Cela faisait six heures que nous étions arrivés dans la villa des parents d'Aedan. C'était une maison sublime à trois étages, entouré d'un jardin arboré luxuriant et luxueusement équipée : piscine, jacuzzi, barbecue et four en pierre et cabane de hammam à l'extérieur tandis qu'à l'intérieur se trouvaient une salle de jeux, une de cinéma, une cave à vin et une pièce extraordinaire qui servait pour faire sécher et fumer divers aliments. Les décorations de Noël étaient splendides et créaient un décor véritablement enchanteur entre les guirlandes et les lumières... C'était presque magique.

La famille d'Aedan était géniale ; sa mère, Akemi, malgré une retenue typiquement japonaise, était accueillante et chaleureuse. Son père, Devlinn, était un homme plutôt discret mais très observateur et d'un naturel taquin. Les deux sœurs étaient aussi exubérantes l'une que l'autre, à l'opposé du caractère posé de leur parents. Elles étaient venues avec leurs petits amis: L'un était humain et l'autre, un sorcier. Hilda et Winnona craquèrent littéralement devant Gabriel, qui se délecta de toute cette attention. Un vrai bourreau des cœurs ! Et pour mon plus grand plaisir, Gabe et Aedan s'adoraient et mon fils l'escaladait à la moindre occasion tant leur relation était fusionnelle.

Je venais de m'installer dans le lit quand Kujo se glissa dans la chambre et se précipita dans la salle de bain attenante. C'était leur habitude ; Aedan lisait une histoire ou Kujo jouait avec Gabe chaque nuit avant l'heure du coucher. Aedan sortit dix minutes plus tard et se faufila près de moi, m'attirant d'office dans ses bras. J'en soupirais d'aise tant c'était agréable.

_ Comment tu te sens ?

_ Merveilleusement bien, répondis-je en me calant plus contre lui. Et toi ?

Il respira contre mon cou et gronda doucement avant de m'effleurer de ses lèvres.

_ Aedan ?

_ Je t'aime tellement Mack...

_ Moi aussi mon amour, souris-je un peu perplexe. Que se passe-t-il ?

_ Je suis heureux. Grace à vous. Grace à toi... Gabe, il... il m'a demandé... Oh Seigneur !

Je me retournais pour le regarder, légèrement inquiète. J'haussais doucement son menton afin qu'il me regarde et caressais sa joue :

_ Raconte moi.

_ Gabe m'a demandé si je voulais bien être son papa. Il... il semblait avoir tellement peur de me le demander... alors que c'est évident que je l'aime autant que s'il était de mon sang. J'ai eu un peu de mal à me séparer de lui tout à l'heure.

Je l'embrassais doucement.

_ Tu sais... si tu veux, je suis d'accord. Je sais que tu feras un père idéal pour Gabe et pour un petit frère ou une petite sœur...

Aedan se redressa d'un coup, l'air ébahi.

_ Mack, ma belle... est ce que je dois comprendre que tu serais d'accord pour qu'on agrandisse la famille ?

Je hochais la tête.

_ Ma folle rien qu'à moi ! S'exclama Aedan en plongeant sur moi pour me couvrir de baiser. Je ne pensais pas qu'il arriverait un moment où je serais encore plus heureux et toi, tu me prouves le contraire aussi facilement. Kujo est en train de faire des cabrioles en roucoulant tellement il a hâte de remplir sa tanière de louveteaux.

_ Ben qu'il se calme le poilu hein... on va commencer par un deuxième et on verra par la suite, même si je ne doute pas que lui aussi fera un père parfait. J'ai bien remarqué comme il protège Gabe.

_ Bon... ben que dis tu de commencer à bosser ? Me susurre-t-il à l'oreille avant de me mordiller le lobe.

_ Hum... d'accord... Mets-toi au boulot, esclave ! Le taquinais-je.

_ A tes ordres, ma douce...

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De petits bisous me réveillèrent en douceur. Gabriel s'était installé entre Aedan et moi. Je me remerciais mentalement d'avoir pensé à me rhabiller dans la nuit, pris mon fils dans mes bras pour le câliner.

_ Maintenant, vas dire bonjour à papa, lui chuchotais-je.

Je vis son regard briller et j'eu de nouveau la confirmation que Gabe était aussi heureux qu'Aedan et moi. Il se lança dans un marathon de baiser qui fit gronder puis sourire Aedan dans son sommeil.

_ J'adore ce genre de réveil... marmonna Aedan, la voix rauque de sommeil.

_ C'est l'heure ! S'écria Gabriel en tirant l'un de ses bras musclés. Il faut ouvrir les cadeaux !

_ Tu es sur ?

_ Mais oui papa ! Aller, aller, s'il te plait !

_ D'accord Bonhomme, on y va. Fais-moi un autre câlin avant.

Aedan referma ses bras sur Gabe.

_ Maintenant, file dans la cuisine, grand-mère a surement fait le petit déjeuner. On ouvrira les cadeaux après.

Gabe fila sans demander son reste.

Aedan se concentra alors sur moi : il s'installa entre mes cuisses, partageant avec moi sa chaleur et me souhaita un bon jour avec ses lèvres. Ses jolies fesses à ma portée, je les pelotais avec délectation. Aedan se pressa davantage contre moi, me faisant gémir et frissonner de la tête aux pieds. Je profitais encore de sa présence quelques secondes avant de l'écarter gentiment.

_ Maintenant mon baobab d'amour, allons nous occuper de notre fils !

_ Mack... maintenant... maintenant ??

_ Eh oui mon lapin, on jouera à "fourrer la brioche" ce soir.

Aedan gloussa et tendis la main vers la table de chevet pour prendre son élastique.

_ T'es dingue avec tes expressions... soupira-t-il en nouant ses cheveux en un chignon lâche. Mais bon sang, qu'est-ce que je t'aime !

J'éclatais de rire et me dirigeais vers la salle de bain.

_ Comme si tu avais eu le choix !