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☆ Chapitre 2 ☆

     Ils étaient tous là, toute sa famille et tout le village, debout de chaque côté de l'escalier, près des bougies qui constituaient la seule source de lumière dans la pièce. Tout avait été éteint, dans un instant Antonio apparaitrait et monterait pour ouvrir sa porte. Le coeur d'Elie se serra en voyant Mirabel. Elle qui était si chère à son coeur, elle savait que ce moment, joyeux ou non, serait difficile pour sa cousine, et elle ne pouvait pas supporter cette idée. C'est pourquoi dans un silence total, elle s'avança jusqu'à la jeune fille et lui prit la main. Mirabel se retourna à se contact et rendit à Elie le sourire doux qu'elle lui adressait. Il semblait qu'avec elle, Mirabel se sentait en sécurité, et acceptée.

     Abuela était là aussi, debout sur la première marche de l'escalier, la chandelle magique à la main. Elle prit une grande inspiration puis se retourna face à la foule droitement.

     - Il y a cinquante ans aujourd'hui...dans un moment des plus tragiques...cette chandelle apparaissait pour nous offrir un miracle.

     Elle leva légèrement l'objet à la vue de tous et un sourire se dessina sur son visage.

     - Et le plus grand honneur de notre famille fut d'utiliser cette bénédiction pour servir notre communauté bien aimée.

     D'un geste de la main, elle désigna les habitants qui sourirent à leur tour. Elie se tourna vers sa famille, ils étaient tous là, derrière elle, tous sauf Antonio bien sûr. En voyant son regard, Augustin lui adressa un immense sourire et se rapprocha d'elle pour poser ses mains sur ses épaules.

     - Ce soir, reprit Abuela, Nous sommes réunis une nouvelle fois pour faire un pas de plus dans la lumière. Pour notre plus grande fierté.

     Sur ces derniers mots, le rideau rouge au bout de la pièce s'ouvrit, et Antonio apparu derrière celui-ci. Tout le monde se mit à applaudir tandis que Casita changea le sol pour un faire un tapis rouge. Malgré cette joie soudaine et les encouragements, Elie lisait sur le visage de son petit cousin qu'il n'était pas très à l'aise et surtout, angoissé comme jamais. Mais elle ne savait pas quoi faire, elle ne savait pas comment réagir face aux enfants et ce, depuis toujours. Elle regarda donc simplement les projecteurs s'allumer sur le petit et celui-ci scruter la foule dans l'espoir - sûrement - d'y déceler quelqu'un.
     En effet, lorsque les applaudissements cessèrent peu à peu, qu'Abuela, Felix et Peppa montèrent se tenir à côté de la porte, on vit qu'Antonio ne bougeait pas. Il jouait nerveusement avec ses mains, puis tout à coup, il tendit l'une d'entre elle vers sa famille. Surprise, Elie crut d'abord qu'il s'adressait à elle, mais en suivant son regard, elle vit qu'il s'arrêtait sur Mirabel. Alors, Antonio marcha quelques pas puis s'arrêta devant ses deux cousines sous les murmures des habitants. Son regard implorait Mirabel de le rejoindre, celle-ci entrouvrit la bouche, touchée et surprise à la fois. Elle regarda tout le monde puis chuchota:

     - C'est interdit...

     - Je veux y aller avec toi, insista tout de même sur le même ton Antonio

     Hésitante, mais voyant les yeux de son cousin briller, Mirabel lâcha doucement la main d'Elie pour se diriger vers le petit garçon et prendre la sienne. D'après les regards environnant, cela étonna tout le monde, pour autant personne ne dit rien.

     - Allez, souffla Mirabel en souriant, Je t'accompagne jusqu'à ta porte.

     Elie porta une main à son coeur, touchée de voir une telle scène se dérouler sous ses yeux. Elle savait qu'au fond d'elle, sa cousine revivait des moments passés, lorsqu'elle aussi avait monté ses marches comme elle le faisait maintenant avec Antonio, quand elle aussi s'était s'approchée de sa porte, avait posé les yeux dessus, comme il le ferait bientôt. Si Mirabel ne parlait jamais de ça, gardait ses émotions négatives pour elle, sa tristesse, sa peur, ses angoisses, c'était avant tout pour les autres, et non pour elle. Elie le savait, Mirabel faisait toujours tout pour aider les autres et faire ses preuves, elle se demandait maintenant, en la voyant s'approcher de la porte, qui l'aiderait lorsqu'elle en aura vraiment besoin.

     "Moi je le ferais", se dit-elle en hochant doucement la tête

     Oui, Elie le ferait coûte que coûte.

     Finalement, les deux jeunes gens s'arrêtèrent face à la porte rayonnante. Mirabel se décala aux côtés de Pepa et Felix, les yeux rivés sur son cousin qui de ses mains frêles toucha la chandelle que lui tendait Abuela.

     - Promets tu d'utiliser ton pouvoir pour honorer notre miracle ? demanda la vieille femme au petit, Pour servir notre communauté et renforcer notre maison ?

     Antonio hocha la tête avec sureté. Ainsi, Alma se décala près de sa fille. De là où elle était, Elie arrivait à discerner le sourire forcé de sa grand-mère, mais elle ne préféra rien dire et se concentrer plutôt sur Antonio. Contrairement à tous ceux présents dans cette pièce, elle était totalement certaine que son cousin aurait un don. Elle voulait rester positive, elle devait rester positive. Pour lui, pour Mirabel, pour Abuela, pour tout et tout le monde. Alors lorsque le jeune homme posa sa main sur la poignée, elle prit une grande inspiration et un sourire se dessina gentiment sur son visage.

     A la seconde où la main d'Antonio toucha le froid de la poignée, sa porte se mit à briller de milles feux et la chandelle également. Bouche bée, tout le monde était fixé sur le spectacle se déroulant en haut de l'escalier. Même Elie ne put empêcher sa bouche de s'entrouvrir. Elle avait déjà vu plusieurs fois des cérémonies comme celle-ci, mais cela restait impressionnant à voir malgré tout.
     De nulle part apparu un oiseau, un toucan précisément, et se posa sur le bras d'Antonio. Celui-ci, encore sous le choc, tourna lentement la tête vers l'animal. Il émit un bruit, puis un autre, et encore un autre, dans une langue que personne ne pouvait comprendre ou connaître, sauf Antonio visiblement. Puisque plus le toucan parlait, plus sa tête se hochait, et plus son sourire s'agrandissait aussi.

     - Oui, oui, j'ai tout compris ! finit-il par s'exclamer

     Tout heureux, l'oiseau s'envola avant de se reposer sur le bras du jeune homme et de tourner la tête vers la foule en racontant quelque chose.

     - Bien sûr qu'ils peuvent venir, répondit Antonio tout souriant

     Elie comprit facilement que juste après cette réponse, le toucan appela ses semblables, et en effet après quelques secondes à peine, des dizaines d'autres toucans apparurent. Mais pas seulement, elle vit des animaux de toute sorte venir dans la Casita, comme des opossums qui coururent entre ses pieds, des colibris bourdonnant près de son oreille, même des capybaras montant gracieusement les marches jusqu'à Antonio. A cet instant, la porte s'illumina une nouvelle fois et un dessin apparu dessus: le jeune garçon entouré d'animaux, avec son nom brillant au dessus de sa tête.

     - Nous avons reçu un nouveau don magique ! s'exclama Abuela rassurée à la foule

     Tout le monde se remit à applaudir et à pousser des cris de joie avec tant d'enthousiasme qu'Elie dû aider Dolores à se boucher les oreilles. Un petit rire s'échappa de leurs lèvres, trop heureuses pour le jeune garçon. Celui-ci ouvrit d'ailleurs sa porte, impatient de voir ce qu'il s'y cachait, et s'est en s'approchant que la fille de Bruno découvrit un véritable paradis naturel. La chambre de son cousin était immense, comme la sienne et toutes les autres d'ailleurs. Mais celle-ci constituait une sorte de jungle, il y avait au centre un arbre immense, si grand qu'on en voyait pas le haut, ainsi que plusieurs niveaux de plantes tropicales et cascades. Emerveillée, Elie regarda les yeux étoiles pleins les yeux Antonio parcourir sur le dos d'un jaguar sa chambre. En un rien de temps, toute la famille et tous les habitants étaient entrés et admirez à leur tour le pouvoir de la chandelle.

     Quand le jeune garçon revint, descendant du jaguar, il fut accueillis par les rires et félicitations de toute sa famille, fière de lui. Même Abuela se pencha vers lui en assurant qu'elle savait qu'il y arriverait. Elie, qui ne savait quoi dire et quoi faire, chercha des yeux Mirabel sans pour autant arriver à la trouver.

     - Il nous faut une photo ! s'exclama alors Alma, Allez, allez, venez ! C'est un moment mémorable, il faut fêter ça ! C'est ce que j'appelle une soirée parfaite !

     - Mais Abuela, il n'y a pas Mir-, commença Elie avant de se faire couper par Isabella qui la prit par le bras et l'entraîna joyeusement avec le reste de la famille

     La noiraude scruta la foule mais, finalement collée entre ses deux grandes cousines, elle soupira puis regarda l'objectif que tenait un homme devant eux. Elle sourit, se disant qu'elle retrouverait sa cousine plus tard, et en coeur, elle et le reste de sa famille s'écrièrent:

     - La familia Madrigal !

     Des petits boulons sautèrent des cheveux d'Elie alors que la photo fut prise. Elle entendait sourdement les applaudissements et cris des habitants, mais il n'y avait aucun signe de la voix de Mirabel. Alors dès qu'elle le put, elle s'écarta des autres, s'excusa et commença à chercher où se trouvait sa cousine.

     - Hey, psss ! lança-t-elle à voix basse à quelques machines qui l'avaient suivies jusqu'ici, J'ai besoin de vous, il faut trouver Mirabel !

     Le petit groupe sautilla avant de partir dans tous les sens pour chercher. Elie, de son côté, s'en alla faire le tour de la chambre d'Antonio. Du moins c'est ce qu'elle voulait, mais à cause du monde et de la fête qui commençait, elle avait du mal à avancer et devait se faufiler entre les passants.
     Après plusieurs longues minutes de recherche à découvrir par la même occasion la chambre d'Antonio, un grille pain vint lui signaler qu'il avait aperçu la jeune noiraude aux lunettes dans le salon.

     - Mais oui bien sûr ! s'exclama Elie, Elle est sortie de la chambre ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé !

     Elle remercia le petit grille-pain puis s'enfuit à toute vitesse hors de la jungle. Etant une danseuse affirmée, elle pouvait faire de grands sauts gracieux - qui relevèrent d'ailleurs les regards curieux et impressionnés de quelques garçons. Ainsi en un rien de temps, elle était de retour au point de départ: à la porte d'Antonio. Elle s'arrêta quelques instants pour reprendre son souffle, légèrement haletante. Il n'y avait plus personne ici, tout le monde faisait la fête au loin dans l'immense chambre. Elle jeta un dernier regard derrière elle puis sortit, laissant la porte ouverte. En s'approchant de l'escalier, elle distingua en effet Mirabel, agenouillée sur le sol.

     - Mirabel ? appela Elie, inquiète

     La concernée sursauta puis releva la tête en direction de sa cousine. A son grand soulagement, la fille de Bruno ne vit pas de larmes au coin des yeux de la noiraude.

     - Qu'est-ce que tu fais là, toute seule ? reprit Elie en descendant l'escalier, On t'a cherchée partout, moi et les machines ! Je ne t'ai même pas vu quand on a prit la photo, je voulais te dire de venir mais tu n'étais pas là...

     Un sourire doux se dessina sur les lèvres de Mirabel qui se releva pour accueillir sa cousine.

     - C'est gentil, lui répondit-elle, Merci d'être venue... Je crois qu'on a un problème.

     En baissant les yeux, Elie vit une tuile brisée sur le sol, et elle remarqua alors que la Casita tremblait. Inquiète, elle regarda autour d'elle et entendit comme des craquements, puis des fissures apparurent un peu partout sur les murs et le sol.

     - Qu'est-ce qui se passe...? souffla Elizabeth, Mais, Mirabel, tu es blessée !

     Son regard se posa sur la main de sa cousine qu'elle prit dans la sienne. Il y avait une entaille en plein milieu.

     - Ce n'est pas grave, ce n'est rien ! assura la jeune fille en retirant sa main vers elle, Et je pense qu'on a des choses plus importantes dont on doit s'occuper !

     Alors qu'Elie allait répliquer, elle vit une grosse fissure se former au sol et s'éloigner peu à peu du salon. Elle échangea un regard avec sa cousine et, dans un hochement de tête, elles suivirent la fissure. Celle-ci les fit passer près de la cuisine, monter d'autres escaliers tandis qu'elle montait sur un mur puis le plafond. Elle passa sur les portes magiques, affaiblissant leur lumière, et les cousines s'arrêtèrent pour regarder avec effroi la fissure s'enfuir jusqu'à la chandelle magique posée sur le balcon de la chambre d'Alma. La magie faiblit près des portes alors que des centaines de fissures parcouraient tout Casita.

     Plus de doute, il fallait mettre Abuela au courant.

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