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Renaissance

Les sauveurs viennent de rentrer au sanctuaire. Ils n'ont pas rencontré de soucis sur la route. Une fois dans le bâtiment, Negan se charge immédiatement d'amener Mila à l'infirmerie, tandis que ses hommes déchargent leur véhicule des marchandises qu'ils ont volé à WoodSayr.

Devant la porte de l'infirmerie, Negan donne un grand coup de pied dedans, portant la jeune femme inconsciente dans ses bras, baignant dans son sang.

– Doc, j'a besoin de toi, s'agite-t-il tout en déposant blondie sur un lit.

– Bon dieu. Qu'est-ce qui s'est passé ?

– C'est pas moi, murmure-t-il, reculant d'un pas.

– Vous allez finir par la tuer ! haussant le ton.

– Ce n'est pas moi ! se défend-il en criant, la mâchoire crispée. Alors fais ton putain de job et sauve là, le regard menaçant.

– Je vais faire ce que je peux. Regardez-là bon sang. Si elle est encore en vie, ça tient vraiment du miracle.

– Elle l'est. Je pouvais entendre sa respiration lorsqu'elle était dans mes bras.

– Bien. C'est une bonne chose. Je vais vous demander de partir afin que je puisse faire mon job. Maintenant.

Negan ne dit rien et part sans un bruit, restant dans le couloir, près de la porte que Carson vient de refermer. Le médecin court ensuite vers Mila afin de vérifier l'étendue des dégâts.

– C'est pas vrai, observant la quantité de sang sur elle.

Il ne perd pas une minute et la déshabille pour pouvoir la soigner et arrêter l'hémorragie. Après plusieurs heures à panser ses plaies, à remettre quelques os en place, sans parler de la chair qu'il a dû recoudre à plusieurs endroits, il finit par lui poser une perfusion de solution saline, afin de l'hydrater et de l'alimenter.

Negan entre soudainement dans la pièce pendant que le doc se lave les mains.

– Alors ?

– Negan, sursaute-t-il, s'essuyant les mains avant de lui faire face.

– Vous avez pu la soigner.

– Oui, affirme-t-il tout en s'avançant vers le leader. J'ai pu stopper l'hémorragie, mais c'était moins une. Je ne sais pas ce qui s'est passé, ni ce qu'elle a pu endurer concrètement, mais son corps parle suffisamment pour elle.

– Je t'écoute doc. Qu'est-ce qu'on lui a fait ?

– Elle a été violemment battue, ça ne fait aucun doute. Elle a une main cassée ainsi que trois côtes fracturées. Des coupures partout sur le visage, les bras, dont certaines que j'ai dû recoudre. Ses genoux et ses coudes sont écorchés. J'ai aussi constaté une vilaine griffure sur le côté de son corps. Elle ne semble pas infectée mais ça reste à surveiller. Son corps tout entier est recouvert d'hématomes. Je ne sais pas qui lui a fait ça, mais il aurait mieux valu qu'il la tue.

– Pourquoi tu dis ça ? demande Negan, visiblement inquiet.

– Parce qu'après avoir subi de telles tortures, sur le plan physique, mais aussi sur le plan psychologique, ce n'est pas sur qu'elle puisse se relever. Je ne sais même pas comment elle a fait pour tenir jusque là, soupire-t-il avant de marquer une pause, craignant la réaction du chef.

– Elle a toujours eu la niaque. C'est ce qui m'a rendu curieux. C'est pour ça que je ne l'ai pas tué lorsqu'elle m'a manqué de respect ou quand elle s'en est pris physiquement à moi.

– Elle est chanceuse d'être qui elle est alors, se tournant pour fuir le regard de Negan.

– Toubib. Tout ce sang. D'où venait-il ? Toubib ! haussant le ton, insistant face à son silence alors qu'il a toujours le dos tourné. Je ne te le redemanderais pas.

– Vous devez vous en douter, lâche-t-il tout en lui faisant face. Cette femme a été violée à plusieurs reprises avec une barbarie sans limites. Les hommes qui...

– Les hommes tu dis, le coupe-t-il, sérieusement énervé. Ils étaient plusieurs ?

– D'après les marques relevés sur son corps et à en juger par les dégâts internes, je peux certifier qu'ils étaient au moins deux.

– Quelle bande de raclure, serrant les dents ainsi que les poings.

– Elle n'aurait jamais dû survivre à ça. Il faut croire que ce n'était pas son heure.

Negan ne dit rien, son regard parle dorénavant pour lui. Il y a un moment de silence avant que Carson reprenne la parole.

– Mais ce n'est pas tout, poursuit-il tout en s'approchant de Mila.

– Comment ça ? suivant Carson jusqu'au lit de la jeune femme sans comprendre pourquoi.

– Il y a ça, commençant à déboutonner le haut de la blouse de Mila.

– Hey ! haussant le ton. Qu'est-ce que tu fous ?  ne voulant pas qu'il pose ses sales mains sur elle.

– Du calme. Je dois vous montrer quelque chose, c'est tout. Regardez.

– Bordel de merde, balance-t-il, observant la marque laissée au fer rouge sur sa chair meurtrie. Les fils de... J'aurai dû les tuer moi-même tous ces enfoirés. Est-ce qu'elle... marquant une pause. Est-ce qu'elle va s'en sortir ?

– Je n'en sais rien, rhabillant délicatement la jeune femme. 

– Comment ça tu n'en sais rien ? T'es un doc ou pas ? attrapant furieusement le col de la chemise de Carson.

– Elle a fait un arrêt cardiaque pendant que je m'occupais d'elle. Elle est restée morte quelques minutes. Son cœur a cessé de battre.

– Qu'est-ce que ça veut dire ? le relâchant, surpris, ne voulant pas croire à la possibilité qu'elle puisse ne pas s'en sortir. 

– Son cerveau a été privé d'oxygène pendant presque trois minutes, alors même si elle se réveille, je ne sais pas dans quel état, ni dans quelles conditions ce serait. Cette nuit sera décisive pour elle.

– Alors espérons pour toi qu'elle s'en sorte, le relâchant progressivement.

– Espérons, en effet. Il y a autre chose que vous devriez voir. Quand je l'ai examiné d'un peu plus près, j'ai remarqué quelque chose de bizarre, ouvrant un œil de Mila pour lui montrer ses yeux. Regardez ça, pointant ses iris de son index.

– Qu'est-ce que c'est ? constatant l'auréole rouge autour de celle-ci.

– Je ne sais pas trop à dire vrai.

– C'est pas une réponse ça doc.

– Je sais, mais si je vous dis ce que je pense, je ne suis pas certain que vous apprécierez ce que je dis.

– Tu n'es pas là pour penser, alors parle, le fixant droit dans les yeux.

– Très bien. Ce n'est pas la première fois que je vois ce genre de phénomène. Je l'ai déjà vu avant.

– Va droit au but toubib, je perds patience.

– Cette marque qu'on voit dans ses yeux, c'est la même que celle que l'on peut observer quand une personne est en phase de transformation après avoir été contaminée.

– C'est impossible. Une morsure. Une griffure. On crève. Fin de l'histoire.

– Je sais bien, mais je peux pas nier le fait qu'elle a une griffure énorme sur le corps. Sa blessure est suffisamment profonde pour qu'un être humain puisse faire ça. Sans parler du fait qu'elle est morte pendant trois longues minutes et que pour une raison que j'ignore, elle respire encore.

– Alors quoi ? On doit s'attendre à ce qu'elle revienne en l'un d'entre eux.

– Non, clairement non, affirme-t-il sur un ton catégorique.

– Écoute moi bien, doc, s'approchant dangereusement de lui. Si jamais tu oses dire quoi que ce soit à ce propos, à qui que ce soit d'ailleurs. Je ferais en sorte que ta mort soit lente et douloureuse. Compris, dit-il, le menaçant du regard.

– Je ne dirais rien car il n'y a rien à dire, contraint de mentir sous la menace. Disons que ces marques sont celles de vaisseaux éclatés sous la violence des coups qu'elle a reçu.

– Brave doc, lui tapotant la joue à maintes reprises tout en lui souriant. Maintenant, va faire un tour.

Carson ne dit rien et sort de la pièce. Quant à Negan, il prend une chaise et passe la nuit au chevet de Mila, écoutant de temps à autre sa respiration.

Le soleil commence à se lever lorsque Negan est ébloui par ses premiers rayons. Il se réveille doucement, jetant un coup d'œil à Mila, toujours inconsciente, jusqu'à que Dwight rentre dans la pièce.

– Salut Negan, lance-t-il, constatant que Negan ne s'est toujours pas changé depuis leur rentrée au sanctuaire.

– Dwight. Qu'est-ce que tu fous là ?  se redressant sur la chaise.

– On peut parler ?

– Vas-y, parle. Qu'est ce qui t'amène ?

– On doit parler de ce qui s'est passé la nuit dernière, commence-t-il tout en fermant la porte derrière lui.

– Pourquoi faire ? Blondie s'est occupé du chef des serpents et bien comme il faut d'ailleurs, sourire aux lèvres. Et nous, de tous ces autres enfoirés, alors tout va bien.

– Justement, non, les mains posées sur son bassin, un air grave.

– Comment ça ? se lève le chef, le regard perplexe.

– T'as pas vu l'immensité de ce complexe. Cette baraque n'était qu'un leurre. Tout se passe en dessous en vérité.

– De quoi tu parles bordel ? s'approchant sévèrement vers lui.

– Il y avait une trappe dans le hall de la maison. Des escaliers menaient dans des sous terrains. C'est tellement immense qu'on a eu du mal à trouver la sortie.

– C'est quoi le problème Dwight ? Tu t'es perdu et alors quoi ? Hein ?

– On a tué qu'une douzaine d'hommes là-bas. Ils ne pouvaient pas être si peu, c'est impossible.

– Tu penses qu'ils savaient qu'on venait.

– Je ne suis sûr de rien mais c'est possible. Un repaire tel que celui-là doit forcément abriter plus d'hommes. Il y avait comme des appartements avec des jouets d'enfants. Il y avait des familles là-bas putain. Et d'un coup, plus personne. C'est plutôt bizarre.

– Où alors ils ont entendu les coups de feu, ils ont pris peur et ils se sont tirés.

– Je ne crois pas. Tu dois savoir que les hommes qu'on a tué ne faisaient clairement pas partie des serpents.

– Qu'est-ce qui te faire dire ça ?

– Ces mecs là portaient tous des costumes Negan. Ils étaient tous propres sur eux. Ils avaient même l'air de tenir la grand forme. Et surtout, ils n'avaient aucun tatouage. On sait que c'est ce qui les différencie des autres groupes pas vrai.

– Bordel. Mais qu'est-ce qu'ils foutaient là-dedans alors ? Tu penses à quoi ?

– Je pense qu'ils faisaient du trafic d'êtres humains.

– T'es pas sérieux, lui souriant amèrement.

– J'ai bien peur que si. Je pense que c'est pour ça qu'ils n'ont pas tué blondie, elle leur était beaucoup plus utile vivante que morte.

– Et qui nous aurait balancé selon toi ? Gomez ?

– Pourquoi pas ?

– Dis-moi petit malin, s'approchant dangereusement de lui. Comment aurait-il fait depuis sa putain de cellule ?

– Il a un complice.

– On l'aurait vu. JE l'aurai vu. Ce mec est futé mais pas aussi rusé pour élaborer ce genre de plan.

– On n'en sait rien. Après tout, qu'est-ce qu'on sait de lui ? Strictement rien.

– T'as raison, soupire-t-il, réfléchissant mûrement. Il est temps d'avoir une conversation avec notre nouvel ami, sourire aux lèvres.

– Je suis tout à fait d'accord.

– Qu'est-ce que je ferais sans toi little Dwight ? Toujours loyal. Toujours prêt à sauver mon cul, posant une main sur son épaule. Rappelle moi, souriant de nouveau. Qui es tu déjà ? s'approchant de nouveau de lui "

– Negan. Je suis Negan, confirme-t-il tout en plongeant son regard dans le sien.

– Hum, le fixant à son tour, une lueur de doute dans le regard. Écoute, là, faut vraiment que j'aille me changer, observant ses fringues pleines de sang, et prendre une putain de bonne douche, et pourquoi pas me détendre avec l'une de mes femmes, alors tu seras gentil, reste là et veille sur blondie. Personne ne s'approche d'elle, c'est clair, sur un ton menaçant.

– Très clair.

– Bien. Ça c'est un bon gars, lui souriant de nouveau avant de quitter la pièce.

Dwight, quant à lui, s'assoit sur la chaise, près du lit de Mila.

Une journée de plus vient de s'écouler et la jeune femme est toujours inconsciente. Le doc est venu à plusieurs reprises pour changer sa perfusion, tandis que Dwight et Negan se relayaient afin de la veiller. Ils ont décidé de ne pas parler tout de suite à Gomez, tant qu'ils n'auraient pas eu la version de la jeune femme, quant à savoir ce qu'il se passait au repaire des serpents mais surtout, savoir à quoi servait précisément cet endroit pour être autant protégé mais également isolé.

Ce n'est que trois jours plus tard que Mila se réveille. Il fait nuit et la température extérieure est plutôt basse. C'est Negan qui est de garde cette nuit pour veiller sur elle, sauf qu'avec le manque de sommeil, il s'est assoupi. Il faut dire qu'il a passé la plupart de ces trois derniers jours à son chevet, faisant quelques pauses uniquement lorsque c'était nécessaire, ou pour avoir le rapport de ses hommes quand ils revenaient de leurs expéditions.

🧟‍♂️🧟‍♂️🧟‍♂️

C'est péniblement que je cligne des yeux avant de les ouvrir, observant les alentours, n'y voyant pas grand chose. J'essaie de me redresser tant bien que mal, m'apercevant difficilement que je suis dans une sorte d'infirmerie, une perfusion dans le bras et des fils dans le nez, couverte d'une légère blouse d'hôpital comme celle que l'on donne aux patients qui doivent se faire opérer. Je retire les fils de sur mon visage, puis tourne ma tête avant de découvrir un homme, assoupi sur une chaise, avec une batte de baseball entourée de barbelés, entre ses mains. Ce qui me semble plutôt bizarre sur le moment. Je soulève ensuite le drap, nauséeuse et pas très en forme afin de pouvoir me rendre au lavabo pour pouvoir me rafraîchir le visage. J'en ai besoin. Je pose un premier pied à terre, puis le second, m'agrippant fermement à la barre où est suspendue ma perfusion d'une main, tandis que l'autre maintient mes côtes qui me font un mal de chien sans que je sache vraiment pourquoi. Une fois debout, j'ai à peine fait un pas que je m'écroule sur le sol comme une moins que rien, laissant apparaître mes jambes dénudées.

– Merde, soupiré-je tout en tentant de me relever.

– Blondie, soupire Negan, surpris par le boucan qu'elle vient de faire. Qu'est-ce que tu fous putain ? s''approchant de moi, me tendant la main. T'es pas censée te lever bordel.

– Rien... Je... refusant la main qu'il me tend.

Cet homme assez imposant et plutôt charismatique, je dois bien l'admettre, s'approche de moi pour m'aider à me relever, mais je le repousse assez violemment, sans trop savoir pourquoi. Je suis la première surprise de ma réaction. C'est donc difficilement que je parviens à me relever, pour rejoindre mon lit, me couvrant de la couverture, afin de ne laisser aucune parcelle de mon corps à découvert. Ça non plus, je ne sais pas pourquoi je le fais.

– Comment tu te sens ? demande-t-il, hésitant à se rapprocher de moi.

– Que s'est-il passé ? Pourquoi suis-je ici ? Et où est ce que je suis d'abord ?

– Tu ne te rappelles pas ?

– Me rappelez de quoi exactement ? Dites moi ce qu'il se passe ?

– Tu es tombée sur des putains d'enfoirés qui t'ont torturé et pire que ça. Quand on t'a retrouvé, t'étais dans un sale état. Tu tenais à peine debout, tu étais complètement droguée et tu perdais beaucoup de sang. Tu ne te souviens pas ? De rien ?

– Non, je... bafouillé-je, confuse. Pourquoi aurait-on voulu me faire du mal ? Je ne comprends pas, désarçonnée. Qu'est-ce qui se passe ici putain ? Où sont mes hommes ?

– Tes hommes ? répète-il, surpris et un peu perturbé par son comportement. De quels hommes tu parles putain ?

– Oui, mes hommes. Des soldats. Je m'appelle Mila Reed. Je suis Lieutenant de l'Us Army. Je fais partie de la quatrième infanterie de division. La Ivy division. Nous avons été envoyé sur le terrain afin de mettre en place un campement sûr et sécurisé pour les habitants de la ville afin de les protéger des contaminés. Alors pour la dernière fois, je vous le demande. Bon dieu, qu'est-ce qui se passe ici ?

– Tu devrais te reposer Lieutenant. Je vais chercher le doc, lance-t-il, perturbé par la situation et complètement perdu, commençant à partir.

– Attendez, l'interromps-je. Trouvez mes hommes et ramenez les moi, s'il vous plaît.

– Ils ont un nom ces hommes ? se tournant face à elle , soupirant péniblement.

– Oui. Sergents Sanchez, Rodrigo et Gomez. Trouvez-les. C'est un ordre soldat, dis-je sur un ton ferme et autoritaire.

– Vos désirs sont des ordres princesse, me souriant-il machinalement, faisant un genre de révérence.

– Votre matricule je vous prie.

– Mon quoi ?

– Vous avez très bien entendu. Laissez tomber, soufflé-je, agacée. Votre nom. C'est quoi votre nom ?

– Negan.

– Negan ? répété-je tout en le fixant droit dans les yeux. Et c'est tout ? Pas de nom de famille.

– Non blondie. Juste Negan, répond-il, visiblement amusé par la situation.

– Je vois. Alors, Negan, insistant bien sur son prénom, votre insubordination vous coûtera un blâme. Maintenant dégagez et ramenez moi mes hommes.

– Tout ce que madame désire, madame l'aura, me souriant de nouveau avant de quitter la pièce.

– Quel connard celui-là, soupiré-je machinalement, comme un réflexe ou une habitude.

Un quart d'heure plus tard, un médecin entre dans la pièce. Enfin, je suppose qu'il l'est.

– Bonjour Lieutenant. Je suis le docteur Carson, me salue-t-il, me tendant la main.

– Bonjour, serrant la main qu'il me tend. Vous pouvez me dire ce que je fais ici ? Negan m'a dit qu'on m'avait torturé. Est-ce que c'est vrai ?

– Oui, effectivement. Ça fait plusieurs jours que vous êtes ici. Je vous garde encore un peu pour m'assurer que vous guérissiez correctement avant de pouvoir vous laisser sortir. Est-ce que vous permettez que je vous examine ?

– Permission accordée.

– Bien.

Le doc s'approche de moi, sort une petit lampe de sa blouse et examine mes yeux alors que j'y vois quasiment rien, mais je ne veux pas lui dire car je ne veux pas rester plus que nécessaire dans ce lit. Il me pose tout un tas de questions, prenant également ma tension et mon pouls. Après dix bonnes minutes, il a enfin terminé.

– Alors, qu'est-ce qui va pas doc ?

– Savez vous quel jour nous sommes ?

– Difficile à dire étant donné les circonstances.

– C'est pas faux. Désolé, me sourit-il, gêné. Vous sauriez me dire en quelle année nous sommes alors ?

– Nous sommes en deux-mille-seize. Qu'est-ce qu'il y a ?demandé-je, constatant la réaction du médecin.

– Nous sommes en deux-mille-dix-sept.

– Quoi ? surprise. Non, nous sommes en deux-mille-seize. Qu'est-ce que ça veut dire ?

– Vous souffrez probablement d'amnésie. Sans doute due au fait que votre cerveau a été privé d'oxygène durant plusieurs minutes. Mais aussi des coups reçus et de la drogue que l'on vous a injecté.

– Comment est-ce possible ? Est-ce que.. Est-ce que c'est permanent ? Je veux dire, je me souviens de mes soldats ainsi que de leurs noms, alors pourquoi je ne me souviens pas de l'année écoulée ?

– On appelle ça une amnésie rétroactive. Vous allez sans doute reconnaître les bruits, les odeurs et les personnes qui partageaient votre vie en deux-mille-seize, mais pour le reste, ce sera l'inconnu pour vous.

– Je vois... Heu... confuse. Comment est le monde dehors ? Est-ce qu'on a trouvé un vaccin contre cette maladie qui la ravageait ? Est-ce qu'on est sauvé ? demandé-je, laissant couler une larme le long de ma joue, dans l'incompréhension la plus totale.

– Non. Je suis désolé. Notre monde n'existe plus dorénavant.

– Quoi ? Qu'est-ce que ça veut signifie ?

– Pour faire court. Il y a nous et il y a eux. La chair fraîche et les morts. Je suis désolé.


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