Je suppose.
– Voilà qui est très intéressant, dit-il, en s'approchant de moi alors que je recule d'un pas. Une habitude.
– Restez où vous êtes, mettant une main devant moi, comme barrière de protection.
– Je suppose que se prendre la vérité en pleine figure fait mal, me sourit-il. J'ai...
Il n'a pas le temps de finir sa phrase que nous sommes interrompus par quelqu'un qui frappe à la porte.
– Bouge-pas d'ici blondie, me tournant le dos avant d'aller ouvrir.
– Negan. Je t'ai ramené Carson, fait Dwight tout en lançant un regard dans ma direction.
– Qu'est-ce qui se passe ? demande le doc.
Negan leur fait signe d'entrer sans rien dire.
– Alors que se passe t-il pour m'avoir fait venir jusqu'ici ?
– Notre chère Lieutenant vient de retrouver la mémoire, souriant Negan à pleine dents.
– Quoi, poursuit Dwight, visiblement surpris.
– Okay. Je l'amène à l'infirmerie pour l'examiner, surenchérit Carson, s'avançant vers moi, posant une main sur mon épaule.
– Ne me touchez pas, dis-je le regard froid, un frisson parcourant mon corps.
– Je suis désolé, retirant sa main, confus. Suivez-moi d'accord.
– D'accord. Mais restez loin de moi.
Nous nous apprêtons à quitter l'appartement privé de Negan lorsqu'il nous interrompt.
– Attendez, mettant sa batte devant le doc. Quand tu auras fini, ramène là moi Doc. On en a pas fini tous les deux, me fixant d'une intensité que je ne lui reconnaissais pas.
– Je vous la ramènerai.
Nous quittons donc la pièce, passant devant Dwight qui me regarde avec un air désolé et inquiet à la fois. C'est bizarre.
Une fois dans le couloir, je suis le médecin jusqu'à l'infirmerie. Il me dit de prendre place sur le lit, ce que je fais. Je reste assise à attendre qu'il m'examine.
– Vous êtes prête ?
– Je suppose. Je... prenant une grande inspiration. Allez-y.
– Très bien, prenant sa lampe de médecin, me la passant devant les yeux. Suivez la lumière, s'il vous plaît.
Je m'exécute.
– Vos pupilles sont réactives. Vous réagissez bien, dit-il, se redressant, rangeant la lampe dans sa chemise. De quoi vous rappelez vous ?
– D'absolument de tout. Negan et ses attaques. Ma capture chez les serpents. Les choses... marquant une pause, les yeux embués. Les choses qu'ils m'ont fait endurer.
– Je vois... marquant un arrête avant de poursuivre. Je dois examiner vos dernières blessures pour voir l'évolution de la guérison mais, je ne le ferais pas sans votre consentement.
– Je suppose que je n'ai pas le choix, pas vrai ? le fixant, dans le flou.
– Je ne ferais rien sans votre accord, mais vous devez comprendre que je dois vérifier pour être sur que tout aille bien. Vous comprenez.
– Oui. Je vous donne mon accord, mais s'il vous plaît. Je... laissant couler une larme le long de ma joue, l'essuyant aussitôt. Je vous demande pardon. Je suis désolée.
– Ne le soyez pas. Peut-être que je devrais aller chercher mon assistante. Vous vous sentirez sûrement plus à l'aise avec une femme.
– Oui, si vous avez une femme pratiquant la médecine, alors oui, allez la chercher. S'il vous plaît.
– Très bien. J'y vais. Est-ce que je peux vous faire confiance.
– Comment ça ?
– Vous n'allez rien faire de stupide pendant mon absence ?
– Comme quoi ?
– Je ne sais pas. Essayez de vous échapper. Vous en prendre aux hommes de Negan, me souriant amicalement, amusé par mon tempérament0
– Même si je le voulais, je ne suis pas en état. Je vous donne ma parole. Je ne bougerai pas d'ici.
– D'accord. Je reviens vite, me fixant, avant de me faire un signe de tête compatissant et de partir.
Je me retrouve seule à l'infirmerie, face à mes souvenirs et mes pensées. C'est vraiment le chaos dans mon esprit. Je me lève et me rends à la salle de bains pour me passer de l'eau sur le visage. J'ai besoin d'avoir les idées claires et pour ça je dois me ressaisir, ce qui est loin d'être évident.
Une fois devant le miroir, je regarde mon visage tuméfié de bleus et de plaies en tout genre. Je soulève mon tee-shirt et observe mon corps également meurtri par toute cette violence dont j'ai été victime. Je passe mes mains sur chacune de mes blessures, et à chaque fois que je peux les sentir, je revois ce que ces salauds de serpents m'ont fait endurer. Je ressens la douleur, la peur mais aussi leur odeur. C'est horrible, je ne le supporte vraiment pas. Je me sens si sale que le simple fait de devoir me regarder dans la glace me donne envie de vomir, alors que des larmes coulent le long de mes joues.
À force de ressasser, un haut le cœur apparaît subitement. Je me précipite au dessus des toilettes afin de vomir. Je n'ai pas mangé depuis un certain temps et je dois dire que le fait de régurgiter me fait un mal de chien. Une fois terminé, je tire la chasse d'eau et me laisse tomber sur le sol, repliant mes genoux sur ma poitrine, posant mes mains dessus, laissant couler d'autres larmes le long de ma joue.
Ma vie ne sera plus jamais pareille après avoir subi de telles tortures. Je le sais et malgré tout ce qu'on a pu m'enseigner, je n'ai jamais été entraînée pour réparer un esprit torturé et une âme brisée. Je ne suis pas aussi forte que ça, même si c'est l'image que je donne de moi. Ce n'est qu'une apparence. Ces mecs là m'ont complètement bousillé, aussi bien émotionnellement que physiquement. Comment suis-je censée me relever après ça ? C'est impossible et même si j'ai tué cet enfoiré de Tyg, ça ne change rien à ce que je peux ressentir. Au contraire, ça ne fait que renforcer toute ma haine, car même s'il est mort et n'a plus à vivre en se sentant coupable ou non de ses actes, moi, malgré tous les coups reçus depuis que Negan m'a capturé, et les atrocités que m'ont fait subir les serpents, je suis toujours en vie. Enfermé dans mon esprit ravagé et mon corps pétrifié.
Je suis vivante, à me demander comment je pourrais faire pour me lever chaque jour sans ressentir ce vide immense que j'ai à l'intérieur de la poitrine. Même si en aspect, je respire, à l'intérieur, je suis déjà morte. Définitivement morte. Ces hommes... Ces monstres m'ont pris bien plus que ma dignité. Ils ont volé une partie de moi. Ils m'ont volé ce pour quoi j'existais et ce qui faisait qui j'étais. Au delà de mon subconscient, ils m'ont littéralement tué. C'est comme s'ils m'avaient écorché vive.
Je ressens tellement de choses contradictoires que c'en est déroutant. D'un côté, je me sens minable pour ce qu'ils m'ont fait parce que je me sens coupable de ne pas avoir été aussi forte pour pouvoir me défendre. Même si j'ai lutté comme une folle, ça n'a pas été suffisant. D'un autre côté, je ressens de la haine. Tellement de haine que je sais que je serais incapable de la contrôler. À cet instant précis, je sais que je dois faire un choix. Compartimenter et avancer, ou ruminer et me laisser crever.
J'opte pour la première solution et décide de compartimenter, sans me soucier de ce qui pourrait m'arriver par la suite ou de ce que je pourrais faire subir aux autres.
Je ferme les yeux et prends une grande inspiration, puis, je mets en pratique ce qu'on m'a appris. Je respire de plus en plus fort, faisant disparaître petit à petit chaque ressenti, chaque émotion, jusqu'à ne plus rien ressentir du tout. Je dois me faire violence pour ne pas sombrer et c'est ce que je fais. À cet instant précis, je le sais. Je suis maintenant dépourvue de tous sentiments et de bon sens.
Je me relève, la tête haute et sors de la salle de bains. Le docteur Carson est déjà revenu avec sa collègue.
– Mila. Voici Cassy. Elle va s'occuper de vous.
– Bonjour Mila, me sourit-elle poliment.
– Salut, réponds-je sur un ton froid et distant, tout en m'asseyant sur le lit.
– Préviens-moi lorsque tu as fini Cassy, poursuit le doc, osant sa main sur l'épaule de son amie.
– Oui, lui souriant, regardant Carson partir.
Il referme la porte derrière lui, tandis que Cassy me fixe, avec un regard qui s'apparente plus à de la pitié que de la compassion.
– Quand vous aurez fini de me regarder avec cet air de cocker, peut-être pourriez vous faire votre taf, lâché-je tout en la fixant durement.
– Heu. Je suis désolée, confuse. Je ne voulais pas...
– Ça suffit, la coupé-je brutalement. Je vous demande juste de faire votre travail. On n'est pas obligé de discuter, okay.
– D'accord, répond-elle, déstabilisée. Vous pouvez retirer votre tee-shirt, s'il vous plaît.
– Oui, m'exécutant, sans la regarder.
Elle passe alors ses mains froides sur mon corps, ce qui, sur le moment, me fait sursauter, mon subconscient essayant de remonter à la surface.
– Est-ce que vous avez mal là ? palpant mes côtes qui ont été brisées.
– Non, grimaçant. Enfin presque pas. Est-ce que c'est bon signe ?
– C'est difficile à dire sans pouvoir faire de radio. Avez-vous du mal à respirer ?
– Non, ça va. Pour dire vrai, je ne souffre quasiment pas. Sauf si on tape dedans bien sûr.
– Vous êtes sur la bonne voie alors, me souriant timidement. Je vais vous faire un bandage pour maintenir vos côtes. Vous le garderez une semaine pour commencer, en pensant à venir ici, pour le changer tous les deux jours.
– D'accord. Dans combien de temps, serais-je complètement rétablie ?
– Je ne peux pas vous donner de délais précis, mais d'après ce que vous me dites, vous êtes plutôt coriace alors...
– Combien de temps ? répété-je sur un ton cru.
– Je dirais trois semaines. Peut-être plus.
– Merci. Vous voyez, ce n'est pas compliqué de répondre à une question.
– Désolée. Vous... Vous permettez que j'examine vos autres blessures ?
– Ne demandez pas. Faites-le, haussé-je légèrement, ce qui la surprend.
Cassy poursuit son travail, en évitant au possible mon regard, sans doute de peur de se reprendre une réflexion ou mon agressivité en pleine figure. Je sais que ce n'est pas cool pour elle que je la brutalise de cette façon, mais je n'ai pas le choix. Je ne dois plus faire ami-ami avec qui que ce soit, ça ne rapporte que des problèmes et tôt ou tard, ils vous tournent le dos, ou pire. Ils vous trahissent.
– Je peux vous poser une question ? tente Cassy, craintive.
– Je vous écoute.
– Vos yeux. Qu'est-il arrivé à vos yeux ?
– Disons que j'ai chopé une vilaine infection et que ça m'a laissé des séquelles.
– Et la vraie raison ? se risque-t-elle.
– Seriez vous en train d'insinuer que je vous mens ? approchant mon visage près du sien, la fixant droit dans les yeux, le regard sombre.
– Non. Pas du tout. Je... s'arrête-t-elle, déstabilisée. On a terminé, conclut-elle avant de quitter précipitamment la pièce sans un revoir, et sans se retourner.
Je me lève lorsque Carson fait son entrée, visiblement énervé.
– On peut savoir ce que vous avez dis à Cassy ? demande-t-il, furieux. Elle est partie d'ici en pleurs.
– Si elle ne supporte pas la pression, qu'elle change de boulot, dis-je sur un ton moqueur.
– On peut savoir ce qu'il vous arrive ?
– Je n'ai rien. J'ai juste réalisé où je me trouvais, avec quel genre d'individus, dont vous faites partie d'ailleurs.
– Je ne suis pas ici par choix si c'est ce que vous pensez. Negan a tué mon frère et m'a enlevé pour que je sois le médecin du sanctuaire. Je n'ai jamais voulu ça, ni de cette vie là.
– Personne ne veut de cette vie doc.
– Je ne vous comprends pas. Sérieusement.
– Pourquoi ? Parce qu'enfin j'ai décidé de me réveiller et de me rebeller. C'est pas un scoop Carson. Tôt ou tard, ça aurait fini par arriver. Même au plus sain d'esprit d'entre nous.
– C'est faux, répond-il tout en m'observant, compatissant. Quand vous êtes arrivée ici la première fois, je savais qu'on avait une chance de pouvoir faire tomber Negan. Vous aviez l'air si déterminée et oui. Vous étiez saine d'esprit. Mais aujourd'hui, regardez-vous. Vous vous rabaissez à leur niveau et si vous continuez comme ça, c'est qu'alors...
– C'est que quoi doc ? lui coupant la parole, haussant le ton.
– C'est que vous ne valez pas mieux que Negan et que votre place est vraiment auprès de lui.
– Je. Ne. Suis. Pas. Negan, articulé-je, énervée, serrant les poings, insistant sur chaque syllabe. Est-ce que c'est clair ?! lui hurlant dessus.
– Alors reprenez vous avant de faire quelque chose que vous risqueriez de regretter ou avant de tuer un innocent ! haussant à son tour le ton.
Je le fixe droit dans les yeux, sans rien dire. Qu'est-ce que j'aurai pu dire de toute façon ? Je sais que dans le fond, il a raison.
– Écoutez, poursuit-il tout en s'approchant de moi. Je ne sais pas réellement ce que vous avez enduré chez les serpents et je ne prétends pas comprendre ce que vous pouvez ressentir. Pas du tout. En revanche, je comprends que vous ayez eu besoin de vous mettre des barrières de protection, c'est normal et compréhensible. Mais si vous décidez de suivre ce chemin, alors vous perdrez votre âme.
– Ils me l'ont déjà prise, murmuré-je, les yeux embués. Ces serpents, la voix cassée par la rage. Ils m'ont tout pris doc. Alors, ne venez pas surtout pas me parler de rédemption ou de ce genre de conneries. Je n'ai pas besoin de me confesser et encore moins de me repentir...
– Ce n'est pas ce que je vous demande. Restez-vous même et battez vous contre ça. Faites de cette épreuve votre force. Il n'y a que comme ça que vous pourrez avancer et continuer à respirer.
– Et si je n'y arrivais pas, laissant progressivement tomber mes barrières.
– Alors vous vous perdez et personne ne pourra vous ramener. C'est vraiment ce que vous voulez ? Mila ?
– Non. Bien sûr que non, laissant couler une larme le long de ma joue. Avant tout ça, levant les bras au ciel. Avant le sanctuaire, j'avais une vie plutôt tranquille. Elle n'était pas parfaite bien sûr, mais j'étais bien. Je chassais pour me nourrir. Je parcourais les bois pour trouver de l'eau et je tuais les rôdeurs que je rencontrais et peut-être que oui, sur ma route, j'ai été obligée de tuer certains humains, pas pour les voler, mais pour me protéger quand eux voulaient me massacrer. J'ai des torts et des défauts, c'est certain. Alors, je suis désolée de ne pas vouloir rester moi-même quand c'est le bordel et le chaos dans ma tête, d'accord. Comment suis-je censée rester debout et me battre quand je me sens si inutile ? Si sale et si détruite. Comment ? Hein ? Vous avez la réponse à cette question doc ? riant nerveusement.
– Malheureusement, non. Je crois qu'on en est tous au même point. On se lève chaque jour en se disant que demain sera mieux qu'hier et moins pire que demain. C'est comme ça. On avance parce qu'on doit le faire. C'est tout. Enfin, je suppose.
– Ouais. Vous supposez, soupirant péniblement, agacée. Écoutez. Dites à Cassy que je suis désolée. Je ne voulais pas la blesser ou être désagréable avec elle. Disons que le fait d'avoir retrouvé la mémoire ne m'a pas vraiment aidé. Ça m'a rappelé les pires choses de ce nouveau monde et la cruauté dont peuvent faire preuve les êtres humains, passant mécaniquement une main sur ma marque laissée par le tison brûlant.
– Je suis désolé. Vraiment. Vous allez vous en sortir, j'en suis sûr. Ce ne sera peut-être pas aujourd'hui, sûrement pas demain, mais vous vous en sortirez.
– Comment pouvez-vous en être si sûr ?
– Vous êtes encore en vie, pas vrai ? me sourit-il. Alors je ne m'en fais pas pour vous, le regard amical.
– Merci Carson. Je pense que j'avais besoin d'entendre ça, lui souriant timidement.
– Ne me remerciez pas. Écoutez. Je dois vous ramener à Negan.
– Je sais. Je sais, dis-je sur un ton blasé.
Je prends une grande inspiration et dis à Carson que nous pouvons y aller. Une fois devant la porte du leader, il frappe. Nous sommes invités à rentrer. Negan me fait signe d'entrer tandis qu'il demande à Carson de retourner à son poste.
– Ferme la porte, me fixe-t-il avec ce regard dont lui seul connaît le secret.
Je m'exécute sans broncher. J'ai retrouvé la mémoire, c'est vrai. Et même si Negan a su se montrer un peu amical à mon égard, ou même inquiet par moment, je n'oublie pas pour autant qui il est, ni ce qu'il fait.
– Pourquoi vouliez-vous que je revienne ? Qu'est-ce que vous me voulez ?
– Comment tu te sens ? demande-t-il, assis sur un fauteuil, sa batte près de lui, à ses pieds.
– Parce que ça vous intéresse vraiment ? rié-je nerveusement, les bras croisés contre ma poitrine.
Pourquoi tu réponds à une question par une autre. Contente-toi de répondre. Ce serait tellement plus simple, soupire-t-il, visiblement agacé.
– Je vais bien. Inutile de faire semblant avec moi. Je sais très bien que mon sort vous importe peu et que je suis ici juste par intérêt. Je ne sais pas encore pourquoi bien sûr. Mais je finirai par le découvrir et ce jour là...
– Tu feras quoi, hein ? me coupe-t-il. Qu'est-ce que tu feras ?
– Je ne sais pas encore, mais je suppose que vous le découvrirez en même temps que moi, le fixant droit dans les yeux en disant cela.
– Intéressant, se levant pour me rejoindre. Que dirais-tu d'une petite balade ?
– C'est-à-dire ? J'ai pas envie de croiser vos hommes et supporter leur regard sur moi. J'ai assez donné.
– Tu n'y es pas blondie. Suis-moi, lance-t-il, sortant le scalpel de la poche de sa veste pour me le donner. Pour te protéger, un sourire moqueur sur les lèvres, avant de se reculer.
– Merci, le prenant, le regard neutre. Où est-ce qu'on va ?
– On va rendre visite à mon pote Rick. Tu vois, lui et moi, on a des comptes à régler. Tu vas voir, tu vas adorer, un sourire triomphant sur les lèvres. Va voir Dwight pour qu'il te donne une arme et rejoignez-moi au portail, s'approchant de la porte.
– Vous semblez sûr de vous ?
– Qu'est-ce que tu veux dire ? m'interroge-t-il en me faisant face, plongeant son regard dans le mien.
– Qui vous dit qu'une fois dehors, avec une arme en main, je ne vous descendrais pas pour m'enfuir. Sauf si bien sûr, mon arme n'est pas chargée, lancé-je, levant un sourcil. Ce ne serait pas la première fois.
– Crois-moi. Elle le sera, affirme-t-il tout en me souriant. Et entre nous, approchant son visage près du mien, si t'avais voulu me tuer, je suppose que je serais déjà mort...
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