'One of Those Days'
"-Vous êtes...demi-frères ?"
C'était possible que le plus gentil garçon et le plus grossier, et prétentieux soient demi-frères ? Au moins ils n'étaient pas reliés. Je ne l'aurais pas cru si Alex m'avait dit qu'ils étaient en fait frères. Ils étaient trop différents pour l'être, de ce que je pourrais dire. Tant dans la personnalité que dans le look. Puis, je les connais à peine.
Je n'avais pas vraiment besoin de les connaître pour savoir qui était le gentil.
Alex me donna un timide sourire, formant de mignonnes fossettes dans ses joues.
"-Je suis embarrassé de l'admettre, mais ouais. "
Je rigolais, même si j'avais un peu peur de comment il allait réagir en lui disant combien je n'aime pas Nick.
La foule du feu de joie commençait à s'affaiblir, et la nuit semblait devenir plus sombre. Je paniquais, me demandant où Camila était partie.
Je regardais par dessus l'épaule d'Alex et regardais à l'endroit où je l'ai vu pour la dernière fois. Sa silhouette, près d'un garçon, avait disparu. Où était-elle passé ? Est-ce qu'elle m'a laissé ici ? Et s'il l'avait emmené contre son gré ? Oh mon dieu.
Je commençais à perdre mon souffle, des vertiges m'entouraient lentement. Non non non. Pas ici, pas en face de pleins de personnes. Alex étudiait mon visage, se demandant probablement pourquoi j'avais l'air si bizarre. C'était très embarrassant. Je me retournais de sa vue et essayais de contrôler ma respiration comme je l'ai appris, craquant mes doigts inconsciemment.
"-Sam?... Tout va bien ? " Demande-t-il gentiment d'une voix chaleureuse.
Alex a marché devant moi et me regardait attentivement, essayant de trouver qu'est-ce qui n'allait pas avec moi.
"-Hum, ouais. Je vais bien. C'est juste... Est-ce que tu as vu Cami quelque part ? Est elle partie ? " Demandai-je, presque haletante. Je devais savoir où elle était. Est-ce qu'elle m'avait laissé ?
Je baissais les yeux, mais son regard ne me lâchait pas. J'aurais voulu qu'il arrête de me regarder comme si j'étais une folle. Je n'aurais pas dû venir ici.
"-Hey, c'est bon. Je suis sur qu'elle ne t'a pas laissé tomber. Essaie de l'appeler peut-être ? "
Ugh. Il a dû penser que j'étais folle. Essaie de te contrôler, bordel.
"-Ouais, ouais. Je vais lui envoyer un message." Dis-je, calmement cette fois-ci, en sortant mon téléphone de ma poche arrière, toujours trop honteuse pour regarder Alex dans les yeux.
Samantha: Cami où es-tu ??? J'ai cherché partout.
Je regardais mon téléphone pendant quelques secondes, attendant qu'un message apparaissent disant qu'elle était juste ici. Mon téléphone vibra et j'ouvrais anxieusement le message.
Camila: Sam!!! Je suis tellement désolé lol ce mec super sexy m'a ramené. Je t'en parlerais plus tard haha on se voit lundi.
Mes yeux regardaient le message plusieurs fois, essayant de saisir ce qu'elle me disait. Elle était partie. Elle m'avait vraiment laissé seule. Je sentais la colère et la confusion monter en moi. Et ensuite la panique, comment j'allais rentrer à la maison ? La plupart des personnes était déjà rentrées chez eux maintenant, et ce n'était pas comme ci j'allais demandé à quelqu'un de me conduire chez moi. Il y avait Alex, mais je m'étais déjà assez embarrassée.
Je ne pouvais même pas répondre à son message.
"-Hey, tout va bien ? " Demanda-t-il encore une fois tandis que mes yeux s'étaient décollés de mon écran pour le regarder directement. Ses yeux étaient attentionnés, et aussi un peu effrayés.
J'imagine que je devais lui demander de me reconduire chez moi. Comment j'allais expliquer que ma seule amie m'avait abandonné et était partie avec un garçon ?
La nuit ne cessait de s'améliorer...
***
Je regardais par la fenêtre de sa voiture, refusant de faire trop de contact visuel. Après lui avoir demandé maladroitement s'il pouvait me ramener, il m'avait donné un petit sourire et n'avait pas hésité à me dire oui. J'espérais juste qu'il n'avait pas menti quand il a dit qu'il ne vivait pas loin de chez moi après lui avoir dit où j'habitais.
Alex se dirigea vers mon entrée, m'ouvrant ensuite la portière. Je lui faisais face après avoir un peu pensé à ce que je devrais dire.
"-Merci de m'avoir ramené... Je suis désolé, en passant. " Murmurais-je doucement et je frottais mon coude quand j'ai finalement eu le courage de le regarder dans les yeux.
"-Ne t'inquiète pas pour ça. Je vis près de la colline, c'est à 5 minutes de route."
Il était si gentil, ça réchauffait mon cœur. Bien que cette nuit avait tourné au cauchemar, j'étais heureuse de l'avoir rencontré.
Ses doux yeux bleus semblaient briller tandis qu'il me disait bonne nuit et rentrait dans son cabriolet. Je déverrouillais la porte et rentrais à l'intérieur, soulagée d'être finalement à la maison, loin de cette situation stressante.
Je retirais mes chaussures, enfilais un large pull et un short noir de pyjamas qui, j'étais sur, n'allait pas ensemble, et m'effondrais sur mon lit tandis que j'espérais m'endormir avant que les pensées de toutes les choses qui se sont mal passés ce soir, dans ma vie, aient la chance de se glisser dans mon esprit encore une fois.
***
Depuis le moment où mes yeux se sont ouverts, le ciel était toujours sombre, je savais que ça serait un de ces jours. Un de ces jours où je ne serais pas capable de refouler mes sentiments, ne serais pas capable d'oublier ou capable de me reposer. Où l'anxiété et la peur me pèseraient, se profilant comme un lourd brouillard sur la ville.
C'était un weekend complet où je restais allongé, en faisant à peu près rien du tout. Craignant la journée de Lundi. Et maintenant, c'était ici.
Les draps blancs étaient de nouveau en boule, mes cheveux sombres emmêlés sur le matelas. Je tenais mon coussin serré près de ma poitrine, essayant durement de tout bloquer et de ne rien ressentir.
Même si maintenant j'étais bien réveillé, je ne trouvais pas la motivation pour sortir du lit. Pour faire quoi que ce soit. Je voulais garder tout confort et chaleur et que rien ne me dérange.
Je m'allongeais dans mon lit en me repassant tout ce que j'avais fais de mal, des petites choses embarrassantes que j'ai faite la cinquième année, aux mois derniers, à Vendredi, quand je me tenais maladroitement face à tout le monde. Alex me voyant sans le savoir faire une crise de panique, pensant que j'étais folle. Ma seule amie jusqu'à présent me laissant seule à une fête. Ça semblait s'aggraver plus encore juste en étant allongé ici, mais je ne pouvais même pas me donner la peine de sortir du lit à ce moment.
Trois heures plus tard, je mettais changer d'un jean clair déchiré et de mon sweat à capuche noir. Je ne pouvais me changer en quelque chose de plus stylé. Je me lavais simplement la tête, et me brossais les cheveux jusqu'à qu'ils soient plus légers sur mes épaules.
J'ai jeté une pilule dans ma bouche, l'avalant avec un peu d'eau, et sortais dehors, où ma mère m'attendais déjà dans la voiture.
"-Hey, ma chérie. Comment ça s'est passé hier ? "
Je regardais ma mère, elle regardais des papiers sur ses genoux, occupé à fouiller dans des dossiers. Elle était habillé dans sa tenue de travail habituelle, et avait une pointe de maquillage sur le visage.
J'haussais les sourcils. Elle allait commencé à travailler aujourd'hui? Elle avait toujours été un agent immobilier, avant qu'on ne déménage. Elle avait un job stable, et ça payait bien. Et puis on est venu ici après tout, elle avait cherché pour un job pendant une semaine après être finalement embauché par une compagnie. Mais je ne savais pas qu'elle allait déjà commencer. J'espérais juste qu'elle ne se sentirait pas trop stressée.
"-C'était bien, maman. " Dis-je en lui donnant un triste sourire, mais elle était trop occupée avec les papiers dans ses mains pour le voir.
"-Bien, bien." Dit-elle dédaigneusement. Elle posa finalement ses papiers et alluma la voiture, en voyant mon expression et mes yeux fatigués. Elle fronça les sourcils.
"-Mauvais jour ? "
Elle me connaissait tellement bien.
"-Ouais... Mais c'est bon. Ça s'améliore."
Je ne voulais pas l'inquiéter ou la stresser plus qu'elle ne l'était déjà. Je la respectais tellement. Elle était si travailleuse. Après que papa soit partit, elle n'avait pas trop le choix.
Elle me souriait pour me rassurer et sortait de l'allée, tandis que je redoutais d'aller à l'école encore une fois.
***
Je sortais le bout de papier avec mon emploi du temps dessus, regardant pour mon prochain cours. Histoire avec Mme. Torres. J'essayais de me faire aussi petite que je le pouvais lorsque que je suis passé à travers la foule d'élèves venant de toutes les directions.
Deux minutes avant que la cloche sonne, j'ai trouvé mon chemin vers la salle. Me glissant sur une chaise d'un bureau vide dans un coin, j'essayais de me distraire en griffonnant sur mon cahier pendant que j'essayais de garder mes misérables pensées stockées dans le fond de mon esprit.
Les élèves parlaient bruyamment et joyeusement, pendant que je gardais mon regard fixé sur mon cahier. C'était quand j'ai entendu un groupe de fille derrière moi soupirer que j'ai enfin levé les yeux.
Une belle figure aux cheveux brun s'appuyait sur la porte, son corps était grand et maigre. Il passait une main dans ses cheveux.
Nick rentrait, un air détendu sur le visage. Il avait une main sur la sangle de son sac à dos, qui était pendu paresseusement sur son épaule. Son autre main était dans sa poche avant.
J'ai regardé les filles lutter pour garder leur mâchoires hors du sol et il avait fait un clin d'œil à l'une d'entre elles. Elle s'est évanouie, visiblement embarrassée.
Ce putain de fils de pute.
Je secouais la tête d'incrédulité face à son effet sur la population féminine tandis qu'il m'a jeté un coup d'œil. Il s'était assis quelques places derrière moi pendant que Mme. Torres passait la porte.
S'il choisissait aujourd'hui pour me dire quelque chose, je ne sais pas si je pourrais le gérer. Pas aujourd'hui. Je me suis effondré sur ma chaise, me sentant pire que quand je m'étais réveillé.
Une petite voix murmura par dessus mon épaule, et j'ai failli crier à haut voix.
"-Hey Sam! Pourquoi tu n'as pas répondu à mon message de Vendredi ?"
Je me retournais pour voir Cami derrière moi, appuyée sur ses coudes avec les yeux écarquillés. J'ai senti un creux dans mon estomac quand je me rappelais comment elle m'avait laissé seule. J'allais ouvrir ma bouche, mais elle continua.
"-Oh mon dieu, je dois te parler de cette nuit. C'était. Incroyable."
Elle avait toutes les intentions de continuer à radoter, s'il n'y avait pas eu le fort grognement que Mme. Torres a fait, croisant ses bras sur sa poitrine en nous regardant, nous signalant clairement que nous devons arrêter de parler. J'ai enfoui ma tête dans mes mains.
Aujourd'hui ne pouvait pas être pire.
"-Ok. J'ai planifié quelque chose depuis la semaine dernière pour vous ! Êtes-vous prêt ? "
Elle attendait de nous que l'on réponde, la bouche grande ouverte, mais personne, mis à part un élève ayant une toux, n'avait dit un mot.
"-On dirait que vous êtes tous autant excités que je le suis, donc je vais continuer." Dit-elle en roulant des yeux, ce qui m'amusa un peu. Je n'avais jamais vu un professeur faire ça.
"-Jeudi, nous allons tous visiter le Musée de la Guerre ! Ça sera une bonne expérience pour vous tous pour en apprendre plus sur notre histoire. Mais voilà la partie fun: je vais vous associer en équipe de quatre. "
"-Maintenant, chaque groupe se verra attribué d'un objet ou une arme qui a été utilisé à la guerre à un moment de l'histoire. Après la visite, vous allez devoir écrire une dissertation sur votre objet, quand il a été utilisé, comment il marche... Vous avez l'idée. " Continue-t-elle tandis que je griffonnais anxieusement sur mon cahier.
J'avais un peu zoné à ce moment là, les pensées remontant comme du poison dans mon esprit.
"-Leah Anderson, Roland Tessimo, Samantha Rosewood..."
Je relevais la tête quand elle a dit mon nom. Pourquoi est-ce qu'elle nous mettait en groupe maintenant?
"-Et Nicholas Carter. "
Oh non. Je me sentais tendue quand elle a dit son nom. Sérieusement ?
"-Maintenant, le prochain groupe est Jason Telle..."
Pourquoi lui ? Je ne pouvais prendre un autre de ses regards humiliants ou de commentaires grossiers. Il pensait déjà que j'étais une harceleuse et une fille bizarre. Maintenant je devais travailler avec lui. Qu'est ce qu'il fera maintenant ? M'embarrasser encore une fois ?
Je me tournais discrètement pour le regarder. Il semblait ennuyé, tournant son stylo dans sa main, affaissé sur sa chaise.
Peut être qu'il avait oublié mon existence pendant le weekend.
Je fermais les yeux et me retournais, craignant déjà Jeudi. J'ai gémis intérieurement et ai reposé la tête dans mes mains.
Aujourd'hui n'était définitivement pas mon jour.
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