
3o. Hello darkness my old friend
P.D.V d'Emma :
- Oh mes dieux ça y est je l'ai ! m'écriais-je. C'est pousser !
- T'es bien sûr de toi Em', me demanda Minho qui observait lui aussi une carte.
- Ouais, tu veux pas le terminer entièrement pour qu'on soit sur ? ajouta Newt.
- Franchement quel autre mot pourrait commencer par pouss ?
- Je sais pas moi, poussin ? proposa Thomas. Ça correspondrait bien avec l'ambiance positive des autres mots.
Je levais les yeux au ciel et lui balançais une carte à la figure en ajoutant enfin le dernier mot à la liste de code que nous avions trouvé.
Je ne pourrais plus jamais revoir de cartes de ma vie sans leur vomir dessus, oui, j'avais bel et bien fait une indigestion de cartes.
Je terminais enfin ma jolie liste émanant pleine de bonnes vibration en ajoutant un point final si fort que je faillis déchirer la feuille.
- Redis le nous en entier histoire qu'on l'oublie pas, marmonna Zart en étouffant un bâillement.
La plupart des blocards m'avaient effectivement aidé dans ma recherche et une bonne partie était déjà endormie à même le sol à cause de l'heure tardive.
- Alors ça nous donne : Flotter, Attraper, Saigner, Mourir, Raidir, Pousser. Franchement je suis la seule qui trouve que ça ressemble à un poème d'une emo de 12 ans ?
- On se passera de tes commentaires..., maugréa Winston en commençant déjà à recopier la liste sur d'autre papiers. Et par pitié, empêche ton bétail de manger les cartes.
- C'est pas du bétail mais une chèvre adorablement adorable, répliquais-je en prenant la petite chèvre dans mes bras. Et puis je veux passer un maximum de temps avec elle avant de devoir la quitter. Et ça c'est votre faute, terminais-je en fusillant les garçons du regard.
La décision avait été unanime. Je ne pourrais pas emmener ma précieuse Côtelette par-delà les murs. Soi-disant qu'elle serait un poids inutile qui serait plus gênant qu'autre chose. Je leur en foutrai moi des poids inutiles. J'avais donc dû me résigner à l'idée que ce serait la dernière soirée que je passerais avec ma petite chèvre. Il n'y avait plus qu'à espérer que le W.I.C.K.E.D l'oublierai et la laisserai batifoler dans le bloc jusqu'à la fin de sa merveilleuse vie qu'elle aura eu l'honneur de partager avec moi.
Je finissais par pousser un bâillement à mon tour.
- Maintenant si ça ne vous dérange pas je vais me coucher, il ne nous reste que quelques heures avant que le W.I.C.K.E.D ne lâche une autre catastrophe et j'ai besoin de ces quelques heures de sommeil pour me donner l'énergie de leur refaire le portrait.
Sur ces mots je ne leur laissais pas le temps de répliquer et sortais de la cabane transformée en dortoir. Cela laissait plein de place aux grands hamacs qui avaient l'air bien plus accueillant lorsqu'ils ne croulaient pas tous sous des adolescents du sexe inférieur. Je déposais doucement Côtelette sur le sol et observai la chèvre bondir joyeusement autour de moi. Je crois qu'elle allait bien être la chose qui allait le plus me manquer si on quittait un jour ce monde. Parce que si on en suivait la théorie d'Eïleen, la fin de cette aventure marquerait la fin de la nôtre et nous serions bientôt de retour chez nous. Je ne savais pas trop quoi en penser. J'avais beau avoir vu de nombreuses atrocités ici, j'avais l'étrange impression de ne m'être jamais sentie aussi utile et appréciée qu'à cet endroit.
- Emma ! m'appela quelqu'un, m'interrompant dans mes pensées.
Je me retournais pour voir arriver vers moi Thomas. Une grosse veste à la main que je reconnus comme étant la mienne. Cette dernière avait je ne sais comment survécu à tout ça, et je m'étonnai qu'elle ne soit que déchirée à quelques endroits.
- Tu as oublié ta veste, m'indiqua-t-il en arrivant à côté de moi, m'agitant la dites veste sous le nez.
- Ah bon j'avais pas remarqué ? Et que me vaut cet honneur de ce service que tu me rends petit tocard ?
- Je, je craignais que tu ais froid.
J'arquais un sourcil en le regardant d'un air dubitatif. Il n'y avait pas un brin de vent dans le bloc et le soleil ayant disparu, il ne faisait même plus vraiment nuit.
- Laisse-moi deviner, dis-je donc en plissant les yeux. Newt t'a envoyé me la donner.
- Nooooon, pas du touuuuut, se contenta de répondre Thomas d'un air très peu convaincant, finalement il finit par céder devant mon regard perçant. Bon d'accord j'avoue, il voulait juste que j'aille m'assurer que tu ailles bien. Il peut se montrer... très persuasifs quand il veut.
- Si je vais bien ? répétais-je avec une petite moue. Depuis quand on a décidé que tu avais le droit de me voler mon rôle de psy ?
Comme pour appuyer mes propos, je me dirigeai de nouveau vers les hamacs où je n'avais qu'une envie : m'étaler dedans.
- Je ne sais pas, tu n'as pas dit grand-chose depuis..., ce qu'il s'est passé. Alors on, non, alors je m'inquiétais un peu.
- Tu t'inquiétais pour moi ? dis-je en me tournant finalement vers lui en marchant à reculons. C'est trop mignon.
Il n'eut pas de chance, le manque d'obscurité ne lui permit pas de cacher les soudaines rougeurs de ses joues.
- Ouais, ouais..., disons que je m'assure plutôt du bon fonctionnement de la team TwoMas.
Je le regardais longuement avec un grand sourire. Thomas avait été mon premier ami au bloc, et je me rendis alors compte d'à quel point le quitter lui aussi allait me faire de la peine. J'avais toujours rêvé de tous les rencontrer depuis que j'avais découvert l'Épreuve. Mais jamais je n'aurais pu penser que j'étais capable d'encore plus m'attacher à eux que je ne l'étais déjà.
- Et bien si tu veux tout savoir Tommy, je n'en sais trop rien moi-même. Comme quelqu'un qui vient de vivre les pires expériences de sa vie j'imagine. Comme quelqu'un qui a un groupe de bras cassé sur les bras à mener dans quelques heures. Et tu sais ce qui est totalement contradictoire dans cette histoire ?
Thomas secoua la tête, presque suspendu à mes paroles. Je m'approchais de lui sans décrocher mon regard de ses jolis yeux.
- Je ne me suis jamais sentie aussi vivante et à ma place de toute ma vie, conclus-je avant de l'embrasser furtivement sur la joue.
Je le laissais là, tout bonnement et simplement figé sur place, tenant entre ses mains ma veste qu'il ne m'avait même pas redonné, avant de repartir vers les hamacs dans un grand éclat de rire. Je n'avais définitivement pas fini de le faire tourner en bourrique mon petit Tom adoré.
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Oh mes dieux, un chapitre, déjà ?
Ptdr quand je vous parlais de la hype que j'avais retrouvé sur cette histoire je rigolais pas, profitez bien de ce rythme de publication avant que je revienne au chapitre par mois x)))
Sinon mes petits tocards j'espère que le chapitre vous aura plu, oui encore un chapitre composé quasiment que de discussions existentielle, parfois je me dis que cette histoire doit un peu ressembler à une séance interminable chez un psy pour super héros.
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