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'Slip Away'

Caleb sauta sur le ring dès que Billy sortit étourdi du ring avec quelqu'un qui le tenait fermement. Je me suis redressé, la foule applaudissait. Mais j'avais aussi pris un mauvais coup.

Un ecchymose sous mon œil était entrain de gonfler, mon épaule gauche était probablement disloquée et j'étais certain qu'une molaire ou deux bougeaient.

Mais j'étais vainqueur. Chaque once de douleur était masquée.

J'ai quitté le ring, les gens qui avaient parié sur moi m'acclamaient, en allant chercher l'argent qu'ils avaient gagné. Les autres pariant déjà sur la prochaine pair de combattants de la nuit.

J'ai traversé la foule des vestes de cuir et des ivrognes. À ce moment là, l'adrénaline commençait à s'échapper et mon épaule était dans un état de merde. J'ai commandé un verre au bar et je me suis assis sur un tabouret. Le combat commençait déjà et le brouhaha des coups de poings alimentait la foule.

J'ai avalé mon verre, demandant un autre. Il y avait rarement des gens ici pour panser les combattants. Le médicament ici s'était l'alcool. Ça calmait même la douleur la plus aiguë.

Alors que j'avalais le dernier shot, une fille apparut dans le coin de mon œil. Elle s'est assise à côté de moi et a commandé un verre pour elle-même. La fille chercha quelque chose dans son sac et sortit un paquet de cigarette. "Tu as du feu ?" Un imposant accent russe venait de la bouche de la fille, et je me tournais avec elle. De longs cheveux noirs détachés et des yeux bruns encadraient son visage. Même sans l'accent, elle avait l'air de ne pas être d'ici.

J'ai sortis le briquet de ma poche et l'allumais. Elle me regardait pendant qu'elle allumait sa cigarette. "Je t'ai vu tout à l'heure, là-haut sur le ring. Tu n'es pas trop mauvais."

"- Pas trop mauvais ?" Je penchais la tête sur le côté et la regardais. "Tu me sous-estime."

"- Peut-être que tu pourrais me convaincre du contraire." Me taquina-t-elle. Je me suis rapproché jusqu'à que nos visages soient face à face. Je savais ce qu'elle recherchait. Comme beaucoup d'autres filles que j'avais rencontré ici.

Elle m'a défié à nouveau, écartant un peu ses lèvres pleines. M'invitant à entrer. Elle ferma les yeux et je me penchais. "Peut-être une autre fois." Lui chuchotais-je à l'oreille et passais à côté d'elle, avalant le troisième shot avant de partir.

J'avais parcourus un demi-pâté de maisons sur ma moto avant que les lumières clignotantes et les sirènes d'une voiture de police ne s'allument derrière moi. Avec un soupir, j'ai enlevé mon casque et éteins le moteur tandis que le flic sortait de sa voiture. Un jeune gars mal à l'aise s'approchait de moi. J'ai presque ris, il remplissait à peine son uniforme. " Vous alliez très vite à l'instant."

"- Pas assez vite, apparemment." Me murmurais-je à moi-même. S'il m'a entendu, il ne l'a pas montré.

"- Vous avez bu quelque chose ce soir ?" Il plissa les yeux et remuait dans son uniforme. Ouais, il était définitivement un débutant.

"- Non, mais j'en aurais vraiment besoin maintenant." Je n'étais pas saoul, mais je n'aurais probablement pas dire ça.

L'officier rougit et souffla."Très bien, mon pote, tu viens avec moi." Au moment où il prononça le dernier mot, mon moteur tournait déjà et mon casque était sur ma tête.

J'ai ris de son air surpris quand il m'a dit de rester sur place et de me dépêcher. " On se rejoint au poste, abruti." Je démarrais, l'officier me criait dessus, mais j'étais déjà parti. Il n'allait pas me suivre.

***

"- Woah, petit frère, où penses-tu aller ?" Je bloquais l'entrée et croisais les bras. Il avait ses clés de voiture dans les mains et il était près de minuit. Où allait-il comme ça ?

Alex me regarda froidement et souffla, agacé. "Bouge de là."

Je sifflait entre mes dents. "Je ne peux pas faire ça." Lui dis-je, il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais s'est contenté de juste rouler les yeux. "Ils rentrent bientôt à la maison et m'a mère va me botter le cul si nous ne sommes pas tous les deux ici."

Il secoua la tête. "Je serais de retour avant qu'ils soient à la maison. Maintenant bouge."

"- Du calme, p'tit frère. Pourquoi t'es aussi énervé contre moi ?"

"- T'es un con. Ce n'est pas si difficile à comprendre."

"- Alex..." Le prévenais-je.

Il laissa échapper un petit rire sans humour et secoua de nouveau sa tête. " Tu sais, tu n'as jamais aimé traîner avec des filles avec qui tu ne veux pas coucher ou autre. Alors qu'est-ce que tu fous avec Sam ?"

"- Ah, c'est à propos d'elle, alors." Soupirais-je. Je pouvais voir où ça nous menait.

"- Tu continues à la blesser, Nick. Et par miracle elle ne te déteste pas. Je ne sais pas ce que tu essaie de faire, mais laisse la tranquille. Elle n'a pas besoin que tu la traite comme de la merde jour après jour." Avec une forte poussée dans mon épaule, il passa à côté de moi. Je restais dans l'entrée jusqu'à que j'entende sa voiture s'en aller.

Je fermais la porte en rentrant. Pour une raison que j'ignorais, j'avais le sentiment qu'il allait voir Sam.

***

Samantha

"- Merci d'être venu, Alex." Il s'approcha de moi, l'inquiétude gravé sur son visage.

"- Toujours pas de signe d'elle ?" Je secouait la tête. Alex soupira et passa une main dans ses cheveux.

"- Je l'ai vu à l'école aujourd'hui et, elle m'a dit qu'elle se disputait énormément avec sa mère. Elle était en classe. Et ensuite elle s'est juste enfuis." Divaguais-je. Sophie n'avait répondu à aucun de mes appels ni aucun de mes messages depuis. Ce n'est que lorsque sa mère m'a appelé, paniquée parce que sa fille n'était pas revenue de l'école, que j'ai commencé à m'inquiéter.

"- Désolé de t'appeler si tard, mais je suis vraiment inquiète et sa mère l'est aussi et j'ai pensé que depuis que vous deux vous, en quelque sorte, sortez ensemble maintenant que.."

"- Sam, c'est bon. Je suis reconnaissant que tu m'ai appelé." Il me sourit de façon rassurante, et je lui sourit en retour. "Je pense savoir où elle peut être."

***

La peau autour de mes ongles commençait à être à vif à force de la ronger. J'avais vraiment besoin de travailler sur cette habitude nerveuse que j'avais adopté. Je serrais mes mains en poings pour m'empêcher de faire plus de dégâts. " Donc, où allons-nous ?"

Alex ne détacha pas ses yeux de la route. "Cet endroit est à quelques pâtés de maisons, je ne sais pas si elle sera là-bas, mais ça vaut le coup d'essayer."

J'hochais la tête. Les routes étaient pour la plupart vides à cette heure, la nôtre était la seule voiture à traverser les rues faiblement éclairées. J'ai sentis un nœud au fond de mon estomac. Je me suis souvenu de la nuit où j'ai rencontre ces types dans la ruelle à quelques rues de là. Et s'ils étaient toujours là et qu'ils ont trouvé Sophie ?

Mon téléphone sonna, je fouillis rapidement dans mon sac, déposant des objets sur le siège. Alex se tourna vers moi avec de grands yeux, aggripant le volant. Mon cœur coula quand j'ai lu le mot Maman sur l'écran. "C'est ma mère." Pas Sophie. Alex soupira et continua à rouler.

"- Maman ?" Je fermais les yeux, attendant que les cris commencent.

"- Sam, où es-tu ? Je suis rentré du travail pour trouver que tu n'es pas dans ton lit ! Rentre à la maison tout de suite ! "

"- Maman, tu ne comprends pas. Sophie.."

"- Je me fous, il est minuit passé et tu es Dieu ne sait où.."

"- Fais-moi confiance. Je reviens bientôt, je te le promet et je t'expliquerais tout. S'il te plaît."

"- Tu as une demi-heure pour rentrer à la maison ou sinon tu ne mettras plus jamais un pied en dehors de celle-ci, d'accord ? "

"- Ok, Maman. Bye." J'ai raccroché et soupiré, frottant mon front. Je pouvais sentir mon pouls croître plus vite, plus fort. L'anxiété reprenait de plus belle. Par instinct, mes mains cherchaient mes pilules dans mon sac. J'en avais déjà pris une ce soir, mais je les cherchais quand même. Ces pilules pouvaient contrôler mon anxiété. Je pouvais la contrôler. Les avoir dans ma main m'a aidé à me rappeler de ça.

Mais elles n'étaient pas là.

"- Tout va bien ?" Je regardais Alex, qui regardait quelque chose sous le siège. Ses yeux vacillaient.

"- Ouais, pourquoi.." Je comprenais ce qu'il regardait. Mes pilules. Dans la hâte de sortie mon téléphone, je les ai laissé tomber par accident. S'il avait entendu les rumeurs, ça ne ferait sans aucun doute que l'assurer davantage.

Rougissant, j'ai pris les pilules dans un mouvement rapide et les enfonçais dans mon sac. Le visage d'Alex devint dur et il appuya sur les freins. "Alex, pourquoi tu t'es arrêté ? Nous devons.."

"- Sam, je comprends, d'accord ? Je comprends que tu ne me fasses pas confiance ou quoi que ce soit mais..."

"- Quoi ?"

Son visage était comme de la pierre, mais ses yeux étaient doux. "J'ai besoin de savoir. J'ai déjà vu ces pilules avant. Quand les rumeurs ont commencé, je ne les ai pas écouté, mais j'ai commencé à te voir avec tes pilules et.." Je passais une main dans mes cheveux. Je savais où ça nous menait. C'était stressant, mais après avoir vécu à travers les rumeurs tant de fois ça commençait à devenir drôle.

"- C'est vrai ? Tu es dépressive ?" Il me regarda avec inquiétude. Ou était-ce de la pitié ? Après tant d'expressions des gens, je ne pouvais plus vraiment les différencier.

J'ai rigolé sèchement. Je ne savais pas pourquoi c'était sortit de la sorte. J'étais si fatigué. " Ouais, je suis dépressive. Tu crois que c'est à cause de quoi que je porte des tenues noires ? Les gars trouvent ça vraiment attirant, tu sais ?"

"- Sam, je suis sérieux.."

"- Je ne suis pas en dépression, Alex. Quoi, est-ce que j'ai l'air si faible et cassé ?" Cassais-je. " Je ne prends pas ses pilules pour ça. Mais je ne devrais pas perdre mon temps à essayer de te convaincre, ou n'importe qui d'autre, devrais-je ? " Tout le monde a choisit de croire ce qu'ils voulaient, la vérité était la rumeur la moins populaire de toute façon. Tout ce qu'ils voulaient c'était les drames et la chance de ruiner la vie d'une personne.

Alex avait l'air confus, essayant désespérément de me faire comprendre. "Sam." Commença-t-il, doucement. "Je ne sais pas pourquoi tu continue de te fermer de tout le monde, mais je te l'ai déjà dit. Tu peux me faire confiance."

"- Vraiment ? Donc tu me crois ?" Me moquais-je.

"- Merde, bien sûr que je te crois. Pourquoi je ne te croirais pas ?"

Parce que personne ne m'a cru avant, pas même quand j'ai essayé de dire la vérité sur la rumeur qui m'a brisé l'an dernier. Et pareil avec cette rumeur. Je n'allais pas faire l'erreur d'espérer que quelqu'un ferait confiance à mes paroles cette fois-ci. Mais je n'avais pas de réponse à sa question, du moins pas celle que je voulais dire, alors je suis resté silencieuse.

"- J'aimerais vraiment que tu saches à quel point tu peux me faire confiance, Sam. Je ne ferais jamais rien qui pourrait te blesser." Il me regarda abattus, déçu. Je me déplaçais sur mon siège et détournais le regard. Je ne savais pas pourquoi je me fermais de tout le monde, pourquoi c'était si dur pour moi de faire confiance. Peut-être que je finirais seule à cause de ça.

C'est le seul gars qui a été là pour moi depuis que je suis arrivé et qui m'a aidé pour tout sans me poser de questions, et je continuais à le repousser. Et il était toujours là, avec ce sourire et ses fossettes, à juste être parfait.

Il soupira quand je ne dis rien, démarra la voiture à nouveau et continua sur la route. " Je suis désolé Alex. Ce n'est pas toi, c'est juste que..c'est dur." Murmurais-je. "J'essaie." Il a comprit.

Il te dit la main et donna à ma main une légère pression et un charmant sourire. Je me sentais fondre un peu. Pourquoi était-il si bon pour moi ?

Dix minutes plus tard, Alex s'arrêta dans un endroit sombre d'où provenaient des voix qui se chevauchaient. C'était littéralement tout ce que ma vie médiocre pouvait percevoir. Que c'était sombre. Mais Alex doit avoir une meilleure vision, parce que ses yeux se sont éclairés à la vue de quelque chose là-bas. Il ouvrit la portière de la voiture et trébucha maladroitement dans la rue. Je l'ai suivis.

Hors de l'ombre, deux filles sont apparues. J'ai plissé les yeux pour les distinguer. Qui étaient-elles ? "Sophie." Murmura Alex, comme s'il lisait dans mes pensées. Elle marcha vers nous, et Sophie sortir de l'obscurité, une cigarette à la main, un bonnet et une veste sur ses épaules. Ses yeux étaient un reflet de la lune, mais elle avait l'air épuisée, fatiguée. Elle nous vit et sa bouche s'ouvrit légèrement, incertaine. L'autre fille lui fit un signe d'en revoir et disparut dans l'ombre à nouveau.

Alex s'approcha rapidement d'elle et enroula ses bras autour d'elle. Elle se raidit, ne sachant pas quoi faire.

Il lui a dit quelque chose et elle a hoché la tête. "Comment vous l'avez trouvé ?" Je l'ai entendu lui demander. Je n'ai pas eu sa réponse.

Ils sont tous les deux revenus là où je me trouvais. Je l'ai prise dans mes bras et elle m'a rendu mon étreinte. Quelque chose n'allait définitivement pas chez elle. Elle semblait désemparée. " Sophie, pourquoi tu n'as pas répondu à mes appels ? Nous étions si inquiets et ta mère.."

"- Je..j'avais vraiment besoin de sortir de chez moi et j'ai éteins mon téléphone. Je suis désolé si vous étiez inquiets. J'avais juste besoin d'être seule." Je l'ai regardé avec fatigue. " Je vais bien, les gars. Promis."

Sur le chemin du retour, Sophie m'a demandé si elle pouvait rester chez moi cette nuit. J'ai dit oui et j'ai dit à Alex de nous emmener chez moi. Nous sommes arrivés et j'ai salué Alex, lui donnant un petit sourire. Il me rendit mon sourire et je savais ce qu'il me disait. Nous étions ok.

Je suis entré et j'ai laissé la porte ouverte pour Sophie, en me retournant j'ai vu Sophie dire quelque chose à Alex et l'embrasser sur la joue. Alex semblait être sous le choc, et je souris. Sophie aussi dès qu'il fut monté dans sa voiture et qu'il s'éloignait.

"- Merci de me laisser rester." Dit-elle pour la centième fois.

"- Aller Soph, sérieusement, ce n'est pas grand chose, tu peux rester quand tu veux. J'ai dit à ta mère que tu serais ici pour qu'elle ne s'inquiète pas."

Elle s'est moqué. "M'a mère ne se soucie pas de moi. Elle se soucie du fait que je mette du pain sur sa table."

"- Que veux-tu dire ?" Je froncais les sourcils.

Sophie semblait lutter contre elle-même, mais elle a finalement parlé. " Elle..elle boit. Beaucoup. Depuis que mon père nous a quitté quand j'étais petite, elle avait toujours une bouteille de quelque chose dans la main. Mais ça a empiré. Elle travaille à peine. Ce matin avant l'école, j'ai essayé de la faire se lever pour son entretien d'embauche. Elle buvait depuis l'aube. Elle a commencé à tout jeter et a retourné la maison. Agissant comme une folle. Jetant des vases et des assiettes. J'en ai eu marre. Elle m'a dit d'aller en enfer, donc je suis partie. Je.. je ne peux pas être avec elle comme ça, Sam. J'ai l'impression que je n'ai plus de maman..." Elle ne pouvait plus continuer à parler. Pour la première fois je l'ai vue, elle a pleuré. Elle a caché sa tête entre ses genoux et pleurait sur mon lit pendant que j'essayais de la réconforter, la serrant contre moi. Mais nous savions toutes les deux que ce type de réconfort était inutile. Quand vous passez par de mauvaises choses, ce n'est pas un câlin et quelques mots doux qui vont tout arranger. Finalement elle s'endormit, ses larmes marquant mon oreiller.

***

Je me suis assise après quelques minutes à être rester là avec les yeux ouverts, la fatigue prenant le dessus. Peut-être que j'ai fais ma propre fugue ce soir, aussi. Je n'avais pas été sur la colline depuis quelque jours et je voulais respirer à nouveau cet air frais, ne serait-ce que pour quelques minutes.

Avec un pull par dessus mon débardeur et mes cheveux lâchés, je me suis mise en route dans la rue, faisant attention à bien fermer la porte derrière moi. Je serais privé de sortie à vie si ma mère découvrait que j'étais encore sortit.

Des étoiles brillantes et scintillantes luisaient au-dessus de moi pendant que je marchais. C'était différent, plus relaxant que courir. Je suis arrivé à la clairière après une demi-heure, espérant à moitié d'être seule. Mais il y avait une silhouette assise le dos tourné, fixant l'espace ouvert devant elle. J'ai deviné qui c'était dès que la moto garée près de lui apparue dans mon champ de vision.

J'ai soupiré et me suis approché de lui. Il ne s'est pas tourné au bruit de mes pas. Nick avait l'air détendu, ses deux bras plantés dans l'herbe et son visage légèrement tourné vers le ciel sombre.

Je m'assies à côté de lui, balançant mes pieds sur la falaise instable. C'était assez haut, mais la pente n'était pas trop raide. Je me casserais probablement une jambe si je tombais d'ici.

Nick ne me regardait pas, il avait les yeux fermés. "Wow, tu t'améliore de plus en plus en tant qu'harceleuse, Sammi."

J'ai gloussé et mis mes bras autour de mes genoux. Le fait qu'il pense que je suis une harceleuse ne me dérange plus vraiment. "Qu'est-ce que tu fais ici ?"

"- Je pourrais te poser la même question."

"- Impossible de dormir."

"- Ouais. C'est cool ici pas vrai ?" Il plissa les yeux vers quelque chose à l'horizon.

"- Ouais, je n'étais jamais venue ici la nuit." Les lumières de la ville brillaient plus loin, contrastant avec l'obscurité. C'était très beau.

"- Je viens tout le temps ici." Dit-il. " Mais tu devais probablement déjà le savoir, n'est-ce pas l'harceleuse ? " Me taquinait-il.

"- Ha ha. T'es si drôle." Il s'est tourné vers moi et a sourit, et je remarquais quelques ecchymoses et égratignures sur son visage. J'ai pris une profond inspiration. " Et qu'est-il arrivé à ton visage ? Nicolas Carter a finalement perdu un combat ?" Me moquais-je.

Il secoua la tête une fois. "J'ai laissé l'autre gars me donner quelques coups avant de l'assommer."

J'ai froissé mon nez. "Alors pourquoi tu fais ça ? De la boxe ?"

"- C'est marrant." Dit simplement Nick. "Tu sais ce qui est amusant, n'est-ce pas ?" Il sourit.

"- Serieui, ça ne peut pas être la seule raison pour laquelle tu fais ça." Il avait besoin d'argent ?

Il ne répondit pas et se tourna vers la vue. Le clair de lune pâle se reflétait et dansait dans ses yeux, les faisant vaciller d'une manière que je n'avais jamais vu. J'ai soupiré. Je ne savais presque rien de lui, et pourtant il semblerait que chaque jour il découvrait une nouvelle partie de moi. Ça me faisait me sentir bizarre.

"- Tu sais, techniquement, ce ne serait pas si difficile de te suivre." Laissais-je échapper.

Il rigola et se tourna vers moi. "Ouais, c'est vrai. C'est presque deux heures du matin, et je prends habituellement quinze minutes pour venir ici." Quinze minutes ? C'était plutôt rapide.

J'ai haussé les épaules. "Et alors ? Ce n'est pas si rapide, tu sais ?"

"- Oh vraiment ? Combien de temps tu mets ?"

"-Peut-être vingt-cinq minutes parfois, mais je vis plus loin." Je souris d'un air moqueur. "Alors ouais, ça serait assez facile de battre ton temps."

Il sourit. "Ça sonne presque comme un défi. Tu ne passerais même pas une semaine à courir la même distance que moi."

J'ai haussé les épaules. "C'est toi qui disais que j'étais une harceleuse. Si je te suis ça voudrait dire que je cours la même distance que toi, en même temps." Soulignais-je, souriant à moi-même.

Un sourire sournois se répandit sur son visage et peut-être que c'était juste mon imagination, mais je le sentis s'approcher un peu plus de moi. " Donc tu admets que tu me suis ? "

"- Non." Je détournais les yeux, regardant la vue ouverte devant moi et les lumières s'allumer. Le vent hurlait et je me frottais les bras pour me réchauffer. "Je dis juste que tu te contredis tout seul."

Il rigola. "- Très bien. Nous commençons demain." J'haussais un sourcil dans sa direction.

"- Nous quoi ?" Je ne pensais pas qu'il relèverait ce que j'ai dit.

"- Cinq heures du matin. Ne sois pas en retard."

"- Attends.. "

"- Et rapporte moi ma veste." Il se rapprocha, et ce n'est pas mon imagination cette fois. Il s'est arrêté à quelques centimètres de moi et m'a chuchoté à l'oreille. "Ne penses pas que j'ai oublié que tu me dois une faveur." Un frisson glissa le long de ma colonne vertébrale alors qu'il tendit une main derrière moi et attrapait ses clés sur le sol.

Il se leva et fit tourner le moteur de sa moto, le son tranchant le silence matinal, à part le vent qui soufflait à travers les vêtements et les cheveux.

Je suis resté là jusqu'à ce que le premier signe de la lumière du jour ait traversé le ciel. La porte d'entrée ouverte, tout le monde dormait encore. Je me sentais détendu, comme si un poids s'était libéré de mes épaules. Le fait que je sois capable de m'éclipser n'importe où pendant des heures et que personne ne le saurait était apaisant pour moi d'une certaine façon.

Je restais allongé sur les couvertures à côté de Sophie, qui n'avait pas bougé d'un pouce depuis mon départ, et attendais qu'un lourd sommeil retombe sur moi.

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