P.D.V d'Eïleen :

J'étais morte, songeais-je quelques instants au moment où je reprenais mes esprits.

Je découvrais alors une étrange salle devant moi, des dizaines de personnes en uniformes blanc faisaient face à d'autre dizaines de petits écrans. Chacun montrant des parties différentes du bloc. Une jeune femme s'approcha avec empressement de moi et alors que je croyais qu'elle allait me percuter, elle me traversa.

J'étais morte ou alors je faisais un rêve de demi-dieux.
J'avais réussie à y échapper jusque là, certainement grâce à mes facultés magiques. Mais il fallait croire que mon sang-mêlé commençait sérieusement à se réveiller.

- Oh mon dieu ! couina alors un petit brun qui croulait sous les papiers. Madame il faut absolument que vous veniez voir ça !

Une grande femme au cheveux blond tirant sur le gris arriva alors à grands pas vers les écrans.

- Ne me dites pas qu'on a encore un problème avec les anomalies, soupira la femme. C'est déjà un miracle pour elles qu'elles aient survécus.

Je fronçais les sourcils, était-ce nous qu'elle traitait d'anomalie ?

Un autre assistant poussa alors un cri d'horreur et plaça l'un des écrans en plein milieu du mur.

On pouvait y voir Emma, bien debout malgré le bandage que j'apercevais sur son dos et l'attelle de son poignet, et elle avait l'air sérieusement remontée.

- JE M'APPELLE EMMA MILES ! JE VIENS D'ARIZONA ET JE N'AI ABSOLUMENT PAS PERDU MA FOUTU MÉMOIRE !!!

Je la regardais bouche-bée alors que la brune envoyait un sourire triomphant à la caméra, sachant parfaitement la panique qu'elle allait provoquer.

- ET VOUS SAVEZ QUOI ?! continua-t-elle. JE SAIS TOUT ! TOUT CE QU'IL Y A À SAVOIR SUR CE LABYRINTHE !!!

- Oh bon sang..., murmura la femme horrifiée. Arrêtez là, faites quelque chose, et vite !

Des dizaines d'autres employés se mirent alors à courir de tout part en cherchant une solution. Mais il n'y avait plus rien à faire. Énervée comme elle était, mon amie avait déjà commencer à tout déballer au blocards.

Je ne pus m'empêcher de pousser un léger rire devant la panique du W.I.C.K.E.D. Cette organisation qui pouvait tout contrôler mais ne pouvait rien faire devant la fureur de mon amie.
Je n'étais même pas en colère qu'elle dévoile ainsi notre secret, il fallait bien que ça arrive à un moment vu la situation dans laquelle on se trouvait. Et c'était la pire chose qu'elle pouvait faire au W.I.C.K.E.D, une bonne partie de leur expérience tombaient à l'eau. Puis de toute façon, je savais que la brune serait capable d'inventer un bon mensonge pour rendre son histoire crédible.

- Bien fait pour vous ! m'exclamais-je avec un grand sourire.

La femme se retourna vers moi en écarquillant les yeux, je ne savais pas comment c'était possible mais elle avait l'air de me voir. Je lui tirais la langue sans cesser de sourire et je me réveillais soudain en sursaut.

Mon sourire s'effaça bien rapidement lorsque je sombrais soudain dans une noirceur inquiétante. Je craignis une seconde être de retour dans l'entre deux. Cet entre deux monde de vide infini qui m'amenait vers un autre. Je ne voulais certainement pas y retourner maintenant, je ne pouvais abandonner ainsi Luke et Emma. 

Ce fut à ce moment là qu'une silhouette apparut alors devant moi. Et que je me rendis compte qu'il s'agissait de moi. Ou du moins ça en avait tout l'air, une moi qui m'avait l'air étrangement plus vieille mais moi quand même.

- Qui..., commençais-je avec incompréhension.

- Le lien est de plus en plus fragile. me coupa-t-elle d'une voix qui me parut étrangement familière avant d'esquisser un léger sourire. Il faut dire que Luka n'y met pas trop du sien non plus.

Je tressaillis à l'entente de ce prénom alors que l'image de Luke apparut apparut à mon esprit.

- On se retrouve bientôt j'imagine. soupira finalement la vieille moi.

J'ouvris le bouche pour dire quelque chose mais ne parvint pas à articuler quoi que ce soit. Ce fut à ce moment exact que je rouvrais brusquement les yeux. Une affreuse migraine qui me striait le crâne et une mauvaise impression que j'avais oublié quelque chose. Quelque chose de très important.

Mais je n'eus même pas le temps de le visualiser dans mon esprit que déjà la douleur se diffusa dans tout mon corps. Je regardais mon bras pour découvrir avec dégoût qu'il avait toujours l'horrible marque du griffeur.

Positivons, si ça reste toute ta vie tu auras une cicatrices digne de tes exploits !

Pas faux...., songeais-je en observant autour de moi.

L'infirmerie était presque vide, Emma avait certainement dû rameuter tout le monde avec ses déclarations. Teresa était comme à son habitude allongée dans un coin mais hormis elle pas d'autres âmes qui vivent.

- Je crois qu'il est définitivement temps que l'on ai une discussion la bleue. Dit alors une voix rocailleuse.

Je poussais un cri de surprise en me tournant vers son origine pour découvrir qu'il s'agissait d'Alby. Ce dernier avait l'air bien plus mal en point et plus fou que jamais mais il tenait encore debout.

Il s'approcha de moi avec un air menaçant tandis que je me redressais du mieux que je pouvais en ignorant la douleur de mon bras.

- Euh..., bonjour ? tentais-je avec un grand sourire innocent.

- Pas besoin de ton numéro avec moi, déclara froidement Alby. Depuis le début, j'essaie de passer sur le fait que toi et ton amie m'ayez l'air sérieusement suspectes. Vraiment. Je tente de me convaincre chaque jour que vous n'êtes que de simple blocardes plus ou moins normales. Tu as réussies à embobiner Newt et Minho, mais moi tu ne m'auras pas.

- Je ne comprends pa..., commençais-je réellement perdu.

Le brun semblait définitivement avoir perdu la raison.

- Tu sais ça fait plusieurs jours que la boîte est censée être passée. Mais rien ne vient depuis l'arrivée de l'autre, tout s'accélère. Minho m'a parlé d'un endroit où il aurait vue des griffeurs disparaître, on y est allé et ils nous ont attaqués. Des griffeurs en pleine journée ! C'est un événement rarissime et c'est la deuxième fois que ça arrive depuis votre arrivée. Et puis il y a Luke, il est tellement plus vieux que n'importe lequel d'entre nous...

Quoi ?

Je n'y avais jamais beaucoup réfléchie mais c'est vrai que plus d'année était passées dans Percy Jackson que dans mon monde. Ce qui était difficilement compréhensible quand on y réfléchissait.

Je n'y avais jamais trop réfléchie mais maintenant qu'Alby en parlait , Luke devait bien avoir vingt ans au moins...

Mes dieux, je me sentais aussi proche d'une personne d'au moins quatre ans mon aîné. On se serait cru dans une fanfiction écrite par une gamine de douze ans... Ou du moins c'est ce qui m'aurait paru plausible s'il n'y avait pas cet étrange et inexplicable sentiment que je ressentais à son égard. Pas un sentiment amoureux, mes dieux non. Mais quelque chose de bien plus profond que ça.

Alby reprit de plus belle, me sortant brusquement de mes pensées.

- Tout change, tout vas de mal en pis. Et plus j'y réfléchis, plus je ne peux m'empêcher de penser que c'est votre faute !!!

- Quoi ?! m'exclamais-je avec inquiétude.

Il était sérieusement près de moi et entre ma piqure au bras et le souvenir des marques au coup que m'avait laissé Ben, je crois que je n'étais pas vraiment positive à l'idée me faire blesser de nouveau. Et je ne savais pas si mes pouvoirs étaient opérationnelles pour un nouveau combat.

- Tout est de votre faute !!! s'écria soudain Alby en posant les mains sur mon lit de fortune tandis que je me ratatinais du mieux que je pouvais. TOUT ÇA !!! Je ne sais pas qui vous envoie !!! Mais je suis sur que vous n'êtes juste là que pour tous nous faire crever !!!

Il leva soudain la main pour la passer sur son visage comme pour reprendre ses esprits. Mais ce simple geste suffit à me faire avoir un nouveau sursaut d'angoisse.
Je tapotais presque par réflexe son torse du bout du doigts et une forte décharge magique en sortit, le faisant reculer de plus d'un mètre.

Le regard meurtrier qu'il me lança me fit penser quelques instants que finalement ma fin était arrivé. Mais un bruit tonitruant de verre brisé retentit alors dans l'infirmerie et les yeux d'Alby se révulsèrent soudain avant que ce dernier ne s'effondre au sol.

Je ne compris ce qu'il s'était passé qu'en voyant la silhouette derrière lui. Teresa se tenait debout. Les yeux écarquillés remplis d'incompréhension, les bras levés au ciel et une bouteille brisée à la main.

- Hum, bonjour ?