Negan me fixe intensément, entre rire et énervement à cause de mon comportement je suppose. Il s'approche de moi, vraiment très près, posant sa batte sur mon buste.

– Face contre le mur blondie.

– Quoi ? fais-je, surprise.

– Ne me fait pas répéter, dit-il, le regard sombre.

Je lui tourne donc le dos et me mets face au mur, toujours mes mains derrière la tête. Je sens alors le leader s'approcher de moi, ce qui ne me plait pas du tout.

Il écarte mes jambes avec sa batte et prends mes mains avant de les plaquer contre le mur.

– Qu'est-ce que vous faites ? demandé-je, tout en retenant mon souffle, inquiète pour ce qui va suivre.

– Tu taillades mes hommes, tu t'enfuis. Il est normal que je te fouille après ça, approchant son visage près de mon oreille avant de murmurer : tu vas voir, tu vas adorer, me soufflant un rire au creux de l'oreille. Dwight, prend soin de mon bébé, lui tendant sa batte .À nous deux, Lieutenant, posant ses mains sur mes épaules.

À son contact, j'ai un léger sursaut. Il caresse mes épaules, parcourt mes bras avant de redescendre ses mains sur mes hanches, puis sur chacune de mes cuisses, les palpant plus que nécessaire et remonte ensuite sur mes fesses, avant d'y glisser ses mains dans les poches de mon pantalon.

– Regardez ça, me tournant violemment face à lui, me plaquant contre le mur, un sourire sur les lèvres, le scalpel dans la main.

– Je devais me protéger.

– Et donc, tu voles du matériel médical. Intéressant, rangeant l'arme dans la poche de son blouson.

Je relâche mes bras, essayant de me détendre, mais Negan ne le voit pas de cet œil.

– J'ai pas fini, me souriant, s'approchant de nouveau de moi.

– Je vais vous faciliter la tâche. Je n'ai plus rien.

– Permet-moi d'en douter, prenant mes bras d'une main pour venir les plaquer contre le mur, juste au dessus de ma tête.

Negan est à quelques centimètres de moi, si ce n'est quelques millimètres. Je peux sentir son souffle chaud sur mon visage et voir ses yeux plongés dans les miens.

– Reste tranquille et tout se passera bien.

– Je vous ai dit que je n'ai plus rien sur moi.

– Et je te répète que je vais quand même vérifier, resserrant son étreinte sur mes poignets.

Je me débats bien sûr, mais plus je le fais, plus il se colle à moi, ce qui me rend très mal à l'aise, et tout ça, bien évidemment, sous les yeux médusés de Gomez. C'est comme s'il le faisait exprès. Comme s'il cherchait à le faire enrager.

Negan passe alors sa main sur ma clavicule, puis la descend lentement, histoire de me mettre encore plus mal à l'aise alors qu'il a clairement l'air d'apprécier ça, le fait de me toucher. Il continue sa descente et glisse sa main dans chacune de mes poches avant, sans rien trouver, puis il lâche son emprise sur mes bras et recule ensuite d'un pas.

– Je vous l'avais dit, répété-je les dents serrées, tout en frottant mes poignets.

– Je sais. Je voulais juste en profiter en peu, me dévisageant de la tête au pied.

Je lève les yeux au ciel, soupirant d'exaspération, tout en croisant mes bras sous ma poitrine.

– Dwight, faisant signe de lui redonner sa batte.

Ce qui me fait soupirer davantage.

– Ne sois pas mesquine blondie, s'approchant de nouveau de moi. Maintenant que j'y pense, étant donné que tu es amnésique, tu ne connais plus Lucille, pointant sa batte vers moi.

– Lucille ? ricané-je dans l'incompréhension la plus totale. Vous êtes sérieux. Vous avez donné un nom à votre batte, agacée, riant nerveusement.

– Mila, je te présente Lucille. Sois gentille avec elle car si tu la vexes, tu risques de passer un mauvais quart d'heure, me souriant avec dédain.

– Vous êtes encore plus fou que je pensais.

Il se met à rire, me scrute, puis poursuit.

– Dwight. Sors celui-ci de sa cellule. Amène le dans ses appartements. Qu'il se douche, se change et qu'il reprenne son poste. J'en ai fini avec lui. Pour le moment.

Je fixe Dwight avant de fixer Gomez. Il va vraiment le laisser sortir de sa cage.

– Pourquoi cet air si surpris blondie ?

– Parce qu'avec vous, il y a toujours une contre partie. Vous ne faites rien sans rien et il y a toujours des conséquences. Qu'est-ce que vous manigancez ?

– Toujours aussi futée à ce que je vois. Même sans ta mémoire. Chasser le naturel et il revient au galop, soupire-t-il, un sourire narquois, le regard plein de malice.

Il commence sérieusement à m'énerver avec ses sourires en coin et ses mimiques. Il continue de me fixer, jetant un coup d'œil vers Gomez et quand celui-ci est à sa hauteur, il le stoppe de sa batte en la lui mettant devant lui, lui barrant le passage.

– Rappelle-moi Gomez ? Pourquoi tu es ici ? Dans cette cellule.

– Parce que vous pensez que je suis un traître.

– Et c'est le cas ?  

– Non.

– Okay ! dit-il, enjoué. Alors dis-moi maintenant. Qui es tu ? fixant mon ami avant de poser son regard sur moi.

– Negan. Je suis Negan, répond-il tout en fixant le leader droit dans les yeux.

– Attend quoi ! haussé-je, excédée. Est-ce que tu as perdu la tête ? me jetant sur Gomez, le secouant un peu.

– Je te l'ai dit, Mila. Tu ne peux pas comprendre.

– En effet... Ces mecs là t'ont fait un lavage de cerveau. Tu es Negan. Sérieusement ? T'es dingue ou quoi ? Ressaisis-toi bon sang ! l'attrapant par le bras avant de lui donner quelques gifles sur la joue pour qu'il se ressaisisse.

– J'ai toute ma tête alors arrête, crache-t-il amèrement tout en bloquant mes mains dans les siennes. Réfléchis plutôt à pourquoi toi, tu es là ?

– Dixit celui qui me cache des choses alors que j'ai perdu la mémoire, lancé-je en le foudroyant du regard. Tu n'es qu'un lâche Gomez. Je ne te comprends pas.

– Tu avais l'opportunité de t'enfuir et tu es restée. Parce que tu es têtue et plus bornée que n'importe qui, Mila Reed.

– Je suis restée pour toi, confirmé-je, les yeux remplis de larmes, posant ma main sur sa joue.

– Tu n'aurais pas dû, répond-il, baissant son regard pour ne pas avoir à affronter le mien.

– Je ne te reconnais pas. Où est passé l'homme qui m'a sauvé la vie ? Celui qui est revenu me chercher lorsque ma vie ne tenait plus qu'à un fil ? Celui qui aurait donné sa vie pour la mienne. Où est il ? Hein ? Où est il bordel ? haussant le ton.

– Wow blondie. T'es pas au courant alors ? Tu ne te souviens pas de ça non plus, me sourit niaisement Negan.

– Me souvenir de quoi ?

– Bordel. Ça devient sacrément intéressant, rigole le leader, prenant son pied face à la situation. Dwight, tu peux rafraîchir la mémoire à notre amie blondie.

– Ne fait pas ça Dwight, intervient Gomez.

– Au contraire. Je veux savoir.

– Ton pote a essayé de...

– Stop Dwight, le coupe subitement Negan. Ne gâche pas la surprise. J'ai vraiment hâte que tu retrouves la mémoire Lieutenant pour voir ta réaction quand tu découvriras ce que t'as fait ton ami. On va bien se marrer, s'approchant de moi, attrapant fermement le bas de mon visage, plongeant son regard dans le mien. Tu verras, quand tu te souviendras, tu détesteras ce gars, me souriant en me narguant.

– Ne la touche pas ! hurla Gomez.

– Regarde bien Gomez. Mes règles. Et celui qui ne s'y plie pas en paie les conséquences. Tout ce qui est ici est à moi, me tenant toujours le bas du visage, sa batte posée contre ma poitrine. Tu es à moi, tout comme Dwight, tout comme ta petite amie.

– Je ne suis pas sa...

Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase que Negan vient plaquer furieusement ses lèvres contre les miennes. À peine s'est-il décollé de moi que je lui flanque une gifle majestueuse.

Sous le coup, il se mord la lèvre qui se met à saigner. Encore. Son regard malsain laisse place à une noirceur que je n'avais pas encore pas vu. Inquiète, je recule d'un pas, le fixant droit dans les yeux alors qu'il resserre son étreinte sur sa batte. Sur sa Lucille, fermant les yeux une micro seconde, comme s'il tentait de freiner la haine qui le submerge.

– Dwight, lance-t-il sur un ton sec. Dégage-moi ce gars d'ici avant que je lui éclate sa jolie petite gueule. Et surtout, veille à ce qu'il obéisse. 

– Pas de souci, emmenant aussitôt mon ami loin de moi alors que je les regarde s'éloigner.

Negan reporte ensuite son regard sur moi, toujours autant irrité visiblement.

– Toi, m'attrapant méchamment le bras. Tu viens avec moi, me traînant de force alors que je refuse de le suivre.

Pourtant, vu la force qu'il emploi et l'expression de son regard, je le suis sans dire un mot. Je suis stupide mais pas aussi bête au point de vouloir me faire massacrer par Negan. Ou par Lucille. Je ne suis pas suicidaire. Pas encore tout du moins.

Après avoir parcouru de longs couloirs et après avoir traversé la moitié du sanctuaire, nous nous retrouvons dans le bâtiment où se trouve l'infirmerie.

Après quelques mètres, Negan ouvre la porte, furieux.

– Doc ! Amène ton cul par ici, crie-t-il avant de me jeter sur le sol comme une malpropre.

– Negan. Que se passe t'il ? J'étais occupé avec Simon, fixant le chef avant de me fixer.

– Simon est ici.

– Oui.

– Qu'est-ce qu'il a alors ?

– Il s'en remettra. Il aura du mal à marcher pendant un certain temps, mais ses jours ne sont pas comptés.

– Dommage, murmuré-je avant de me relever.

– La ferme ! hausse Negan, tout en s'approchant de moi.

– Doucement Negan, s'interpose le médecin, se plaçant entre nous deux. 

– Es-tu vraiment en train de me donner des ordres Carson ?

– Non. Je dis juste qu'elle n'est pas encore remise de ses blessures et qu'un autre choc pourrait la tuer.

– Oh crois-moi doc. Elle se remet très bien, me regardant avec haine.

Avec tout le bruit, Simon nous rejoint. En me voyant, il monte immédiatement dans les tours.

– Espèce de pétasse ! crie-t-il, voulant se jeter sur moi. Je vais te tuer !

– Essaie toujours, le nargué-je.

 – Simon ! le stoppe Negan. Ça suffit.

– Tu as vu ce qu'elle m'a fait ? pointant son doigt vers son œil.

– Elle t'a pas loupé mon pote. Regarde-toi, se foutant royalement de lui, ce qui me ravit. Putain, se mettant à rire.

– Je vais la buter.

– Estime toi heureux de n'avoir perdu qu'un œil idiot. J'aurai pu te tuer, dis-je tout en m'approchant de lui. J'aurai dû te tuer, les dents serrées, alors arrête de geindre comme une fillette et porte tes couilles comme un homme. Un vrai ! le bousculant méchamment.

Il se jette de nouveau sur moi, mais Negan, plus qu'excédé, donne un violent coup de batte sur une table, ce qui nous fait tous les deux nous calmer.

– J'ai dis stop ! le regard furieux. Doc, occupe toi de Simon, quant à toi, m'attrapant par le bras une nouvelle fois. Je vais m'occuper de toi, un sourire malsain sur les lèvres.

Une fois dans le couloir, Negan m'amène jusqu'à un appartement. Il ferme la porte à clé derrière nous avant de garder la clé sur lui.

–Je dois bien reconnaître que tu as du répondant bordel. Voir Simon comme ça, c'était jouissif, rigole-t-il. Et ce que tu lui as dis. Porte tes couilles comme un homme, c'était génial, riant de plus belle.

– Ça en fait au moins rire un.

– Assis-toi, m'ordonne-t-il, me montrant une chaise. Bouge pas. Je reviens.

Il part en direction d'une autre pièce. Sans doute la salle de bains. Bien sûr, une fois à l'intérieur, je ne l'écoute pas. Je me lève et scrute les alentours. Il y a une petite cuisine avec une table et quatre chaises. Un petit salon avec un canapé et une bibliothèque sur le mur, côté droit, non loin de la fenêtre, qui bien évidemment a des barreaux.

– Génial, soupiré-je.

Plus je fais le tour de cet endroit, plus il me parait familier. C'est vraiment étrange comme sensation. Il faut vite que je retrouve la mémoire pour savoir dans quoi je me suis embarquée.

Je suis perdue dans mes pensées, lorsque Negan m'interrompt.

– Je t'avais dit de ne pas bouger.

– Ça va. Je ne suis plus une enfant. Et puis, où aurais-je été de toute façon ? Je suis coincée ici avec vous, faut bien que je me fasse une raison pas vrai ? lu faisant face, alors qu'il a une trousse de secours dans les mains.

– Assis-toi.

Je reprends place sur ma chaise, tandis qu'il s'avance vers moi, prenant à son tour une chaise pour s'installer face à moi. Il dépose la trousse de secours sur la table avant d'en sortir plusieurs trucs. De la gaze, de l'alcool, du fil, une aiguille et des sutures adhésives.

– Qu'est-ce que vous faites ?

– J'y suis allé un peu fort, avoue-t-il, approchant sa main sur ma joue, scrutant ma plaie, alors que je recule face à son geste. 

– Ne me touchez pas.

– Je veux juste te soigner. Alors bouge pas et contente toi d'obéir pour une fois.

Je le fixe un moment, essayant de lire en lui, puis je reprends ma place initiale.

– Okay, soupiré-je, agacée. Mais si jamais vous tenter quoi que ce soit, je...

– Détends-toi, me coupe-t-il, me fixant amèrement. Je ne suis pas un animal, prenant l'alcool et la gaze.

Il dépose le produit dessus et l'approche de ma joue.

– Ça risque de piquer.

– Allez-y. Qu'on en finisse.

– Comme tu voudras.

Et là, sans ménagement, il me plaque violemment la bande alcoolisée sur la joue.

– Espèce de fils de...

– Ne sois pas impolie, mettant son index sur ma bouche, avant de me rire au nez. Si tu restes calme, ça ne devrait pas être long, alors arrête tes conneries maintenant.

– C'est bon.

Il prend l'aiguille puis le fil et l'enfile dedans avant de s'approcher de nouveau près de ma joue. D'une main délicate, il tire ma peau, tandis qu'avec l'autre, il enfonce l'aiguille et commence à me recoudre. Après quelques minutes, il a terminé. Il repasse un peu d'alcool sur ma plaie avant de déposer des strips dessus.

– C'est terminé, se levant pour débarrasser la table.

– Mer.. Merci, le fixant droit dans les yeux.

Il me sourit puis repart dans la salle de bains.

Je ne sais pas si je me fais des films, mais pendant qu'il était en train de me recoudre, il avait été très concentré et d'une délicatesse que je ne lui soupçonnais même pas. Je peux même jurer qu'il m'a lancé quelques regards compatissants, comme s'il s'intéressait vraiment à ce que je pouvais ressentir lorsqu'il s'occupait de ma blessure. C'était vraiment trop bizarre.

Je me lève, me dirige vers la bibliothèque et attrape un livre avant de m'asseoir sur le canapé. Je commence à le feuilleter quand soudain, des images, comme des flashs viennent heurter ma tête. C'est comme si je rêvais sauf que je suis réveillée.

– Qu'est-ce qui se passe ? murmuré-je alors que je tiens fermement ma tête sous la douleur.

À ce moment, Negan sort de la salle de bains et s'inquiète de mon état.

– Blondie. Est-ce que ça va ? T'as l'air mal au point.

– Non. C'est juste... Une migraine. Ça va passer, me tenant toujours la tête. J'ai une question à vous poser, me levant pour le rejoindre, le livre à la main.

– Qu'est-ce que tu veux ?

– Est ce que je suis déjà venue ici ? demandé-je tout en plissant mes yeux sous la douleur qui se fait de plus en plus forte.

– Pourquoi tu demandes ça ?

– Parce que cet endroit me semble familier. C'est comme si.. .Haaa... 

– Est-ce que ça va ?

– Je... Je sais pas. J'ai vraiment mal, laissant tomber le livre par terre. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? m'interrogé-je, plongeant mon regard dans celui de Negan.

– Hey ! Regarde moi, attrapant le bas de mon visage.

– J'ai trop mal. Arrêtez ça. S'il vous plaît, le supplié-je, alors que je m'agrippe fermement à ses bras.–

– Je vais chercher le doc. Quelque chose ne tourne pas rond chez toi.

– Non ! lui hurlant après. Ne partez pas. Haaaa ! Ma tête. J'ai l'impression qu'elle va exploser. Arf ! tombant lourdement à genoux sur le sol, avant de tomber sur le côté et de commencer à convulser.

– Merde. C'est pas vrai, panique Negan, courant vers la cuisine prendre son talkie- walkie. Dwight. Si t'as fini avec Gomez, va chercher le doc. Dis lui de venir dans mon appartement. Ça urge !

– Okay Negan. J'y vais de ce pas.

Une fois par terre, à crier de douleur tout en me tortillant dans tous les sens, je me sens partir et puis plus rien. La douleur est partie, les convulsions ont cessé mais des images apparaissent brutalement devant moi. J'ai l'impression de revivre des souvenirs. La sensation de récupérer ma mémoire, sauf qu'au lieu d'arriver par bribes, elle arrive à grande échelle et mon cerveau a du mal à encaisser. Je me rappelle l'année écoulée. Je me souviens de tout, dans les moindres détails. Je me rappelle des serpents, de leur chef Tyg et de son connard d'acolyte, Lee. Ces deux ordures qui m'ont torturé et violé comme des bêtes sauvages avec une barbarie sans limite. Je me souviens également comment j'ai tué cet enfoiré de leader et comment Negan m'a retrouvé, errant dans les bois. Je me souviens aussi de Gomez et de son comportement étrange jusqu'à ce qu'il me dise ce qu'il m'a fait alors que j'ai été griffée par un putain de rôdeur. Je me souviens absolument de tout et dans les moindres faits. C'est d'une clairvoyance sans fin. Je ne me rappelle pas que de fragments, non. Je me rappelle de tout avec une précision sans faille. Negan. Gomez. Dwight. La bande à Rick et les serpents. Je me prends la vérité en pleine figure et ce que je découvre me donne envie de mourir. Littéralement. C'est à la limite du supportable aussi bien physiquement que psychologiquement. C'est horrible. Je suis en plein cauchemar et je me retrouve coincée dans mon esprit à revoir tous ces souvenirs. Tout ce qu'on m'a fait subir et tout ce que j'ai dû encaisser depuis que je suis prisonnière au sanctuaire. Depuis que je suis devenue la prisonnière de Negan.

D'un coup, sans que je m'y attende, j'ouvre les yeux, laissant couler des larmes le long de mes joues avant de me redresser face au leader, qui semble déconcerté par ce qu'il vient de se passer. Il me fixe, s'approche de moi avant de prendre la parole.

– Bordel. C'était quoi ça ? lance-t-il, me tendant la main pour m'aider à me relever.

Je l'observe droit dans les yeux, avec un regard rempli de rage et me relève, refusant de prendre la main qu'il me tend. Je m'approche ensuite de lui, le fixe avec tellement de haine et d'aplomb que je n'ai pas besoin de dire quoi que ce soit. Il comprend immédiatement de quoi il retourne.

– Ça y est. Tu as retrouvé la mémoire.

– Dans ces moindres détails.