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11. Une lettre, un fou et un chien

    Cela faisait déjà plusieurs heures que l'on marchait dans les bois, le soleil avait doucement commencé à pointer le bout de son nez, sous les plaintes de Gloria qui ne demandait qu'à dormir.

     Je m'arrêta brusquement et m'assis par terre, en face d'un grand arbre aux feuilles ternes et rougeâtres.

     - On n'y arrivera pas... Ça fait deux jours qu'on est parti... Je... Je suis perdu... Je soupira, excédé. Gloria me fixa longuement avant de se poser à l'arbre d'en face. Une main vînt se poser sur mon épaule, Nico m'observait d'un air qui se voulait rassurant.

     - Chais pas où on est non plus... Mais quoi qu'on fasse, les prophéties se réalisent toujours. C'qui s'passe en se moment, c'est tracé d'un façon ou d'une autre... Alors reposons-nous. D'acc' ?! Le dernier mot qui fut sorti de sa bouche me parut plus rude et empli d'une autorité que je ne lui connaissais pas. J'hocha la tête et me laissa doucement tomber dans un sommeil profond. 

      Mes pas se faisaient rapides, mon souffle saccadé. J'étais à nouveau dans cette étrange caverne faite de pierre, de terre pâteuse, d'une vase aux teintes noirâtres et jonchée de roches grises. Cet horrible bruit de métal s'entrechoquant vînt de nouveau titiller mes tympans, j'accélera le pas, puis m'arrêta soudainement juste devant le gouffre qui m'avait fait tomber la dernière fois.

     Une fois mais pas deux.

    Je serra les poings, recula de quelques pas et m'élança afin de sauter par dessus ce trous sans fond, noir, parcourus d'un courant d'air si froid qu'il m'en gèlerait les os. Mes pieds touchèrent la surface répugnante et molle qui servait de sol à ce lugubre lieu.

     Ce courant d'air me rappelle celui qui nous a parcourus cette nuit... C'est lié... C'est obligé.

     Je m'élança de nouveau, de plus en plus ralenti par l'horrible vase qui collait à mes pieds. Je baissa mon regard vers mes "chaussures" : mes pieds étaient nus. Non sans continuer ma course effrénée je m'efforca de repérer toutes choses pouvant me servir de repère à l'avenir, mais tout se ressemblaient tellement. Un papier me percuta le visage : une enveloppe, je l'ouvris, une lettre y reposait.
    Un aboiement rauque vint percuter mes oreilles et me sortir de la grotte, puis un autre, suivi bien vite de la voix paniquée de Gloria. Deux mains m'attrapèrent par les épaules et me secouèrent, j'ouvris péniblement les yeux. Ma meilleure amie soupira.

    - On a de la visite... Elle se releva et me tendit sa main gauche.

    - Hum... Qui ? Je pris sa main et me leva.

    - Viens et tu verras... Elle commença à avancer, je la suivis en boitant. On aurait pas dû autant marcher hier : vu come siete feriti... Je vérifierai l'état de ta plaie avant de reprendre le chemin.

    - Eih ? J'parle toujours pas italien...

    - Et moi le français. Sa main se posa sur mon épaule et elle me rapprocha d'elle.

       Un grand chien arriva droit vers nous en remuant la queue. J'hurla de terreur et me réfugia sous la veste de Gloria, celle-ci me ressera contre elle.

      - Il appartient à un espèce de cinglé qui est entrain de se vider de son sang contre un chêne... Il est pas méchant, c'est un dogue allemand. Je m'agrippa plus fort au tissu qui servait de veste à ma meilleure amie. On continua d'avancer, contre ma volonté pour mon cas, suivis de près par le chien.
     Un homme se tenait bel et bien allongé contre un chêne, il était gravement blessé mais il riait aux éclats. Nico était assis, juste à côté de lui. Il ne semblait pas vouloir le soigner.

     - Pourquoi on ne le soigne pas ?
    Le vieux me pointa du doigt et rit plus fort.

     - Pourquoi devrais-je accepter l'aide d'un sang de bronze !? Hein ? Je suis déjà mort ! Je sens le venin dans mes veines. Il coule, me brûle et me glace ! Comme la lune et le soleil ! Dans deux jours il y aura une éclipse, le sol s'effondrera sous tes pieds ! Tu seras seul ! Perdu ! Et jamais tu ne retrouveras ton chemin ! Il explosa de rire, des gerbes de sang s'échappèrent de ses lèvres. Moi je me reculait, terrifié.

     - Pourquoi le sang de bronze ? Je pris sur moi et plongea mon regard dans le sien. Ses yeux, d'un étrange vert olive, reflétaient étrangement la couleur myosotis de mon regard. Sa peau brune, tachée par le soleil, et ses cheveux poivre-et-sel étaient frisés.

    - Tu ne sais pas ? Il ne sait pas les amis ! J'ai parlé mais il ne sait pas ! C'est trop tôt ! Il sortit une dague, Nico se releva et tenta de lui reprendre mais il s'egorgea avec avant qu'il n'ai le temps de faire quoi que ce soit. Son corps se décomposa sous nos yeux ébahis et il fondit en cendres noirâtres.
     Je frissonna, horrifié, et passa ma main devant ma bouche.

    - J'crois que je vais vomir... À peine ma phrase terminée, Gloria me poussa contre un tronc et releva mes cheveux. Je toussota et regurgita le peu d'aliments qui tenaient dans mon estomac.

    - Tu m'gerbes pas d'sus s'il te plaît... Elle me tendit un mouchoir, je m'essuya la bouche. J'ai pas compris pourquoi il t'a appelé le sang de bronze, hein Nic' ? Celui-ci m'observa, les yeux plissés.

     - Je ne sais pas. Son regard se fit plus insistant. Il était fou ce vieux. Il se retourna et partit en direction de notre petit camp de fortune.
     Gloria me lança un regard surpris.

     - Ah ? Il tire la gueule je crois... N'empêche il a parlé de l'éclipse... Il ne devait pas être si fou que ça.

     - Il a également dit que j'allais tomber, que je serai seul... Et que jamais je ne retrouverai mon chemin...

     - Bon... On comprendra tout lorsque les évènements se déclencheront, s'ils se déclenchent. Tu viens ? Elle reprit sa route vers notre campement, je la suivis en ronchonnant. On prépara nos sac, Glory vérifia l'état de ma plaie, qui se portait plutôt bien malgré la douleur, et je lança le départ pour une seconde journée de voyage.

     - Warren. Je lança un regard en direction de Nico qui, les mains dans les poches, fixait un rocher à une dizaine de mètres de nous. Un papier y était soigneusement posé.
    Je m'y approcha, hypnotisé par la beauté du lieu. Cette lettre était entourée de multiples fleurs sauvages, de lierre, et d'insectes acharnés à faire de multiples allé retour. Je lança un regard à mes deux amis qui m'invitèrent d'une œillade méfiante à l'ouvrir.

    - Y'a écrit :

     ”La renaissance de la nature nous offre un nouveau souffle de vie.“
   
    - J'comprends rien... Je releva mon regard vers mes deux compagnons de route, Gloria avait sa main posée contre son menton dans une profonde réflexion, et Nico me fixait avec les yeux si plissés que je me demandais s'il ne dormait pas tout simplement debout.

    - Hum... Fit-il. La renaissance de la nature ? Faut croire que les écolo' arrive à sauver notre pauvre Terre. Siffla-t'il tout en me regardant pensivement. Mais au péril de leur santé mental à c'que j'vois. Gloria ricana.

     - Les gars... On en fait quoi du Chien ?

     - On le laisse là. Il survivra très bien seul.
  Ma meilleure amie le fixa avec mécontentement mais ne prononça aucun désaccord verbale.

     - Euh... On reprend la route ?
   Il hocha la tête et l'on reparti, en silence.

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