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Hated Love-TOME 3-Chapitre 10

Jonas

Gabin veut que je passe chez lui pour je ne sais quelle raison, alors, après avoir emmené June se restaurer dans un petit casse-croute, je conduis jusqu'à la brasserie. Puisque le Président des bikers loge juste à côté, c'est-à-dire sur le terrain voisin qui était autrefois séparé par une clôture en fil barbelé, je me rends directement chez lui. Il a rencontré Maisie il y a près de deux ans et, bien qu'au début ils s'entendaient comme chien et chat, leur attirance a fini par l'emporter sur leur conflit. Depuis, ils ont uni leurs deux familles et ont engendré un petit garçon. Maisie est en congé de maternité, alors c'est Judicaëlle qui s'occupe de la boutique de la brasserie.

Lorsque je m'arrête devant la maison en bois rond de Gabin et de Maisie, June se tend.

— Je croyais que nous allions à la brasserie, me dit-elle, énervée.

— Je dois m'entretenir avec Gabin, l'informé-je. Ce ne sera pas bien long.

— Je vais t'attendre ici...

— Pas question, refusé-je. Je ne prendrai pas le risque que tu te carapates avec ma moto.

Ou qu'elle la vandalise. Je ne lui fais pas confiance. Je sais que si elle le pouvait, elle s'enfuirait sans laisser de reste. Elle est apparemment contre l'idée de travailler pour nous. Pourtant, « The Gates of Paradise » est un endroit formidable où je suis certain qu'elle serait heureuse de bosser...si elle y mettait du sien. Elle est butée et a déjà une opinion de nous qui sera difficile à changer.

Je frappe chez Gabin et, quelques minutes plus tard, celui-ci vient nous ouvrir.

Je recule d'un pas en l'apercevant. Ses lèvres sont barbouillées de rouge, ses joues de fard rosé et ses paupières sont recouvertes de paillettes jaunes.

— Euh...depuis quand tu te travesties ? lui demandé-je, amusé.

Il lève les yeux au ciel.

— N'importe quoi, souffle-t-il. C'est Charlotte qui a entrepris de me maquiller.

J'éclate de rire et June esquisse un demi-sourire. C'est difficile de garder son sérieux devant un tel spectacle.

— Entrez, nous dit-il en nous laissant passer.

Blanche-Neige me suit de près. Elle essaie de rester loin de Gabin, qui feint d'ignorer sa présence Il nous entraîne vers la cuisine, où Maisie apparaît, les mains couvertes de farine.

— Voici Maisie, la femme de Gabin, la présenté-je à June.

Cette dernière blanchit immédiatement, comprenant à qui elle a affaire, c'est-à-dire à celle à qui elle a ruiné la fête de mariage.

— Salut, nous dit Maisie. Je vous serrerais bien la main, mais...

Je m'esclaffe pendant que Gabin dit :

— Bébé, je t'avais dit de laisser tomber le gâteau d'anniversaire de Théo et que j'allais en acheter un au supermarché.

— Je suis capable de faire ce satané gâteau et je vais te le prouver, insiste Maisie.

Gabin secoue la tête, l'air découragé.

— Ne fais pas cramer la cuisine, lui dit-il.

Maisie l'ignore et s'adresse à June.

— Alors, je dois t'avouer que le coup des feux d'artifice, c'était une bonne idée. Il aurait seulement fallu les diriger vers le ciel, et non la terrasse. Mais ne t'inquiète pas, je ne t'en veux pas. Mon mariage a été inoubliable...dans tous les sens, ajoute-t-elle en lui faisant un clin d'œil.

Maisie est vraiment une femme formidable. Où certaines en auraient profité pour injurier Blanche-Neige, elle fait de l'humour. De plus, tout le monde sait que le but de June n'était certainement pas d'égayer la fête, mais plutôt d'y créer un sacré bordel. Maisie ne semble par lui en vouloir. Probablement qu'elle a compris à quel point Blanche-Neige avait besoin d'aide.

— Charlotte a hâte de te rencontrer, ajoute-t-elle. Lorsque je lui ai dit que la princesse Blanche-Neige allait venir, elle était super excitée.

— Euh...commence June, mais une voix d'enfant l'interrompt.

— C'est elle, maman ? demande la fillette en arrivant.

Elle porte une longue robe à froufrous de couleur bleue et ses cheveux blonds sont noués en deux nattes. Charlotte est vraiment craquante. Si j'avais une fille, je voudrais qu'elle soit identique à elle.

— Pourquoi tu ne portes pas de robe ? demande la fillette à Blanche-Neige.

— Chérie, lui dit Maisie, je n'arrête pas de te dire que les princesses portent des robes uniquement dans les films. Dans la vie de tous les jours, elles se promènent en pantalon. C'est plus pratique.

La jeune maman se tourne vers nous et nous dit :

— Elle ne veut porter que des robes, mais ce n'est vraiment pas pratique pour aller jouer dehors. Elle les tache et les déchire.

Ma colocataire est bouche bée. Je ne crois pas qu'elle s'attendait à une famille aussi...énergique. Et Théo arrive avec son gros camion en criant d'excitation lorsqu'il me voit. Je joue souvent avec lui lorsque je rends visite à la « petite » famille. Malheureusement, ce n'est pas arrivé souvent ces derniers temps.

Je le prends dans mes bras tandis qu'il dit : « Nas » pour probablement signifier Jonas.

— Il commence à parler ? fais-je surpris.

— Ouaip, il est vraiment intelligent, répond Gabin, apparemment très fier.

Charlotte et Théo ne sont pas ses enfants légitimes, mais il en prend soin comme si c'était le cas. Parlant de ses enfants, Audélie arrive avec bébé Lucas, qui a beaucoup grandi depuis la dernière fois que je l'ai vu.

Je suis vraiment amusé par la réaction hébétée de June. Elle ne s'attendait pas à une aussi grande famille.

Gabin se tourne vers moi.

— Je dois te parler en privé.

— Pas de problème. Blanche-Neige va rester avec Maisie pendant ce temps.

June me lance un regard incertain. Je crois qu'elle est nerveuse en présence d'inconnus, et c'est fort compréhensible, mais je sais que Maisie la mettra à l'aise. Ainsi que Charlotte. Cette petite est aussi sociable que sa mère.

— Viens, dit-elle justement à June. Je vais te montrer mes poupées.

Gabin me fait signe de le suivre et nous descendons au sous-sol. Je me souviens de la fois où nous avons construit une cloison pour séparer le grand espace en deux pièces distinctes, Gabin et moi. C'était dans le temps où Maisie se plaignait du bruit que faisaient nos motos. J'ai l'impression que cela fait des lustres, pourtant c'était il y a environ deux ans. L'eau a coulé sous les ponts depuis.

— Et puis ? Comment ça se passe avec Blanche-Neige ? me demande Gabin. A-t-elle essayé de t'attaquer ou de s'enfuir ?

— Elle n'a pas été violente, mais elle a essayé de sauter par la fenêtre. Je l'ai rattrapée juste à temps.

— Je savais qu'on ne pouvait pas lui faire confiance, soutient mon pote.

— On l'a un peu forcée à travailler pour nous.

— Arrête de la défendre. C'est une ennemie, Jonas. Et elle a essayé de te tuer, ne l'oublie pas.

Comment le pourrais-je ? Il n'arrête pas de me le rappeler.

— Je sais, mais elle n'a pas un caractère doux et docile comme d'autres meufs. Et elle s'obstine à ne pas vouloir travailler pour nous. On ne peut pas la forcer...

Gabin contracte sa mâchoire.

— C'est demain, en plus. Nous n'avons pas beaucoup de temps devant nous pour la convaincre.

Nous restons songeurs pendants quelques minutes.

— Lui as-tu parlé de salaire ? lui demandé-je alors.

— Non, elle nous doit de l'argent, Jonas. Je ne vais certainement pas la rémunérer.

— Je disais seulement ça par rapport à l'appât du gain mais, de toute façon, elle n'a pas l'air d'une meuf qu'on achète.

Le regard de Gabin s'illumine alors.

— Par contre, elle veut sa liberté, non ? Si elle travaille demain soir, je vais lui remettre son portable.

— Tu n'as pas peur qu'elle appelle les flics ?

— Et que va-t-elle leur raconter ? Que les Midnight Demons l'ont enlevée après qu'elle ait tenté d'assassiner l'un deux ? Tout le monde nous connait, ici, et ils savent pertinemment que nous ne sommes pas des kidnappeurs.

— Pourtant, c'est un peu ce que nous avons fait...

Mon pote pousse un soupir excédé.

— Aurais-tu préféré que je porte plainte contre elle pour vandalisme et incendie criminel ? Elle aurait pu faire de la taule, aussi.

Il a raison.

— De toute façon, ajoute-t-il, je ne vois pas qui elle pourrait alerter à l'exception de sa colocataire.

— Sa famille, peut-être ? proposé-je.

— Je ne crois pas qu'elle ait de la famille, Jonas. Personne n'a essayé de la joindre, à l'exception de cet enfoiré de Nathan.

— Et que lui as-tu répondu ?

— De ne plus jamais la contacter. Il pense que c'est elle qui lui a écrit et qu'on l'a montée contre lui. J'ai même bloqué et supprimé son numéro de téléphone, alors elle n'aura plus jamais de ses nouvelles.

Il parait fier de lui.

— Mais tu sais qu'il va sans doute essayer de nous atteindre d'une autre façon, lui dis-je.

— Oui, mais sachant qu'il est sorti de prison, nous allons rester sur nos gardes.

Je hoche la tête. Ce qu'il ne sait pas, c'est que j'attends depuis trois mois ce moment ou le gang de Dominique, l'ex à Judicaëlle, voudra venger sa mort, alors je m'attendais tout de même à ce qu'on s'en prenne à moi. Seulement, je n'avais pas anticipé que ce serait une femme.

— Bon, alors, je compte sur toi pour la convaincre de travailler demain soir. Et n'oublie pas l'argument de son téléphone portable.

— D'accord.

Nous remontons au rez-de-chaussée et allons retrouver la bande qui se trouve au salon, à l'exception de Maisie, qui s'acharne sur son gâteau. Audélie joue aux petites voitures avec Théo tandis Blanche-Neige est assise par terre aux côtés de Charlotte, qui lui montre ses poupées. Je remarque que la jeune femme a assis bébé Lucas sur elle et que ce dernier essaie de saisir tout ce dont il est capable, dont ses cheveux. C'est vraiment mignon. Je ne pensais pas que Blanche-Neige affectionnait les bébés.

Gabin s'immobilise dans l'entrée du salon puis, lorsqu'il aperçoit June avec son fils, il s'empresse de le lui enlever. La jeune femme reste surprise par le geste du biker, geste que je trouve totalement déplacé. On dirait qu'il la prend pour une folle furieuse.

— Ne t'approche pas de lui, gronde Gabin à l'intention de la jeune femme, qui a encore la bouche ouverte de stupéfaction.

— Gabin ! s'exclame Maisie, qui a vu toute la scène de la cuisine. Qu'est-ce qui te prend ?

— Chaton, cette fille s'est attaquée à nous. Je ne vais tout de même pas la laisser prendre tranquillement mon fils dans ses bras. Qui sait ce qu'elle pourrait lui faire ?

June rougit de honte et baisse la tête.

— Tu la traites comme un monstre, lui reproche Maisie en pointant sa cuillère en bois vers lui. Elle a juste commis une erreur, pas vrai, June ?

Cette dernière marmonne quelque chose d'incompréhensible, les joues encore rouges.

— Oui, et moi je suis un clown, ironise Gabin.

— En tout cas, maquillé ainsi, tu en as l'air, pouffé-je.

Audélie et Maisie se marrent également, mais June reste silencieuse.

Tout d'un coup, l'alarme d'incendie se déclenche, nous faisant tous sursauter.

— Merde ! s'écrie Maisie. J'ai oublié le gâteau dans le four.

Gabin lève les yeux au ciel et il marmonne un : « Je vous l'avais bien dit ».

June se lève et demande timidement :

— Y a-t-il des toilettes quelque part ?

— Troisième porte à gauche, lui répond Audélie.

Elle s'éclipse tandis que je jette un regard contrarié à mon pote.

— Bravo, lui reproché-je. Et après, tu veux que je la convainque de travailler pour nous ! C'était vraiment maladroit comme réaction. June prenait seulement soin de ton fils. Audélie, Blanche-Neige a-t-elle malmené Lucas ?

— Bien sûr que non, répond cette dernière. Papa a exagéré.

Elle n'ajoute pas « comme toujours », mais tout le monde le pense.

— Maintenant, tu vas arrêter tes conneries de ressentiment et tu vas la traiter comme une employée normale. En continuant à t'acharner ainsi sur elle, tu empires la situation.

Il est un peu déstabilisé par mes paroles, mais un sourire étire finalement sa lèvre.

— Tu m'avais manqué, Jonas, me dit-il alors en me donnant une tape sur l'épaule. Tu es vraiment le plus réfléchi de toute la bande. Je suis content que tu aies quitté ton état apathique.

En effet, depuis l'arrivée de Blanche-Neige, je n'ai pas eu le temps de ruminer mes malheurs. Son arrivée aura tout de même eu un côté positif.


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