– Alors, c'est vrai. T'es en vie.

– Et oui Negan. Tu vois, dit-elle en s'approchant dangereusement de lui. Et comme tu peux le constater, je suis en parfaite santé chéri, imitant un baiser avec ses lèvres, tout en lui caressant sa joue.

– Arrête ça, prenant méchamment sa main pour la retirer de son visage. Qu'est-ce que tu fous là ? la fixant droit dans les yeux. Tu devrais être morte putain. Tu étais morte ! haussant le ton, relâchant violemment sa main.

– Ça, c'est ce que tu as cru pauvre idiot, plongeant son regard dans le sien. Mais non Negan. J'étais encore en vie quand tout ce merdier a commencé.

– Quand je suis venu te récupérer à l'hôpital, ta chambre était vide. Il y avait du sang partout et ton alliance baignait dedans putain, lance-t-il, la fusillant du regard.

– Alors tu en as forcément déduis que j'avais été tué, riant nerveusement. Comme c'est charmant. Tu vois, au fond, ça ne m'étonne même pas, attrapant le col de sa veste, plongeant son regard dans le sien. C'est dans ton caractère chéri, plaquant brutalement ses lèvres contre les siennes.

– On peut savoir à quoi tu joues bordel ? la repoussant tout en prenant ses poignets entre ses mains.

– Tu as bien changé Negan, se reculant de lui. En temps normal, tu m'aurais déjà sauté pas vrai ?

– Comme quoi, tout arrive, répond-il, la regardant avec haine.

– C'est vrai. Au fait, dis-moi. Ta petite protégée n'est pas là ? Mila, c'est bien ça ? lui riant au nez. Bien sûr que non qu'elle n'est pas là, sinon tu serais encore plus sur le qui vive pas vrai ? Comme c'est charmant.

– Si t'arrêtais de te comporter comme une garce et que tu me disais ce que tu fous ici ? s'approchant dangereusement d'elle.

– Tu ne veux pas savoir comment j'ai fait pour m'en sortir ?

– J'en ai rien à foutre.

– Vraiment ? Même si je te disais que c'est Gavin qui m'a sorti de cet hôpital.

– Dis pas de conneries. Il était en mission quand tout ce bordel a commencé à nous tomber sur la gueule.

– Tu crois vraiment ça ? le fixant tout en le défiant du regard.

– Je te le répète, l'attrapant méchamment par la gorge. J'en ai rien à cirer de comment tu es sortie de cet hôpital. Tu as deux secondes pour me dire ce que tu veux sinon je...

– Sinon tu quoi ? lui coupant la parole. Hein ? se dégageant furieusement de son emprise.

– Wow. Mais regardez moi ça. La femme de maison fragile et docile qui s'est transformée en lionne agressive. Battante et furax. Voyez-vous ça, un sourire malsain sur les lèvres.

– Fais très attention à ce que tu dis Negan. Je te rappelle que je te connais mieux que quiconque. Que je te connais mieux que Mila te connaît.

– Es-tu en train de me menacer ? Sérieux ? dit-il, un sourire narquois sur les lèvres tout en s'approchant d'elle.

– Non, je te préviens, ne détachant pas ses yeux des siens.

– Tu me fais perdre mon temps Lucille, alors va droit au but. T'es venu pour me tuer. Regarde. Je suis tout à toi et nous sommes seuls, alors vas-y,, levant ses bras à l'horizontal. Fais-toi plaisir. Je suis à ton service, lui faisant une révérence comme il sait si bien les faire.

– Je vois que la blondasse s'est empressée de te raconter notre entretien. Tu vois, ça fait un moment que mes hommes et moi la surveillons. Je dois dire que tu ne l'as pas ménagé. Mais elle a la niaque et je l'ai vu te mettre une sacré branlée cette nuit-là, dans les bois, avant que les rôdeurs vous encerclent, observant l'expression de son visage en disant cela. Ne sois pas surpris chéri. Et oui, ça fait vraiment un long moment que je la suis.

– Tu fais ça pour quoi ? Gavin ? Pour cet espèce d'enfoiré qui croyait que tu lui appartenais. Ou il te garde auprès de lui juste parce que tu n'as qu'à lui ouvrir tes cuisses pour te sentir aimée et désirée.

– C'est toi qui dit ça ? Le salaud qui m'a trompé je ne sais combien de fois parce qu'il me savait condamnée, lui riant au nez. Ne me fais pas la morale tu veux. Je n'ai aucun compte à te rendre et je n'ai certainement pas à me justifier auprès de toi. Pas après tout ce que tu m'as fait endurer.

– Je sais que j'ai commis des erreurs. Un tas d'erreur, ça oui, mais la tromperie n'en n'a jamais fait partie. Quand le monde a commencé à partir en vrille, j'ai compris et réalisé beaucoup de choses. J'ai compris que c'était toi que je voulais à mes côtés et personne d'autre. Alors, je me suis précipité dans ce putain d'hôpital afin de te retrouver et de nous sortir de ce merdier avant que les choses n'empirent. La suite tu l'as connais. J'ai bien tenté de me renseigner auprès des médecins et infirmières qui étaient sur place, mais ils étaient tellement paniqués, qu'ils en avaient rien à foutre. Tout ce qui les intéressait, c'était de pouvoir quitter cet enfer. Ils ont tous désertés comme des lâches.

– Et toi non peut-être ? haussant le ton.

– Je suis venu te chercher Lucille, affirme-t-il, sur un ton un peu plus posé. Je t'assure. J'ai tout fais pour te retrouver mais c'était déjà trop tard putain ! haussant à son tour le ton.

– Quand bien même. Tu m'aurais retrouvé, on se serait caché et puis quoi Negan ? Tu n'aurais pas pu me protéger indéfiniment et tu le sais. Tu n'étais qu'un lâche à l'époque. Un baratineur de première, mais tu n'étais certainement pas un héros, rage-t-elle, plongeant son regard dans le sien "

– Je ne me suis jamais vu comme ça.

– Regarde toi aujourd'hui. Les gens ont peur de toi rien qu'à l'énonciation de ton nom. Comment c'est possible ? riant nerveusement. Si tu avais été cet homme avant tout ça, peut-être que nous n'en serions pas là aujourd'hui.

– Je n'avais aucun moyen de savoir que tu étais encore en vie. Pas avec tout ce sang par terre Lucille. C'était impossible, dit-il, les yeux embués par des larmes qui viennent de se former dans ses yeux.

– Et pourtant. Me voilà. Me tenant debout devant toi. Sans ce fichu cancer à la con. Avec toutes mes capacités mentales et physiques. Comme quoi tout arrive, pas vrai ? sur un ton ironique.

– Comment ?

– Quoi ? surprise par sa question subite.

– Comment se fait-il que tu ne sois plus mourante ? 

– Je n'en sais rien Negan. Tu n'as qu'à mettre ça sur le compte du karma. Après tout, ce ne serait que justice que je m'en sois sortie et qu'on m'ait offert une seconde chance après toutes les saloperies que tu m'as faites et toutes les pétasses que tu as tiré pendant que moi j'étais alitée dans un lit d'hôpital, alors que j'étais en train de crever à petit feu.

– Je te l'ai déjà dit ! hausse-t-il subitement tout en frappant violemment sa batte sur la table en bois. Je ne t'ai jamais trompé, mais peut être que c'est plus facile pour toi de croire l'inverse, pas vrai ? rit-il nerveusement. Parce qu'au final, ça t'arrangeait bien de pouvoir penser ça. Comme ça, tu aurais eu moins de scrupule à coucher avec mon frère. Tu te sentais moins coupable. Alors, arrête de faire ta victime. On sait tous les deux que tu n'es pas très innocente quant à ton comportement à mon égard. Tu veux que je te rafraîchisse la mémoire peut-être, s'approchant dangereusement d'elle. Ou tu préfères me dire ce que tu fous là putain. Parce que le simple fait d'entendre le son de ta voix me donne envie de gerber, grogne-t-il, le regard haineux.

– Le voilà, lance-t-elle, sur un ton ironique. Le Negan que tout le monde craint, lui riant au nez. Contrairement à ce que j'ai pu dire à ta blondasse. Je n'ai pas l'intention de te tuer Negan.

– Alors pourquoi t'es là ?

– Je suis venu te mettre en garde.

– Contre quoi ?

– Pas contre quoi. Mais contre qui, répond-elle, sur un ton plus posé et le regard subitement sérieux.

– Mon frangin.

– Oui. Je connais le secret de Mila Reed. Je suis au courant pour son sang parce que ton frère m'en a parlé.

– Abrège tu veux. J'ai pas la journée.

– Son sang est précieux et Gavin fera tout ce qu'il faut pour en obtenir toujours plus.

– Il s'en est déjà chargé. T'es pas au courant ?

– Si tu parles des cinq mois de captivité de ta protégée, ce n'est rien en comparaison avec ce qui l'attend, lui attrapant méchamment le bras en disant ça.

– C'est-à-dire ? demande-t-il, l'inquiétude l'envahissant peu à peu.

– Gavin veut se servir d'elle pour qu'elle lui fasse pleins de petits bébés afin de pouvoir avoir une ressource sanguine illimitée.

Negan, en entendant ça, se met à rire, sans trop comprendre pourquoi d'ailleurs.

– On peut savoir ce qui te fait marrer ?

– C'est toi Lucille. T'es en train de me dire que mon taré de frère veut faire des bébés à Mila pour son sang, riant de nouveau. Il l'a gardé avec lui pendant cinq mois bordel ! Cinq putains de long mois Lucille. Et il ne la pas touché une seule fois. Alors, dis-moi pétasse, s'approchant si près d'elle qu'elle finit par se retrouver coincer contre le mur. Pourquoi ce serait différent aujourd'hui ?

– Tu n'as qu'à le lui demander.

– C'est à toi que je le demande, alors répond ! lui criant dessus.

– Il a trouvé les bonnes personnes et le bon matériel.

– Développe.

– Negan. Ton taré de frère comme tu aimes l'appeler, a tout le nécessaire afin de pouvoir créer un antidote au virus, plongeant son regard dans les sien.

– C'est n'importe quoi. Il a dit que c'était devenu une affaire personnelle. Tu sais tout comme moi ce que ça signifie.

– Oui. Il va la tuer. Dès qu'il aura l'antidote, il la tuera pour pouvoir régner sur ce putain de monde, le poussant violemment afin de s'éloigner de lui.

Elle s'apprête à partir lorsque Negan l'interrompt.

– Attend, s'avançant vers elle.

– Qu'est-ce que tu veux encore ?

– Oh rien de spécial chérie, insistant bien sur le dernier mot. Mais la prochaine fois que Gavin veut quelque chose, dis lui de ma part qu'il n'a qu'à venir me voir en personne au lieu d'envoyer sa putain pour faire le sale boulot, lui riant au nez.

En entendant cette insulte, Lucille met une gifle si forte et si violente à Negan, qu'elle se fait mal à la main.

– Je t'interdis de m'insulter Negan, le regard froid et la voix rauque.

– Dis à Gavin que la guerre approche et que ses hommes et lui ont intérêt de plutôt être bien préparés parce qu'on ne leur fera pas de cadeau.

– Et pour ta protégée alors ? Tu te fiches qu'on se serve d'elle ?

– Crois-moi Lucille. Je connais mon frère mieux que tu ne le connais. S'il avait vraiment eu envie de sauter Mila pour lui faire des petits bambins, il n'aurait pas hésité une seule seconde. Car tu vois, approchant son visage près de son oreille, c'est la seule limite que je me suis imposée dans ce nouveau monde. Je n'ai jamais forcé une femme à coucher avec moi contrairement à lui. Je ne suis pas un animal, plongeant son regard dans le sien, un sourire narquois sur les lèvres.

– Visiblement, tu as vraiment changé Negan. Celui que je connaissais avant m'aurait cru sans une once d'hésitation, mais toi. Tu calcules. Tu réfléchis. Je ne pensais pas que je dirais ça un jour, mais tu es devenu malin chéri. C'est bien, s'approchant de lui, attrapant le col de sa veste. C'est excitant, passant sa langue sur sa joue avant de venir une nouvelle fois plaquer ses lèvres sur les siennes.

Mais cette fois-ci, Negan ne l'a repousse pas immédiatement. Au contraire, il se surprend à lui rendre son baiser alors que celle-ci l'intensifie, poussant sa langue dans sa bouche.

Negan ne peut se contenir et vient la plaquer contre le mur, continuant de l'embrasser sauvagement, faisant danser sa langue autour de la sienne, quand subitement il s'arrête net. La fixant droit dans les yeux.

– Pourquoi tu t'arrêtes en si bon chemin chéri ? posant ses mains sur la ceinture de son jeans pour l'attirer jusqu'à elle.

– Je voulais voir ce que ça me ferait de t'embrasser à nouveau. Me rappeler le passé. Le bon vieux temps et tout ça, dit-il, un sourire malsain sur les lèvres. Mais tu sais quoi. Ça m'a rien fait. Regarde, posant ses yeux vers son intimité. Je ne suis même pas au garde à vous bordel. Pourtant, putain, tu as mis le paquet, lui riant en nez.

– Espèce de...

– Chut, la coupe-t-il tout en posant son index sur ses lèvres pour la faire taire, avant de plonger son regard dans le sien. Dis à cet enfoiré de Gavin que s'il ose toucher à un seul cheveu de Mila, ça en sera fini pour lui. Comme pour toi d'ailleurs, plaquant à son tour, violemment ses lèvres sur les siennes. Et dis lui également, que pour moi aussi, dorénavant, c'est devenu une affaire personnelle. Ça l'est devenu au moment ou il a osé poser ses mains sur elle.

– Tu n'es qu'un idiot Negan. Il te tuera.

2 Et je demande qu'à voir, lui faisant un clin d'œil, un sourire moqueur sur les lèvres. Maintenant, dégage vite d'ici avant que je demande à mes hommes de se charger de toi.

– Et qu'est-ce qu'ils me feront ?

– Tu as surveillé blondie pas mal de temps, donc tu sais ce qui t'attend si tu restes. Dégage avant que je ne change d'avis.

– Comme tu voudras chéri. Mais ne dis pas que je t'ai pas prévenu.

– Ouais, ouais. Allez barre toi, l'ignorant royalement tout en se foutant d'elle.

Elle s'apprête à quitter son appartement, quand elle s'arrête pour faire face à Negan.

– Au fait. Dis à ta protégée que Zachari va bien.

– Quoi ? lance-t-il, décomposé par les paroles qu'il vient d'entendre, s'approchant dangereusement d'elle.

– Ah oui, c'est vrai. D'après ce que j'ai entendu, elle a la mémoire complètement déglinguée. Ça doit être difficile pour elle de ne pas savoir ce qu'il est advenu de son propre fils, lâche-t-elle, sur un ton ironique.

– Qu'est-ce que vous avez fait putain ?

– Fini de jouer Negan, le menace-t-elle tout en plongeant son regard dans le sien. Dis à Mila que si elle tient à revoir son fils, elle n'a qu'à se rendre. Ce sera sa vie contre celle de son gamin. Tu voulais connaître notre plan. Le voilà. On te laisse quarante-huit heures pour lui faire passer le message.

– Et si je refuse ?

– Alors on tuera le gosse. Du moins Gavin s'en chargera, lui souriant amèrement.

– Espèce de putain ! haussant le ton, prêt à se jeter sur elle alors qu'elle vient de sortir une arme pour la lui pointer sur lui. Tu as quarante-huit heures Negan, ouvrant ensuite la porte, toujours le menaçant de son flingue. L'horloge tourne, quittant la pièce. Tic-tac. Tic-tac, lance-t-elle tout en disparaissant dans les couloirs sans jamais se retourner.