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Hated Love-TOME 3- Chapitre 25


June

Cette fête est une très mauvaise idée. J'aurais dû rester chez moi, ou plutôt, chez Jonas. Celui-ci m'a déposé au « Gates of Paradise » avant d'aller chercher Dave et j'aide à la préparation de la fête. Un camion vient de décharger deux tonnes de sable sur le terrain de la bâtisse. Parfois, je me demande si ce club de bikers a toute sa tête. En tout cas, qu'ils m'oublient pour ramasser tout ça. J'ai déjà les souliers plein de sable et la soirée n'est pas encore commencée.

Je suis en train de suspendre les guirlandes de fleurs pendant que d'autres attachent les lanternes. Gabin a même fait installer une petite piscine sur la terrasse. Ses enfants sont justement en train de patauger dedans. De plus, le comptoir du bar est assailli par des flamands roses gonflables qui me donnent mal aux yeux.

Qu'ai-je fait pour mériter cela ?

La question ne se pose même pas. J'ai joué avec le feu, sans jeu de mots. Maintenant, me voilà en train d'assister à une fête dédiée à la personne qui me déteste le plus au monde. J'ai ruiné sa vie.

Et lorsque le biker en question arrive et que je vois des larmes d'émotion glisser sur ses joues, j'ai seulement envie de me noyer dans la piscine. Je reste au fond de la terrasse et sers les invités, pour la plupart des membres du club. Il y a quelques personnes qui n'en font pas partie et qui me sont inconnues, probablement des amis.

Tout le monde est habillé de couleurs vives et estivales, excepté moi. Fidèle à mon habitude, je me suis vêtue de noir. Les femmes portent des robes aux motifs floraux et certaines, que je reconnais immédiatement comme étant les brebis du club, ont des tenues plus osées comme des bikinis. Elles se promènent sans gêne sur la terrasse et s'amusent visiblement. Elles viennent d'ailleurs presque toutes commander des « panachés » ou autres cocktails d'été comme des « Sex on the beach » ou des « Piña Colada ». Gabin a fait une exception pour la fête de ce soir et m'a permis de servir autre chose que des cocktails faits à partir de leurs bières.

D'où je me trouve, je peux observer tout ce qui se déroule pendant la fête. Comme il l'avait promis, Jonas ne quitte pas son pote d'une semelle. Ce dernier parait déjà très ivre.

Judicaëlle et Thor sont absents, mais je n'en suis guère étonnée. Il parait que la jeune femme ne garde rien dans son estomac. Ce qui me surprend le plus, c'est que Thor reste avec elle. Il doit être fou d'elle pour ne pas de pointer à une fête pour son pote. Ou il veut se faire pardonner sa réaction à l'annonce de sa grossesse. Peut-être que je l'ai mal jugé, après tout, s'il est aux petits oignons avec elle, c'est probablement signe qu'elle compte énormément pour lui.

Je me rends compte que malgré le fait que je sois la prétendue petite amie de Jonas, aucun de ses frères de cœur ne vient me parler. Je me sens exclue de leur groupe, ce qui n'est pas nouveau. Certains d'entre eux me jettent des coups d'œil curieux, mais la plupart m'ignorent. Je réalise que peu importe ma relation avec Jonas, je ne ferai jamais partie de leur monde. J'avoue avoir commis plusieurs erreurs, mais j'ignorais à quel point j'en souffrirais moi-même. Et présentement, j'ai mal de voir tout ce monde s'amuser et m'oublier.

J'ai besoin d'air, tout à coup. Puisque Jonas est occupé, je n'ose pas le déranger et le laisse s'amuser. C'est la première fois que je le vois aussi décontracté. D'après ce que disent ses amis de lui, c'est un mec enjoué et désinvolte et je comprends maintenant pourquoi. Cet homme n'est pas l'assassin que m'avait décrit Nate.

Je le regarde sourire à ses amis et mes battements de cœur s'intensifient. Je ne sais pas ce qui se passe dans ma poitrine, mais mon mal-être s'apaise lors que je comprends qu'un nouveau sentiment en émerge, bien que je n'en connaisse pas exactement la nature. Tout ce que je sais, c'est que c'est nouveau et que ça me fait peur.

Je décide de m'éclipser pendant quelques minutes le temps de digérer tous ces sentiments en moi qui menacent d'éclater. Je me sens démunie dans cet endroit. Jonas m'a même oubliée. Quel petit ami pathétique ! Plus personne ne va croire que l'on sort ensemble s'il n'est même pas capable de se souvenir de mon existence. Mais après tout, pourquoi délaisserait-t-il un de ses meilleurs amis pour une fille comme moi ? Qui a essayé de le tuer, en plus...

Je pousse un soupir et m'éloigne de la terrasse. Faire quelques pas m'aide à me détendre. Je ne peux pas aller bien loin à cause de ces plates-formes qui me servent de chaussures, alors je les enlève et gémis de soulagement. J'ai hâte que la soirée se termine et de m'allonger dans mon lit. Puis, je me rappelle que le matelas gonflable est à plat. Depuis que Jonas m'a avoué ce qu'il faisait sur son canapé, je n'ose plus m'y asseoir. Je suis au courant que j'ai une réaction de petite prude, mais je ne peux me résoudre à penser à autre chose. Je songe même à engager un service de nettoyage pour s'occuper du fauteuil.

Depuis, je dors dans le lit de Jonas. Par chance, il ne m'a pas rappelé ce que j'y avais fait l'autre nuit. J'en ai encore les joues rouges rien qu'à y penser. Dire que j'ai pris du plaisir avec lui à quelques centimètres de moi ! En plus, il me guidait avec sa main ! Je me demande ce qu'il doit penser de moi.

Tout à coup, une main se pose sur ma bouche tandis qu'une autre s'enroule autour de ma gorge. L'horreur me frappe lorsque je comprends qu'un individu est en train de m'agresser.

— Où est mon argent ? me demande-t-il.

C'est le même homme qui m'a menacée à la quincaillerie l'autre jour.

— Je...je ne l'ai pas...dis-je difficilement puisqu'il serre mon cou.

— Je t'avais expliqué que soit tu me donnais mon pognon, soit c'était la mort. Tu as fait ton choix.

Je me débats alors qu'il commence à m'étrangler. J'essaie d'éloigner ses mains de mon cou, mais il est beaucoup plus fort que moi. Je vais mourir ! Je panique, les larmes roulent sur mes joues tandis que je suffoque. Je m'écroule au sol alors que mes jambes lâchent, mais mon agresseur tient bon. Ses grosses pattes serrent de plus en plus fort. Je ne peux plus respirer. C'est une torture !

Je suis sur le point de perdre conscience quand, tout à coup, je suis libre. Je tousse et cherche de l'oxygène, si bien que je ne vois pas immédiatement ce qui se déroule autour de moi.

J'entends des voix fortes, mais ma tête tourne trop pour les discerner. Puis, on s'agenouille à côté de moi et je sens une main chaude se poser sur mon cou, ce qui me fait paniquer à nouveau.

— Chut, Blanche-Neige, ce n'est que moi.

Jonas. Qui d'autre me donnerait ce surnom ?

— Cet enculé ne te fera plus de mal, me rassure-t-il.

Je me demande ce qu'ils ont fait de ce mec, mais après tout, je préfère ne pas le savoir.

Le biker m'aide à me relever et je me rends compte que Maisie et Marcel l'accompagnent.

— Ça va, June ? me demande la jeune femme.

Je hoche la tête, incapable de parler tant ma gorge est douloureuse.

— Allons chez moi, ajoute Maisie.

Jonas me prend dans ses bras comme si j'étais aussi légère qu'une plume.

— Gabin, Gregory et Mathieu sont en train de s'occuper de la raclure qui a failli te tuer, m'informe le biker. Crois-moi, il ne pourra jamais plus t'approcher. On va s'assurer que le reste du monde entier sache que tu fais partie des nôtres et que tu es intouchable.

Ses propos me touchent, mais le ton froid de sa voix me fait frissonner. J'ai l'impression que l'homme jovial et rieur que j'ai aperçu tout à l'heure a disparu. En réalité, il semble furieux. M'en veut-il pour être sortie prendre l'air ? J'avoue que c'était une erreur de m'éloigner de la brasserie. Jamais je n'aurais cru qu'on m'agresserait sur leur terrain.

Une fois arrivés chez Maisie, Jonas m'installe sur le canapé tandis que la jeune maman m'apporte un sac de glace que j'applique sur mon cou meurtri.

— Je t'ai préparé du thé, me dit-elle. Ça devrait soulager ta gorge.

Je la remercie d'une voix éraillée. Marcel s'installe sur le fauteuil berçant tandis que Jonas fait les cent pas. J'ignore combien de temps nous restons ainsi mais lorsqu'une claque porte, nous sursautons tous. Gabin apparait alors dans l'embrasure. Il ne semble pas surpris de nous apercevoir chez lui.

— J'ai retrouvé ces petits cons et leur ai fait comprendre que jamais ils n'auraient d'argent venant de ta part, me dit le Président des Midnight Demons. Ils étaient trois et c'étaient des dealers à qui Dominique devaient de l'argent. Ces lâchent s'en sont pris à toi pour récupérer ce qui leur était dû. Néanmoins, ils ont eu si peur qu'ils ne remettront plus jamais un pied dans notre région.

Son regard se fixe ensuite sur moi.

— Par contre, si tu pars, je ne peux te garantir qu'ils ne te retrouveront pas puisque tu ne seras plus sur notre territoire.

Ce qui signifie que je devrai m'exiler ici pour le reste de ma vie.

— Pourquoi partirait-elle ? lance Jonas en s'agenouillant à mes côtés et en prenant ma main. Après tout, nous sommes ensemble.

Je lâche un petit rire sarcastique. Je pourrais lui donner plusieurs raisons, mais je balance la plus importante :

— Tu n'es pas très convaincant, Jonas. Quel mec laisserait sa petite amie seule dans son coin pendant qu'il s'amuse dans la même pièce ?

Jonas me regarde, l'air confus, tandis que je retire ma main. Pensait-il que j'allais l'embrasser devant tout le monde après cette soirée de merde ? J'ai de la difficulté à déglutir tant ma gorge me fait souffrir et je tremble encore de frayeur. Son couple, il peut se le mettre où je pense.

— Je ne t'ai pas oubliée, réfute le biker, confus. Tu paraissais occupée, alors je n'ai pas osé te déranger.

— C'est ça, raillé-je. Si je comptais vraiment pour toi, peut-être que tu te serais rendu compte plus tôt que je n'étais plus derrière le bar.

Les iris de Jonas s'assombrissent et je le vois serrer sa mâchoire, signe que je l'ai vraiment insulté.

— Tu peux te compter chanceuse qu'il se soit rendu compte de ta disparation, justement, lance Gabin, parce que sinon tu ne serais plus ici pour te plaindre comme une gamine.

J'ai envie d'assassiner ce type. Je m'apprête à lui dire ses quatre vérités lorsqu'une voix enfantine dit :

— Papa et maman se disputent aussi, de temps en temps.

Nous nous retournons tous d'un même mouvement pour enfin découvrir Charlotte.

— J'ai l'impression que c'est votre première chicane de couple, pas vrai ? questionne Marcel d'un air amusé.

— Ouais, mais pourriez-vous régler cela en privé ? bougonne Gabin, et non devant les enfants.

Jonas hoche la tête et m'aide à me lever.

— Ça va, dis-je en le poussant. Je suis capable de marcher toute seule.

Il ne répond rien, mais pince les lèvres en me faisant signe de le suivre. Je ne peux pas faire semblant que nous sommes un beau petit couple parfait, car ce n'est pas le cas.

— Bonne chance, me dit Maisie à l'oreille. Ton mec ne semble pas de bonne humeur.

— C'est réciproque.

Sur ce, Jonas nous ramène chez lui. Il conduit plus vite que d'habitude et je dois m'agripper à sa veste de crainte de tomber s'il tourne brusquement un coin de rue. En moins de dix minutes, nous sommes arrivés.

Nous ne pipons mot jusqu'à l'intérieur. Le biker retire sa veste de cuir, qu'il suspend à un crochet, tandis que je me dirige vers la salle de bain. J'ai besoin d'une bonne douche chaude.

— Où vas-tu ? m'assène Jonas d'une voix sèche.

— Me laver, dis-je tout aussi abruptement.

— Nous devons parler, June. Tu n'étais pas obligée de m'invectiver ainsi devant mes amis.

— J'ai seulement dit la vérité, craché-je. Personne ne croira en notre couple si tu fais comme si je n'existais pas.

— Ce n'est tout de même pas défendu de s'amuser ! s'exclame-t-il. Et, soit-dit-en-passant, je jetais souvent des coups d'œil vers le bar où tu te trouvais. C'est d'ailleurs en ne t'apercevant pas que j'ai compris que quelque chose clochait.

— Je prenais une pause, dis-je en me croisant les bras.

— Tu aurais dû rester dans le bâtiment en sachant que des mecs en avaient après toi.

Je lui jette un regard noir, en sachant qu'il a raison sur ce point. J'ai été stupide de m'éloigner.

— Si quelque chose te déplait chez moi, tu n'as qu'à m'en parler, rajoute Jonas d'un air radouci. J'ai vraiment eu peur qu'il ne soit trop tard lorsque je suis arrivé.

Sa voix tremble légèrement, signe qu'il dit vrai.

— J'avais tellement envie de les buter que si j'avais eu une arme sous la main, je n'aurais pas hésité.

Je le dévisage tout en réalisant qu'il ne blague pas. Tient-il à ce point à moi ? Assez pour tuer mon agresseur ?

— En passant, nous ne sommes pas obligés d'être toujours collés ensemble même si nous sommes un couple, précise Jonas.

— C'est sûr. Seulement lorsque ça fait ton affaire.

Je me détourne, mais Jonas me bloque avec son bras.

— Qu'est-ce que tu veux dire par là ? insiste-t-il en se rapprochant de moi.

Il parait vraiment furieux et me fait un peu peur.

— Je te ferais remarquer que cette petite comédie devait t'aider.

— Dans ce cas, la menace est écartée, alors plus besoin de faire semblant.

— Tu as raison, acquiesce-t-il, et je sens une pointe de déception me traverser. Plus besoin de faire semblant.

Et avant que je ne comprenne ce qu'il se passe, il fond sur moi et m'embrasse.

Ce n'est pas notre premier baiser, néanmoins, j'ai l'impression que ça l'est. Il est doux, profond et empli de non-dits. Jonas prend son temps pour ne pas me brusquer et je lui en suis reconnaissante. Sa dernière phrase retentit encore dans ma tête. Elle voulait dire qu'il en a vraiment envie. Et moi aussi...

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