Énigme résolue.
– Okay. Je vois, dis-je le regard ailleurs et soudainement perdue dans mes pensées avant de rire nerveusement.
– Est-ce que j'ai dit quelque chose de drôle ? s'avançant vers moi, visiblement surpris par ma réaction.
– Non. Ça n'a rien à voir. Je me disais juste que depuis que j'ai croisé vos groupes, vous avez toujours quelque chose à me demander. Que ce soit Rick pour amadouer Negan. Negan pour me contrôler. Et maintenant, toi pour retrouver ta sœur. Je ne comprends pas. Je ne vous connais même pas et c'est comme si j'avais quelque chose à vous devoir, alors qu'en fin de compte, je ne vous dois rien du tout. Je ne suis pas l'une des vôtres après tout, affirmé-je tout en le fixant droit dans les yeux.
– Est-ce que je dois comprendre que tu ne m'aideras pas ?
– Disons que j'ai besoin d'y réfléchir, d'accord. Les serpents ne sont pas mon combat et ce n'est pas ma guerre non plus, en dépit de tout ce qu'ils ont pu me faire subir. Mes deux tortionnaires ont déjà payé de leur vie. Quant à Gavin. La mort serait beaucoup trop douce pour cette enflure, lâché-je, l'amertume dans mon regard.
– Je vois, se reculant d'un pas, Alors, dis-moi Mila. Que veux tu faire maintenant ?
– Allons récupérer ce fichu papier. Après on avisera.
– Ça me va, commençant à partir.
– Attend, l'interrompant en posant ma main sur son bras. Je me posais une question. Si Rick est le chef d'Alexandria, du moins l'était. Et que Negan est celui du sanctuaire. Qui est le vôtre ici ? À la colline, je veux dire.
– Je pensais que tu le savais déjà, me sourit-il.
– Non, alors dis le moi.
– C'est Maggie. Maggie est notre leader au sein de notre communauté.
– Je vois, soupirant longuement. Allons-y, ne perdons pas de temps, la nuit va bientôt tomber.
Nous partons donc à la baraque des serpents, afin d'y trouver ce foutu papier avec cette énigme dessus. Une fois non loin de la maison, nous prenons nos armes, du moins nos couteaux et machettes afin de pouvoir nous défendre en cas d'attaque.
Nous nous apprêtons à y aller lorsque j'aperçois une faible lumière à l'étage.
– Baisse-toi, dis-je à Jesus en son attrapant le bras pour le faire se baisser.
– Qu'est-ce qu'il y a ? demande-t-il, se mettant à ma hauteur, se cachant avec moi derrière les buisson.
– Il y a quelqu'un à l'intérieur, faisant un signe de tête en direction de l'étage.
Nous attendons un certain temps avant que la lumière ne s'éteigne et que deux individus sortent de la baraque.
La nuit venant de tomber, il est difficile de voir quoi que ce soit, jusqu'à ce que je tende suffisamment l'oreille et que je reconnaisse les voix. Gavin est présent, il n'y avait aucun doute là-dessus. Quand à la seconde voix, en l'entendant, mes poings se serrent instantanément.
Je suis en colère et prête à bondir lorsque Jesus me retient fermement par le bras.
– Ne fais pas ça, resserrant son étreinte autour de mon bras.
– Lâche-moi Jesus, me débattant.
– Non, les dents serrées, son regard plongé dans le mien.
– Rick est un sale traître, dis-je en me dégageant furieusement de son emprise.
– C'est impossible, il doit forcément y avoir une autre explication. Rick ne referait pas deux fois la même erreur. Crois-moi.
– Pourtant, il est là, à serrer la main de cette raclure. Pour quelqu'un qui n'est pas du genre à faire deux fois la même erreur, je trouve qu'ils ont l'air de plutôt bien s'entendre tous les deux, les fixant alors qu'ils se sourient et se serrent la main, ce qui fait bouillonner davantage. Je suis prête à rebondir de nouveau.
– Mila ! me hurlant dessus tout en chuchotant. Fais pas ça, me rattrapant à nouveau par le bras.
– Laisse-moi tranquille, d'accord, le fusillant du regard. C'est bon, je te dis. Je ne vais rien faire. Du moins pas ce soir, retirant de nouveau mon bras de son emprise.
– Okay, marquant une pause avant de reprendre0 Écoute, attendons qu'ils partent et allons chercher ce papier, tu veux bien.
– Oui, faisons ça.
Nous attendons un moment planqués derrière nos buissons jusqu'au départ de Rick et de Gavin. Une fois le champ libre et dégagé, s'étant assurés qu'il n'y avait pas de rôdeurs, nous regagnons la maison. Une fois à l'intérieur, je demande à Jesus de chercher au fond de la pièce, tandis que moi, je cherche vers l'entrée, puisque le papier ne peut être que là.
Après plusieurs minutes à quatre pattes sur le sol, je finis enfin par trouver cette merde coincée derrière le meuble qui m'a servi à coincer la porte quand je me suis faite attaquer par les geeks. Ni une, ni deux, je le prends et le glisse aussitôt dans la poche arrière de mon jeans.
Je me relève, soupirant longuement.
– On perd notre temps Jesus. Il n'y a rien ici.
– Tu es sûre d'avoir bien regardé partout ? demande-t-il, s'avançant vers moi.
– Oui, j'en suis certaine. Crois-moi, je connais cette maison dans ces moindres recoins, si l'énigme était ici, je l'aurai forcément trouvé. Tu ferais mieux de rentrer avant de tomber sur la mauvaise personne.
– Et toi alors ?
– Ne t'inquiète pas pour moi, le fixant droit dans les yeux.
– Okay. Dis-moi que tu ne vas rien faire de stupide, lance-t-il, un léger sourire sur les lèvres, un ton interrogateur.
– Je ne vois pas de quoi tu parles, croisant mes bras sous ma poitrine.
– Disons que ta réputation te précède, Mila Reed, me souriant de nouveau.
–Tu m'en diras tant, exaspérée d'entendre ça. Sache, qu'il ne faut pas croire tout ce que l'on raconte sur moi. La plupart du temps, c'est du flan. Maintenant, rentre auprès des tiens.
– Est-ce qu'on se reverra ?
– Si je suis coincée dans votre vendetta, je suppose que oui, lui souriant faiblement.
– Je vois. Alors, à bientôt Mila. Sois prudente et fais attention à toi, d'accord.
– D'accord, répété-je en le voyant s'éloigner avant de quitter la maison.
Une fois que je suis certaine qu'il est bien parti, je ferme la porte derrière moi et descends dans les tunnels, mon couteau à la main, prête à me défendre au cas ou. On ne sait jamais avec Gavin dans les parages, vaut mieux être vigilant.
Une fois en bas, je m'enferme dans ma pièce à vivre et sors le papier de ma poche. Effectivement, je ne pouvais pas prendre le risque de dire à Jesus que je l'avais trouvé, parce qu'il agirait sur un coup de tête et ça ne donne jamais rien de bon. D''autant plus que je ne peux pas lui faire confiance étant donné que je ne le connais. Sans parler qu'il est impliqué personnellement. Et puis, on est sur de rien concernant cette Elya. Sa sœur. Elle est peut-être morte...
Quant à moi, malgré le calvaire que m'a fait endurer ce gros salopard de Gavin, je crois que quelque part, ça m'a rendue plus forte. Plus maline. Alors même si je voue une haine sans limites pour Gavin, je sais que j'arriverais à garder la tête froide, car tout ce qu'il m'a fait subir et encaisser pendant ces cinq mois, n'ont fait qu'accroître ma rage et ma haine pour lui. C'est donc l'esprit serein que je commence à cogiter sur cette petite feuille, tendant de comprendre le sens de son énigme.
Après plusieurs heures à chercher et à me torturer l'esprit, je sus enfin parvenue à savoir où se trouve sa planque. Aussi surprenant soit il, il se trouve dans une ville qui s'appelle Woodbury.
– Génial. Je sais où te trouver maintenant sale enflure, soufflaé-je avant de brûler le papier, après l'avoir correctement mémorisé.
Après ça, je pars manger un morceau, puis je prends une bonne douche afin de me changer. Je prépare ensuite un sac à dos dans lequel je mets des fringues de rechange, quelques provisions, de l'eau ainsi que des armes et des munitions.
Il est temps pour moi d'aller rendre une petite visite à mon pote. Ce très cher Rick Grimes.
Je me mets donc en marche et me dirige vers Alexandria. J'arrive au beau milieu de la nuit. Carl qui est de garde cette nuit là, m'a vu arriver et vient m'ouvrir de suite, quittant son poste de surveillance.
– Mila ? surpris. Qu'est-ce que tu fais là ?
– Est-ce que ton père est là ?
– Oui, bien sûr, refermant la grille derrière moi.
– Très bien. Alors allons voir ton cher papa, dis-je sur un ton amer.
– Quelque chose ne va pas ?
– J'en sais rien. À toi de me le dire Carl, poursuis-je, agacée.
– Comment ça ? De quoi tu parles ?
– Je parle du fait que ton père n'a pas retenu la leçon malgré son enferment, nous trouvant devant le perron de l'ancien leader.
– Attend là, je vais le chercher.
Je ne luis réponds que d'un signe de tête.
Après plusieurs minutes, Rick sort seul de chez lui et me rejoint.
– Mila, dit-il, ses mains posées sus son bassin. Je ne pensais pas te revoir ici. On peut savoir ce que tu fous là ? demande-t-il en me fixant droit dans les yeux.
– Tu ne te doutes pas Rick ?
– Me douter de quoi ?
D'un coup, sans qu'il ne le voit venir, je lui balance un bon crochet du droit en plein dans la mâchoire.
– Mais qu'est-ce qui tourne pas rond chez toi ? se relevant, tout en se frottant le bas du visage avant de cracher du sang.
– C'est à moi que tu demandes ça Rick, alors que tu étais avec Gavin un peu plus tôt dans la soirée, le poussant violemment.
– Hey ! haussant le ton. Je peux tout t'expliquer, d'accord. Alors calme-toi.
– T'as vraiment intérêt d'avoir une sacré bonne explication, Rick Grimes.
– J'en ai une.
– Alors, vas-y. Parle, le fusillant du regard, mes poings serrés le long de mon corps.
– Si tu penses que je suis un traître, ce n'est pas le cas. Comme on dit, soit proche de ton ami, mais encore plus proche de ton ennemi.
– Accouche, s'il te plaît. J'ai pas toute la nuit.
– Je me suis rapproché de Gavin, c'est vrai. Mais c'est Maggie qui en a eu l'idée. Nous ne sommes que tous les deux à le savoir.
– Pourquoi aurait-elle fait ça ? Hein ? croisant mes bras sous ma poitrine.
– Parce qu'il fallait le faire Mila, intervient Maggie, qui surgit derrière moi.
– Mais pourquoi ? Pourquoi maintenant ?
– Parce que les attaques sont de plus en plus nombreuses et nos ressources s'épuisent de plus en plus vite, poursuit-elle tout en se plaçant face à moi. On doit stopper cette guerre et le plus vite sera le mieux. Pour tout le monde. Même pour toi.
– Je vous l'ai déjà dit et je vous le répète. Ce n'est pas ma guerre. Alors peu importe vos projets. Peu importe ce que vous comptez faire. Et peu importe vos alliances. Ne me mêlez pas à vos histoires.
– Negan avait raison à on sujet.
– C'est-à-dire Maggie ?
– Tu es une sacré emmerdeuse. Mais une emmerdeuse qui a du potentiel, alors ravale ta fierté ou peu importe ce que c'est, et aide nous dans cette tâche.
– Et si je refuse ?
– Libre à toi de partir Mila.
– Très bien. Alors bonne chance pour votre combat, commençant à partir, la poussant au passage.
– Hey ! m'interrompit Rick avant de me rejoindre. Attend.
– Qu'est-ce que tu me veux ? me tournant face à lui. T'en a pas déjà assez fait comme ça ?
– Écoute. Je sais que je suis sans doute la dernière personne que tu veux voir et écouter, c'est normal. Mais je tenais sincèrement à te présenter mes excuses pour tout ce que je t'ai fait et pour le comportement que j'ai eu envers toi. Sache que ça ne se reproduira pas. Jamais, plongeant son regard dans le mien.
– C'est certain et tu veux que je dise pourquoi. Parce que c'est la dernière fois que tu croises ma route, lui tournant le dos avant de quitter Alexandria.
Une fois le portail refermé derrière moi, je commence à marcher en direction du sanctuaire. Après tout, depuis tout ce bordel, c'est ce qui s'est rapproché le plus à un foyer, alors pourquoi ne pas y retourner.
Après plusieurs heures à marcher, en coupant par les bois, puis empruntant la route par moment, croyant être suivie, je finis par apercevoir le portail du sanctuaire. Je m'avance lentement pour l'atteindre, et au moment où je vais l'atteindre, deux mains puissantes m'attrapent par derrière. Une plaquée sur mon ventre, l'autre sur ma bouche avant que je sois brusquement tirée à travers les bois.
Je me débats comme une folle, mon pouls s'étant considérablement emballé, lorsque je suis soudainement plaquée davantage contre le torse de mon assaillant.
Dans un murmure, j'ai pu entendre un chut... Je ne suis pas sûre d'avoir reconnu cette voix, mais dans le doute, je me calme, puis de mes mains, je tape plusieurs fois celles qui me retiennent fermement, avant de me retourner et de le voir face à moi.
– Bordel, soupirant longuement. T'as de la poigne gamin, remettant mes fringues en place.
– Salut Mila, me sourit-il.
– Salut Carl.
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