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PROLOGUE

CINQ ANS PLUS TÔT
La dernière soirée d'Amanda


— Maintenant, fiche-moi la paix, grogna Amanda avant de porter la bouteille de vin blanc à ses lèvres. Un cadeau de l'hôtel, déjà à moitié vidé.

— Pas tant que tu ne m'auras pas dit la vérité, répliqua Todd, la voix grave, presque rauque, tandis que la lueur vacillante des bougies projetait des ombres sur les murs de la chambre.

La tempête se préparait à frapper. L'hôtel, bien conscient des coupures fréquentes dans la région, avait pris soin de laisser des bougies dans chaque chambre. Une prévoyance qui, pour l'instant, peinait à compenser l'électricité défaillante. Le ciel grondait à peine que le courant avait déjà sauté, plongeant l'établissement dans une pénombre oppressante.

Quelques instants plus tôt, la fête battait son plein dans la grande salle des fêtes. La musique, qui faisait vibrer les murs, s'était brutalement tue, provoquant des protestations furieuses parmi les étudiants célébrant leur fin d'année universitaire. Certains avaient choisi de continuer la fête autour du bar improvisé, buvant à la lumière vacillante des bougies. D'autres, lassés ou agacés, s'étaient repliés dans leurs chambres.

Amanda faisait partie de ces derniers.

Je m'étais encore attardé à la fête, savourant un verre de whisky en discutant avec des camarades, lorsque mon téléphone s'était mis à vibrer dans ma poche. Amanda. Encore. Je n'avais pas répondu à ses messages. Pas ce soir. Mais le vibreur insistait, jusqu'à ce que je cède et jette un œil.

"J'ai besoin de ton aide."

Je l'ignorai une fois de plus. Mais quelques minutes plus tard, la sonnerie retentit. Une nouvelle tentative, cette fois un appel. Contre toute logique, j'y répondis.

— Quoi ? Qu'est-ce que tu veux, Amanda ?

Sa voix était méconnaissable. Faible. Tremblante.

— Je... je voulais te dire que...

Elle marqua une pause. Une pause trop longue. Je fronçai les sourcils.

— Que quoi ?

— Que je t'aime... avant de m'en aller.

Elle raccrocha.

Un frisson glacé me parcourut l'échine. La peur, oui, mais aussi une colère sourde. Qu'est-ce qu'elle mijotait ? Je n'aimais pas Amanda, je n'avais jamais aimé ses jeux tordus. Mais quelque chose dans sa voix... ce ton désespéré...

Je lâchai mon verre et me précipitai hors de la salle. L'ascenseur, évidemment hors service, m'obligea à monter les escaliers quatre à quatre. Mes jambes brûlaient, mais mon esprit tournait à toute vitesse.

Quand j'arrivai enfin devant sa porte, je frappai violemment. Pas de réponse. J'entrai sans attendre.

Amanda était là, assise sur le lit, l'air tranquille. Trop tranquille.

— Qu'est-ce que tu as fait ? crachai-je, essoufflé, le cœur battant à tout rompre.

Elle haussa les épaules, un sourire en coin.

— Je voulais juste voir si tu viendrais.

La rage monta en moi. Elle m'avait manipulé. Encore une fois.

— Tu m'as fait croire que... que tu allais te tuer ! hurlai-je.

Amanda s'approcha de Todd en se déhanchant jusqu'à sa mâchoire, et de sa douce voix elle susurra «  Et tu es venu, non ? Se réjouit-elle. »

La pièce sembla se resserrer autour de nous, étouffante. Quelque chose dans son expression me mit mal à l'aise. Ce n'était pas seulement un jeu. Pas cette fois..

— Amanda, qu'est-ce que tu me caches ?

Elle se redressa lentement, l'ombre des bougies dansant sur son visage.

— Si je te le disais, tu ne me croirais pas.

— Amanda, lâcha Todd, les mâchoires serrées.

— Tu n'es pas prêt à entendre ça, dit-elle enfin, presque dans un murmure.

— Arrête avec tes mystères ! rugit-il. Tu m'as traîné ici avec ton cinéma, alors parle.

Amanda se leva lentement, son regard planté dans celui de Todd. Une tension palpable envahit la pièce.

— Ils savent que tu es ici.

Todd fronça les sourcils.

— Qui "ils" ? Amanda, arrête de jouer, tu deviens ridicule.

Elle eut un rire bref, presque hystérique.

— Ridicule ? Tu crois que c'est un jeu ? Tu crois que je fais ça pour m'amuser ?

Elle recula vers la fenêtre, jetant un regard nerveux vers l'extérieur. La tempête s'intensifiait, le vent hurlant contre les carreaux comme une bête enragée.

— Je voulais te prévenir, Todd. Mais tu ne réponds jamais, tu ne veux jamais écouter. Ils savent ce que tu as fait.

Un silence lourd s'installa. Les mots d'Amanda flottaient entre eux, suspendus, menaçants. Todd sentit son estomac se tordre.

— Qu'est-ce que tu racontes ? articula-t-il, tentant de garder un ton calme malgré la panique qui montait en lui.

Amanda fit un pas vers lui, sa voix chutant à un chuchotement :

— Cette nuit, l'accident... tu pensais que c'était fini, n'est-ce pas ? Que personne ne saurait jamais.

Todd sentit une sueur froide glisser le long de sa nuque. Ses mains tremblèrent légèrement, mais il croisa les bras pour les cacher.

— Je ne sais pas de quoi tu parles, Amanda.

Elle secoua la tête, déçue, presque méprisante.

— Tu mens si mal.

Todd recula d'un pas, heurtant la table de chevet.

— Tu veux me faire accuser de quoi, exactement ? souffla-t-il.

Amanda attrapa une enveloppe sur la table et la lui lança.

— Lis ça.

Todd hésita, mais la curiosité et l'angoisse prirent le dessus. Il ouvrit l'enveloppe d'un geste brusque. À l'intérieur, des photos. Des clichés flous, pris de nuit, mais suffisamment nets pour être accablants.

Une voiture. Sa voiture. Le pare-brise fissuré. Et une silhouette sur le bord de la route, allongée, immobile.

— Ce n'est pas possible..., murmura-t-il, la gorge sèche.

Amanda croisa les bras, le fixant avec un mélange de triomphe et de désespoir.

— Ils savent tout, Todd. Et maintenant, ils viennent pour toi.

Le cœur de Todd battait à tout rompre.

Un éclat de rire brisa le silence oppressant, un rire clair et bruyant qui n'avait rien à voir avec l'atmosphère terrifiante. Todd tourna la tête brusquement vers Amanda, incrédule.

Elle était pliée en deux, les mains sur son ventre, secouée par un rire incontrôlable.

— Oh mon Dieu, Todd... si tu voyais ta tête ! articula-t-elle entre deux éclats. C'est... c'est à mourir de rire.

Amanda se redressa, essuyant une larme au coin de son œil, encore secouée par des spasmes de rire.

— Respire, Todd. Respire. C'était une blague.

Le sang de Todd ne fit qu'un tour.

— Une blague ? répéta-t-il, abasourdi. Tu te fous de moi ?!

Amanda haussa les épaules, un sourire provocateur sur les lèvres.

— Tu sais Amanda, il y a bien une chose qui m'a toujours épaté chez toi, c'est ta manipulation, mais ton petit jeu est terminé. Tu pourriras en enfer telle une ordure et c'est tout ce que tu mérites dans ce monde.

— Arrête. Tu ne peux pas me dire ça, pas après tout ce que j'ai accompli pour toi et nous, lâcha-t-elle entre deux larmes.

— Et nous ? Il n'y a jamais eu de nous.

— Ce n'est pas ce que tes baisers me disaient. À ta place je resterais bien sage si tu ne veux pas que ça se sache.

— C'est tout ce que tu as trouvé pour me menacer ? Je t'en prie va leur dire et après je me ferais une joie de raconter tout ce qu'ils ignorent à ton sujet. Le monde saura enfin qui est la véritable Amanda Davis.

— Tu ne sais rien de moi, Todd. Absolument rien.

— Oh, vraiment ? ricana-t-il en croisant les bras. Amanda Davis, la reine des apparences. La fille parfaite devant tout le monde, mais une manipulatrice pathétique quand les lumières s'éteignent.

Elle serra les poings, ses ongles s'enfonçant dans sa paume.

— Et toi, Todd ? Le gentil garçon aux yeux de tout le monde. Mais moi, je connais tes secrets. Tes véritables secrets.

Il fronça les sourcils, mais tenta de ne pas montrer son trouble.

— Si tu fais allusion à ton petit cinéma avec les photos truquées, c'est raté. Tu n'as rien.

Amanda esquissa un sourire froid, presque triomphant.

— Ah, Todd... Tu crois que je me suis arrêtée à une blague ? Que je n'ai rien gardé pour un moment comme celui-ci ? Elle dit mine de sortir son téléphone. Je plaisante, détends-toi. Tiens prend ce verre ça te relaxera, dit-elle en faisant mine de ne pas l'écouter. Écoute chérie, on rencontre de mauvaises phases. Tous les couples passent par là. On remontera la pente ensemble. Encore plus soudés que jamais.

— Tu racontes n'importe quoi.

— Je vais aller te faire couler un bain, tu es vraiment tendu décidément, dit-elle avant de se mettre à rire énervement.

— Je me casse je n'ai rien à faire ici.

— Tu veux partir avant même d'avoir vu la lingerie que j'ai spécialement acheté pour toi.

— Amanda écoute-moi bien, je ne t'aime pas !



Todd ignorait qu'en lui disant ça, il venait de chambouler la tournure de sa vie.

Elle, qui avait pris de son temps pour tisser sa toile de mensonge et d'hypocrisie telle une araignée. À présent tout venait de s'écrouler en une fraction de seconde.

Elle, qui avait tout manigancé pour attirer son attention, qui avait rigoureusement pris soin d'analyser chacun de ses faits, et gestes pour devenir la femme parfaite.

Elle, qui n'avait jamais hésité lorsqu'il s'agissait de le duper avec des scénarios inventés de toutes pièces, toujours plus tordus les uns que les autres juste pour obtenir sa compassion.

Elle était futée et elle le savait.

Mais aujourd'hui, pour la première fois, elle visualisa tout ce qu'elle avait effectué pour mettre à bien son rêve, et conclut qu'il ne lui appartiendrait jamais. Il se souciait seulement de DANA, sa petite amie. Elle se sentit soudainement idiote d'avoir pensée une seule seconde qu'il s'intéresserait à elle.
Le temps passé à refouler ce qu'elle niait venait d'être réduit à néant.

Un seul sentiment régnait dans son cœur ; La haine.

Son visage se fronça face à cette révélation, quant à son corps qui tremblait déjà, des sueurs se mirent à couler le long de son dos. D'un pas décidé, elle partit en furie en direction de la cuisine et réapparût munie d'un couteau. « Tu me déçois, rugit-elle en pleurnichant. »

— Amanda calmes-toi. Tu remarqueras avec le temps que cette histoire était stupide.

— Pour toi peut-être, pour moi c'est fini, ma vie n'a plus aucun sens sans toi. Si je n'ai pas le droit de t'avoir, alors Dana non plus ne t'aura plus.

— Ne raconte pas de bêtises, pose ce couteau on va se balader un peu ça te fera du bien, dit-il en reculant.

À travers cette phrase elle eut à nouveau un soupçon d'espoir, le même qu'elle croyait aveuglement exister. Or ce n'était qu'une illusion.

Elle sourit l'espace d'un instant avant de défigurer son visage, et de crier « Trop tard ». Elle se mit à courir à toute vitesse vers lui.


Elle tenta de lui planter mais il dévia sa trajectoire, et profita pour prendre le contrôle.

Trop c'est trop, il la jeta au sol et écrasa sa main propulsant le couteau à l'autre extrémité de la pièce. Elle se releva affolée et lui sauta au cou se déchaînant sur lui.

La situation avait tellement dérapé qu'aucun d'eux n'avaient percutés qu'ils se trouvaient à présent sur la terrasse de la chambre située au 10ème étage.

Il lâcha un cri de nerf avant d'attraper son cou.

— Aie tu me fais mal... Todd, je n'arrive plus à respirer.

Son corps pencha de plus en plus vers le vide.

Une force inconnue le révolta déchaînant une rage aveuglante. À ce moment-là, il voulait qu'elle ressente tout le mal qu'elle lui avait causé. Il la serrait de plus en plus fort, espérant apercevoir un soupçon de regret, pourtant son visage n'exprimait aucune compassion.

Ne pouvant plus afficher son sourire narquois, elle commença peu à peu à suffoquer lui suppliant par la force des yeux de la lâcher, mais il était trop tard.

« Tu fais moins la maligne »

Aucune réponse.

D'un seul coup elle lui cracha à la figure pensant bien faire, mais elle regretta aussitôt face à la cruauté qui se dégageait de lui.

Incontrôlable, il la poussa d'un seul geste et elle bascula dans le vide.

Tout se passa tellement vite, pourtant il avait l'impression que son corps tombait au ralenti. Ses yeux, quant à eux, l'avaient suivi tout le long de la trajectoire jusqu'à ce qu'elle atterrisse fracassée sur le toit d'une voiture. C'est la peur que ses yeux lui avaient transmise avant qu'ils ne se referment définitivement.

Le sang de son crâne prît quelques secondes à encercler son corps sans vie. Des éclats de verre s'éjectaient de part et d'autre effrayant les passants.

Il se mit à reculer avant d'hurler « bordel. »

Il n'était pas lui. Il ne se reconnaissait dans cet acte. Quiconque pouvait être effrayé par ce qui venait d'arriver, lui-même en était apeuré à tel point que la culpabilité accapara son corps, faisant de lui une âme vide errant dans la pièce.
Accroupi dans un coin il fût bercé par les cris et la pénombre de la nuit, seule une bougie avait l'espoir d'éclairer une part de bonté en lui. Le Todd d'avant s'était métamorphosé en son contraire, un homme invulnérable et sans scrupule.

Il songea à appeler Dana mais effaça aussitôt cette idée. Il ne se pardonnerait jamais si la femme qu'il aime se retrouver impliquée dans des ennuis par sa faute.

Il devait se débrouiller seul, mais il n'avait pas envie de croupir en prison.

Il devait être perspicace. Il lui fallait un plan.

Premièrement quitter cette pièce. Deuxièmement enfouir ses souvenirs si profondément qu'ils ne referont jamais surfaces, et pour finir trouver une façon de tout recommencer à zéro.

Du moins faire semblant.

Il se précipita vers la porte quand il aperçut une silhouette au fond de la suite.

C'est impossible, chuchota-t-il.

Elle l'observait d'un air perdu se demandant sûrement qui était cet homme, à qui elle avait dédié une confiance anodine.

À chaque pas il découvrait ce qu'il avait bouleversé dans son petit cœur. Il aimerait la rassurer et lui dire que ce n'est cauchemar, mais rien ne serait vrai.

— Dana laisse-moi t'expliquer mais d'abord nous devons partir d'ici.

— Non ! J'en ai assez... combien de temps tu vas continuer à me mentir ? Si je n'étais pas venue qu'est-ce que tu aurais inventé cette fois-ci ? Je ne veux même plus t'écouter parce que tu finiras encore par me convaincre, alors que tous les faits sont contre toi ». Elle essuya une larme avant de continuer, « Je ne te crois plus Todd, c'est fini entre nous, déclara-t-elle avant de s'en aller. »

Il la suivit sans se douter que depuis le début la caméra d'Amanda avait tout filmé...

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