Château d'Eilean Donan, Royaume-Uni, XXIème siècle.

J'étais vraiment curieuse de découvrir tout ce que Jack savait sur cette mystérieuse Elizabeth Prince. Une disparition n'était pas pour moi un accident mais bon, si madame Geen voulait nommer ça comme ça, je n'allais pas discutter dessus. Pour être plus à l'aise, nous avions décidé Jack, Erwan, Logan et moi, de nous retrouver dans notre chambre après le couvre feu. Mysie, elle, bien qu'elle soit de nature piquante et curieuse, ne semblait pas à l'aise avec cette histoire de disparition, une raison que je ne comprenais pas non plus. Bref, nous voilà dans la chambre d'Erwan, et la mienne par la même occasion, Logan à côté d'Erwan sur son lit et Jack sur notre petit bureau brun qui séparait nos deux lits.

- Ok, commença Jack ne perdant pas de temps, Elizabeth Prince était une aristocrate qui est venue ici, au XIXème siècle, je pense.

- Ici, tu veux dire au pensionnat? Le questionnais-je afin d'être sur qu'on se comprenne.

- Ouais, son oncle l'y a emmené.

- Pourquoi?

- Aucune idée.

- Nathaniël dit que c'est parce qu'elle avait des pouvoirs, intervenu Erwan.

- Tu le crois toi? parla Logan qui jusque là n'avait prononcé aucun mots.

Des pouvoirs? Oui en effet, là Nate allait un peu loin et puis, qu'est-ce-qu'il en savait lui d'abord?

- Bref, reprit Jack, dès son arrivé on la prit pour une folle. Elle disait avoir trouvé un livre magique à la bibliothèque dans lequel elle écrivait une histoire. Elle l'avait même gravé à son nom! La dernière chose qu'on su sur elle, était qu'elle avait fini son livre puis elle a disparu.

- Comment on sait tout ça? Demanda Logan sceptique.

- Claude Reyes, sa compagne de chambre. Elle tout raconté aux enquêteurs de l'époque.

Il en savait des choses Jack! La chose qui me faisait le plus peur, c'était ce livre. J'avais le vague souvenir de deux lettres gravées dans la couverture, mais je n'étais pas sur alors je n'en parla pas. Je devais d'abord vérifier par moi-même.

J'étais dans mes pensées lorsque je croisa le regard de Logan qui, à mon avis, me fixait depuis un moment d'un regard interrogateur et, en même temps, inquiet. Je vis qu'il me demandait, à travers un regard bien sur, si j'allais bien. Je lui sourias et il sembla se détendre. Je ne savais pas si je me faisais des films mais, d'Erwan et Jack, Logan était celui qui me portait le plus d'attention, à sa manière, discretement.

- Je me demande ce qu'il lui est arrivé...murmurais-je tout bas, craignant que les murs aient des oreilles.

- Aucune idée, soufflais-je Jack visiblement fatigué.

Ouais ben moi je n'aimais pas ne pas savoir! J'attendis que Jack et Logan partirent puis que mon cher ronfleur adoré s'endorme pour m'éclisper dehors. Comme la dernière fois, je resta pied nu avec juste mon leger pull pour parraître la plus discrete possible. Si je me faisais griller, c'était bon pour la retenue et puis, je n'avais pas envie non plus de tomber sur ce prétentieux de Nate.

J'avança doucement dans les couloirs extérieurs, il faisait très froid mais je n'y faisais pas attention. De la neige tombait à petit flocon et la lune s'effacait que très peu derrière de fins nuages. Je retrouva facilement le couloir menant à la bibliothèque et, cette fois-ci, je ne perdis pas un instant et y entra. Il y faisait si noir, je ne voyais rien du tout. J'alluma donc mon téléphone et avança doucement mais surement à travers les nombreuses tables et chaises qui me coupaient le chemin. Je monta l'étroit escalier menant à l'étage où j'avais laissé le livre.

Il ne me fut pas difficile de le retrouver, bizarrement un fin rayon de lune y était projeté dessus. D'une main tremblante, je pris le livre et m'installa à la table pour quatre personnes qui était à côté. Je laissa errer mes doigt sur les fines lettres gravées, " E.P.", Elizabeth Prince. C'était bien son livre!

Lorsque je l'ouvris, la phrase d'avertissement apparu, je fis la même erreur qu'Elizabeth, je l'ignora et tourna plusieurs pages d'un coup. C'était plus ou moins vers le milieu du livre que je vis des mots apparaître mais sans aucun sens: "mercy", "liberty", "magic", "Alfred". Aucune idées de qui était Alfred ni même du sens qu'avaient ses mots puisqu'ils étaient disposés sur la feuille comme si ils étaient dans plusieurs phrases mais elles manquaient à l'appel.

Je continua de tourner les pages lorsque l'impatience me gagna. Il n'y avait absolument rien dans ce fichu livre. Mais j'ignorais pour quelle raison, je ne pouvais pas l'ignorer, c'était impossible! Je me décida donc je faire des recherches sur Elizabeth. Grace à la lumière de mon gsm, je trouva facilement l'étage "généalogie" et en tira un gros livre poussiéreux parlant des anciens pensionnaires. Cet château était décidément étrange, pourquoi laisser à tout le monde des informations personnelles. C'était plutôt l'inverse à New-York, tout garder secret en était presque la devise! Je chercha pendant longtemps et lorsque j'eus enfin trouver Elizabeth Prince il n'y avait presque rien sur elle comparé aux autres, juste sa date de naissance, le nom de ses parents, de son frère et d'où elle venait, c'était tout. Je me mis donc à chercher le certain Alfred que je trouva facilement. Alors lui c'était vraiment le héros parfait, déjà il était beau gosse, il fallait l'avouer, ensuite il avait combattu dans l'infanterie contre les armées napoléoniennes et versait de l'argent tous les mois à ses cinq frères et sœurs. Alfred Vardar qu'il s'appelait. Par contre, à lui non plus on ignore sa mort.

- Où te cache-tu Elizabeth? Soufflais en fermant l'énorme livre, provoquant une fumée de poussière qui me fit tousser.

Je rangea le livre, non sans souffler à nouveau et verrouilla mon gsm par erreur. La luminosité n'en avait pas pour autant diminuer, le rayon de lune était toujours river sur le livre, bien que celui-ci avait changer de place. Et si je n'avais pas tout vu? Après tout, je n'étais pas allé jusqu'au bout du livre. Je sentis soudainement un regard posé sur moi mais ne vis personne en me retournant. Le leva les yeux au ciel et réouvris le livre tout en me rasseyant. Une phrase apparu, une que je n'avais jamais vu, toujours sur la première page: " Stop reading the book! Join me in the attic, the last day of work." Je fronça les sourcils, je rêvais ou le livre me parlait ? Il voulait carrément que je "le" rejoigne dans le grenier, alors que c'était interdit, et ...le dernier jour de travail, était-ce une énigme ou quoi? Tout d'un coup, je fus prise d'un mouvement de panique. La première phrase suffisait pour m'effrayer. Je cessa tout de suite de lire, rangea le livre et descendis, s'en était trop. Je me sentais oppressée et je regrettais un peu d'avoir trouver ce livre, encore une fois je m'étais trouvé au mauvais moment, au mauvais endroit.

Je posa ma main sur la poignée lorsque...une voix.

- Ailean...