– J'ai pas toute la journée, alors parle avant que je ne change d'avis, s'agace Maggie, le fixant droit dans les yeux.

– Comme je viens de le dire à ton pote, lançant un regard dans la direction de Rick, je suis venu en paix. Pardon, je ne suis pas venu ici pour me battre. Je suis là à cause des serpents. Ils sont partout et de plus en plus nombreux. Ils s'apprêtent à tous nous anéantir. Écoute Maggie. Je t'ai dit pourquoi j'avais besoin de votre aide. Tu connais mes raisons et...

–Je ne connais rien du tout, le coupe-t-elle sèchement. Tu m'as dit que tu étais là pour Mila. Du moins, c'est ce que tu veux nous faire croire.

– Tu devrais l'écouter Maggie, intervient Dwight. Negan ne serait jamais venu vous demander de l'aide s'il n'était pas sincère sur ses intentions, la fixant droit dans les yeux.

– Tu lui as dis qui était le chef des serpents Negan ou tu préfères que je le fasse.

– Ce ne sera pas nécessaire Rick, mais je te remercie, lui souriant à pleine dents. Il s'agit de mon frère.

– C'est vrai, reprend Maggie. C'est ton frère.

– Putain. C'est une blague ou quoi, ronchonne Daryl.

– Sur le papier uniquement, précise Negan, la fixant droit dans les yeux, la mâchoire crispée. Je croyais qu'il était mort. Imagine le choc quand j'ai su que c'était pas le cas, riant nerveusement, se frottant un un sourcil. Écoute Maggie, reprenant plus sérieusement. Je sais que tu n'as aucune raison de me faire confiance et c'est tout à fait normal. J'ai tué ton mari ainsi que votre ami. Je le sais bien d'accord. Mais je ne suis pas entièrement responsable de ce qu'il s'est passé. Je vous l'ai dit, je...

– La ferme, le coupe-t-elle, énervée. Pourquoi voudrait-on t'aider ? Tu viens de le dire. Tu as tué les nôtres.

– Et vous avez tué les miens. Beaucoup des miens, alors que moi, je ne vous en ai pris que deux.

En entendant ça, Maggie ne peut pas s'empêcher de le gifler tout en le regardant droit dans les yeux. Negan ne répond pas et ne cherche pas à riposter non plus. Dwight, quant à lui, commence à s'inquiéter de la tournure des événements, alors il décide de reprendre la parole, pour calmer le jeu.

– Écoutez moi d'accord. On a tous passif ensemble, un lourd passif, c'est vrai. Mais aujourd'hui,, on a quelque chose d'autre en commun. Les serpents. Alors même si Rick a fait un pacte avec eux, ne croyez surtout pas qu'ils vont vous épargner, car ils ne le feront pas.

– Comment tu peux être sûr de ça Dwight ?

– Parce que j'ai vu de quoi ils sont capables, Maggie, se rapprochant d'elle. Mila a refusé de leur obéir une fois. Une seule fois et pour se faire entendre, ces mecs ont éventré un gosse devant ses yeux putain. Negan est un petit joueur comparé à eux.

– Hey. Surveille ton langage l'ami, lance le leader du sanctuaire. Tu vas me vexer.

– C'est pas le moment de faire de l'humour, Negan.

– C'est vrai, poursuit celui-ci. Si vous ne voulez pas m'écouter, alors écoutez mon pote. Il sait de quoi il parle. Je le sais aussi. Ces mecs là sont des sauvages. Ils n'ont aucune limite et pire que tout, ils n'ont pas de conscience. Ils tuent. Ils torturent. Ils pillent et violent.

– Comme toi, intervient méchamment Rick. Ce n'est pas ce que tu fais quand tes hommes refusent de te t'obéir ou que l'un d'eux te trahit ? lance-t-il tout en s'approchant dangereusement de lui.

– Fais attention à toi Rick. Jusqu'à maintenant, je me suis montré courtois et poli, mais ne me pousse pas à bout. Est-ce qu'ils sont au courant d'ailleurs ?

– Au courant de quoi putain ? surenchérit Daryl, exaspéré par tous ces secrets.

– Est-ce qu'ils sont au courant de l'histoire de Mila avec les serpents ? demande-t-il en fixant Rick. Leur as-tu dis ?

– On peut savoir de quoi il parle Rick ? lui demande Maggie, le regard colérique.

Bien sûr, Rick ne trouve les mots alors le leader du sanctuaire poursuit son récit.

– Les serpents ont embarqué Mila après avoir tué plusieurs de mes hommes et éventré ce pauvre gosse. C'était pas joli à voir, arquant les sourcils. Ha ça non. Ils l'ont gardé une semaine, pendant laquelle, elle a vécu toutes sorte de tortures psychologiques et physiques. Ils l'ont marqué au fer rouge. Ils l'ont battu à mort et ils l'ont violé tellement de fois, qu'elle a essayé d'en finir avec la vie. Bien sûr, ces mecs sont tellement tordus, qu'à chaque blessure, chaque coupure ou chaque hémorragie, ils l'amenaient chez leur toubib qui la soignait et la gardait en vie pour ainsi mieux recommencer. Mais voilà. Elle est tombée enceinte.

– Quoi, souffle Michonne, choquée par l'annonce.

– Et oui miss katana. Mila était enceinte. J'ai cru comprendre qu'elle était venue ici pour que vous l'aidiez mais vous n'avez rien fait parce que soit disant vous ne pouviez pas. Au lieu de ça, ce cher Rick a demandé à ce qu'on l'empoisonne. Alors oui, elle est revenue au sanctuaire, mais pas pour moi. Pas pour Dwight. Mais pour Carson. Elle avait besoin du doc pour l'aider à se débarrasser de la chose qu'elle avait dans le bide. C'est comme ça qu'elle l'appelait. Elle disait porter le mal en elle.

– Qu'est ce qui s'est passé ensuite ? l'interroge Maggie, soudainement intéressée.

– Carson ne voulait pas l'aider car il savait que ça la tuerait. Pourtant, elle a insisté et nous a même menacé putain. Elle l'a vraiment fait bordel, alors Carson a pratiqué un avortement en l'éventrant afin de sortir cette merde de son corps. Elle a bien failli crever, étant donné les conditions de cette chirurgie sans anesthésie, ni matériel adéquate. Elle était tellement déterminée à s'en débarrasser qu'elle a risqué sa putain de vie. Je n'avais jamais vu autant de sang, même quand j'ai... Enfin bref. Vous vouliez savoir à qui vous avez affaire. Maintenant vous le savez, les fixant tour à tour avant de tourner les talons pour partir.

– Attend. Où est-ce que tu vas Negan ?

– Je retourne au sanctuaire Maggie. Je viens de te faire une offre. Libre à toi d'accepter. Je vous laisse quarante-huit heures. Vous savez comment me joindre.

– Et si je refuse.

– Alors il n'y aura pas qu'une seule guerre, affirme-t-il tout en fixant Maggie avant de quitter Alexandria avec Dwight.

Contre toute attente, Carl n'a pas changé de position. Il court après Dwight et Negan, et au moment où les acolytes du sanctuaire s'apprêtent partir, Negan interrompt le jeune.

– Je suis désolé gamin. Mais il y a de place pour toi chez nous.

– S'il te plaît Negan. Laisse-moi venir. Je veux t'aider à retrouver Mila.

– Non. La seule chose que tu dois faire pour le moment, c'est de raisonner ton père, posant une main sur son épaule. Si tu ne le fais pas, son état va empirer et il finira par tous vous faire tuer.

– Pourquoi ? Pourquoi tu fais ça ?

– J'ai besoin d'une raison selon toi ? lui souriant.

– Tu ne fais jamais rien gratuitement Negan. Alors parle. Qu'est-ce que tu mijotes encore ?

– Crois le ou non, mais vous n'êtes pas le centre du monde. Désolé de froisser ton petit cœur et de faire échouer ta crise existentielle à cause de ta puberté. Mais tu ne viendras pas, et si tu essaies de nous suivre. Crois-moi, je serais beaucoup moins jovial, pressant sa batte sur le torse du jeune. T'as compris, dit-il, un sourire narquois sur les lèvres. Occupe-toi de ton père avant que ce ne soit moi qui m'en charge, le fixant une dernière fois avant de partir.

Carl ne cherche pas à répondre et referme la grille derrière eux. Negan et Dwight rentent au sanctuaire tandis que Maggie réunit son peuple pour une réunion. Ils ont discuté un long moment et ont fini par se mettre d'accord quant à la demande de Negan. Maggie a accepté de l'aider, tandis que Rick est l'un des rares seuls à refuser cette offre. Elle n'a donc pas le choix et le fait placer en cellule afin qu'il se remettre en question pour qu'il puisse réfléchie sur son comportement et sa manière d'agir depuis quelques temps.

Negan et Dwight viennent d'arriver au sanctuaire. Ils se rendent rendus dans le bureau du leader, ou ils discutent aussi du rendez-vous à Alexandria.

– Alors, t'en pense quoi ? demande le chef tout en se servant un verre de whisky.

– J'en sais rien Negan. Je suis pas certain qu'ils acceptent notre offre. Et quand bien-même. Tu crois vraiment qu'ils vont te laisser partir après ça ?

– Non. Je sais bien que non, lui tendant un verre de son précieux nectar.

– Et t'es d'accord avec ça ?

– Un problème à la fois Dwight. Pour l'instant, ma priorité, c'est de retrouver Mila.

–Comment on est censé faire ça alors qu'on sait que les serpents ont déserté Woodsayr.

– C'est pour ça qu'on va retourner là-bas. Ils sont peut-être partis, c'est vrai. Mais ils ont peut-être fait des erreurs.

– Comment ça ?

– Ils ont peut-être laissé des indices derrière eux sans le vouloir. Mila m'a parlé de certains passages secrets dans leurs sous-sols. Elle m'a fait un plan, alors mon pote. On va réunir suffisamment d'hommes pour se rendre là-bas et voir où mènent ces passages secrets.

– Et si c'est un piège ?

– On se battra, comme on la toujours fait, répond-il,  un sourire sur les lèvres.

– Okay. Faisons ça alors, affirme-t-il, buvant son verre d'une traite avant de le poser sur la table et de quitter la pièce.

En attendant, tandis que le leader du sanctuaire prépare un plan d'attaque, Mila est toujours aux prises de Gavin. Ça fait maintenant trois jours qu'elle est avec lui.

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J'ignore quel jour nous sommes, ni combien de temps je suis restée ici, étant à moitié consciente la plupart du temps. Ce n'est qu'en me bousculant un peu que j'arrive à rester éveillée. 

– Réveille-toi ma jolie. Hey ! hurle Gavin en me lançant de l'eau gelée sur le visage. Ouvre tes yeux, Lieutenant, dit-il en m'attrapant fermement par les cheveux, alors que je suis toujours aussi faible.

En effet, depuis que Gavin m'a embarqué avec lui, il m'a volontairement affamé et assoiffé afin que je ne puisse pas me défendre en cas d'attaque. Il ne m'a pas touché, ni même frappé. J'aurai dû m'en réjouir, sauf que je le connais et je sais très bien qu'il y a une raison à tout ça. À son comportement. Il attend que je sois suffisamment fragile pour que je sois à sa merci. Il sait comment s'y prendre, il a eu un bon entraînement.

Sa main toujours agrippée à mes cheveux, j'ouvre enfin les yeux, le fixant, un sourire aux lèvres, alors que je suis enfermée dans cette pièce macabre depuis des jours. Enfin, je crois. Mes membres sont engourdis, j'ai froid, pourtant, je ne me laisse pas démonter. J'arrive même de la situation, même s'il s'agit plus d'un mécanisme de défense.

– Pourquoi tu rigoles ? demande-t-il, visiblement surpris par mon comportement.

– Parce que je sais ce que tu fais Gavin. Tu m'affames. Tu m'assoiffes. Et tout ça pour quoi ? Pour me rendre vulnérable, rié-je nerveusement. Tu n'arriveras pas à me briser, tu en as conscience, j'espère.

– Mais ne t'inquiète pas ma jolie. Je ne suis pas là pour ça, répond-il, me fixant tout en me souriant avec se sourire  malsain et cette lueur de folie dans le regard.

– Quoi, soufflé-je, surprise par sa réponse.

– Je ne vais pas te détruire Mila Reed. J'ai besoin de toi. De ton sang. En fait, je vais te saigner à mort. Oui, c'est ça. Je vais te saigner jusqu'à ce que mort s'en suive, affirme-t-elle, me souriant de nouveau, tout en me faisant un clin d'œil.

– Et comment tu vas t'y prendre hein ? Regarde-toi. Tu gamberges mais tu ne sais pas quoi faire. C'est comme à l'armée. Premier de ta promo mais toujours dernier sur le terrain pas vrai, rié-je de  nouveau. Tu ne vaux rien et pire que ça. Tu ne sers à rien. Et ce sera toujours comme ça, rigolant de plus belle.

– Ferme-là, crie-t-il tout en me giflant violemment.

– Tu vois. J'avais raison, essuyant le sang qui coulait de ma bouche, m'étant mordu la lèvre.

- On va voir ça, me tirant par les cheveux d'une force inouïe avant de venir m'asseoir violemment sur une chaise, déjà présente dans la pièce.

À croire qu'il avait déjà tout prévu, puisque la chaise est fixée au sol par de gros boulons. Deux chaînes sont également fixées sur le sol par les même boulons, avec à l'extrémité de chacune d'elles, des menottes en fer forgé. Il m'assoit de force sur cette foutue chaise avant de prendre férocement mes poignets et de les menotter à ces chaînes. La panique commence alors à m'envahir. Je sais que cette fois-ci, il me sera très difficile de pouvoir m'échapper et que ma seule échappatoire sera probablement la mort.

– Alors pétasse. Lieutenant. Tu fais moins ta maline maintenant, ricane-t-il tout en se mettant à ma hauteur, avant de sortir un couteau de sa poche.

– Qu'est-ce que tu vas faire ? Me vider de mon sang.

– Pas maintenant ma jolie. J'ai d'autres projets pour toi avant ça. Tu vas voir. On va bien s'amuser tous les deux, dit-il, un sourire malsain sur les lèvres, léchant la lame de son couteau, avant de s'approcher de moi.

– Tu vas continuer de parler ou tu vas agir., le provoqué-je tout en lui crachant au visage.

– Mila. Mila, me riant au nez tout en s'essuyant le visage. Pourquoi t'as fait ça ? me fixe-t-il droit dans les yeux tout en me souriant de nouveau. T'aurai jamais dû.

– La ferme ! crié-je, les dents serrées, le regard noir.

– Garde ton énergie pour plus tard ma jolie, parce que t'en auras besoin, passant alors derrière moi avant de m'attraper à nouveau par les cheveux. Tu vois ça, pointant la lame de son couteau devant mes yeux. Ce sera ton premier châtiment, dit-il, approchant sa bouche près de mon oreille avant de murmurer : comme ça, je sais que tu ne m'oublieras pas, me rit-il au creux de l'oreille avant de venir me lécher la nuque, remontant ensuite sa langue le long de ma joue.

Il revient ensuite se placer devant moi, se mettant de nouveau à ma hauteur et attrape fermement le bas de mon visage.

– Je n'ai pas peur de toi Gavin, confirmé-je tout en l'observant droit dans les yeux.

– Tant mieux et tu veux que je te dise pourquoi ? Parce que mon intention n'est pas de te faire faire peur. Tu te souviens de ça ? demande-t-il tout me montrant la cicatrice qu'il a sur le visage. J'ai jamais oublié et toi non plus, tu n' oublieras pas, un sourire pervers sur les lèvres.

Il resserre son étreinte autour de mon visage et méchamment lacérer ma joue, si profondément que je me contracte sur ma chaise de toutes mes forces, étouffant mes cris pour ne pas lui donner la satisfaction qu'il attend de moi.

– Voilà qui est parfait, fixant ma joue, tapotant mon visage à plusieurs reprises, tout en me souriant comme le connard qu'il est. Maintenant, les choses sérieuses vont pouvoir commencer...