'Escape'
Tous les droits sont réservés à laceycass.
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Qui aurait su que toutes les décisions que j'ai faite m'aurait amené ici ? J'aurais dû être plus intelligente, plus prudente.
Je ne savais pas qu'une stupide erreur pouvait tout changer.
***
Je me tenais devant le miroir, regardant la bouteille de pilules dans ma main. Je poussais un soupire tremblant en regardant mon effrayant reflet, toujours entrain de serrer fermement la petite bouteille orange.
Tressaillant, mes yeux parcouraient la fille en face de moi. J'ai à peine reconnu ce que je voyais. Des yeux enflés me regardaient. Les cernes présentent ma fatigue et des mèches emmêlées de sombres cheveux encadres mon visage. Ce n'est pas moi. Il y a quelques semaines, j'étais heureuse.
Comment avais-je finis ici ? Comment tout dans ma vie avait si mal tourné ? Je n'en pouvais plus. La douleur était juste trop...les souvenirs trop vifs et réels. J'étais toute seule. Personne ne s' en souciait, ou du moins pas assez. Mon cœur me faisait mal. Il y avait moins de semaines avant que mon monde entier soit infondé de douleurs et de chagrins.
C'était tout ce que je savais maintenant.
Est-ce que je méritais ça ? Je me sentais si stupide. Je me suis trompé trop souvent pour penser que je pouvais en sortir indemne, et juste être heureuse.
Je voulais mettre fin à la douleur, au chagrin qui arrivait chaque seconde.
Je n'étais pas forte, je n'étais pas ce que tous le monde pensais que j'étais, ce que tous le monde attendait que je sois. Et je me détestais pour ça. J'avais un faux sourire sur le visage, espérant que personne ne soit assez intelligent, ou que personne ne se soucie vraiment, pour remarquer que je bluffais. Je suppose que je ne suis pas une aussi mauvaise menteuse comme vous l'avez penser, hein ?
Je glissais sur le sol de la salle de bain avec mon dos appuyé contre le mur tout en pensant à l'ironie amère de cette phrase. Une goutte silencieuse coule sur mes bras nus qui sont occupés à étreindre mes genoux contre ma poitrine.
Je ne pouvais pas continuer. Je voulais échapper à mes redoutables pensées et éteindre mes émotions. Pour être capable de m'éloigner de la douleur. Voilà tout ce que je voulais en premier lieu. Il serait tellement plus facile de tout laisser aller.
Pas vraiment en pleine santé mentale, je dévisse le couvercle de la bouteille et éparpille les pilules dans ma main, mais je n'en ai plus rien à faire. La seule chose à laquelle je tiens c'est la belle et simple idée de tout laisser aller. Ne plus rien ressentir. Pour juste s'échapper quelques temps.
Juste s'échapper.
***
Quelques mois plus tôt...
L'air frais me frappa et je respirais, en accueillant le froid soudain. Le temps ici était si différent, la rue où je courais était bizarre parfois. Je ne m'étais pas encore habitué à cet endroit, même si nous avons emménagé il y a déjà deux semaines.
J'ai frotté le point douloureux sur mon épaule, brancher mes écouteurs et mis en route la lecture aléatoire de ma playlist. Le rythme pulsé en moi, m'encourage à bouger mes jambes et m'enlève la fatigue. Dieu sait que j'en avais besoin, surtout aujourd'hui. Essayant de me calmer, je retire les préoccupations de demain de mon esprit.
Un jour à la fois, Sam. Un jour à la fois.
Je suis partie dehors, en fermant la porte en bois derrière moi, et ai commencé à courir vers des terrains plus élevés.
J'ai arrêté le minuteurs sur mon téléphone et enregistré le temps. 22:37. Huh, nouveau record. Encore haletante du sprint, je regardais la vue imprenable depuis le sommet de la montagne. Ça m'a toujours stupéfaite et me coupe le souffle à chaque fois.
Le brouillard planait sur la ville et la plage comme une couverture, ce qui me déprime un peu. Mon regard a voyagé dans la direction opposé, et se pose sur le rayon de lumière du soleil se levant.
J'aime venir ici ses jours-ci, tôt le matin quand il n'y a encore presque personnes en vue.
J'étais complètement perdue dans mes pensées que je n'avais pas remarqué que je n'étais pas seule comme j'aurais voulu l'être. Tournant la tête en arrière, j'aperçois au loin un garçon au cheveux brun, mais je ne pouvais pas voir son visage. Et bien, il n'était pas si loin que ça, mais ma vue est semblable à celle d'une femme de 80ans.
En gros, c'est la merde.
J'espérais qu'il ne m'avait pas encore vu parce que je suis sur que je ressemblais à un chien, dans ma position, penchée sur mes genoux, et hors d'haleine, je me suis redressée rapidement seulement pour me retourner vers le brun qui reste flou, pour le voir d' un peu plus près, face à moi.
Soudain, je me sentis maladroite. Il devait penser que j'étais bizarre à plisser les yeux devant lui pour essayer de lui donner un visage. Et il a juste continué à regarder derrière. Du moins, je pense.
Ne sachant pas quoi faire ou ni comment réagir, je lui ai adressé un sourire timide et agité pendant que j'espérais ne pas paraître aussi stupide que ce que je devais probablement paraître.
Je me doutais bien qu'il m'avait vu, mais il ne m'adressa qu'un rapide coup d'oeil de côté avant de dévaler la descente en courant.
Abruti.
Et bien, c'est triste. Pas même une minute passé, que je fais déjà courir un garçon loin de moi. Il semblerait que j'ai cet effet sur les gens ces jours-ci. J'effaçais les sombres pensées et j'espèrais juste qu'il est une vue terrible aussi.
***
Je détestais les douches.
Je les détestes.
Les douches sont le seul moment où tu peux penser. Tout ce que tu as c'est du temps, forcer à rejouer tout ce qui c'est passer ce jours là, l'eau chaude brûlant ta peau.
Tu lave toute la saleté et la sueur. Mais tu es condamné à penser à ta vie, à chaque instant. Et c'est ici que tu pense au moment où tout c'est mal passé. Ça m'a inondé l'esprit, et je me demandais comment aurait été ma vie si j'avais fais les choses comme il faut.
Je frottais rapidement la sueur de ma course de ce matin, espérant que miraculeusement, ça effacerais les souvenirs aussi.
"-Tu es sûr que tu es prête pour demain ?" Me demande ma mère pour la centième fois aujourd'hui. Nous sommes toutes les deux assises à la table entrain de déjeuner.
"-Oui, maman."
"-Oh, désolé, mais c'est ta première journée dans ta nouvelle école ! Tu dois être si excitée ! " Dit-elle, les yeux écarquillés.
J'ai joué avec le morceau de pain grillé sur mon assiette pendant que je réfléchissais soigneusement à ma reponse.
"-Je dirais, pas exactement excitée, mais je veux juste en finir avec, tu sais ?"
Ma mère me regardait avec attention et j'ai du résister à l'envie de me planter ma fourchette dans l'œil.
"-Aller, arrête de penser à ton ancienne école. C'est fini. C'est ton nouveau départ ! Tout ira mieux ici, je te le promet. "
Mon cœur se réchauffait et je savais qu'il fallait que j'essaie pour elle. Elle avait raison, peut être que ça sera différent. Je lui donnais un sourire et hochais la tête, en espérant que ça serait suffisant.
"-Et ton Prozac ? Est-ce que tu l'as pris aujourd'hui ? "
Je restais silencieuse un moment, essayant de me rappeler si je l'ai déjà pris.
"-Hum, je pense oui."
Je prenais une autre gorgée de mon jus d'orange et en espérant qu'elle allait laisser tomber. Elle posa son café et frotta son front. Je gémis et jette ma tête en arrière d'un air dramatique en me préparant à un autre sermon.
"-Ma chérie, tu ne peux pas continuer à oublier de prendre tes pilules. Tu sais comment tu peux être. " Dit-elle gentiment, les yeux clos.
Je me suis senti coupable. Je savais qu'elle était stressée dernièrement, et la plus grande partie à cause de moi.
"-Je les prends, je te le promet. J'ai juste oublié aujourd'hui..." Murmurais-je.
Mes yeux errent ailleurs, voulant regarder partout mais pas ses yeux, finalement ils se posent sur mes mains entrelacées sous la table.
Ma mère se leva de table et soupira.
"-Bien. Juste pour être sûr. "
Le lendemain matin, j'étais assise au bord de mon lit, et même si c'était un jour chaud d'août, je tremblais légèrement. Je pouvais sentir l'anxiété se lever, comme un nuage sombre se posant sur moi. Si j'étais resté debout toute la nuit, ça n'aurait fait aucune différence. Les draps étaient en boules et à part quelques heures de sommeil léger, je n'ai pas fermé l'œil. J'ai gémis, lamenté les heures perdus de sommeil que je pouvais avoir.
En vrai, je m'étais déjà habitué à ça un mois plus tôt. C'est probablement pour ça j'allais toujours courir aussi tôt le matin.
Je me suis griffé quand je me suis rendu compte que mes ongles s'enfonçaient dans mes bras.
J'allais être en retard si je restais plus longtemps à m'apitoyer, donc je me suis levée.
Je me suis lavé et brossé les dents. Je me suis aventuré dans mon comfortable dressing, essayant de trouver une tenue décente pour aujourd'hui. Finalement, j'ai opté pour mon jean moulant préféré troué noir. J'ai choisi un simple t-shirt gris au col V et des converses blanches, avec mon mignon pendentif en forme de croissant de lune. C'était un cadeau de la part de ma mère il y a quelques années. J'ai absolument adoré.
J'ai appliqué la plus petite quantité de blush et mascara. Et bien sûr, du correcteur pour cacher mes horribles cernes. Me demandant d'où elles viennent.
J'ai brossé rapidement mes cheveux bruns foncés, en priant qu'ils n'allaient pas choisir aujourd'hui pour friser et être un désordre complet. Après du déodorant et une pointe de parfum, je me tourne vers le grand miroir dans ma chambre. Mon cœur flanche quand je vois mon reflet, pour quelques raisons, je n'aimais pas ce que je voyais. C'était faux. Tout était faux.
Mes yeux rôdent sur tout mon corps, lorsque je regarde chaques détails. Non, non. C'était faux. Pourquoi est-ce que je me sens comme ça ?
Pourquoi est-ce que j'ai fais ça ? Pourquoi est-ce que je suis venu ici ? J'ai tiré sur la chemise, essayant impuissante de la rendre mieux. Ça ne marchait pas. Est-ce que je pensais vraiment pouvoir faire ça ? Je ne peux pas...
Je ne peux pas faire ça.
Le t-shirt était trop grand, le jean trop serré. Mes yeux bleus trop gros pour mon visage. Ma peau trop pâle. Cheveux brun partout, c'était tout faux. J'avais "cassé" écrit partout sur moi. C'était trop. Je devais l'enlever. Tout enlever et rester au lit et...
Mais si je faisais ça, qu'en était-il de ma mère ? Elle serait tellement déçue. Je lui avais promis d'essayer. Je lui avais promis d'aller mieux. Je ne pouvais pas la laisser tomber. Je ne pouvais pas...
Je ne pouvais pas faire ça.
Je reculais et tournais le dos à ma désespérante réflection. Mais la pièce était fermée, l'air est devenue plus mince, cela devenais difficile de respirer. Je ne peux pas... Je ne peux pas respirer. Mon cœur battait, et il battait si fort que je sentais qu'il était proche de sortir de ma poitrine. Je pouvais le sentir là. Battement. Vite. Fort. Je ne peux pas...
Mes poumons ne fonctionnaient pas. Plus d'air. Mon cœur se serrait dans ma poitrine. Mes bras se sont engourdis, des picotements piquant mes doigts. Je chancelais plus loin encore du miroir. Je ne peux pas...
Je ne pouvais pas abandonner. Je devais y aller. Je devais changer. Pas être en retard. Mon cœur était tout drôle, j'étais étourdie.
Pourquoi était-je si étourdie ?
Mon monde était noir et gris, des taches de couleurs éclatantes. Cela n'a pas de sens. Je savais ce que c'était. C'était juste l'anxiété. Juste la panique. Je ne peux pas...
Ma mère m'appelait. Je ne pouvais pas lui faire face. Je ne pouvais pas aller là-bas. Je ne pouvais pas respirer, l'air...
Je tremblais, ma gorge menaçait de se serrer encore plus. Je ne me sentais plus. Je n'ai pas...
Je ne sentais rien. C'était le néant et ma tête était remplie de nuage et d'obscurité.
Des mots, quelqu'un parle. Si fort. Trop fort. Ma mère. Je ne pouvais pas l'inquiéter. Je souris et hocha la tête. J'espérais que ma mère s'en irait. Je pressais mon dos contre le mur, durement. Je glissais par terre, les larmes sont tombées ma vie est tombée et je suis tombée...
Je ne peux pas faire ça.
Du temps. J'étais au sol. Je ne savais pas comment je m'étais retrouvée ici. Mes yeux me faisaient mal. Ma poitrine me faisait mal. Mes bras étaient engourdis et me picotaient. Du temps. Combien en a disparu ?
Je ne pouvais pas aller là-bas. Je ne pouvais faire face à personne. Chaque toucher sur ma peau était l'agonie. Ne vous approchez pas trop. Ne me regardez pas dans les yeux ou ils pourraient me connaître, ils pourraient me voir, pourraient voir que je suis brisée. Je ne peux pas...
Je ne peux pas rester assise ici.
Je ne peux pas rester assise ici pour toujours. Il faut que je bouge.
Ma tête me faisait mal. Je me sentais fatiguée. Vide. Creuse. Comme si la vie s'était évaporée de moi.
Ma respiration s'est calmée. Mon rythme cardiaque a ralenti.
Je me suis levée lorsque j'ai réalisé ce qu'il vient juste de se passer, ce qu'il s'est déjà passer avant et qu'il va continuer à se passer. J'aurais dû prendre les médicaments. L'anxiété ne fera que s'aggraver.
Je ne peux pas continuer à faire ça.
Je me suis brossé les cheveux et j'ai regardé l'heure. 5 minutes seulement sont passées. Pourtant, je me sentais comme dans mon propre cauchemar. Quelques fois, ça sera pire.
Quelques fois ça sera plus long, les heures et jours passeront dans une brume d'obscurité et d'inquiétude.
J'imagine que j'ai été chanceuse cette fois, la pire partie était de seulement 5 minutes. Poussant une autre pilule dans ma bouche, j'ai évité le miroir et suis sortie dehors, là où ma mère m'attendait déjà dans la voiture.
Je pourrais passer à travers ça, je me suis dis à moi-même en sortant de la voiture.
"-Bonne chance, ma chérie ! Rappelle toi d'appeler si quelque chose arrive et juste respire comme on l'a pratiqué...
-Ouais, maman. C'est bon. " Je lui répondis brusquement, regrettant instantanément. Mais elle ne comprend pas. Comment pourrait-elle ? Ce n'est pas quelque chose que je peux contrôlée. Il est venu de nulle part, s'est attardé et je crains tout.
Les médicaments ont aidés, quand même. C'était bien pire avant.
Je prenais une profonde respiration avant de me tourner vers ma nouvelle école. C'était le début de l'année scolaire, et tout au tour de moi les conversations des anciens réunis en parlant de leur été. J'ai pris une seconde pour tous gérer.
Il y avait tellement de personnes différentes marchant dans l'école. C'était évident que la plupart d'entre eux, les filles spécialement, ont fait un effort pour aujourd'hui. Elles ont continué à vérifier et rappliquer leur maquillage dans leur miroirs de poche, toutes habillées dans des tenues impeccables.
Je ne me sentais pas à ma place et instinctivement regardais mon excuse d'une tenue mignonne. Je soufflais et réajustais la sangle de mon sac à dos ordinaire. Au final, je ne me débarquais pas aujourd'hui. Être la nouvelle attirais déjà assez l'attention, plus que ce que j'avais besoin.
Mon objectif cette année est de ne juste pas tout gacher. Avoir de bonne note, ou du moins ne pas échouer, et peut-être me faire de nouveaux amis le long du chemin. Et bien sûr, laisser mon passer derrière moi et créer de nouveaux souvenirs heureux pour remplacer les anciens.
Mes yeux se sont décalés vers les bâtiments. C'était gros, et grand, à comparer de mon ancienne école. Il était en fait très décent, la peinture n'était pas près de s'effriter et l'endroit tout entier semblait bien entretenu. Une courte herbe entourait l'entrée, laissant un large chemin d'accès à l'école. Les mots "Silver Valley High" étaient placées en haut de l'entrée. Ironiquement, chaque lettre a été enduite de peinture doré. Je ne sais pas pourquoi ça m'a fait ricaner, gagnant un regard bizarre du groupe de filles marchant à côté de moi.
Je sais, pathétique. Personne n'a vraiment mon humour. Je rigole au moments les plus inconvénients ou maladroits.
Ok, je dois arrêter de décrocher et finir avec ça. J'essuie mes mains sur mon jean et commence à marcher, mon coeur bat un peu plus fort lorsque je me rapproche de l'entrée, le gravier qui craque sous mes pieds.
Je suis entrée par la large porte et regarde à l'intérieur. Les larges couloirs semblaient s'étendre à l'infini de chaque côté, chacun avec leur propre panneaux de casiers bleus. Le couloir était rempli avec ce que je supposais être des étudiants de première année, parce qu'ils étaient trop impatients et nerveux pour le premier jour.
J'ai entendu des chevauchements de voix venant de derrière moi, je me suis retourné pour voir un groupe d'athlètes "populaire" en venant du parking, criant sauvagement, suivi par quelques cheerleaders, déjà vêtu de leur uniforme et d'une couette haute, riant en réponse aux garçons.
Ils se rapprochaient et c'est à ce moment que je réalisais que j'étais debout en plein milieu de l'entrée, regardant comme une folle.
Je me retourne et marche à l'intérieur. J'ai regardé autour, pas sur de savoir où aller après. J'ai cherché le bureau du conseiller d'orientation.
Après quelques secondes, je réalisais que je n'avais aucune idée d'où il est, et les élèves commençaient à arriver, discussions et rires venant de partout. Ok, relax. J'ai juste besoin de demander la direction...
Demander la direction. Cela impliquais de parler à une personne. Je n'étais pas prête pour ça.
Je savais que c'était irrationnel d'être anxieuse pour une si petite chose, c'était juste demander une direction. Mais comme je l'ai dit avant, cela ne dépendais pas de moi. Je ne pouvais pas le contrôler et je déteste le fait que j'ai une légère attaque presque à chaque fois que quelqu'un me parle, depuis ce qui c'est passé à mon ancien lycée. Et je me déteste pour ça. Ce n'était pas moi.
L'ancienne moi sortait sans crainte et sociable. C'est comme ci j'étais une tout autre personne. Pourquoi est ce que je réagi de façon excessive à la chose la plus stupide ?
Mes yeux rôdent sur les personnes dans le couloirs, et ils s'arrêtent sur un garçon au cheveux noirs venant de l'autre direction. Ces mains étaient dans les poches de son jean tandis qu'il se promenait tranquillement le long du couloirs, son sac à dos pendu sur son épaule. Il a de larges épaules, et il a l'air menaçant. Ces yeux rencontrèrent les miens tandis qu'il se rapprochait. Je prétendais être occupé avec quelque chose dans mon sac en baissant le regard.
"-Hey. "
Je levais les yeux lorsque je réalisais que le garçon se tenait devant moi, une pair de yeux sombres me regardait. Ou plutôt, me fixait. Il était encore plus grand de près. Mon cœur commençait à battre légèrement plus vite tandis que je cherchais les mots dans ma tête. Relax.
"-Oh, hey. " Essayais-je de dire aussi pathétiquement que possible. Je forçais un sourire sur mon visage.
"-Tu semble être un peu perdue. Tu es nouvelle ici ?"
"-C'est si évident que ça ? " Demandais-je, réajustant mon sac sur mon épaule.
Il rit et pencha la tête sur le côté.
"-Malheureusement, ouais."
"-Merde. Qu'est ce qui m'a vendu ? "
Il rit avant de répondre.
"-Et bien, le regard confus, honnêtement."
Je rigole, essayant de cacher l'embarras que je ressentais à ce moment.
"-Je m'appelle Jacob, en passant. " Dit-il en enlevant sa main de sa poche et de la tendre en face de moi.
J'hésitais une demi-seconde avant de prendre sa main.
"-Samantha."
Il me sourit, ses yeux plissants vers les bords.
"-D'acoord, Samantha. Donc, où vas-tu ? "
"-Au bureau du conseiller d'orientation, enfaite." Dis-je en souriant, sentant un peu de tensions en moi s'envoler.
Avant que Jacob ne puisse répondre, nous sommes interrompus par un garçon qui est venu de derrière moi, frappant son épaule dans celle de Jacob. Il trébucha un peu en arrière par surprise puis se détourna et le regarda, serrant les poings. Jacob était très fort, j'étais surprise au fait que quelqu'un soit capable de le faire trébucher. Mais le grand brun qui l'avait heurté si fortement était déjà entrain de marcher plus loin, son bras pendu au cou d'une blonde avec la plus petite jupe de cheerleader que j'ai jamais vu. Mes yeux s'écarquillèrent en réponse. Quel abruti.
Et bien, il y a évidemment quelques problèmes non résolu ici.
Jacob secoue la tête et roule des yeux avant de se retourner face à moi.
"-Qu'est-ce qu'il y a ? " Demandais-je doucement.
Il rigole, éloignant la tension de ce qui vient de se passer. Il n'aime manifestement pas ce type.
"-Désolé pour ça, ce type est un idiot."
"-Ouais, tu peux le dire. Qu'est-ce que c'est son problème ? "
"-C'est...une sorte de longue histoire. J'espère que j'aurais la chance de t'en parler."
"-Oui ça me va." Dis-je, ma voix plus grêle que ce que je voudrais qu'elle soit.
"-Donc, laisse moi te conduire au bureau du conseiller d'orientation. "
***
Je marchais à l'intérieur du couloir vide, mes chaussures faisant des légers bruits sur le nouveau sol poli. J'ai continué à jeter des coups d'oeils sur les numéros de chaques portes de temps en temps, programme à la main.
Après que Jacob m'ai emmené au conseiller d'orientation, une petite femme m'a donné mes horaires. Il semblerait que j'ai Mathématique maintenant dans la salle 402. Malheureusement, demander pour la direction était hors temps, la cloche a sonné depuis déjà 5 minutes.
Après une autre minute de marche dans les couloir, j'arrivais à la salle 402. Je restais debout face à la salle de classe pendant une seconde, incapable de rassembler assez de courage pour ouvrir la porte.
À la seconde où je rentrerais, tout le monde me regardera. Qu'est-ce qu'ils allaient dire ? Et si je faisais une autre crise d'angoisse ici ? Est-ce qu'ils...
Non. J'ai juste à en finir avec ça. Ma main reposait sur la poignée de porte. J'étais proche de finalement l'ouvrir quand le bruit d'un casier se refermant à distance m'a fait légèrement sursauter.
J'ai tourné la tête pour voir un garçon, habillé d'un t-shirt au col V gris foncé et d'un jean noir moulant. Il marchait en toute confiance et calmement dans le couloir vide, allant vers la sortie. Il était très grand, robuste, et ses muscles menaçaient de déchirer son t-shirt à chaque fois que ses larges épaules bougeaient. J'ai regardé son visage, et je dois avouer que j'ai pris une inspiration brusque quand je l'ai vu. Des cheveux court brun clair en désordre encadrent son visage ciselé. Une barbe rasé et ombragée améliore sa mâchoire. Pour faire simple, il est sexy comme un dieu.
C'est quand il est passé devant moi, sans me jeter un seul coup d'œil, puis-je ajouter, que je l'ai vu de dos. J'ai réalisé qu'il était le même garçon qui a foncé dans Jacob dans le couloir. J'aurais dû le deviner. Sa façon de marcher, comme si l'école lui appartenait et le regard suffisant sur son visage qui semble rester en permanence sur celui-ci.
Quand il a atteint la sortie, il est attendu par un garçon blond se tenant à l'extérieur de l'entrée. Ils sont tous les deux partis sans un regard en arrière. Sécher les cours semble facile dans cette école.
Je me retourne vers la salle de classe. Prenant une grande inspiration, j'ouvre la porte. Je vois une classe rempli de garçons et filles qui ont l'air de s'ennuyer à mourir jusqu'à que je rentre. Leurs yeux errent sur moi tandis que je suis debout, ne sachant pas quoi faire, et l'anxiété me prenait lentement. Le professeur me regardait, comme tout le monde ici.
"-Est ce que je peux t'aider ? "
Ça m'a sorti de mon état de choc.
"-Hum, oui, je pense que c'est ma classe." Dis-je, en lui donnant le bout de papier blanc.
Il me l'a arraché, et la regardé attentivement.
"-Hmm. Tu es en retard de 7 minutes."
J'essayais de rester concentré sur ces mots et non pas sur les yeux qui me regardent avec curiosité. Je refusais de les regarder, je ne voulais pas souffrir d'une autre crise ici. Ça serait embarrassant à quel point ?
"-Désolé... J'étais perdue. " Murmurais-je, regardant mes chaussures en évitant tout contact visuel.
"-Prenez place Mlle Rosewood. La prochaine fois, c'est une heure de colle."
Je reprends le papier et m'assois sur une chaise libre, tout au fond de la classe.
***
"-J'étais comme "Papa, tu es totalement fou si tu pense que je vais rester ici !" Je veux dire, c'était une petite cabane et il y avait des araignées partout et il sait à quel point je déteste les araignées. "
2 heures et 30 minutes plus tard, j'étais assise une table presque vide dans la cafétéria avec Camila.
Elle parlait de son terrible été, et comment elle a été forcé à rester dans la cabane isolée dans la forêt de sa grand mère pendant 1 mois. Je ne pouvais rien faire à part rigoler un peu. La plupart des étés des filles consistent à bronzer sur une plage des tropiques.
Elle est vraiment sympa. Après les mathématiques, j'ai rapidement quitté la classe, et personne ne m'avait encore parler. Jusqu'à que cette fille petite au cheveux noir ondulé m'approche, un énorme sourire au lèvre. Elle était si gentille et heureuse, ça m'a rendu un peu jalouse honnêtement. Elle était comme j'avais l'habitude d'être avant que tout ça arrive. Maintenant je suis si distance que n'importe qui peut voir la froideur dans mes yeux.
Elle est restée collée à moi comme de la glu après ça, et nous avons aussi un second cours ensemble. Ça m'impressionne combien cette fille peut parler. Jusque là, je pense que j'ai dis les mots 'oui', 'cool' et 'sûrement pas' environ 10 fois pendant qu'elle parlait. La meilleure partie c'est qu'elle n'a pas vraiment remarqué.
Je l'aime déjà.
"-Donc, comment tu as passé ton été ? " Me demande-t-elle en prenant une cuillerée de son gratin de macaronis au fromage fondu.
Mon cœur flanche un peu tandis que ces mots me rappelle ces jours-là. Oh, tu sais. L'habituel. Pleurer, allonger sur mon lit toute la journée, éviter tous le monde. Cool, hein ?
"-Pas grand chose. Je suis resté à la maison la plupart du temps. Regarder Netflix et manger de la glace. "
Bon, c'est pas complètement un mensonge.
"-Où est-ce que tu habitais ?"
Je me suis figé, envisagant si oui ou non je devais lui dire.
"-Oh, tu sais, juste dans une petite ville. " Dis-je nonchalante en bougeant ma salade avec ma fourchette.
Elle m'a regardé avec doute pendant quelques secondes, mais elle n'a pas poussé plus loin, heureusement.
"-Donc, est-ce qu'il y a quelque chose d'important que je devrais savoir sur cette école ? "
"-Euh, pas vraiment, t'a les clans typiques, mais ce n'est pas comme ci les populaires avaient pris le contrôle sur le lycée."
Un moment plus tard, un groupe de jolies filles, la plupart portant l'uniforme de cheerleaders, arrivent, se promenant en rigolant, dans la cafétéria. Les garçons les plus proches stoppèrent leur conversations et regardèrent les nouvelles cheerleaders supérieures qui se pavanent dans leurs minuscules uniformes tandis qu'elles prenaient place au centre de la cafétéria. Certains gars courageux sont allés à leur table et ont commencé à flirter sans gêne avec elles. Je me retourne vers Cami et lui lance un regarde appuyer.
"-Je reprends ce que j'ai dis. " Dit-elle en rigolant et en secouant la tête, évidemment dérangé par ces filles.
"-Est-ce que tu viens au feu de joie vendredi soir ?"
Je cligne des yeux en signe de confusion. Feu de joie ? Quel feu de joie ?
"-Oh ! C'est vrai. Désolé, j'ai oublié pendant une seconde que tu étais nouvelle. Donc, à chaque début d'année scolaire, il y a un feu de joie pour les troisièmes années."
Je n'ai pas manqué la pointe d'excitation lorsqu'elle a dit ça.
"-Bien sûr il y a le groupe pathétique de première et deuxième années qui essaient toujours d'y aller. Comme moi l'année dernière par exemple."
J'ai failli m'étouffer avec mon thé glacé, je presse mes lèvres ensemble, essayant durement de ne pas rire. Mais alors elle commença à rire aussi, je souris en réponse.
"-Non, sérieusement. C'est vraiment cool. Tu viens avec moi. Dit-elle nonchalante, comme si elle énonçait un fait.
"-Je ne sais pas si je..."
"-Non, sûrement pas. Tu viens avec moi et nous allons nous éclater. Je ne veux pas y aller seule. Dit-elle en fronçant les sourcils.
Je ne voulais vraiment pas y aller, c'était trop tôt. Trop tôt pour aller de nouveau à une fête. Mais il semblerait qu'elle veuille vraiment y aller. Bien. Au moins aujourd'hui on est Mercredi, ça sera Vendredi soir.
"-Je ne veux vraiment pas y aller seule, aller. Allons-y juste un petit moment ? "
"-D'accord... J'irais, j'imagine." Cédais-je, levant les mains en signe de défaite et elle a crié, satisfaite d'elle même pour être capable de me persuader d'y aller.
"-Ok, mais demain après les cours, nous irons faire du shopping. " Dit-elle, prenant une gorgée de son coca.
J'ai soupiré. J'allais vraiment faire ça, n'est-ce pas ?
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