Chapter⇝Thirty Three
La fascination, l'admiration, le sentiment d'être enfin compris, de pouvoir vivre en paix, c'est ce qu'a ressenti chacune des anomalies en voyant la ville que s'était dressée devant eux. Ici, ils n'étaient plus des erreurs de la nature, ils n'étaient plus recherchés pour leur simple existence. Ici, ils étaient des êtres humains à part entière.
Un sentiment de liberté immense les prit lorsqu'ils posèrent le pied sur le sol goudronné de la ville dont leur avait parlé Jongho et Mingi. Lorsqu'ils levaient la tête, il n'y avait aucun bouclier, il n'y avait pas de dôme de métal dans lequel ils se sentaient enfermés.
Wooyoung les sentait aussi ces sentiments, il voyait ces personnes se balader dans les rues, rire, parler, chanter, se prendre la main. Mais il ne pouvait pas profiter de ce sentiment nouveau, ou en tout cas, pas tant que San était inconscient juste à côté de lui.
Peut-être était-il mort, peut-être ne se réveillera-t-il jamais. Ou bien peut-être que son cœur était simplement en train de bugger. Et ni Wooyoung ni ses amis ne savaient ce qu'il avait. C'est pourquoi ils ne perdirent pas une seconde pour se diriger vers le grand bâtiment vitré qui se dressait devant eux : l'hôpital.
Cet hôpital n'avait rien à voir avec leur ancienne base, il n'était pas abandonné et les murs ne tombaient pas en morceaux. Non, celui-ci était bien entretenu, et rien que de voir ça redonna un peu d'espoir à Wooyoung.
Avant qu'ils ne pénètrent tous les sept dans le bâtiment, Wooyoung prit la main de San qui était porté par Jongho, la serra entre les siennes, avant de lui murmurer :
- On va t'aider, je te le promets. On va y arriver.
Depuis ce matin, Wooyoung n'avait pas lâché une larme. Il était décidé à ne plus pleurer une seule goutte. Si San s'avérait être mort, là il était certain de laisser couler toutes les larmes de son corps. Mais Wooyoung avait de l'espoir, il voulait l'aider, il était convaincu qu'il ne partirait pas comme ça. Alors s'il n'y avait même qu'une infime chance pour qu'il aille bien, il voulait garder ses larmes.
Il prit une grande inspiration avant d'avancer dans cet endroit, la main inactive de San toujours dans la sienne. Il regarda tout autour de lui, explorant ce lieu qui lui était totalement inconnu, et se senti même légèrement perdu. Lorsqu'ils furent au centre du grand hall, Wooyoung et ses amis s'arrêtèrent, cherchant tous une personne à qui s'adresser, quelqu'un à qui avouer qu'ils sortaient tout droit de The Sector.
Il y avait beaucoup de monde autour d'eux, des médecins et infirmiers en blouse blanche qui partaient dans tous les sens, emportant avec eux du matériel ou des patients. Wooyoung regarda autour de lui pour chercher une personne vers qui aller, et son regard s'arrêta sur deux femmes derrière un guichet qui les regardaient.
Il les vit se parler tout en les fixant ; après tout il n'y avait aucun groupe de sept garçons agglutiné dans le hall, et encore moins avec un corps immobile dans les bras de l'un d'eux. De plus, leurs vêtements n'étaient pas non plus nickel. Ils avaient passés la journée à marcher dans la nature et avaient même eu un peu de pluie à un moment. L'une des deux femmes se tourna ensuite vers l'autre pour lui murmurer quelque chose à l'oreille avant de sortir du guichet et de se diriger dans leur direction.
- Excusez-moi messieurs, est-ce que je peux vous aider ?
La voix de la femme était assez douce, en tout cas elle mit immédiatement Wooyoung en confiance. Sa tenue blanche leur indiqua qu'elle travaillait bien à cet endroit, et le noiraud n'hésita pas une seule seconde avant de s'expliquer. De toute façon ils n'avaient pas d'autre solution.
- Oui... Euh, et bien... On vient de The Sector.
Les yeux de la femme s'écarquillèrent immédiatement, et Wooyoung put voir le doute passer quelques secondes dans ses iris. En soi il la comprenait ; The Sector, c'était un endroit entièrement clos. Une boîte cadenassée qui n'a pas été ouverte pendant près de sept-cent ans. Personne n'est entrée ni sorti depuis plusieurs siècles, alors ce n'est pas tous les jours qu'on peut croiser des gens de là bas.
- On vous jure que c'est vrai, ajouta Wooyoung. On s'est enfui il y a bientôt dix jours, mais... il s'est passé quelque chose d'inexplicable. Mon petit ami, ça fait deux jours qu'il ne se réveille plus. S'il vous plaît, il faut l'aider. On n'a aucune idée d'où aller pour l'aider.
- Vous vous êtes enfuis de The Sector ?
- Oui, on a fait exploser un bout du bouclier, on est des gens comme vous. On a un cœur biologique, expliqua immédiatement Yeosang. Mais pas lui, ajouta-t-il en posant une main sur le bras de San. Lui possède un cœur artificiel, comme tous les habitants de The Sector excepté une infime partie de la population comme nous.
- On sait pas si vous pouvez aider son cas, il n'est pas comme nous. Mais... On doit tout faire pour savoir ce qu'il a et pouvoir le réveiller.
La femme resta silencieuse plusieurs secondes durant lesquelles le cœur de Wooyoung battit de plus en plus vite. Le stress montait de plus en plus en lui, et il commença à imaginer le pire. Le premier à réagir fut Seonghwa.
- Vous ne pouvez pas nous aider, c'est ça ?
- Non, enfin oui- Enfin c'est que... La femme bafouilla légèrement avant de voir laisser apparaître un sourire sur son visage. Vous n'imaginez pas combien de temps ça fait depuis qu'on attend de pouvoir étudier ces cœurs en profondeur. On attandait cette occasion depuis tellement longtemps.
- Comment ça ? Demanda Wooyoung, aussi surpris que ses amis.
- Dès que nos ancêtres ont su ce que comptait faire le créateur de The Sector, après s'être enfui ils ont commencé à faire des recherches. Quelques personnes ont même réussi à échapper de leurs laboratoires, et c'est comme ça qu'on en a appris un peu plus sur leurs cœurs. Depuis, on a commencé à s'équiper de façon à pouvoir faire des recherches dessus, à pouvoir les soigner. Mais bien sûr on n'a jamais eu l'opportunité de les analyser. Attendez ici deux minutes, je reviens, dit-elle avant de retourner voir sa collègue.
Wooyoung et les autres se regardèrent, se demandant s'ils avaient vraiment entendu ce qu'ils avaient entendu. Alors ils vont pouvoir aider San ?
Après quelques minutes à patienter, la femme revient les voir.
- C'est bon, je me charge de votre cas. Suivez-moi.
Elle les guida dans plusieurs couloirs de l'hôpital, ils montèrent de quelques étages, puis elle leur donna quelques explications avant d'arriver au dernier couloir qu'ils traverseraient.
- On a une chambre, la seule chambre de la ville à être équipée pour pouvoir analyser ce genre de cœur. Bien sûr on n'en a jamais eu a disposition, donc je vais devoir faire quelques réglages, mais je vais faire de mon mieux pour vous aider.
Ils arrivèrent devant une porte, puis elle se tourna vers eux tout en l'ouvrant.
- Normalement, on interdit les visites. Mais vu votre cas particulier et notre manque de connaissances sur son cœur ou The Sector, vous pouvez rester auprès de lui.
- Merci infiniment.
- Je vous en prie, appelez-moi Nayeon.
La médecin et les sept garçons entrèrent dans la pièce, déposant San sur le lit comme leur demanda Nayeon, puis elle commença à bidouiller un ordinateur avec plusieurs câbles sur le côté du lit.
Tandis que Wooyoung ne lâchait pas la main de San et gardait son attention focalisée sur lui, Yeosang ne put réprimer une exclamation en voyant la machine que Nayeon manipulait.
- Ouah, cet ordi est incroyable !
- Vous vous y connaissez ? Demanda la femme.
- Mes parents sont développeurs informatiques. Ils m'ont tout apprit.
- C'est même lui qui a fait le code pour faire exploser le bouclier, ajouta Hongjoong.
Quelques minutes passèrent le temps que Nayeon finisse les régalages nécessaires, puis une fois cela fait elle prit les sortes de câbles en main puis alla à côté de San, face à Wooyoung.
- Qu'est-ce que c'est ? Demanda Wooyoung.
- Ce sont des câbles reliés à des sortes de patch. En les collant sur sa cage thoracique on aura accès à diverses informations sur l'écran.
Wooyoung hocha la tête, puis il enleva le haut de San afin qu'elle puisse venir poser les câbles contre lui. Il avait un peu d'appréhension, il ne savait pas vraiment ce qu'il allait apprendre et ça l'effrayait. Si on lui annonçait qu'il ne se réveillerait pas...
- Vous savez ce qu'il a ? Demanda-t-il, tentant d'avoir des informations.
- Je ne sais pas vraiment, c'est pour ça que les informations de son cœur peuvent être utiles. Elle le regarda deux secondes, et voyant l'inquiétude sur son visage elle décida d'en dire plus. J'ai ma petite idée sur ce qu'il peut avoir, mais je ne sais pas comment fonctionnent exactement ces cœurs donc je peux me tromper.
- Dites-nous, s'il vous plaît.
L'attention du petit groupe fut aussitôt captée sur la jeune femme, prêts à en découvrir plus.
- Je pense que votre ami a ressenti trop de choses d'un coup. Nous savons que le bouclier qui entoure The Sector constitue une barrière aux émotions en plus de leurs cœurs, grâce à des rapports des anciens échappés des laboratoires. Le fait qu'il passe de ressentir peu de choses à ne plus avoir aucune barrière aux émotions, je pense que ça a fait un choc trop important pour son cœur à supporter.
- Mais ça faisait déjà huit jours qu'on est partis de The Sector, pourquoi ça ne lui arrive que maintenant ?
- Je ne sais pas, on va pouvoir avoir plus d'infos.
Nayeon refit face à l'ordinateur, attendant que les données soient transférées, puis après quelques secondes elle reprit la parole.
- C'est bon, j'ai ses données. Cœur PremièreGénération_1.117...
- Oui, c'est ça, dit Wooyoung.
Au moins, ils ont les bonnes infos, ça fonctionne, pensa Wooyoung en étant déjà un poil plus rassuré.
Alors que la médecin regardait attentivement l'écran, ses yeux se froncèrent. Wooyoung la regarda.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Quand est-ce que votre ami n'a montré aucun signe de vie ?
- C'était hier matin, répondit Wooyoung. Pourquoi ? Vous avez quelque chose ?
- J'ai accès à ce qu'ils appellent les dysfonctionnements de son cœur. Les deux premiers datent d'il y a plusieurs semaines, un peu plus d'un mois. Mais le dernier date d'il y a deux jours, dans la nuit d'avant-hier à hier.
Wooyoung n'eût pas à chercher bien longtemps pour savoir de quelle nuit il s'agissait. Il comprit immédiatement d'où venait le choc que le cœur de San avait ressenti.
- C'est la nuit où vous n'étiez pas là avec San ? Remarqua Seonghwa. Tu as vu quelque chose ? Il s'est passé un truc chez San ?
Comme s'il venait de faire la découverte la plus choquant du siècle, Wooyoung n'arrivait pas à décrocher son regard de sa main liée à celle de San.
- On était à l'étang que San voulait me montrer.
- Et il s'est rien passé ? Tu ne l'as pas vu dysfonctionner ?
- On a fait notre première fois ce soir... On a eu notre premier rapport.
Les larmes commencèrent à lui monter aux yeux. Oui, il s'était interdit de pleurer. Mais il ne pouvait pas les retenir en sachant ça. Il regarda ses amis.
- Alors c'est... C'est à cause de moi ?
- Woo, non —
- S-Si on l'avait pas fait, alors il serait encore là...
- Écoute, son cœur à sûrement ressenti beaucoup de choses d'un coup ce soir là. Tu te souviens de ce que tu nous avais dit un jour ? Quand il a eu son premier dysfonctionnement, il s'est évanoui, tenta de le rassurer Yeosang.
- Il s'était évanoui ? Demanda Nayeon en écoutant leur discussion.
- Oui, pendant près de trois heures, expliqua Wooyoung. Mais là ça va faire deux jours...
- Son cœur n'a plus aucune barrière. Comme l'a dit votre ami, San a sûrement ressenti beaucoup de choses d'un coup cette nuit là. Le choc est un peu plus grand, et peut-être qu'il va se réveiller d'ici un ou deux jours.
Voyant que Wooyoung ne semblait toujours pas rassuré, elle ne put réprimer un sourire encourageant.
- Je vais en parler à mes collègues. Ils vont peut-être pouvoir m'aider dans votre cas. Je vais vous faire une autorisation pour que vous puissiez venir le voir comme bon vous semble. Je vous promets de faire tout ce qui est dans mon possible pour l'aider, son cas est très particulier et je veux être sûre d'avoir la bonne solution avant de faire quoi que ce soit.
Les garçons hochèrent la tête, puis Hongjoong sembla réaliser quelque chose.
- Nayeon, est-ce que vous sauriez où on peut trouver un endroit pour dormir ?
- L'hôtel au bout de la rue est tenu par un ami à moi. Dites-leur d'où vous venez, que votre ami est hospitalisé ici et que je m'occupe de lui. Il vous laissera séjourner sans aucun problème.
- Très bien, merci de votre aide.
- Je vous en prie, leur dit-elle en souriant.
Nayeon se tourna ensuite vers Wooyoung qui avait le regard fixé sur le corps immobile de San. Elle posa une main sur son épaule, attirant l'attention du noiraud dont le regard était encore humide.
- Ne vous en faites pas, il va se réveiller. J'en suis sûre.
Wooyoung hocha la tête en esquissant un fin sourire, la remerciant au passage avant qu'elle ne quite la pièce.
Il commençait à se faire tard, ils avaient passé la journée à marcher et avaient faim. Yeosang et Wooyoung restèrent tous les deux dans la chambre d'hôpital tandis que les quatre autres garçons décidèrent d'aller à l'hôtel dont leur avait parler Nayeon pour voir comment ça aller se passer pour les prochains jours.
La nuit commençait à tomber, et Wooyoung savait qu'il allait devoir partir rejoindre ses amis. Mais il ne voulait pas laisser San. Et s'il se réveille dans la nuit et que je ne suis pas là pour lui ? Ne pu s'empêcher de penser le noiraud.
Yeosang ne l'avait pas lâché non plus, et il se senti même mal pour son ami.
- Vas-y Yeo, je te l'ai dis, va rejoindre les autres.
- Et te laisser passer la nuit ici ? Il en est hors de question. On n'a rien mangé depuis ce matin, et on a passé notre journée à marcher. Il faut que tu te reposes, et pas sur cette chaise. Ils veillent sur lui, et on reviendra le voir demain matin aussi tôt que tu voudras. Mais là c'est de toi dont il faut s'occuper.
Wooyoung tenta de rétorquer plusieurs fois mais Yeosang avait fini par le convaincre. Il quitta donc San pour aller dormir dans un vrai lit pour la première fois depuis des jours.
Le lendemain, il avait passé toute la journée sur la chaise d'hôpital, une fois encore collé à San dans l'espoir de le voir se réveiller. Mais les heures s'écoulaient, et aucun signe ne montrait un quelconque réveil de San.
Pendant que Wooyoung passait sa journée dans la chambre avec San, il recevait la visite de Nayeon de temps en temps pour voir son état. Mais la seule chose qu'elle pouvait faire était de lui confirmer que San ne bougeait pas d'un poil. Ses amis lui rendaient aussi visite, alternant ceux qui venaient pendant que les autres visitaient la ville pour en apprendre un peu plus.
Pendant cinq jours c'était la même chose. Wooyoung venait au lever du soleil, il s'asseillait sur la chaise d'hôpital, ne lâchait pas sa main, lui murmurait quelques mots d'excuses ou de chose qu'il avait sur le cœur, voyait le même air sur le visage de Nayeon qui ne voyait aucun signe d'amélioration, puis il repartait une fois la nuit tombée pour manger un truc et dormir.
Le sixième jour, Wooyoung n'avait pas réussi à retenir ses larmes, il avait perdu presque tout espoir. Il avait pleuré pendant plusieurs heures, incapable d'être consolé par Jongho ou Hongjoong qui étaient là à ce moment.
En plein milieu de l'après-midi, il avait fini par arrêter de pleurer. Yeosang et Seonghwa étaient tous les deux à ses côtés et tentaient de faire la discussion pour qu'il se change les idées. Wooyoung commençait sérieusement à perdre espoir. Huit jours au total durant lesquels San n'avait pas ouvert un œil.
Cependant, les trois jeunes hommes qui discutaient tranquillement sursautèrent lorsqu'ils virent la médecin qui les avait pris sous son aile entrer dans la salle essoufflée, comme si elle avait couru.
- Nayeon ? Tout va bien ? Demanda Seonghwa immédiatement.
- Oui, tout va bien. Même plus que bien. On a enfin trouvé ce qu'à San grâce aux données de l'ordinateur qu'a enregistré son cœur.
Wooyoung écarquilla les yeux, il avait attendu des jours pour cette nouvelle.
- Et alors ? Qu'est-ce qu'il a ? On peut le soigner ? S'empressa-t-il de demander.
- Vous devriez amener vos amis ici. Ce que j'ai a vous dire est assez important.
- Je vais les chercher, la coupa presque Seonghwa en partant immédiatement.
Une quinzaine de minutes plus tard, les sept garçons étaient tous dans la chambre. Wooyoung ne cessait de murmurer des "ça va aller", "on va y arriver" à San en serrant sa main. Lorsqu'il réalisa qu'ils étaient tous là, il se tourna immédiatement vers Nayeon en attendant ses explications.
- Ok. Alors, mes collègues et moi avons étudié les données du cœur de San en détail. Et nous pensons avoir trouvé une solution pour le réveiller. Mais... Ça peut-être dangereux, on ne l'a encore jamais fait.
- Dites-le nous. Je suis prêt à tout pour le réveiller.
- L'inactivité du cœur de San est bien due à ces chocs, ces dysfonctionnements qu'il a reçus. Le problème, c'est qu'en quittant The Sector et en ressentant pleinement les émotions comme nous tous ici son cœur à subit trop. Trop de chocs se sont accumulés. Alors la solution serait de diluer ces chocs émotionnels, de les rendre moins importants pour que son corps puisse les supporter pour vivre.
- Et comment on fait ça ?
- Vous savez, dans les temps ou nous sommes la médecine et les technologies d'aujourd'hui sont capables de grandes choses. Pour que le cœur de San puisse diluer les chocs, il faudrait hybrider son cœur. C'est-à-dire en créer un à partir de son cœur artificiel et d'un cœur biologique combinés.
La femme se tourna ensuite vers Wooyoung qui commençait enfin à ravoir de l'espoir.
- Moi et les autres médecins, on pense qu'on peut diviser votre cœur. Ainsi, une part du cœur de San serait intégrer au votre et une part du votre lui serait intégrer au sien. La surcharge émotionnelle de San pourrait s'atténuer et disparaître grâce à la fusion d'un cœur biologique.
- Et donc San vivrait avec une part de mon cœur ?
- C'est ça. Cette décision est à vous Wooyoung, c'est à vous de décider.
- Je veux le faire, répondit-il sans une seule once d'hésitation.
Ses amis le regardèrent, il avait l'air totalement décidé.
- Woo, t'es sûr ? On parle quand même de scinder ton cœur en deux.
- Oui, j'en suis sûr. San doit vivre... Il a tellement de choses à découvrir avec nous, de ce monde, des émotions. Il regarda son petit ami, puis sourit légèrement. Je ne suis rien sans lui, et si San peut vivre, je serais encore plus heureux que ce soit avec un morceau de mon cœur en lui.
Aucun n'osa rétorquer sa décision. Yeosang pensa quand même à le laisser réfléchir plus longtemps, mais il s'imagina vivre ce qu'il vivait. Il s'imagina à la place de Wooyoung, et si Seonghwa était dans l'état de San il était certain qu'il ferait la même chose. Wooyoung était amoureux, et s'il voulait le voir heureux c'était la meilleure chose à faire.
- Mais... on a un petit problème qu'on n'a pas su régler, intervint Nayeon, attirant de nouveau leur attention sur elle. Chacun de leurs cœurs artificiels possède un code. C'est un code spécial, unique, que je ne parvins pas à avoir sur l'ordinateur. Ce code, il n'est disponible que sur les ordinateurs de The Sector, dans ses documents d'état. Si on opère San sans avoir ce code, on rendra immédiatement son cœur inactif.
- On n'a plus accès à leurs données, s'exclama Yeosang. Tout est à notre repère, on peut plus y retourner...
Chacun tenta de trouver une solution, de chercher comment ils pourraient trouver ce fameux code. Mais Wooyoung ne tarda pas avant de trouver quelque chose. Il y avait bien une solution...
- J'ai quelque chose...
Tout le monde regarda Wooyoung, qui ne s'était jamais senti observé de toute sa vie.
- Qu'est-ce que c'est ? Demanda Yeosang.
- J'ai un contact dans le Bureau Central, un membre de la Brigade. La seule chose qu'il me faut ce sont des piles pour le talkie.
ʟᴏᴀᴅɪɴɢ...
█████████▒
Tin tin tiiiiinnnn ! Wooyoung à la rescousse de San ! Quelques idées sur ce fameux contact ?
*snif* Il ne reste qu'un seul chapitre *snif*
D'ailleurs, pour ceux.elles qui n'auraient pas vu mon message passer, je publierai samedi en plus du dernier chapitre un petit chapitre bonus ou je vous raconterai quelques "fun-fact" sur l'histoire, des petits détails cachés ou des passages qui auraient dû, selon le plan initial, se dérouler autrement (avec un petit spoiler sur le nom de ma prochaine fanfic et quelques détails).
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