PDV: cadavre
J'ai enfin senti cette maudite pression diminuer, mais je suis toujours dans ce maudit contenant en mercure. Avec mon corps en si mauvais état et avec tant de vide, je ne peux rien faire, ça me rend malade. Mais il y aura peut-être une bonne âme pour l'ouvrir. Si seulement je pouvais encore soupirer, mais bon, je vais faire avec. Je sens que je ne vais pas tarder à me réveiller. Il est grand temps que j'accomplisse ma vengeance. Qui que soit ceux sur ma route, je les tuerais tous. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis enfermée ici, mais je suis sûre que ça ne durera plus éternellement.
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C'est quoi toutes ces vibrations? Je n'entend rien, mais je sais qu'il y a quelque chose qui bouge à l'extérieur. Avec un peu de chance des êtres humains m'ont trouvé.
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J'en suis de plus en plus sûre. Il y des êtres doués d'intelligence, ou au moins de curiosité, dans le coin. Que ça fait du bien de sentir la présence de maladie. Je sais qu'elles sont toutes proches. Je vais me régaler et vite reprendre du poile de la bête. Il était temps et tant pis pour ceux dans les parages.
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Je sens des choses étranges traverser mon corps. C'est quoi ça encore? J'ai déjà subit la mort et maintenant on cherche de nouveau à me nuire. Si seulement j'avais toute ma puissance en ce moment. Grrrr, assez de sentir son corps être détruit! Est-ce que ces gens m'ont trouvé intentionnellement pour finir le travail? On verra bien, de toute façons ils mourront vite.
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Je sens enfin l'aire contre mon corps, mais pas la moindre bactérie dedans. Pas moyen de me régénérer sans! Mais même si je ne peux pas me réveiller, j'entends enfin ce qui se dit dehors. Je ne comprend pas un traître mots de ce qui est dit et je ne peux toujours pas avoir le plaisir de respirer de nouveau. Bon, si il y a des êtres humains, il ont forcément des bactéries collées à la peau. À table!
Non, j'y crois pas! Ils ont les mains couverte d'un tissus que je ne connais pas! Je ne suis même pas un peu en contacte avec des bactéries! Je ne sais pas si ils savent comment je fonctionne mais si c'est pas le cas, ils ont un chance de tout les démons. Je vais pas pouvoir me régénérer tout de suite, j'ai l'impression. Passons. Je vais en profiter pour apprendre leur langage.
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Ils m'ont sorti de ce maudit récipient et maintenant ils me déplient. Je sais pas sur qui je suis tombée mais je sens qu'ils ont retiré mes liens. Enfin, je ne ressemble plus à un poisson séché et attaché. J'entends quelques vois différentes. L'une est impérative, sombre et calme. Un autre semble assuré mais se plier devant l'impérative. Il y en a une que je n'ai pas entendu longtemps, elle est partie rapidement. Une dernière se fait entendre beaucoup. Elle semble moins calme et plus tremblante.
Je crois que la voie impérative est celle d'un certain «capitaine». Je pense que «Shiru» et «Ebi» sont aussi des prénoms, à moins que le premier soit un titre. On verra ça.
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O.k. Je crois que je viens de comprendre. Ils ne savent absolument pas ce qu'ils ont en face d'eux, à l'exception que je suis un corps mort. Ils sont entrain de poser leurs mains sur chaque parcelles de ma peau. Je les sens indiquer certaines parties de mon corps avec leurs doigts. C'est agaçant. Mais de toute manière ce n'est pas comme si je pouvais faire quelque chose.
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Il y en a un qui touche mon nez. Allez, enlève-moi cette maudite résine que l'aire entre enfin dans mes poumons. Il ne fait que de l'effleurer puis un autre s'y met. Il a la main plus assurée et m'enlève une partie ce cette chose qui me bouche les narines. Enfin de l'aire dans mes poumons desséchés. C'est dommage qu'il se soit contenté d'une seul narine, mais je vais faire avec.
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Maintenant il me retourne. Vu qu'ils m'ont retiré ma robe un peu plus tôt, ils vont sûrement voir ma marque. Allez, ne me remettez pas dans ce contenant. J'entends que l'un commence à paniquer. Je crois qu'il m'a reconnu, ou du moins ma marque. Tsss. Si c'est le cas je peux dire adieux à la liberté.
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Contre toute attente ils ne me remettes pas dans ma prison de mercure. En plus de ça, j'entends quelque chose de métallique puis sens la présence de bactérie. Enfin! Des hommes cris mais je n'en ai strictement rien à faire. Avec une si petite quantité ça va être difficile de me restaurer mais c'est déjà un début.
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Il me retourne de nouveau et je sens qu'on enlève les fils de ma bouche et de mes yeux. Je sens qu'on essaye de m'ouvrir la bouche et les paupières mais cette personne abandonne assez vite. Il a sûrement peur d'abîmer mon cadavre.
*
Oh, merde, c'est quoi ce bordel. C'est de nouveau cette matière étrange. Et maintenant ça me recouvre. On me transporte, mais pas de bactéries! Si je trouve le con qui a fait ça je me le fais en premier!
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Heureusement, je ne reste pas éternellement dans ce tissus et l'on me déplace sur et dans quelque chose de froid. C'est très pauvre en bactéries, je vais prendre des plombes à me régénérer.
Fin PDV
Trop occupé par divers incidents qui suivirent l'arrivé du cadavre, Law n'avait pas pu continuer à l'examiner pendant plus d'une semaine. Il espérait qu'il soit encore assez bien conservé pour être étudié malgré le fait qu'il ne soit pas dans un environnement stérile et donc propice à sa conservation.
Les quelques accidents qui étaient survenu après l'ouverture du tonneau, avait rendu Ebi très nerveux. Bien qu'il soit quelqu'un de raisonné, il ne pouvait s'empêcher de croire qu'il s'agissait d'une sorte de malédiction. Il en avait parlé à son capitaine qui n'avait accordé aucun intérêt à ces «superstitions idiotes».
Ne se laissant pas démonter par le reproche à peine voilé sur sa crédulité, Ebi avait entrepris de recommencer à faire des recherches sur cette sorcière. Si elle était bien dans leur navire en ce moment, il devait savoir comment réagir à n'importe quel événement douteux qui pourrait la concerner. C'est pourquoi, il passa son temps dans la bibliothèque du submersible.
PDV: Cadavre
Depuis que je suis enfermée dans ma prison de métal, j'ai perdu la notion du temps. C'est pourquoi je ne sais absolument pas combien de temps j'ai passé dans cette autre contenant en métal. Je pense qu'il y avait plus de miasme ici que je ne le pensais en y entrant. Au final, je trouve mon temps de régénération assez rapide. Je sens mon cœur prendre plus d'espace dans ma cage thoracique, tout comme mon cerveau dans ma boitte crânienne et mes autres muscles se régénérer lentement. D'ici peu, je pourrais sortir de là. De toute manière, je me régénérerait mieux ailleurs.
*
C'est bon, je crois que j'ai assez récupéré. Même si j'ai une sale gueule, je crois que je peux sortir d'ici. À moi les maladies!
Fin PDV
Dans la morgue à coté du laboratoire du chirurgien de la mort, des bruits de coups résonnaient. Étant l'heure pour les pirates de manger, aucun d'eux ne put constater l'horreur de ce qu'il se passait. Le cadavre momifié que l'équipage avait trouvé et entreposé était entrain de sortir de son casier.
Elle dut s'y prendre à plusieurs fois pour parvenir à sortir de l'endroit dans lequel elle reposait mais avait finalement ouvert le casier. S'aidant de ses bras encore très desséchés, elle fit rouler ce sur quoi elle était vers l'extérieur. De là, elle se redressa péniblement. Elle pouvait ouvrir les yeux et la bouche. De cette dernière s'échappait d'ailleurs des sons de respiration difficile.
Pour ne pas qu'on se doute qu'elle soit sortie de son casier, elle remit la planche de métal à l'intérieur et ferma la petite entrée. Elle prit en suite la direction de la porte.
***
D'un pas assez chancelant mais de plus en plus sûre, elle se déplaçait dans le sous-marin. Elle espérait fortement tomber sur une personne isolée pour pouvoir se nourrir de ses bactéries. En attendant de mieux, elle marchait vers des endroits qui lui semblait propice au développement de germe et de microbes.
La chance lui sourit. Elle entendit des bruis de pas. Reconnaissant la démarche d'une personne seul, elle resta cachée. Si il la voyait, elle était sûre qu'il prendrait la fuite. Bien que cela fasse une éternité qu'elle ne l'ai plus fait, elle se sentait encore capable de dissimulé sa présence, comme elle le faisait par le passé pour chasser. Arrêtant de «respirer», elle le laissa approcher. Lorsque le jeune homme en blanc arriva juste devant elle, elle lui sauta au cou.
Avant qu'il ne crie, elle passa sa main sur la bouche de sa victime. Le seul contacte entre son corps desséché et la peau en plaine santé, recouverte de millier de bactéries, de ce jeune homme régénéra entièrement tout ses organes internes. Enivrée par ce regain d'énergie, elle retira sa main pour sceller leur deux bouches, lui aspirant toute ses bactéries buccale, sa peau reprit de l'éclat. Elle redevint douce et lisse comme elle l'avait été des siècles plus tôt.
- Merci. (NDA: Je voulais mettre des signes compliqués pour écrire ce qu'elle dit dans sa langue mais ça ne donnais rien de joli, donc je ne laisse que la traduction)
Elle laissa alors le corps là, pétrifié de peur et reprit sa marche sans se soucier de sa nudité. Maintenant elle était parfaitement régénéré physiquement, mais il lui restait à emmagasiner des miasmes pour pouvoir libérer sa colère sous la forme d'une maladie qui ravagera tout sur son passage et qui n'épargnera personne sur la planète.
Mais en même temps, elle cherchait un endroit qui lui permettrait de comprendre les personnes qui l'entouraient, dans la mesure où elle avait des chances de se faire capturer.
Elle tomba plus vite sur la bibliothèque que sur l'infirmerie. Elle prit donc la décision de s'instruire avant de chercher le combustible de sa vengeance.
***
Alors que la jeune femme revenue à la vie apprenait ce qu'elle pouvait en lisant des livres qu'elle ne comprenait pas encore, les mécaniciens, en route vers les machines, tombèrent sur le corps inerte de leur compagnon.
- Seiushi, s'écrièrent-ils en le voyant.
Pendant que certains se précipitaient vers lui, un prit son escargophone et informa son capitaine de ce qu'il se passait. Ce dernier leur ordonna de le ramener à l'infirmerie pour qu'il puisse s'occuper de lui.
Une fois l'examen terminé, Law diagnostiqua des choses étranges.
- Alors, capitaine? Lui demanda Shiru.
- C'est très étrange. C'est comme si toutes les bactéries de sa peau et de sa bouche avaient disparu.
- Je ne connais aucune maladie qui fait ce genre de chose.
- Moi non plus. On lui demandera ce qu'il lui est arrivé à son réveil.
Son assistant hocha la tête.
***
En entendant des pas arriver dans sa direction, la jeune femme aux long cheveux noirs releva la tête de son livre. Constatant que quelqu'un venait de s'arrêter devant la salle qu'elle occupait, elle rangea son livre et se cacha silencieusement derrière une étagère.
Un homme assez petit aux longs cheveux brins ondulés entra. Ne remarquant pas la présence de l'intruse, il reposa les livres qu'il avait emmené dans sa cabine. Il en prit d'autre et s'assit à un bureau. Il reprit sa lecture et nota certaines choses dans un carnet.
- Si seulement tout n'était pas aussi flou concernant cette sorcière, grogna-t-il.
Elle reconnut alors la voie de l'une des personnes qui avait étudié son corps. Elle l'avait déduis comme étant extrêmement passionné par elle mais en même temps très effrayé. Même si elle ne le craignait pas, elle resta cachée. Elle eut de la chance car un autre homme entra dans la salle, demandant Ebi. Il lui expliqua que son capitaine avait besoin de lui à cause d'une histoire étrange. Il se dépêcha de rejoindre son supérieur dans l'infirmerie.
Sans avoir compris tout ce qu'il s'était dit, elle devina que le corps qu'elle avait laissé avait commencé à semer la panique ou au moins l'inquiétude au sein de cette équipage. Elle décida de lire encore un temps et, une fois assez instruite, partit à la recherche de «nourriture».
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