chapitre 2: Aedan
Cela faisait deux heures que je mettais de l'ordre dans ma compta. Je détestais la comptabilité mais c'étais nécessaire au bon fonctionnement de mon garage. J'avais presque finis cette saleté et je me voyais déjà une bonne bière bien fraîche à la main... le remède idéal en cette putain de chaude journée de Juillet. Pile quand je terminais enfin et fermais le logiciel de compta, la sonnerie de mon portable retentit ; Callum.
_ Salut vieux frère, quoi de beau ?
_ Ça va nickel ! Léona en est à son septième mois de grossesse et elle en a déjà marre, rigole Callum.
Métamorphe orc et tatoueur en plus d'être mon ami d'enfance, Callum était sur un petit nuage depuis qu'il savait que sa femme, Léona, attendait des jumeaux. Il ne cessait de me donner de leur nouvelles : les petites envies de Léona, des photos de son ventre qui prenait forme, les premières échographies, leurs premiers achats... Je trouvais ça attendrissant. J'appréciais d'autant plus qu'il me fasse part de leur bonheur sachant que j'avais été nommé parrain.
Les kogitsune sont une bénédiction dans une tanière, affirma Kujo et j'étais d'accord avec lui.
_ Je suis devenue son larbin, rechigne faussement Callum. Il y a deux nuits, j'ai dû trouver à trois heures du mat des mangues croquante, de la pastèque et une boite de Lucky Charms ! Les fruits ok mais ces céréales dégueu... je ne sais pas d'où ça lui est venu.
_ Fait pas genre, tu aimes être son larbin, me moquais-je. Et tu croyais quand même pas être le seul chanceux à ne pas avoir à céder devant les envies chelous de sa femme enceinte ? Tu rêves, baka.
_ Bon dieu... heureusement que ça ne dure que neuf mois... J'adore cette femme et elle me le rend bien! Mais j'avoue que j'ai hâte que les petits naissent. Le sexe commence à me manquer.
_ Parce que tu crois que ça sera mieux quand ils seront nés et accapareront tout votre temps ? Mon cher, je suis désolée de te dire que le sexe ça ne sera pas pour tout de suite.
_ Bordel, tu détruis mes espérances... et tu te dis mon frère ?
_ Justement, c'est mon rôle de t'aider à avoir les pieds sur terre, ajoutais-je malicieusement.
_ Tu parles... enfin, Léona aimerais savoir quand tu passeras la voir.
_ Je suis passé il y a à peine deux jours !
_ Ouais ben tu lui manque. Les hormones la rendent encore plus sensible. Alors ne tardes pas sinon c'est moi qui viens te chercher, quitte à te tirer par les queues.
_ Teme. Embrasse-la de ma part, je passerais dans la semaine, promis.
_ Ok. Sinon toi, ça va ?
_ Je fais rouler. J'ai finis toutes mes réparations alors je m'occupe de la paperasse. En attendant de nouveaux clients j'ai bien envie de refaire la peinture de ma Cuda. J'hésite encore entre le rouge, l'orange ou le jaune...
_ Le jaune ?
_ Ouais ! Avec une bande noire sur les deux côtés qui traverse les portières.
_ Je vois... et ta Chevelle tu l'as terminée ?
_ Carrément ! Je l'ai terminée hier soir et elle est superbe. Un vrai petit bij...
Un grondement de moteur se fit entendre devant mon garage.
_ Je te laisse Callum. J'entends un client.
_ Ok, mec, à plus.
Je délaissais mon portable sur mon bureau pour voir qui arrivait et je ne pus m'empêcher de lâcher un sifflement appréciateur. Une Pontiac Firebird Trans AM aux couleurs d'origine tractait une Shelby GT500 de 1967 noire. Deux beau bébés... le sourd grondement du moteur s'arrêta et j'eu presque envie de demander au propriétaire de remettre le contact.
J'étais tellement concentré sur la Pontiac que je ne m'aperçus que le propriétaire était une femme que lors qu'elle s'appuya sur le capot et que je vis ses jambes sublimes. Je levais alors le regard sur elle et je faillis avaler ma langue.
Dieu du ciel, c'est une bombe !
Totemo bijin desu ne... Si tu veux la faire tienne, je ne dis pas non, ajouta Kujo.
Ne dis pas n'importe quoi, le vilipendais-je intérieurement.
Mais Kujo avait raison : la jeune femme était une vraie déesse : une peau blanche légèrement halée, un short taille haute qui affinait sa taille et sublimait ses hanches, une superbe poitrine dans un mini haut qui la moulait comme une seconde peau... ses long cheveux brun semblaient si doux que je réussis douloureusement à ne pas m'approcher pour y glisser mes doigts. Ils encadraient un magnifique visage ovale, dont les yeux bleu étincelant me fixaient avec curiosité. Non, ils me reluquaient carrément.
_ Bonjour, pourriez-vous jeter un œil à ma voiture s'il vous plaît ? Me demanda-t-elle d'une voix ferme, ce qui dirigea mon regard vers ses lèvres pulpeuses.
Miam...
Putain Kujo !
Ça va je me tais...
Tu fais bien ! Souviens-toi de Sasha...
Kujo gronda rageusement puis se tu.
_ Bonjour, répondis-je en me reprenant, vous désirez que je vérifie laquelle en premier ?
_ Si ça ne tenais qu'à moi je n'aurais pas dit non pour être la première ! S'amusa-t-elle avec un sourire enjôleur qui fit bouillir mon sang.
Elle me drague sérieusement ?
_ Mais débutons par la Pontiac, ajouta-t-elle. Ça ira vite, normalement mon père avait fini tout ce qu'il y avait à faire dessus. C'est sur la Shelby qu'il... qu'il n'a pas eu le temps de finir.
_ Très bien.
J'ouvris le capot et vit en premier lieu le filtre à air. Ce dernier, qui n'était pas d'origine, était plus petit et permettait de mieux voir le moteur. J'examinais de plus près le moteur et...
_ Oh bordel...
_ Qu'il y a-t-il ?? S'exclama la jeune femme, inquiète.
_ Il n'y a rien, rassurez-vous. J'étais juste agréablement surpris de voir un V8 303 qui à l'époque avait été spécialement créé pour la course au lieu d'un V8350. En super état de surcroît !
_ Eh bien mon père était un ancien pilote et fan d'auto. Il a évidemment acquit cette voiture pour les raisons que vous avez formulées. Vous êtes un vrai connaisseurs... vous lui auriez certainement plût.
_ Votre père a fait de l'excellent travail sur la rénovation de cette beauté, affirmais-je en tournant autour de la voiture pour en observer les détails. Elle est en excellent état. Je serais ravi de parler avec votre père.
_ Ce n'est pas possible, désolée. Il est décédé il y a peu. C'est pour ça que c'est moi qui me charge d'entretenir ses voitures.
_ Oh Merde, toutes mes condoléances...
_ Oui... merci.
Après un hochement de tête, je me dirigeais vers la Shelby. Je m'efforçais de garder les yeux sur les voitures plutôt que sur la conductrice vu que le décès de son paternel n'avait pas calmé mes hormones.
_ Par hasard, vous savez ce qui cloche ? Histoire que je sache par où commencer.
_ Il me semble que mon père avait parlé de la boite de vitesse et de l'embrayage. De toute façon, vu que je vous la laisse, peu importe le temps ou le prix, je veux juste qu'elle soit en aussi bon état que la Pontiac.
_ C'est noté. Venez, il y a des formulaires à remplir. Ensuite nous détacherons la Shelby et vous pourrez y aller.
Je nous emmenais dans mon bureau ou se trouvaient les documents. Elle les remplis puis glissa le formulaire devant moi où je lus son prénom :
_ Mackenzie...
_ Mack pour les intimes, enchantée... ?
_ Aedan. Aedan Cole.
Mackenzie se leva de son siège puis posa une fesse sur mon bureau.
_ Bien, maintenant que les présentations sont faites... avez-vous une petite amie, Aedan ?
Ouah... elle n'y allait pas par quatre chemins !
_ Pourquoi cette question ?
_ Parce que vous me plaisez, bien sûr ! Pourquoi sinon ? J'aimerais vous connaître mieux et vu la façon dont vous avez délibérément cherché à éviter de me regarder... c'est que ma... plastique est à votre goût. Ai-je tort ?
_ Vous... je... Ce genre de relation... n'est pas possible entre nous, désolé, bafouillais-je malgré moi.
_ Pourquoi pas ? Me questionna-t-elle, intriguée.
_ Parce que j'en ai décidé ainsi. Je n'aime pas mélanger travail et perso. Vous êtes définitivement très attirante mais vous n'êtes pas, ou plutôt vous n'êtes plus mon type.
Elle s'appuya d'une main sur mon bureau ce qui approcha son visage du mien. Je ne pus empêcher mes yeux de loucher sur ses seins. Quand je me focalisais de nouveau sur son visage je la vis humidifier ses lèvres et ma queue durcit.
_ Aedan... murmura Mack d'une voix rauque, vous mentez.
Elle t'a bien eu !
Ça va, damare Kujo !
Elle se leva, contourna mon bureau d'un pas sûr et au moment où je comptais rajouter quelque chose, elle en profita pour m'embrasser.
Putain de bordel de merde...
C'est clair, mon cher humain, cette femelle me plaît...
Je me sentis fondre quand sa langue envahit ma bouche. Mack glissa sa main sous l'élastique dans mes cheveux et les empoigna pour approfondir le baiser. Je ne pensais même pas à l'arrêter. C'était bien trop bon. Elle mordit ma lèvre inférieure avant de s'écarter, puis, la mine fière, se lécha les lèvres. Moi, j'étais trop choqué et beaucoup trop excité pour dire quoi que ce soit. J'avais la bite complètement dressée dans ma combinaison et je ne cherchais même pas à le cacher. Cette petite allumeuse savait parfaitement dans quel état elle m'avait mis.
_ Vous m'aidez à décrocher la Mustang ? demanda-t-elle, mutine. A moins que ceci ne vous pose problème et dans ce cas, je pourrais m'en charger...
_ Non, grognais-je. Merci. J'arrive.
Mack sorti du bureau et, furieux, j'essayais de me calmer.
Putain Kujo aide moi !
Des renards morts ? Kubikajiri ?
Non il me faut pire ! Aller... le théorème de Pythagore, les divisions, les boules poilues des tanukis...
La tante Sarah et sa barbe ? Tes parents qui baisent ?
Kuso! Ok ! Ça suffit, merci Kujo. Je crois que ça c'est le pire à visualiser.
Je sortis du bureau et rejoins Mackenzie qui d'un regard, vit que je n'étais plus tendus. D'une moue légèrement boudeuse, elle entra dans la Pontiac et démarra. Sans un seul mouvement superflu, elle recula puis éloigna la voiture afin de laisser la place à la Shelby, que je m'empressais de pousser à l'intérieur du garage après avoir enlevé le frein à main.
_ Dès que vous aurez trouvé ce qui ne va pas avec la Shelby, tenez moi au courant.
_ Tant que c'est pour la voiture, pas de problème, insistais-je.
_ Oh, la voiture et tout ce que vous voulez, Aedan, insinua-t-elle avec un clin d'œil.
Une autre voiture, une vieille Chevrolet à plateau, s'engagea devant mon garage.
_ A plus tard Mr Cole, fit Mack avec un sourire qui laissait à penser qu'elle n'en avait pas terminé avec moi, peu importe mes refus. Ensuite, dans un rugissement de moteur, elle fila.
N'empêche, elle a du cran. Et bien que ça te surprenne, tu aimes ça. Allumeuse certes, mais Mack paraît bien plus honnête que Sasha ne l'a jamais été, avoue le !
Kujo..., soupirais-je, lassé. Qu'il ait raison ou non, pour moi ça revenait au même : je n'allais pas tomber dans les filets de Mackenzie Lewis.
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