Cela faisait désormais une semaine que je me trouvais dans la colonie des sang-mêlés, j'avais appelé ma mère grâce à un arc-en-ciel, ne me demandez pas comment je n'ai pas cherché à comprendre, pour avoir mes affaires et ma machine à coudre. Gloria, quant à elle, avait tenté d'appeler se mère, en vain celle-ci n'en n'ayant plus rien à faire de sa fille. Elle s'était donc retrouvée sans changes pendant deux jours avant d'avoir le droit de faire les boutiques, accompagné par quelques autres filles. Elle n'avait d'ailleurs toujours pas était reconnu, certains lui expliquaient que ça pouvait prendre du temps, mais elle restait toujours morose et froide.
Nico, qui était parti "vagabonder" loin de la colo', était enfin revenu plus fatigué et grincheux que jamais.

-Nico, Gloria ! Je peux vous demander un service ou vous allez m'envoyer balader ? Fis-je en m'approchant de mes deux amis.
Dans un même mouvement les deux se retournèrent et le lancèrent un regard glacial. Gloria croisa les bras contre sa poitrine et marmonna quelques mots que je ne pût entendre.

- Qu'est-ce que tu veux ? Le noiraud bailla. Si c'est pour apprendre à faire du pégase compte pas sur moi ...

- Non non ! J'aimerais que vous m'aidiez à débuter la construction de mon bungalow ! Annabeth à terminé les plans. Il ne manque plus qu'à le construire !
Gloria soupira en réponse à mon rare enthousiasme avant d'hocher la tête, tandis que Nico se laissa tomber dans l'herbe.

-Je vais faire apparaitre quelques morts... Un ou deux... Deux ou trois... Trois ou quatre... Quatre... Il bailla, le regard perdu. Dodo...

- Après il peut dormir un peu non ? Il est... Euh... 10 heure du matin... Le pauvre... Ricana-t'elle, amère. Je l'observa longuement.

- J'ai pas dit là maintenant de suite, tu sais... Soupirais-je. Le problème est, que s'il dort, il ne se réveillera pas avant ce soir au plus tôt. Gloria me fixa étrangement avant de se retourner et de frapper Nico, qui s'était endormi, à l'épaule avec son pied. Celui-ci ce réveilla en sursaut et d'une humeur plus horrible que précédemment.

Je me dirigea vers l'emplacement de mon futur bungalow, mais un étrange goût se répandit dans ma bouche accompagné d'une sensation de froid intense. Je grimaça et ferma les yeux.

    La flèche maudite éclairera ton chemin, mais le moment n'est pas venu.

Je sentis deux mains agripper mes épaules puis me secouer, je cligna plusieurs fois des yeux, Gloria se tenait devant moi, l'air inquiète.

- Ça va ? J'hocha la tête doucement. Tu m'a fait peur ! Imbecille ! Meriti di essere schiaffeggiato ! Pensavo che saresti morto !

- Pourquoi je t'ai fait peur ? Il s'est passé quoi ? Et t'as dit quoi ? Je ne comprends toujours pas l'italien Tu sais*... Elle m'observa, les sourcils froncés, avant de me serrer dans ses bras. Je remarqua du coin de l'oeil plusieurs pensionnaires se rapprocher, les premiers qui remarquèrent l'étreinte que Gloria me faisait se mirent à sourire ou à ricaner. Je me recula violemment, les joues bouillantes.
Elle passa sa main derrière son crâne, embarrassée, avant de se rembrunir.

- Tu as arrêté de bouger... Tu étais blanc... 'Fin plus que d'habitude quoi. Quand je t'ai touché tu étais... À la fois aussi froid que la glace, mais aussi brûlant que le soleil. Mais vu que tu vas mieux je n'ai pas à m'inquiéter. Sur ce, Sei da solo.

Je me retourna vers les autres mais personne ne semblait avoir remarqué quoi que ce soit d'anormal, ni même avoir crût Gloria.
J'inspira donc une grande goulée d'air.

- Je... Ça va... Je pète la forme ! Certains plissèrent les yeux, me faisait comprendre que ma phrase était en train de les convaincre de l'inquiétude de mon amie. Chiron, qui s'était rapproché, sans doute à cause du petit rassemblement improvisé, chassa tout les autres pensionnaires d'un vague geste de la main.

- Comme l'a dit Gloria si tu vas bien il n'y a pas de quoi s'inquiéter.

Une grimace fendit mon visage.

- Et... Qu'est ce qui vous fait croire que je ne vous mens pas ? Dionysos leva les yeux aux ciel.

- Bien sûr que tu ne vas pas bien. Ton regard est trop brillant pour quelqu'un qui va bien... Mais si tu prétends que tout va bien alors ça sert à rien de chercher plus loin que ce que tu veux que l'on voit, tu finiras bien par dévoiler le fond de tes pensées un jour.

Chiron se racla la gorge.

- Hum... Et bien, tu es assez compliqué à comprendre mon garçon... Mais comme beaucoup de jeunes ici tu vas évoluer et grandir. Je ne penses pas que tu mentes, ou du moins ce n'est pas à nous que tu cachés des choses. Il posa sa main sur le haut de ma tête.

- Je ne sais pas... Désolé. Je releva mon regard pour croiser celui du grand centaure.

Monsieur.D, me fixa, un verre de coca-light à la main, avant de se rapprocher de moi et de me claquer le dos.

- Vient, Warren. Chiron soupira.

- Vous avez bien pronnoncé mon prénom... Vous avez la réputation de toujours mal les prononcer pourtant...

- On s'en tape, Willy. Je leva les yeux au ciel, un fin sourire sur les lèvres, beaucoup ne l'apréciaient pas, pour moi il ne s'agissait que d'une personne avec un sale caractère, comme Gloria. Je veux voir si ton instinct marche tout aussi bien quand on joue aux cartes. Clair le nain ? J'hocha timidement la tête et me laissa me faire pousser par le dieu. Tu sais que t'es sacrément p'tit ? J'espère que tu te serviras correctement de ta taille, et que tu ne deviendras pas comme tous ces héros égoïstes et détestable, j't'aime bien, ce serait dommage que je sois obligé de te transformer en grenouille verte, pas vrai ? Bien sûr que tu s'ras d'accord avec moi... Tu es trop timide et appeuré pour me contredire. Pour contredire qui que ce soit d'ailleurs... Grogna-t'il. 'Faudrait que tu fasses un effort pour ça, tu combattras pas grand monde s'non.

   Il était désormais 15h, j'avais joué avec monsieur.D pendant plus d'une heure avant de continuer mon apprentissage du tir à l'arc. D'après Will, j'étais déjà largement meilleur que lui en cette matière, chose qui ne me semblait pas si compliquée sachant qu'il s'agissait là d'un de ses points faibles.
    Gloria était très occupée à s'entrainer à l'épée tout autant, voir moins, qu'à m'éviter. Tandis que Nico avait dormi jusqu'à, comme celui-ci l'avais expliqué,
"13 heure et demie du matin."
   Un bruit de métal se fit entendre. Je me reconcentra sur le combat acharné que menait ma meilleure amie, celle-ci était tombée par terre. L'air sembla soudainement se figer, ses yeux d'obsidienne devinrent encore plus glaçants qu'à l'acoutumé, ses lèvres se tordirent en un rictus mauvais. Un bruit sourd se fit entendre : le sol venait de se fissurer. Certain hoquetèrent, d'autres se reculèrent, moi je sauta par dessus la petite clôture afin de la rejoindre.

     - Glory ! Ça va !? Calme toi... Je posa ma main sur son épaule, elle tremblait, moins que moi mais elle tremblait.

    Elle se retourna vers moi brusquement, ses iris étaient cerclées de rouge, mais des flammes noires comme le jais dansaient en leur centre.

    - Il a dit que j'était pitoyable ! Il m'a insulté !! Il... Il t'a insulté toi !! Il t'a traité de... De... Elle se releva violemment avant de faire trois pas en direction d'Ellis, l'enfant d'arès qui l'avais mise en colère. Va au Tartare. Va crever !

     Une brume blanchâtre s'échappa de la petite faille. Nico, qui avait ses longs cheveux bouclés en bataille à cause de son récent réveil, s'était campé près de la fissure pour essayer de la refermer. Il grimaça légèrement avant de se reculer, des cadavres venaient d'en sortir. Au moment où ils se jetèrent en direction du fils du bungalow 5 Nico les faucha, sans laisser le temps à qui qui que ce soit d'agir, avec son épée, et ils disparurent en poussièrent. Puis il attrapa mon amie par l'épaule.

   - Calme toi. Ça sert à rien... Allez ! Il glissa sa main devant elle et essaya, en vain, de la faire reculer. Vient. Warr'n, vient m'aider à la faire reculer avant qu'elle ne l'étripe...

     Elle le fixa, furibonde, avant d'inspirer puis de se dégager avant de s'approcher de moi.

    - Rho la ferme ! Vous m'agacez tous autant que vous êtes ! Et Nico !? Pourquoi t'as fait apparaître i morti viventi, eh ?!Grogna-t'elle sous le regard à la fois surpris, inquiet, et agacé de Nico, qui se contenta de soupirer.

     Je cligna des yeux et remarqua avec surprise que sa tenue avait changée, elle portait désormais une longue robe noire, plusieurs scènes de morts, plus atroces les unes que les autres, y étaient dessinées sur de la dentelle, une couronne argentée et noire surmontée d'une splendide obsidienne aux reflets violacés était posée sur sa cheveulure doré foncé, désormais lâche. Elle baissa ses yeux vers sa tenue avant de froncer les sourcils. Chiron lui lança un regard empli de douceur mélangée à de l'inquiétude avant de s'incliner.

     - Gloria Gullicci-

     - Gloria ELETRA Gullicci.Toute l'année vous avez fait l'erreur...  Ronchonna ma meilleure amis avec humeur.

     Il soupira, plus amusé qu'agacé par le comportement de Glory, avant de reprendre.

     - Gloria... ELETRA Gullicci, fille d'hadès, dieu des enfers et des richesses, bienvenue à la colonie des sang-mêlés. Un éclair zébra le ciel, suivit bien vite d'un violent grondement.

     Annabeth, la fille d'Athèna chargée de faire les plans des bungalows, grimaça.

     - Ce qui veut dire que même lui n'avais pas respecté la rêgle des trois... Même si elle n'est plus d'actualité, je sens que ça va mal finir... Elle lança un regard vers Gloria, qui tirait une tête digne du plus grand meurtrier de la Nouvelle Orléan : un fin rictus barrait son visage, tandis que ses sourcils étaient froncés à leur maximum, sa peau, d'habitude bronzée, était désormais plus pâle que la mienne et celle de Nico réunies.

    - Donc vous êtes en train de me dire que tout le monde va me détester... Même mon père, puisque je...

     - Il t'a reconnu. Et aucun doute n'est possible. Alors non. Ça m'étonnerait qu'il te déteste, content d'avoir une personne pour me tenir compagnie. Nico lui offrit un léger sourire. Je t'emmènerai le voir, plus tard.

      Gloria est donc une enfant d'un des trois grands... Et surtout du plus flippant de tous... Quoique... Je sais de qui elle tient son caractère maintenant.

     Cette nuit un orage des plus violent avait secoué la colonie, faisant déborder la rivière pour la première fois depuis des décennies.
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*Tu sais : Warren est canadien, mais sa mère adoptive est française, il a donc appris pas mal de vocabulaire et l'utilise à de rare occasion. Sachant que l'histoire se déroule en Amérique (aux USA) ils sont censés parler anglais, les langues étrangères sont donc inscrites en italique comme vous l'aurez remarqué avec l'italien assez présent de Gloria.