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17. Welcome to my funeral

Peut-être que retourner dormir chez les Poséidon n'était pas ma meilleure des idées. Mais je n'étais tout bonnement pas capable de passer la nuit seule. Et Percy était bien le seul véritable ami que j'avais dans toute cette colonie...

C'est ainsi que mes pas me dirigèrent tout naturellement à la porte de ce dernier après une longue discussion avec Chiron. Je ne pris pas la peine de frapper et entrai sans me poser de question.

Il était déjà tard, pourtant c'est sans aucune surprise que je découvris Percy, assis près de sa fenêtre, parfaitement éveillé.

- Tu as fini de parler de ton truc secret à Grover ?

Je hochais la tête pour toute réponse et ne tardai pas à le rejoindre. Nous contemplâmes ainsi les bois de la colonie en silence, je pouvais même apercevoir le lac de là où nous étions.

- Bon ça y est je craque. Finit par déclarer Percy. Je peux pas avoir au moins une petite idée de ce qui t'arrives ? Je pars en quête demain, si ça se trouve je vais mourir sans jamais connaitre la vérité !

Je ne pus retenir un « oh » offusqué devant cette tentative déloyale de me soutirer des informations. Percy ne put retenir un léger sourire malicieux, il savait parfaitement ce qu'il était en train de faire.

- Oh et puis mince ! abdiquais-je. Je ne sais même pas à quoi ça servirait de te cacher tout ça, je crois que toi et moi on a vu assez de choses depuis qu'on est là pour pas que tu ne me prennes pour une cinglée.

- N'en sois pas si certaine Eïleen, tu m'as toujours l'air d'une cinglée depuis qu'on s'est rencontré !

Cette fois je le poussais franchement en guise de représailles, le faisant basculer au sol d'un coup.

- Peut-être qu'en fait t'es trop bête pour saisir les complexités de ma vie.

Ce fut à son tour de me tirer contre le sol et bientôt nous nous retrouvâmes comme deux idiots à terre, à contempler le plafond incrusté de coquillage de son bungalow.

Jamais de ma vie je n'avais pu tant me lier avec quelqu'un en si peu de temps. Emma était ma seule amie dans mon monde, et même là il avait fallu de longs mois avant qu'on ne devienne réellement amie.

Sans parler du fait que ledit ami n'était autre que Percy Jackson... Il y avait de quoi réchauffer mon petit cœur mièvre d'adolescente sans amis.

Alors sans plus d'hésitation, je lui confiai enfin les circonstances de mon arrivée. Je lui racontai combien cela avait été angoissant de réaliser que j'avais voyagé d'une dimension à une autre, ce qui ne manqua pas de l'impressionner. Je lui contais même mes récentes découvertes sur mon lien de parenté avec Circé, ce qui, je cite « expliquait beaucoup de choses », même si je n'étais pas certaine de savoir comment le prendre.

J'omettais simplement de lui parler du fait que dans mon monde le sien était une œuvre de fiction et que je connaissais l'avenir des quatre prochaines années sur le bout des doigts. Parce que j'étais bien trop terrifiée par les conséquences d'un tel aveu pour lui.

Je vis bien que Percy devinait que je ne lui disais pas tout, mais il sembla satisfait par la part de vérité que je lui offrais.

- Et tes problèmes à toi alors ? finis-je par demander. Comment tu te sens par rapport à ta quête pour demain ?

Il esquissa une grimace.

- Honnêtement, je suis terrifié. Mais l'idée de retrouver ma mère reste plus forte que tout. Peu importe si je me mets quelques dieux à dos au passage.

- On est deux dans ce cas là ne t'en fais pas !

Ce même fou rire de désespoir nous traversa. On était désespéré oui, mais l'un comme l'autre on savait que nous n'étions plus totalement seul, peu importe que l'on soit séparé ou non.

Je ne sais exactement de quoi on a pu discuter toute la nuit, tant notre conversation fusait, passant d'un sujet à l'autre. Tout ce dont je suis certaine, c'est que la nuit fut parcourue d'encore nombreux éclats de rire, et que le soleil se levait déjà lorsqu'on s'endormit enfin.

Les « toc-toc » incessants à la porte de Percy à peine quelques heures plus tard nous firent cependant tous les deux regretter notre veillée. Ce n'est qu'au bout de ce qui me parut une éternité que Percy alla enfin se lever (après une petite joute verbale entre nous deux pour décider de qui allait ouvrir).

- Je peux savoir ce que tu fiches ? demanda abruptement une voix que je reconnus comme celle d'Annabeth. Chiron nous attend pour qu'on parte.

Je compris que c'était également le moment pour moi de partir alors que Percy se confondait en excuse. Si bien que, dans un ultime grognement de protestation, je me levais enfin. Je vis Annabeth esquisser de gros yeux en me voyant, regard auquel je répondis par un haussement d'épaules innocent.

- Tu peux pas me blâmer de ne pas vouloir dormir entassé chez les Hermès. Me défendis-je.

Elle ouvrit la bouche pour rétorquer quelque chose mais finit par pousser un long soupir, ne pouvant trouver quoi que ce soit pour argumenter contre ça. Je jetais un léger coup d'œil à Percy qui rassemblait ses affaires à la hâte.

- Je compte sur toi pour le ramener en vie.

- T'en fais pas pour ça Eïleen, je me suis préparée ce moment toute ma vie.

- C'était une blague, je sais que tu es faite pour accomplir de grandes choses. Parole d'enchanteresse.

Je ponctuai mes mots d'un clin d'œil malicieux. Mes mots eurent au moins don d'encore plus augmenter sa confiance et pour la première fois, elle m'esquissa un franc sourire. Percy finit par revenir vers nous, un gros sac sur le dos et l'air tout aussi déterminé que la fille d'Athéna.

Nous échangeâmes un regard entendu.

- Reste en vie la flaque d'eau ! m'exclamais-je en tapant dans sa main avec force.

- Fais de même alors la sorcière ! approuva-t-il.

Il serra ma main un seul instant et ce fut sur un dernier au revoir qu'il suivit Annabeth pour aller rejoindre Grover non loin de là. Je contemplais le trio gravir la colline. J'étais en train d'assister au début de quelque chose de grand, et j'avouais que cela avait quelque chose d'un peu grisant.

- Tu as l'air plutôt détendue pour quelqu'un censé être au courant de tous nos plans machiavéliques.

Je poussai un cri de surprise en me retournant d'un bond pour découvrir Luke nonchalamment appuyé contre le bungalow. Allais-je pouvoir passer une seule journée sans qu'il manque de me faire frôler l'arrêt cardiaque ?

Néanmoins je ne tardais pas à me reprendre bien rapidement.

- Je suis assez détendue parce que je sais que Percy est assez fort pour déjouer les plans de ton imbécile de titan.

Ma remarque ne le fit pas du tout rire, même pas sourire. Bien au contraire, il semblait encore plus morose que d'habitude, ce qui ne me disait rien de bon.

- L'imbécile de titan te tiens à l'œil Eïleen. Enonça-t-il sentencieusement. Tu devrais faire attention à toi, parce que dès que tu passeras un pied en dehors de la colonie, je ne pourrais plus rien pour toi.

Mon semblant de confiance en moi disparut aussi rapidement qu'il était arrivé. Était-il au courant pour ma quête (enfin si on pouvait qualifier cela d'une quête...) ? Il ne me laissa pas le temps de le savoir, déjà il repartait je ne sais où.

C'est ainsi bien plus stressé que je me dirigeais enfin vers la Grande maison. Je dû attendre de longues minutes que Chiron revienne, le centaure étant pour l'heure occupé à envoyer Annabeth, Percy et Grover affronter la colère des dieux.

Je me repassai indéfiniment les paroles de Luke en tête, était-ce une menace ou une mise en garde ? Avec lui rien n'était sûr. Et cela avait don de m'angoisser. J'accueillis cependant Chiron avec un grand soulagement lorsque celui-ci revint enfin.

Ce dernier me salua en me tendant un grand sac à dos remplit "de quelques trucs qui garantiront ta survie", ce qui ne fit en rien baisser mon angoisse. Il dû s'en rendre compte puisque, alors que nous nous dirigions à notre tour vers l'extérieur de la colonie, il me dit :

- Tu n'as pas à t'inquiéter Eïleen. Je t'ai trouvé un satyre pour t'accompagner et te protéger dans ce voyage. Et puis si j'en crois les dires, tu es plus puissante que tu ne le laisse penser Eïleen.

- Est-ce que vous sous-entendez mes présumés pouvoirs magiques ? demandais-je en plissant les yeux, peu convaincue.

Chiron haussa des épaules d'un air mystérieux.

- Après tout tu es l'héritière de la Grande Sorcière Edlyn.

- Je suis quoi ?!

Mais le centaure ne prit même pas la peine de me répondre. Sérieusement ?! J'allais mourir et le vieux sage de l'histoire trouvait encore drôle de parler en énigme !? En même temps tu te trouves dans un livre, tous les vieux sages des livres parlent en énigme, c'est un langage secret qui leur ait enseigné depuis leur naissance, regarde Gandalf par exemple ! J'en ai marre, pourquoi fallait-il que la vie soit aussi agaçante dans les livres ! Probablement parce qu'il n'y aurait pas d'histoire sinon...

Mais maintenant que je vivais moi-même l'histoire, je n'étais plus certaine du tout de si je l'appréciais autant qu'avant. Je commençais presque à regretter mes décisions de la veille, je n'avais définitivement pas réfléchi avant d'agir, et voilà que je faisais face aux conséquences !

Chiron mit fin à mes hésitations lorsque nous arrivâmes tous les deux à la limite de la colonie, un satyre à la mine patibulaire nous y attendant.

- Je te souhaite malgré tout bonne chance Eïleen, les dieux soient avec toi.

- Pas sûre de souhaiter que les dieux voulant ma mort m'accompagnent...

Il ne répondit rien et se contenta de repartir sans plus d'esclandres. Je contemplai un instant la perspective de le supplier à genoux de ne pas me faire faire ça. De lui dire que j'avais changé d'avis.

Mais au fond de moi je savais qu'il était trop tard pour faire demi-tour. Peut-être que ma « quête » était d'une simplicité enfantine. Mais une vie pouvait être sauvée par celle-ci, rien que pour ça, il allait falloir que je passe outre mes angoisses. Si bien que je parcourrai enfin les derniers pas qui me séparait du satyre qui, je le supposais, était celui qui devait m'accompagner.

- Alors, McGuire, prêtes à dégommer quelques monstres ! s'exclama le satyre avec un grand sourire. J'espère que t'as pris une arme parce que je suis d'humeur à tout casser.

- Heu bonjour...

- Mr Hedge, tueur de monstres professionnels ! m'informa-t-il sans se dépêtre de son sourire.

- Ah d'accord...

Encore un lunatique... Bon, voyons le beau côté des choses, s'il était censé me protéger, il y parviendrait peut-être contre l'autre méchant en chef !

- Bon tu viens j'ai réussi à nous avoir une voiture. En fait, on va où ? me demanda le satyre.

- A Bar Harbor, dans le Maine.

- Hé bah, c'est pas la porte à coté ! Allez en route McGuire.

Il traversa la barrière magique du camp sans aucune hésitation tandis que je tressaillais en le faisant à mon tour, et il se dirigea vers une petite voiture blanche. Je ne pus m'empêcher de sourire en pensant au fait que, comme cité dans le livre, Annabeth, Grover et Percy allait devoir prendre le bus, eux.

Le satyre se révéla moins désagréable qu'il ne le paraissait, à vrai dire, il était même plutôt drôle et les trois premières heures se passèrent sans grand problème, si on oubliait le cyclope, les harpies, ainsi que les empousais qui avaient tenté de nous attaquer ! Chiron ne m'avait pas menti lorsqu'il avait affirmé que mon odeur de demi-déesse était forte.

Mais il fallait avouer que Hedge combattait vraiment très bien, il était rempli de hargne et fonçait toujours dans le tas sans aucune hésitation, ce qui n'étais pas mon cas.

Cherchant à éviter Luke à tout pris, je n'avais suivi aucun cours de maniement à l'épée. Le seul réel entraînement que j'avais pu faire c'était mon duel contre Clarisse, et on ne pouvait pas dire que celui-ci s'était avéré concluant.

Je me contentais juste de frapper en espérant que je toucherais quelques choses et n'utilisais que le peu de connaissance que j'avais pour pouvoir parer ou éviter les coups...

Mais d'après Mr Hedge c'était normal et j'allais vite progresser dans "mon niveau de bottage de fesses de monstres".

Ce dernier décida finalement de s'arrêter à une station-service lorsque mon ventre émit un gargouillement tonitruant, en même temps je n'avais pas mangé depuis la veille !

- Je vais nous chercher à manger je reviens. m'annonça-t-il après s'être garé.

Il sortit avant même que je n'ai eu le temps de protester. Saleté de ventre ! Je ne pensais pas que tu pourrais me trahir d'une façon aussi... traître ! Je ne voulais en aucun cas me retrouver seule !

J'allais donc sortir de la voiture pour suivre le satyre lorsqu'un énorme BOUM se fit entendre sur le toit de cette dernière.

- Oh je le sens mal là ! m'exclamais-je pour moi-même.

Comme pour confirmer mes dires, un garçon d'au moins 3 mètres atterris sur le capot avant d'envoyer une boule de feu en plein sur le pare-brise, sans que j'aie le temps de faire quoi que ce soit !

Je crois que c'est à ce moment-là que je me suis évanouie, probablement à cause du choc, même si je penche encore pour le fait que mon niveau de peur a été trop extrême pour moi.

La première chose que je remarquai lorsque je me réveillai fut que j'étais ligotée et affalée contre le sol d'un bureau qui se balançait sans interruption et donc sur un bateau.

La deuxième fut le regard triomphant que me lançait Luke.

- Tu es tellement prévisible !

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C'est bon je suis fixée, je vais faire encore d'autres chapitres avec Nico et Bianca et surtout TOTALEMENT REECRIRE LE CHAPITRE QUI SUIT !

Parce que déjà, il ne concorde plus vraiment à l'histoire avec les nouveaux chapitres qui sont sortis, mais surtout, C'EST DU GRAND N'IMPORTE QUOI !?

Eïleen : Houlà ! Il faut ce calmer avec les majuscules là !

JE SAIS !!! Mais c'est juste que je comprends pas moi-même comment j'ai pue écrire ce genre de truc, c'est pas crédible du tout, et puis c'est nul !


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