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Direct to the heart-TOME 2-Chapitre 5

     Judicaëlle

Pendant que Maisie était distraite, j'en ai profité pour me faire la malle. Pas question que je reste un instant de plus en présence de cet...cet...homme des cavernes.

Thor.

Qui peut posséder un nom pareil ? Lui, sans nul doute. En plus, il le porte très bien. Sa taille doit avoisiner les deux mètres. Bon...j'exagère peut-être un peu, mais, à côté de moi, c'est un géant. Lorsque je l'ai aperçu me surplombant avec son air acrimonieux, j'ai cru qu'il allait m'écraser comme une fourmi.

Et c'est sans parler de son allure très intimidante. Cheveux longs légèrement ondulés et barbe mi-longue, piercing au nez et à l'oreille, tatouage dans le cou et sur les mains et, finalement, ses sourcils fournils lui donnent l'air menaçant.

On dirait un mélange entre Aquaman et le Dieu Thor. Bref, les cheveux longs et la barbe ne sont clairement pas mon genre. Je n'ai jamais eu envie de fréquenter un mec avec une chevelure plus longue que la mienne, laquelle m'arrive juste un peu plus bas que les épaules.

Des mecs comme lui, j'en ai vu pas mal durant les mois précédant ma fuite et je sais qu'ils n'apportent que des emmerdes. Quoique mon ex petit copain avait une allure de beau gosse avec sa coupe tendance et sa peau vierge de tout tatouage, pourtant, c'était le pire connard que j'aie rencontré. Depuis, je me méfie des gens.

Après m'être vêtue décemment, (je n'en reviens toujours pas de m'être exhibée ainsi devant Thor et ses acolytes) j'ai filé et j'ai sauté dans ma voiture. Direction : le plus loin possible d'ici. Je pars comme une voleuse, mais je n'ai pas le choix si je veux échapper à mes démons. Autant ceux du présent que du passé. Et par le présent, j'entends par là les Midnight Demons. Quelle ironie !

Toutefois, Gabin avait vu juste. J'ai une bonne raison de fuir.

Ces derniers mois ont failli m'être fatals. Mon ex-petit copain était excessif et le terme est plutôt dérisoire. En vérité, notre première semaine ensemble ressemblait à une lune de miel. Des baisers, des câlins, des sorties à deux, des cadeaux. Il m'a gâtée plus que de raison. En terme de sexe, les préliminaires duraient longtemps et il m'emmenait toujours au septième ciel, et ce, plusieurs fois par jour. J'étais aux anges, je flottais dans une bulle de bonheur, qui a fini par m'éclater à la gueule. La semaine suivante, je suis revenue sur Terre. Je n'ai presque pas vu Guillaume, et celui-ci a donné comme excuse qu'il était très occupé par son boulot. Il a proposé d'emménager chez moi afin qu'on se voit plus souvent et la conne que je suis, aveuglée par l'amour, a dit oui.

Les problèmes ont commencé à partir de ce jour. Guillaume rentrait très tard, ou plutôt, très tôt le matin, et me réveillait sans délicatesse. La première fois, j'ai tellement été surprise que je n'ai rien dit lorsqu'il a glissé sa main entre mes cuisses. Peut-être avait-il passé une mauvaise journée. Alors, je me suis tue et je l'ai laissé faire. Je n'ai pas contesté lorsqu'il m'a prise alors que je n'étais même pas excitée, et je n'ai pas dit le moindre mot même s'il me faisait mal. Je me suis contentée d'attendre en espérant que ça ne se reproduise plus jamais.

Hélas, les jours suivants, il rentrait du boulot de plus en plus furieux. J'ai essayé de discuter avec lui afin d'en connaître la raison, mais il n'a rien voulu me confier. J'ai par la suite tenté de lui faire comprendre que je n'aimais pas le sexe dans ces conditions, que je préférais que nous prenions notre temps, mais il m'a dit qu'une pute comme moi devait ouvrir les jambes lorsque bon lui semblait. J'ai été choquée par ses propos et c'est là que j'ai compris qu'il m'avait embobinée depuis le début.

Malheureusement, il était trop tard. Je ne pouvais plus m'en sortir. Durant les trois mois passés avec lui, j'ai voulu plus d'une fois en finir avec la vie. Il ne faisait que prendre, prendre et prendre. Prendre mon argent, prendre ma liberté et prendre mon corps. Sans que je ne lui en donne l'autorisation.

C'est pour cette raison que je me méfie autant des hommes, plus particulièrement ceux qui sont en gang. Je suis une femme forte de nature, mais on m'a brisée et je n'ai pas encore recollé les morceaux. Deux jours plus tôt, Guillaume me poussait dans les escaliers de mon immeuble. C'était l'aube, personne ne l'a vu. Je m'en suis miraculeusement tirée avec quelques ecchymoses, surtout à la hanche. J'aurais pu me rompre le cou, me briser un membre ou avoir de graves blessures. Cet enfoiré m'a regardée du haut des marches et a seulement dit : « Tu vas travailler pour mon patron », sinon tu vas le regretter.

Je savais ce qu'il voulait que je fasse et jamais je n'aurais accepté, c'est pour cette raison que j'ai fui pendant qu'il était absent. J'espère qu'il ne me retrouvera jamais. J'ai changé de pays et j'espère que ça l'arrêtera. Après tout, je ne suis qu'une fille insipide.

Je pousse un soupir de soulagement lorsque je sors de la ville. Soulagement bien éphémère lorsque j'entends un grondement ou, plutôt, plusieurs grondements de moto. Mon cœur s'emballe dans ma poitrine. Ne me dites pas que les Midnight Demons me poursuivent !

Deux gangs après moi ! Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Les larmes menacent de couler, mais j'essaie de me calmer. Leurs petites bécanes ne parviendront pas à arrêter ma voiture.

J'appuie sur le gaz et accélère. J'aperçois les motos dans mon rétroviseur et mon agacement me fait presque hurler de fureur. Pourquoi ne me fichent-ils pas la paix ? N'importe qui serait enchanté de travailler pour eux et d'avoir leur attention, mais pas moi. Ces types sexy en diable sont dangereux.

Honte à toi, Ju-ju ! Ce n'est pas le temps de penser à leurs corps de Dieu, surtout un en particulier...Je me souviens très bien du grondement qui a émané de sa poitrine. La virilité pure.

Je secoue la tête afin de chasser ces pensées malvenues et me concentre sur la route. Les motos se rapprochent et j'identifie clairement celui à leur tête : Gabin. Ce dernier se faufile à travers les voitures et gagne du terrain. Merde ! Il est en train de me rattraper. Je change de voie et manque de peu une autre voiture, qui me klaxonne. Le stress monte au fur et à mesure que j'essaie de les distancer, mais j'échoue clairement, surtout lorsque Gabin arrive à ma hauteur. Il me fait signe par ma fenêtre conducteur de me garer, mais je me contente de lui faire un doigt d'honneur. Il aura beau dire n'importe quoi, je ne travaillerai pas dans leur brasserie. J'aurais dû me carapater durant la nuit, mais j'ai naïvement pensé qu'ils laisseraient tomber l'idée de m'engager.

Soudain, deux motos me dépassent et ralentissent devant ma voiture. Je n'ai d'autre choix que de freiner si je ne veux pas leur rentrer dedans, sauf que les freins de ma voiture sont usés et je ne peux pas arrêter aussi rapidement qu'eux. Je donne un brusque coup de volant pour de pas les heurter et mon véhicule dérape.

J'ai l'impression que tout se déroule au ralenti, quoique ça ne prenne que quelques secondes. L'auto fait trois tonneaux et ma tête frappe la vitre de côté, m'assommant partiellement. Puis, elle s'immobilise sur le capot dans un champ. Je suis coincée la tête par en bas et je ne peux bouger. Les coussins gonflables se sont déployés, m'épargnant possiblement de sérieuses blessures.

Ma voiture doit être lourdement endommagée, mais je songe seulement à sortir de là. Mon front saigne, mais je n'ai pas mal ailleurs qu'à la tête. C'est un miracle que je sois toujours vivante et presque pas blessée.

Quelqu'un fracasse la vitre du siège passager et Gabin s'introduit dans l'habitacle.

— Est-ce que ça va ? me demande-t-il avec une inquiétude apparente.

Puisque je tarde à répondre, il ajoute :

— L'ambulance est en route. Tiens bon !

Qu'est-ce qu'il croit ? Que je suis à l'agonie ?

— Aide-moi à sortir de là, lui ordonné-je, bien que ma voix ressemble plus à un gargouillis qu'autre chose.

— On devrait attendre les renforts.

— J'ai la tête en bas, m'écrié-je. Je ne peux pas attendre dans cette position.

Jonas s'immisce à son tour dans la voiture et, tandis que l'un me détache, l'autre me soutient afin que je ne tombe pas.

— Voilà, me dit Gabin. As-tu mal quelque part ?

— Ma tête, réponds-je seulement en grimaçant.

— Tu as une entaille au front. Ça saigne beaucoup, mais ça ne semble pas très profond. Quelques points de suture et le tour sera joué.

— Espèces de cinglés, les harponné-je. C'est arrivé par votre faute. Pourquoi avez-vous freiné devant ma voiture ?

— Pour que tu t'arrêtes, répond Gabin. Nous ignorions que tu allais dévier de ta trajectoire et capoter. Les freins, tu connais ?

J'ai envie de l'étriper mais, au lieu de cela, je me contente de gémir de douleur. Mon front me fait mal. J'ai l'impression qu'il a éclaté.

— On l'aide à sortir, annonce Jonas. Prends-la sous les bras, je vais soutenir sa tête.

À deux, ils me hissent doucement hors de la voiture.

— Ouf ! Elle fait son poids, grogne Jonas.

— Crétin, lui lancé-je alors que les deux hommes me dépose sur le gazon.

— Au moins, si tu parles, c'est signe que tu vas bien, même si tu sembles un peu sonnée.

Pour l'être, ça oui ! Ma tête tourne et j'ai l'impression qu'elle va exploser.

Un son de sirène me fait grimacer tellement c'est déplaisant.

— Les secours arrivent, annonce Gabin. Peux-tu rester avec elle, Jonas ? Je dois rejoindre Maisie et lui raconter ce qui s'est passé. Elle va vouloir m'arracher la tête.

— Tu as mal géré, mon frère, mais elle s'en remettra.

— Elle va me faire dormir dehors, grince le biker.

— Et elle a raison. Envoyer notre nouvelle employée à l'hôpital, ce n'est pas ton meilleur coup.

— Comment voulais-tu que je sache qu'elle ne s'arrêterait pas ? Les meufs et les voitures !

Je jure que si je n'étais pas si mal en point, il prendrait une volée.

L'ambulance arrive quelques minutes plus tard et on me hisse sur une civière.

— Vous êtes de sa famille ? demanda un ambulancier à Jonas et un autre biker dont j'ignore le nom.

— Oui.

On les laisse m'accompagner et on m'examine afin de vérifier que je n'aie pas d'autres blessures.

— Vous avez été chanceuse, mademoiselle, me dit un secouriste. Vous auriez pu être sévèrement blessée. Que s'est-il passé ?

J'ai envie de lui avouer que des imbéciles m'ont bloqué le chemin, toutefois, je me contente de répondre :

— J'ai voulu éviter un troupeau d'animaux.

Ce qui est presque vrai. Jonas me lance un regard amusé, nullement offensé par le sous-entendu.

J'ignore pourquoi j'ai menti. Je devrais les accuser d'intimidation et porter plainte contre eux, mais j'en suis incapable. Après tout, ils n'ont pas fait exprès de m'envoyer dans le fossé. Ils voulaient seulement me parler, ou plutôt, me convaincre de travailler pour eux. Il n'y a plus aucune chance que ça arrive...

— Vous êtes-vous blessée à la hanche pendant l'accident ou avant ? me demande-t-on.

— Euh...je suis tombée dans les escaliers il y a quelques jours, balbutié-je.

— Et vous n'avez pas consulté à ce moment ? Vous auriez pu vous casser quelque chose.

— Non.

Vont-ils me ficher la paix avec ça ?

Jonas fixe sans gêne mon énorme bleu à la hanche.

— Hey ! m'exclamé-je à son encontre. Ce ne serait pas trop demander d'avoir un peu d'intimité ?

Il détourne les yeux, mal à l'aise, tandis que je souffle d'agacement. Je ne voulais pas être désagréable avec lui, mais je n'aime pas qu'on me fixe ainsi. Va-t-il rapporté à ses acolytes mes blessures ? J'espère que non. Ce ne sont pas de leurs oignons.

Une fois parvenue à l'hôpital, un médecin vient me voir et me fait des points de suture. Cinq, exactement. Gabin avait tout faux. La coupure était plus profonde et plus longue qu'il ne l'avait dit. J'espère juste que ça ne fera pas une trop grosse cicatrice, sinon je vais devoir me faire faire une frange.

Les professionnels de la santé décident de m'hospitaliser pour la nuit puisque j'ai des vertiges. Les bikers retournent chez eux, alors je me retrouve seule avec les infirmières. Elles me réveillent toutes les heures afin de vérifier mon état, alors je ne peux me reposer comme je le souhaiterais. Elles me donnent également des analgésiques et la douleur finit par disparaître.

La journée suivante, bien que je sois fatiguée, le docteur déclare que je vais mieux et que je pourrai sortir d'ici quelques heures. Je dois nettoyer ma blessure tous les jours et appliquer un pansement neuf et on me recommande de ne pas conduire pendant quelques jours. Je dois aussi me reposer.

De toute manière, ma voiture est une perte totale et je n'ai pas les moyens de m'en acheter une autre. Je dois appeler mes assurances pour savoir le montant auquel j'aurai droit en compensation, mais puisqu'elle était assez âgée, je n'aurai pas grand-chose.

Je pourrais tout de même me payer un billet d'avion avec l'argent que mon assureur me donnera et quitter le pays. Mais pour aller où ? Je vais me retrouver sans argent, sans logement et sans travail.

Cette situation est vraiment nulle. Je suis coincée ici jusqu'à ce que je me rachète une voiture. Adieu ma liberté nouvellement acquise !

Je soupire de découragement, allongée dans mon lit d'hôpital devant la télévision.

— J'en connais une qui a hâte de sortir, fait une voix féminine à l'entrée de la chambre.

Je reconnais Maisie, qui me sourit depuis l'entrée.

— Ça va ? me demande-t-elle. J'ai su ce qui t'était arrivée. Les bikers ne voulaient pas te nuire. Ils voulaient seulement que tu restes avec nous.

— Alors, ils ont réussi, grogné-je. Ma voiture est kaput. Impossible pour moi de partir.

— Vois ça du bon côté. Tu pourras visiter un peu le coin et rencontrer du nouveau monde. Tu vas voir, les habitants de cette ville sont super accueillants. Moi aussi, j'ai déjà été nouvelle et, à part, Gabin, tout le monde a été sympa avec moi.

— À part Gabin ? m'étonné-je.

— Ouais, pouffe-t-elle. C'était un gros ours mal léché, mais j'ai réussi à le dresser.

Elle m'arrache un petit ricanement. J'aurais bien aimé voir ça...

— Et quand est-il du viking ?

— Thor ? Il n'était pas dans les parages lorsque je suis arrivée. Ça ne fait que quelques mois qu'il est revenu.

— Il était où ?

Elle hausse les épaules et annonce :

— Je suis venue te chercher. On m'a dit que tu pouvais sortir de l'hôpital.

— Pour aller où ? questionné-je. Je n'ai aucun endroit où rester.

— Ne t'inquiète pas, me répond-elle avec un sourire en coin. J'ai ma petite idée...

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