Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

XI - Battement d'aile de papillon

***
Bonne lecture ehe
***

~~~

Tout en courant j'esquive les débris des obus, la rue étant déjà à moitié détruite. Tandis que j'accélère le pas des détonations d'armes à feux retentissent. Des dizaines d'avions allemands surgissent dans le ciel, faisant alors sonner l'alarme. Encore un petit effort, j'y suis presque !Lorsque je vois enfin la porte de son bureau, je l'ouvre d'un grand coup, sans reprendre mon souffle.

- Que fais-tu encore ici ?! Dépêche toi ! Ils arrivent !

Il reste assis dans son fauteuil, comme éteint, verre d'alcool à la main et cigarette à la bouche, regard abaissé.

- Ça ne sert plus à rien. Ils sont déjà .

- Quoi ?! Mais qu'est-ce que tu racontes ! Je ne peux pas rester ici, à attendre qu'ils nous tuent !

Il se lève d'un coup. Son long manteau noir lui donne un aspect plus adulte encore que ses yeux creusés par la fatigue. Il éteint sa cigarette dans le cendrier et s'approche de moi, près à me contourner pour retourner se servir un verre de whisky. Je suis surprise quand ses bras décident plutôt de m'encercler. Ma tête trouve refuge dans son cou et j'inhale alors son odeur si particulière.

- C'est trop tard, ils sont là.

Quoi ?

Un claquement de porte arrête le cours de mes pensées.

Il se détache de moi pour faire face à nos assaillants. Ce ne sont pas les allemands mais ces maudits hommes à capuche noire, toujours sans visage, flottant presque comme des fantômes, disparaissant et apparaissant comme bon leur semble.

- Allez-y, qu'on en finisse. Je n'en peux plus.

Le timbre de sa voix est tellement faible, quelques larmes viennent alors dévaler mes joues. Il n'a plus le même regard qu'avant, il est éteint. Non seulement il a dû s'enrôler dans l'armée, mais il doit également endurer ça, par ma faute.

- Non !

Je m'interpose entre leurs arme à feux et le corps de mon aimé. Il revient se placer face à moi lorsqu'il retrouve ses esprits, yeux grands ouverts.

- Que fais-tu ?! Tu sais très bien que nous ne pouvons pas gagner contre eux !

Il prend mon visage en coupe et pose son front contre le mien. Son souffle chaud s'écrase contre moi. Il me murmure de sa voix grave :

- Pas encore.

Je décide de lâcher prise. Je le prends dans mes bras, larmes aux yeux, quand soudain, deux coup de feux retentissent, suivi de nos corps tombants au sol. Nos ennemis ont disparus, sachant très bien que c'est fini pour nous.

Je tourne mon regard vers lui, il rampe difficilement vers moi, touché à l'estomac. Il baigne déjà dans son sang, tout comme je le suis. Lentement, il prend ma main tremblante dans la sienne. J'entends alors sa douce voix grave pour la dernière fois.

- Bientôt, je te le promets, bientôt.

~~~

- Mademoiselle Ivy, vous allez bien ?

Je serre lentement la main de mon psychologue, encore chamboulée par mon rêve de cette nuit.

- Pas vraiment, je dois l'avouer.

Il m'invite à prendre place sur le canapé après m'avoir servie une tasse de thé bien chaude.

- Bien, commençons. Il se place plus confortablement dans son siège, stylo et carnet à la main. As-tu réussis à confronter tes rêves avec la réalité ?

Je ne réponds pas sur le moment. Est-ce que j'ai réussi ? Pas vraiment, non. J'ai pourtant tenté. J'ai essayé de parler à Hélios mais j'ai à la place rencontré - si on peut dire ça comme ça - ses amis. Au final, je n'ai rien pu faire à part me faire attacher de force à une chaise et les écouter me hurler dessus. Je n'ai rien appris de plus, et pire, mes rêves étranges ne se sont pas arrêtés.

Au contraire, j'ai plutôt l'impression qu'ils gagnent en force chaque nuit.
Mes rêves me semblent tellement réels que j'ai désormais peur de m'endormir. Quelque chose cloche définitivement chez moi.

- Je... je n'ai pas réussi, je soupire. Et je ne comprends toujours pas pourquoi je fais ces rêves.

Suite à mes mots, il se met à marmonner dans sa barbe inexistante. Il semble écrire quelques mots dans son carnet puis il se lève pour aller chercher un objet dans un des tiroirs de son bureau. Il revient quelques secondes plus tard.

- Prends ceci.

Il me tends sa paume de main, dans laquelle se trouve un petit collier en forme d'une aile de papillon, d'un bleu nuit où on pourrait apercevoir des étoiles briller, le tout entouré d'un argent précieux. Mes yeux s'écarquillent inconsciemment.

- Je ne veux pas vous embêter, mais il a l'air de valoir une fortune. Pourquoi m'en faire cadeau ?

- Tu peux y croire, ou non, mais ce collier t'aidera de nombreuses fois, que ce soit en rêve ou dans la réalité. C'est comme une sorte de talisman. Tu es ma cliente, t'aider est ma priorité.

- D'accord... dis-je encore un peu perdue, merci beaucoup.

D'une main tremblante je prends très lentement le pendentif afin d'y faire très attention, il a l'air si fragile. Je le passe doucement autour de mon cou et l'accroche. L'aile de papillon se pose délicatement sur mon cou et je peux alors sentir la froideur de l'argent sur ma peau, signifiant que le pendentif est bien là.

Morphée revient ensuite à sa place, tout en remettant ses lunettes sur le bout de son nez, sourire aux lèvres. Je fais un peu plus attention à son visage, il semble avoir des cernes un peu plus creusées que la dernière fois. Pour quelqu'un qui s'appelle Morphée il ne semble pas beaucoup dormir. Ses cheveux, eux, sont toujours en bataille. Je ne sais pas quel âge il a mais il semble être entre la trentaine et la quarantaine. Il n'a pas d'alliance aux mains, donc célibataire, ou en couple mais toujours pas marié. Il n'est pas habillé de façon chic, mais plutôt "à la relax" comme s'il ne se prenait jamais la tête.

Assis dans son canapé, il réfléchit quelques instants avant de reprendre la parole. Quant à moi, j'essaye justement de tout oublier, mes soucis, autant en rêve que dans la réalité. Je ne sais vraiment pas comment va se passer ma prochaine rencontre avec les Panthères Noires, et je ne préfère pas savoir. Après tout, rien de bon ne m'arrive jamais.

Finalement, il me demande de lui raconter le rêve que j'ai fait la dernière nuit. À contre cœur, je le lui relate, sans oublier un seul détail. Cette fois-ci, je ne verse pas de larmes mais reste forte, essayant tant bien que mal de ne craquer devant personne.

- Bien, je vois. Ivy, de ce que tu me dis le garçon de ce rêve était le même que les autres, as-tu réussi à voir son visage cette fois-ci ?

- Malheureusement non, la seule chose dont je me souviens c'est qu'il avait d'énormes cernes et qu'il était horriblement fatigué. Il était comme éteint, il n'avait plus la force de se battre, ma voix finit par craquer en évoquant à quel point il semblait affaibli.

Inconsciemment, ma tête trouve refuge dans mes mains, recroquevillée. Pourquoi, pourquoi ça me touche tant ? C'est comme si je connaissais cette personne, sans pour autant voir son visage. Ça me brise le cœur et je ne sais même pas pourquoi. Mon corps réagit automatiquement, mais mon esprit ne suit pas.

Soudain, un petit bruit parvient à mes oreilles, calme et répété, comme... un battement d'aile de papillon. Cela semble pourtant impossible, mais je l'entends. Mes yeux s'ouvrent dans le noir de mes mains et j'aperçois alors un petit papillon bleu nuit battre des ailes doucement. Ses ailes ressemblent traits pour traits à celui de mon pendentif. Étrangement, cela me calme. Je me relève, à présent plus apaisée.

Mon psychologue aurait-il mit une substance interdite dans mon thé ? Je n'ose pas lui faire part de ce que je viens de voir, au risque qu'on m'envoie définitivement dans un asile pour fou.

- Ivy ?

- Oui ? Je lui réponds sur un ton neutre, essayant de paraître "normale" pour une fois.

- N'as-tu jamais vu un détail particulier voire qui se répète dans chacun de tes rêves ?

À vrai dire, je n'ai jamais vraiment cherché, au contraire, je veux tout oublier. Je ne suis pas dans l'optique de résoudre le mystère de mes rêves, j'aimerai juste pouvoir dormir paisiblement, et que toutes les choses étranges qui m'arrivent se stoppent.

- Pas vraiment non, mais soudain un détail me vient, néanmoins, maintenant que vous le dîtes il y a bien deux choses en particulier.

- Vas-y, je t'écoute attentivement.

- À presque chacun de mes rêves, nous finissons pas mourir, tués par ces hommes en capuche noire, et j'ai bien l'impression que l'époque change à chaque fois. C'est très étrange.

- Bien, c'est parfait, nous avançons ! Cela signifie sûrement quelque chose d'important, il faut que tu y réfléchisses, quitte à te creuser la tête pendant des journées.

Génial, c'est pas comme si je faisais déjà ça depuis des semaines. Je jette un coup d'œil vers Morphée, il regarde l'horloge et s'aperçoit que notre séance tourne à sa fin.

- Bien, il est l'heure. Prochain rendez-vous la semaine prochaine, même jour, même heure.

Je me relève et quitte le sofa lentement, il faut dire qu'il est très agréable. Il me tend professionnellement sa main, que je serre. Il me sourit, sourire que je lui rends poliment avant que je ne quitte quelques secondes après la pièce. Je passe devant l'accueil et salue la secrétaire et je franchis alors la porte qui me sépare de l'extérieur. Désormais dehors, je respire un grand bol d'air frais tout en prenant soin de fermer mon manteau. La nuit commence à tomber et ce soir ma mère ne vient pas me chercher, une réunion l'ayant retardé à son travail. Je suis donc obligée de prendre le dernier bus qui me conduit à quelques pas de chez moi. Néanmoins, le premier arrêt de bus est à quinze minutes de marche, j'ai donc tout le temps nécessaire pour me pencher sur mes nombreuses réflexions.

Je commence doucement à marcher, en silence. J'ai malheureusement oublié mes écouteurs à la maison, ce qui a don de m'agacer. Je déteste ne pas avoir de musique dans les oreilles dans les transports ou juste lorsque je me promène. C'est comme si sans musique je pouvais désormais entendre le bourdonnement de mes pensées agresser tout mes sens.

Ça m'agresse, tout le temps, toujours.

Ça me suis, ça ne s'arrête jamais putain, ça me rend dingue.

Mon rythme cardiaque s'accélère, ma respiration se fait plus bruyante, mes pas s'accélèrent, ma vue se floute. Mon poignet commence peu à peu à me brûler de l'intérieur.

Toujours, toujours, toujours, toujours ces bourdonnements dans la tête, comme si j'allais exploser.

Comme si j'étais fausse.

Soudain, je m'arrête net et cligne des yeux, un petit papillon bleu nuit apparaît devant moi, me sommant de me calmer.

Je reprends peu à peu un rythme de respiration normale en me concentrant sur ses battements, le papillon disparaît haut dans les airs, me laissant seule. Je touche un instant mon nouveau précieux collier. Finalement, peut-être que ce pendentif est vraiment un talisman. Je souffle un grand coup et reprends mon chemin, finit pour moi les réflexions, je vais finir par être en retard. J'accélère un peu le rythme de mes pas voyant que l'heure tourne sans pour autant m'attendre. Le soleil est désormais bien couché, la lune a fait son apparition, quelques lampadaires éclairent mon chemin. Je frotte mes mains commençant peu à peu à avoir froid.

Mais soudain, alors que le silence est roi, des pas autre que les miens retentissent. Mon cœur ratte un battement, je me retourne, personne ne me suit. J'inspecte rapidement les alentours, personne. Étrangement, l'atmosphère autour de moi devient plus lourde, effrayante. Je pourrais jurer avoir entendu des pas... alors pourquoi n'y a t-il personne ? Je tente de rester calme.

Je me retourne pour reprendre mon chemin, mais soudainement, un enfant apparaît devant moi, comme par magie.

- AH PUTAIN DE MERDE ! Je hurle, main au cœur pour empêcher qu'il sorte de ma poitrine.

Je me plie en deux, mains au genoux, essayant de reprendre ma respiration, et surtout, mon calme. C'est pas vrai, il m'a fait super peur ! Au moins je sais que je n'étais pas folle, j'avais bien entendu quelqu'un.

Je le regarde quelques instants, ses cheveux sont... heu... bleu. Mise à part ça, il a vraiment l'air d'un enfant doux, gentil, et surtout perdu. Par contre, il est en manches courtes et en short alors que nous sommes en automne et qu'il fait actuellement environ dix degrés.

- Tu, heu... tu n'as pas trop froid ? Je tente comme approche.

Il me sourit, et étrangement, des frissons traversent mon corps entier. Son sourire me glace le sang, et je n'arrive pas à expliquer pourquoi.

- Pas vraiment, là d'où je viens il fait très chaud.

- Si tu le dis, tu es perdu ?

- Perdu ? Ici ? Il se met à rire à gorge déployée. Pas vraiment non.

Je fronce des sourcils ce gamin est vraiment étrange. Il a une voix d'enfant, un corps d'enfant atteignant la dizaine, mais tout dans ses manières me fait penser à un adulte un peu dérangé.

- D'habitude je ne viens pas fouiner dans les affaires des autres, je fais mon taff et c'est tout. Néanmoins, j'adore les choses amusantes, et vous deux êtes très intéressant. J'ai bien envie de vous aider, juste pour les énerver.

Hein ? Mais qu'est ce qu'il raconte ? Travail ? Nous deux ? Aider ? Et énervé qui bon sang ?Je râle à haute voix, à qui fait-il référence bon sang ? Je ne comprends pas un traite mot de ce qu'il dit. Cet enfant a des soucis encore plus grave que les miens visiblement. Il a du s'échapper de l'hôpital, ou pire, de l'asile.

- Tu sais, tu-, soudain il s'arrête et lève la tête au ciel, son ton devient plus grave, ses sourcils se froncent. Quoi ? Arrêter ? Mais je veux jouer moi aussi, je m'ennuie tellement. Pas un jeu ? Oh, vous êtes bien hypocrites je trouve. Partir ? Allez laisse moi au moins quelques minutes. Il lève brusquement les mains au ciel en signe d'abandon, OK OK OK, je pars, je pars. Mais juste pour cette fois, se remet-il à rire.

Son regard redescend sur moi, il finit par soupirer.

- C'est bien dommage, me dit-il mystérieusement en plissant les yeux.

Dommage de quoi, je ne sais pas, et je ne veux pas vraiment le savoir. C'est fou tout de même, j'en viens à avoir peur d'un enfant.

Il s'avance vers moi, tentant de me toucher le poignet, mais alors que j'allais lui demander de s'arrêter, il recule brusquement. Je reste figée, n'ayant absolument pas compris son comportement. Je l'observe se lécher les lèvres.

- Je vois qu'on t'a bien protégé, grogne-t-il sur un ton néanmoins joueur en portant son regard sur mon pendentif.

Mes mains viennent attraper délicatement ma petite aile de papillon. C'est définitivement mon collier préféré à vie s'il permet également de tenir les fous à distances.

- Bon, je déclare forfait pour cette fois. À plus tard, me lance-t-il sans attendre.

Je lui réponds d'un léger signe de tête, n'osant même pas dire un seul mot qui pourrait le retenir ici, avec moi.
Il commence à partir, lentement, je pourrais presque apercevoir une dangereuse ombre planer autour de lui. Quelle... étrange rencontre, en espérant ne plus jamais le croiser. Je préfère encore les Panthères Noires.

Néanmoins, juste avant de disparaître derrière une maison, je jurerai avoir aperçu des flammes rouges dans ses yeux et un sourire carnassier sur ses lèvres.

***
Hé bah dis donc Ivy n'a vraiment pas eu de chance de tomber sur cet enfant aha !

C'est un nouveau personnage qui apparaitra de temps en temps, il adore les ennuis. Je vous laisse deviner de qui il s'agit ;).

J'espère que vous avez apprécié ce chapitre, n'hésitez pas à me faire part de votre avis ♡.

On se retrouve bientôt pour le prochain ! Joyeux Halloween 🎃👻!
***

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro