'False Hope'
Samantha
"-Je suis content que tu sois venue, Sam. " Dit Jacob par dessus la forte musique. Ou du moins c'était ce que je pensais qu'il avait dit.
Je n'arrivais toujours pas à croire qu'il avait réussi à me convaincre de venir à cette soirée. Mais Jacob continuait d'insister, en disant que ça allait être fun et qu'on allait enfin pouvoir apprendre à se connaître. Je me sentais mal pour cette nuit au feu de joie lorsque j'étais restée à me cacher derrière ces rochers toute la nuit. Jusqu'à ce qu'Alex arrive, bien sûr. Donc je me suis dis que peut-être je devrais y aller pour un moment.
Je ne voulais décevoir personne.
"-Ouais, moi aussi. "
C'était un mensonge. Personne ne pouvait dire combien j'étais mal à l'aise, niché dans un coin, me recroquevillant. Toute la musique, l'alcool et la fumée dansant autour de moi me submergaient et m'étourdissaient.
Mais Jacob était à mes côtés tout le temps, il ne m'avait pas laissé comme Cami l'avait fait. Je n'avais pas vraiment à sociabiliser, ils étaient tous trop distraits avec d'autres choses, j'étais soulagée. Donc j'ai ravalé mon malaise et me rappelais de juste essayer d'être normale cette fois-ci.
***
Je m'allongeais sur mon lit, tortillant une mèche de cheveux tandis que je me couchais sans sommeil sur le lit froid. Je me laissais aller à repenser à cette soirée, utilisant ça comme une distraction des souvenirs lucides qui remplissaient généralement mon esprit.
Mis à part mon cœur qui battait rapidement à chaque fois que quelqu'un se rapprochait pour me parler ou me demander quelque chose, je n'ai pas eu une soirée horrible là-bas. Mais la plupart du temps, c'était grâce à Jacob. Il me faisait sourire et il me parlait et je ressentais que ça en valait la peine de me parler. Comme si j'étais assez intéressante pour le plus gentil boxeur que j'ai rencontré.
Mais après c'était un petit peu trop pour moi. J'étais fatiguée et usée des sourires et tentatives de conversations avec ses amis. Je lui avais dit que je devais partir. Il m'avait proposé de me ramener avant même que j'ai une chance de finir ma phrase.
Est-ce que cet endroit pourrait être mon salut ?
***
Je m'allongeais sur le canapé dans le salon, un sac de pop-corn dans mes mains. L'odeur du beurre faisait gargouiller mon ventre et je me suis consacrée à lui, en n'en prenant poignées par poignées.
Le documentaire passant à la télé n'était pas si intéressant, mais j'étais trop flemmarde pour prendre la télécommande qui était de l'autre côté du sofa. Mais aussi longtemps que j'avais de la nourriture dans mes mains, je ne pouvais me préoccuper de ce que je regardais.
J'entendais des pas venant d'en haut, et quelques secondes plus tard ma mère se précipita dans les escaliers, habillée impeccablement en noir et blanc. Elle avait l'air professionnelle et différente, du maquillage illuminant ses pommettes, ses fines lèvres et ses yeux bruns.
Je mâchais rapidement la poignée de pop-corn que j'avais jeté dans ma bouche avant qu'elle ne puisse s'en aller.
"-Où est-ce que tu vas habillée comme ça ? " Demandais-je en fronçant les sourcils.
"-Je rencontre un client aujourd'hui." Dit-elle en commençant à rassembler quelques dossiers et papiers.
"-Ton job a beaucoup d'heures irrégulières, maman. " Notais-je en mettant un autre pop-corn dans ma bouche.
"-Je sais, ma chérie. Mais quelqu'un doit bien payer les factures." Plaisantait-elle pendant qu'elle regardait son reflet dans le miroir pour voir si tout était à sa place. "Au faite, ton père veut te parler. Rappelle-le quand tu peux, d'accord ?"
Je sentais battre mon cœur un peu plus rapidement, je déglutis et la regardais avec des yeux écarquillés.
"-Il a appelé ? "
Elle me souriait chaleureusement.
"-Oui, il l'a fait. Peut-être qu'il viendra bientôt."
Je continuais de la fixer, attendant qu'elle me dise que c'était une blague. Mais vu qu'elle ne le faisait pas, j'essayais de contenir le sourire qui menaçait de se répandre sur mon visage.
"-Il ne t'a pas oublié, mon cœur. "
Elle embrassa mon front, en sachant ce à quoi j'étais entrain de penser.
Aussitôt qu'elle était partie, je me suis lancée sur le téléphone. Je savais déjà le numéro par cœur, mais j'étais trop effrayée pour appeler tous le temps. Je ne voulais pas le fatiguer, et je pourrais entendre dans sa voix qu'il voulait juste raccrocher. J'ai toujours pensé que s'il se souciait assez de moi, il viendrait me rendre visite un jour. Mais il avait trop de travail, c'est pourquoi il n'est pas venu depuis des mois. J'ai composé le numéro et appelé, en remettant nerveusement une mèche derrière mon oreille pendant que j'attendais qu'il décroche.
Ça sonnait une fois. Deux fois. Quatre fois. Il ne décrochait pas. Le sourire avait été effacé de mon visage tandis que je posais le téléphone sur la table et m'enfonçais de nouveau dans le canapé, serrant le popcorn contre ma poitrine. Il devait sûrement être encore au travail, c'est pourquoi il n'avait pas décroché. C'était ok, il rappellerais, n'est-ce pas ?
Je soufflais sur une mèche de cheveux de sur mon visage. La télé était toujours allumée, et une publicité pour un parfum passait. Une femme aux cheveux blonds et bouclés avec une robe de soirée marchait à travers une rue illuminée, souriant tandis qu'elle captait l'attention d'un homme passant par là.
Je reposais ma tête sur mes genoux. Je l'envie. Pas son corps ou ce qu'elle portait, pensant qu'elle était magnifique. J'envie sa confiance et comment elle avait l'air heureuse, comme-ci son plus gros problème ces jours-ci était de déterminer ce qu'elle devait porter ou si le temps était trop bon pour porter un pull ou non. J'essayais de m'imaginer comme ça, comme elle. Me promenant dans une rue de la ville, peut être Paris. Un sourire scotché en permanence sur mon visage, peut être même en portant une belle robe de soirée.
Mais je ne pouvais pas. La pensée me rendait juste morne, parce que je savais que je ne pourrais jamais vraiment être comme elle. Je soupirais en attrapant la télécommande et changeais de chaîne. Je ne me sentais plus trop de regarder la télé maintenant.
***
La sonnette retentit, me réveillant de la sieste que je faisais sur le canapé. Mes yeux pouvaient à peine s'ouvrir et quelques mèches de cheveux avaient en quelque sorte trouvé leur chemin dans ma bouche. Je les enlevais et roulais du canapé. Ma mère était à la maison très tôt. Elle était partie depuis seulement deux heures.
Je marchais jusqu'à la porte et l'ouvris.
Ma bouche s'ouvrit. Dans toute sa gloire, Nick se tenait en face de moi, s'appuyant contre la porte avec une expression satisfaite sur le visage.
"-Hey l'harceleuse. " Dit-il avec un ton ennuyé. Il n'attendait pas ma réponse, il rentra sans un second regard.
"-Qu'est-ce que tu...fais ici ?" Demandais-je, trébuchant sur mes mots.
"-Je peux partir. " Commença-t-il. "Mais tu es celle qui étais prête à tout pour avoir mon aide." Dit-il en se tournant vers moi.
Je fermais la porte et croisais les bras, en lui faisant face.
"-Donc tu es ici pour...aider ?"
Je ne comprenais rien du tout.
"-Je suis ici parce que je ne veux pas échoué à cause de toi. "
"-D'accord, donc d'abord tu ne te souciais même pas du devoir et tu m'a laissé tout le travail, et tout à coup tu t'en soucis ?"
"-Je ne me suis pas complètement pas soucier, je pensais juste que tu n'étais pas assez stupide pour le bousiller complètement. Il y a une différence. "
J'ai ouvert ma bouche face à sa grossièreté mais en ne comprenant toujours pas complètement ce qu'il lui a fait changer d'avis.
La réalisation fit soudainement surface et je me rappelais ce que Mme. Torres avait dit à propos de comment j'avais tout mélanger. Merde, j'avais complètement oublié le devoir. Je n'avais pas eu le temps de le corriger. Quand il vit mon expression, il soupira et jeta sa tête en arrière.
"-Tu vas faire le travail ou juste rester debout là ? " Dit-il en jetant ses pieds sur la table.
Je le regardais, prête à le jeter dehors. Mais ça pouvait être mieux en fait s'il pensait que j'étais stupide, ce que je n'étais pas. Je détestais juste l'histoire, je n'ai jamais compris comment des personnes pouvaient caser des milliers de dates, personnes et événements dans leur cerveaux et les mémoriser. Bien sûr je mélangeais tous.
Je tournais sur mes talons et prenais le devoir et mon ordinateur. Je ne savais pas comment, mais j'avais réussi à ce que Nick Carter fasse un peu de travail.
***
"-Sérieusement, Sam ? " Dit-il en laissant échapper un grognement frustré pour la cinquième fois. Ça jouait vraiment sur mes nerfs. "Comment tu peux continuer à oublier ça ?"
"-Oh, donc en fait tu connais mon prénom ? " Dis-je feignant la surpise en apportant mes mains à mon cœurs.
Il secoua la tête et leva les yeux au ciel.
"-Arrête de changer de sujet, c'est agaçant."
"-Tu sais, peut-être que si tu arrêtais de faire ces commentaires sarcastiques tout le temps, je pourrais enfin me concentrer assez longtemps pour faire un putain de paragraphe. "
"-Je vais essayer d'être plus gentil si tu essaie d'être plus intelligente." Dit-il simplement en se levant brusquement.
"-Hey, où est-ce que tu pense aller ? "
Mon regard suivait Nick tandis qu'il marchait vers la cuisine, secouant ses mains dans ses cheveux brun.
Je gémis et m'éloignais de mon endroit près de la table, où des papiers étaient parsemés et me dirigeais rapidement vers la cuisine énervée. C'était là où j'imposais des limites. Il n'allait pas touché à ma nourriture.
J'entrais dans la cuisine, mes narines tremblaient de colère quand je vis le sachet de cheddar et de chips au bacon dans ses mains. Il en jeta une dans sa bouche et étudia le sachet, une expression de curiosité sur le visage.
"-Intéressant. " Dit-il en jetant une autre chips dans sa bouche. J'ai arraché le paquet de ses mains avant qu'il ne puisse en manger d'autres.
"-Mec, laisse mes chips tranquille ! " Dis-je en serrant le paquet contre ma poitrine et en mettant une chips dans ma bouche bien évidemment.
Il mâchait et fit ce truc où il tend sa tête et me regarde avec des yeux froids, comme s'il essayait de déchiffrer quelque chose à propos de moi. Je n'aimais pas ça. Je plissais des yeux et me retournais pour ranger les chips dans le placard.
"-Nick, nous sommes distrait. Allons juste finir pour que tu puisse, par exemple, déjà partir. "
Je n'essayais pas de cacher la pointe d'irritation dans ma voix.
"-En plus de ne pas me donner de nourritures, tu me fous dehors ? Tu n'es pas la parfaite hôte ?" Dit-il, souriant et en s'éloignant. Mais malheureusement, pas vers la porte.
Une demi-heure plus tard, nous étions à peine à la moitié. Plus je n'avais à peine fais la moitié. Nick se tenait juste derrière mon épaule et ne faisait qu'être irrité à chaque fois que j'écrivais un mot, un nom ou une date pas comme il faut.
"-Hey, Nick. " Dis-je en mordant l'intérieur de ma joue nerveusement. " Ma mère va bientôt être à la maison, et elle me tuerait si elle trouvait un garçon ici. "
"-Et d'où c'est mon problème ?" Dit-il ses yeux fixés sur son téléphone.
"-S'il te plaît, juste vas t'en ? " Bagayais-je.
Il rigola et prit mon ordinateur, lisant la dernière page que j'avais écrite.
"-Relax. Les parents m'adorent." Dit-il calmement, étudiant les mots en face de lui.
"-Pas ma mère. "
Je l'ai poussé avec mon coude, lui signalant de partir. Au lieu de répondre, il soupira.
"-Sam, comment tu peux mal écrire le fascisme ?"
Un grognement s'échappa de ma bouche.
"-Pourquoi tu ne ferais pas tout le reste, alors ? "
"-Je veux dire, je pourrais. Mais c'est beaucoup trop amusant de te regarder faire tellement d'erreurs tout le temps."
Il regarda sa montre et se leva en un seul mouvement, faisant fléchir ses muscles. Je détournais les yeux quand je me suis surprise à le fixé. Il commençait à marcher vers la porte.
"-Hey, on n'a pas encore totalement finis. On doit le finir demain. " Lui rappelais-je.
"-D'accord." Répondit-il sans jeter un coup d'œil par dessus son épaule.
"-Attend ! " Commençais-je quand je me souvenais soudainement que ma mère serait à la maison toute la journée de demain, et je ne voulais vraiment pas qu'elle vienne toutes les minutes pour être sûre que j'ai toujours ma virginité intacte. " Je...ne peux pas demain. Pas à ma maison."
"-Bien. Viens chez moi à 7h." Dit-il en se retournant vers moi et en mettant ses mains dans ses poches.
"-Ok. Où est-ce que tu habite ? " Haussais-je les épaules.
"-Aller l'harceleuse, tu devrais savoir." Dit-il, me lançant un sourire très sur de lui et en ouvrant la porte. Je roulais des yeux et regardais en arrière à tout le travail que j'allais devoir faire, me sentant un peu désolé pour moi-même.
"-Hatcher. " Je l'entendis dire brusquement, l'amusement tâchant sa voix menaçante. Je fronçais les sourcils. Hatcher ?
Je me retournais pour voir Jacob se tenant au pied de ma porte, surpris et énervé en même temps. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Le dos de Nick me faisait face, mais ses muscles étaient tendus et ses bras croisés sur sa poitrine. Mes yeux se sont agrandis quand je me suis rappelé qu'ils se détestent, et je me tenais debout, confuse.
"...Nick." Répondit finalement Jacob, et ses yeux sombres se plissaient.
Mon estomac s'est retourné.
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