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Chapitre 37 : La Fuite D'Aelfwynn

A l'étage, assise sur le bord de la fenêtre ouverte, laissant le soleil éclairer son visage, Daegan gardait un œil sur Aelfwynn qui, dans la cour du domaine de Droitwich, se plaisait à jouer avec ses oiseaux. Elle semblait être fasciné par cet animal à plumes, de même que Ragnar, le loup, qui observait la fillette en étant couché à quelques pas d'elle. Si les yeux de la jeune femme ne quittaient guère la fille d'Aethelflaed, son esprit, lui, se laissait aller à quelques pensées. Il y avait plusieurs jours que la bataille de Tettenhall avait prit fin, et ce même temps s'était écoulé depuis qu'Uhtred et la Dame de Mercie s'en étaient allés retrouver les affaires politique de Mercie. Cependant, un homme ne quittait guère l'esprit de Daegan. Lors du combat, à la fin de celui-ci, un inconnu lui avait sauvé la vie. Elle se souvint l'habit noble qu'il portait, ainsi que les cheveux brun qui étaient juchés sur son crâne. Il était jeune et vif, et elle se rappela l'avoir vu arriver au coté d'Aethelred. Cet homme était un Mercien, ou du moins servait t-il la Mercie. Il avait l'air d'être bien placé parmi la garde, or la jeune femme ne pouvait s'empêcher de penser à ce pressentiment qu'elle avait eut à son égard. Quelque chose chez lui l'avait dérangé, mais elle n'aurait su dire quoi. 

"Bebbanburg était aussi impressionnant qu'on le pensait?"

Cette question, prononcée de la voix de Stiorra, sortit Daegan de ses pensées et lui rappela qu'elle était en compagnie de son frère et de sa sœur. Elle les avait presque entièrement oublié tant elle avait été obnubilé par ses souvenirs.

"Bien plus, et difficile à prendre, répondit le jeune homme.

- Pourrons-nous y retourner ou est-ce à jamais perdu? 

- De notre vivant, je ne penses pas. Nos enfants, peut-être.

- Je ne veux pas d'enfants, ils m'exaspèrent, je veux être libre comme Daegan. Courir parmi les royaumes, m'installer où bon me semble, et me bagarrer contre les hommes à la langue trop arrogante.

- Ce n'est pas toujours une bonne chose de mener ma vie, répliqua Daegan en tournant son attention sur sa sœur ainsi que son frère. 

- Mais tu peux faire ce que tu souhaites, personne ne te dicte d'ordres, appuya Stiorra.

- Certes, mais tu erres seule car tu n'es qu'un vagabond. Les gens te voient avec hostilité, et les hommes tentent de te violer. Tu ne parviens guère à trouver de place, qu'importe où tu vas. Tu ne peux aimer personne, car tu sais que tu repartiras. C'est un privilège autant qu'une prison. 

- Mais je croyais que tu aimais ta vie? s'enquit Uhtred le jeune.

- J'aime la liberté que cela apporte, mais il y a des poids qui me pèsent. Comme celui de ne pas être plus souvent auprès de vous. Notre famille s'est divisée il y a longtemps, c'est vrai, mais je reste votre sœur ainée, et je me dois de veiller sur vous, quoi qu'il arrive.

- Et si tu m'emmenais avec toi? interrogea Stiorra. Tu ne serais plus seule et je n'aurais pas à me marier!"

Daegan pouffa quant à la ténacité de sa sœur cadette. Cette dernière ressemblait beaucoup à Gisela, aussi bien dans les traits que dans le caractère. Or, l'amusement de la jeune femme s'assombrit bien vite lorsqu'un bruit sourd gagna ses oreilles. C'était comme un grondement dans la terre. Quelque chose qui venait et frappait. Reportant son attention sur l'extérieur, elle y vit Aelfwynn qui ne se souciait de rien, mais ce n'était pas ce qui lui importait le plus à l'instant. Car au loin, plusieurs cavaliers, qui n'avaient aucunement les airs d'Uhtred et d'Aethelflaed, mais bien de soldats, s'approchaient à grande allure.

"Aelfwynn, appela Daegan, rentrez tout de suite!"

La fille de la Dame de Mercie ne posa guère de questions et s'empara bien vite de sa cage à oiseau pour aller se réfugier à l'intérieur, tandis que les trois enfants d'Uhtred se hâtaient à descendre de l'étage, interpellant Athelstan sur leur passage. Alors qu'elle conseilla aux plus jeunes de se rassembler dans la grande salle, Daegan quant à elle s'empressa d'aller quérir les guerriers.

Ceux-ci étaient tranquillement affalés dans des sièges, à jouer à un jeu de hasard pour Finan et Sihtric, et à lire pour Osferth. Or, l'arrivée en trombe de la jeune femme fit lever les yeux de ses écrits à celui-ci.

"Des cavaliers! alerta t-elle. 

- Qui sont t-ils? interrogea Sihtric.

- Je l'ignore, mais ils approchent, ils seront bientôt à nos portes."

Il ne fallut guère plus de paroles aux hommes pour que ces derniers ne tirent leurs grandes épées, et se mettent en alertent. Ils étaient prêt à en découdre, qu'importe le nombres d'étrangers qui pénétreraient l'enceinte de Droitwich.

"Je pense qu'on peut les prendre de face, en espérant qu'ils ne soient pas trop coriace à étriper, conseilla Daegan.

- Tu pourrais en abattre de tes flèches, tu es meilleure archère que nous, suggéra Finan.

- Il faudrait que je me poste sur le toit, mais j'ignore si il y a un accès.

- Par l'une des fenêtres, je pourrais t'aider à t'y hisser, proposa Sihtric.

- Attendez! intervint Stiorra."

Les guerriers, coupés dans leur élan meurtrier, se tournèrent auprès de la jeune fille qui avait à sa suite Uhtred le jeune ainsi que les deux enfants, Aelfwynn et Athelstan.

"On a un plan, dit-elle le visage fière."

L'instant qui suivit, la plus jeune des enfants d'Uhtred s'en allait ouvrir la porte aux cavaliers étrangers. Ceux-ci en avaient frappés le bois avec leurs grandes haches, mais ne l'avaient pas enfoncé, du moins pas encore. Stiorra fut quelque peu soulagé de constater que ce n'était guère là des Danois, car les inconnus portaient l'emblème du Wessex.

"Comment puis-je vous aider? Etes-vous perdus? questionna t-elle avec grande innocence.

- Dame Aelfwynn est attendu à Aegelesbure, dit l'un des soldats.

- Elle est partie pour Winchester, mentit la jeune fille.

- Avec qui?

- Je crois qu'il se nomme Uhtred.

- Nous allons tout de même entrer."

Stiorra haussa les épaules et n'émit guère d'opposition, au contraire, elle les invita à pénétrer dans l'enceinte du domaine. Bientôt, les soldats se mirent à fouiner tels des nuisibles dans tous les recoins de l'endroit. Certains commencèrent par l'extérieur, tandis que d'autres suivaient la jeune fille pour constater l'intérieur. Passant devant l'un des nombreux murs, la cadette des enfants d'Uhtred lança un regard appuyé auprès d'un trou qui se trouvait dans celui-ci. Les étrangers l'ignoraient, mais il y avait derrière ce bois, Finan et Daegan. Tous deux étaient confinés dans le petit espace et n'avaient guère le loisir de se mouver, bien qu'ils tentaient de trouver une position confortable.

"Ton coude me rentre dans le ventre, murmura l'irlandais.

- Et toi c'est ton genou, répliqua t-elle."

Ils se figèrent soudain. D'instinct, les deux amis posèrent leurs mains sur leurs bouches pour camoufler leur respiration alors que l'un des Saxons, qui semblait à la tête des soldats, s'arrêta devant leur mur. Il jeta un coup d'œil dans leur direction sans véritablement les voir, avant d'être happé par la voix de l'un des cavaliers qui signalait que rien ne se trouvait en ces lieux. Pourtant, plusieurs d'entre eux étaient sans doute passé non loin de Sihtric qui, à l'étage, se tenait par sa simple force sous une petite table qu'il prenait soin de cramponner pour ne point toucher le sol. Il ne s'autorisa à lâcher uniquement que lorsque le dernier fouineur s'éloigna. 

Stiorra, quant à elle, jouait les innocente et s'était contentée de s'asseoir sur une grosse malle qui se trouvait là. 

"Descends, ordonna le Saxon désireux de fouiller la chose."

A nouveau, la jeune fille n'émit guère d'opposition et s'éloigna. Le regard suspect, le soldat ouvrit la malle et ne trouva que des tas de couvertures et de vieux tissus en tout genre. Bredouille, il la referma aussitôt. 

"Je vous l'ai dit, elle n'est pas là, dit Stiorra."

Le Saxon hocha la tête alors que ses dents se serraient d'agacement. Sifflant entre ses dernières, il ordonna au départ. La jeune fille, gardant son air angélique, pouvait désormais laissé échapper l'air qu'elle avait trop longtemps retenu dans ses poumons. Les cavaliers, qui n'avaient guère été les bienvenues, s'en allaient à grand galop. 

Quant à Finan et Daegan, confinés derrière leur mur, dans le petit cagibi, s'autorisèrent à bouger légèrement.

"Ils sont partit? interrogea l'irlandais.

- Je crois mais je n'en suis pas sûr.

- Regardes par le trou! 

- Si tu ne m'écrasais pas comme tu le fais maintenant, peut-être aurais-je plus d'aisance à le faire! 

- C'est à cause de tes cheveux! Ils sont trop long, et se coince partout! Si tu m'avais laissé..

- Shhh! intima t-elle soudainement en posant vivement sa main sur la bouche de Finan. J'entends des sabots qui approchent."

Les deux amis refirent silence alors que Stiorra avait disparu, sans doute était t-elle partit à la recherche des enfants pour leur signaler qu'ils pouvaient sortir de leur cachette, et n'avait point entendu le cheval qui s'était approché.

"Stiorra! beugla t-on si fort que les murs en tremblèrent. Stiorra c'est ton père!"

Daegan haussa les sourcils de surprise et laissa échapper un soupire de soulagement. Elle s'imaginait que l'un des cavaliers était revenu à la charge, mais était bien heureuse de s'être trompée.

"On va pouvoir sortir, dit l'irlandais en souriant.

- J'espère ne plus jamais me retrouver enfermé avec toi, tu bouges beaucoup trop! 

- Et toi ce sont tes cheveux le problème, sans doute devrais-tu songer à les couper. 

- Tu peux toujours rêver l'irlandais, maintenant décale toi que j'accède à la sortie.

- C'est à toi de te décaler!

- Non, c'est toi qui a ta jambe qui m'empêche le passage."

Se chamaillant tels deux enfants trop énergique, les deux amis ouvrirent malgré eux l'accès au cagibi et tombèrent avec grand fracas sur le sol. Leurs dos se trouvèrent douloureux mais désormais ils étaient libérés de leur confinement. 

"Je te hais, souffla la jeune femme alors que Finan se remettait déjà sur ses deux jambes."

Tendant sa paume, l'homme invita son amie à s'en emparer, ce qu'elle ne manqua guère de faire, et d'un simple geste la remit sur ses pieds. Il l'avait fait avec une telle aisance qu'il semblait que Daegan ne pesait que le poids d'une plume. Et d'un pas plus serein, tous deux se dirigèrent vers l'entrée où se trouvaient déjà Stiorra, Sihtric ainsi qu'Uhtred, qui avait fait la surprise de sa soudaine présence. Frappant deux grands coups sur le plat de malle sur laquelle Stiorra avait prit assise plus tôt, Finan signalait à Osferth qu'il pouvait s'extirper de sa cachette. 

"C'est fini? interrogea le neveu de Leofric en se montrant.

- C'est fini, affirma la jeune femme en l'aidant à sortir de la malle.

- Uhtred, ta fille est très rusée! complimenta l'irlandais en emprisonnant Stiorra sous son bras. 

- Elle sait jouer les innocentes, il n'y a aucun doute, assura Daegan.

- Et Aelfwynn? interrogea le guerrier fort soucieux."

La jeune femme sourit et invita son père à la suivre à l'extérieur de l'enceinte du domaine. Ils passèrent par une petite porte qui se trouvait dans les jardins et qui donnait un accès auprès de grandes herbes qui prenaient l'avant d'une forêt.

"Ragnar! appela t-elle après avoir sifflé."

Un museau blanc se montra alors hors des herbes hautes, suivit bien vite de trois têtes, dont deux qui ne sortaient que très peu du paysage à cause de la grandeur de la verdure. Uhtred le jeune, Aelfwynn et Athelstan avaient été envoyés là pour être en pleine sécurité et pouvoir fuir si la situation le demandait, quant au loup, il aurait été leur défense. Le guerrier se montra soulagé et souriant alors qu'il prit en coupe le visage de Stiorra dans ses paumes. Il l'a regarda avec des yeux brulant de fierté. Et Daegan ne put s'empêcher de les scruter, car jamais elle n'avait le souvenir que son père l'ait regardé avec tant d'amour. Certes il y avait eut des moments où il s'était montré admiratif d'elle, ou le soulagement avait peint son visage lorsqu'il l'avait vu en vie, mais jamais cette flamme d'amour n'avait brulé dans ses pupilles au moment où il l'avait regardé elle. Or, la jeune femme pouvait le comprendre, car elle ne possédait guère le même sang qu'Uhtred, mais elle ne put empêcher son estomac se nouer devant cette vision.

"La mort a frappé mère par surprise, dit Stiorra. J'imaginais que pour moi ce serait pareil. En voyant les cavaliers j'étais prête et sans peur. Je savais que tu viendrais me chercher, j'avais raison."

Le frère de Ragnar laissa à nouveau ses commissures se relever alors qu'il déposait un baiser sur le front de son enfant.

"Pourquoi es-tu revenu? intervint alors Daegan en croisant les bras sur sa poitrine. 

- Aethelred est mort, Edward veut marier Aelfwynn a un homme qui se nomme Eardwulf, il était à la tête de l'armée de Mercie, il se montre bon devant Edward mais il est en réalité tout le contraire. Aethelflaed veut que nous protégions Aelfwynn de ce mariage en l'emmenant ailleurs.

- Attends, es-tu entrain de nous annoncer que nous allons mettre deux royaumes à nos trousses tels des chiens parce qu'Aethelflaed veut éviter le mariage de sa fille. 

- Pour la protéger, rectifia t-il.

- C'est la destinée d'Aelfwynn de se marier ainsi, Aethelflaed était déjà fiancée à son âge, cela va dans l'ordre des choses, on ne peut tout éviter, père! 

- Je ne m'attends guère à ce que tu me comprennes, tu as chevauchées seule durant des années, tu n'es pas obligé de nous suivre, tu peux reprendre ta vie de vagabonde si tu le souhaites."

La jeune femme ouvrit la bouche pour répliquer mais le guerrier s'en était déjà allé. Sans doute avaient t-ils chacun trop prit l'habitude de vivre séparément, et leurs caractères ne se complétaient plus comme autrefois. 

"Tu vas laisser Aelfwynn être mariée de force? interrogea Stiorra qui avait assisté à la dispute.

- Non, bien sûr que non, je voulais simplement savoir si il n'y avait pas un autre moyen que de nous mettre tout un royaume à dos. Nous avons souvent été proscrit avec père, et la dernière fois que c'est arrivé notre oncle Ragnar et notre tante Thyra ont périt.

- Tu as peur? 

- Je me refuse simplement de perdre un autre proche."

La nourriture fut prise, les gourdes d'eau remplit, quelques chevaux attelés à une grande charrette où les enfants furent portés, et les guerriers suffisamment armés. Ainsi paré, les fuyards quittèrent Droitwich en espérant ne guère rencontrer de déboires lors de leur chemin. Quant à Ragnar, le loup, il suivait joyeusement sa maitresse qui chevauchait à l'arrière du convoi. La Langue pendante, il ne semblait guère se soucier des affaires politique. 

Saison 4-Episode 6

Aelfwynn, cramponnée à la charrette ne comprenait guère réellement ce qui lui arrivait. La fillette était perdue, effrayée et réclamait auprès de sa mère. Juchée sur Iseult, la jument de sa sœur ainée,  Stiorra chevauchait derrière le chariot, et se trouva irrité d'un tel comportement.

"Cessez de pleurer, par pitié, soupira t-elle.

- Sois gentille, elle veut sa mère, réprimanda Uhtred le jeune qui tenait son coté.

- Nous avons survécu sans. 

- Daegan était là pour nous. 

- Qu'importe, elle doit devenir plus forte! Soyez reconnaissante, c'est mieux que d'épouser un vieillard."

A l'avant de la charrette, Osferth tenait fermement les rênes des chevaux. Son poignet s'était bien remit grâce au temps de repos passé à Droitwich. Assise à coté de lui, Daegan, qui en avait profité pour faire monter son loup dans le chariot afin que celui-ci cesse de marcher car la fatigue le prenait.

"Je suis content que tu sois avec nous, avoua le jeune homme."

La fille d'Uhtred tourna son regard sur son ami et sourit vivement.

"Tu te languissais de ma présence? 

- Sans toi, ça n'a jamais été pareil, j'avais toujours l'impression qu'il manquait quelque chose. Et je pense que nous l'avons tous ressentit."

Elle ne dit mot, et se contenta de reporter ses yeux sur le paysage alors que la charrette n'avait de cesse de se balancer à cause des crevasses du sentier qu'ils empruntaient.

"Et toi? Tu n'en a jamais eu assez d'être seule? questionna le neveu de Leofric.

- Parfois, au début, mais j'ai fini par m'y habituer. Je me sens mieux seule, je suis mon propre chef. Personne ne contredit mes idées ou mes dires. Je n'ai personne à qui faire attention lorsque je me bats, et puis je n'ai jamais vraiment été seule, j'ai mes animaux. 

- Tu as renoncée à devenir une guerrière? 

- Les Saxons ne veulent pas de femmes qui se battent, qu'importe la force que je mettrai dans une bataille, jamais aucun d'eux ne verra ma valeur. Pour eux, je ne suis qu'une épouse potentielle qu'ils se plairaient à engrosser. 

- La Daegan que j'ai connu il y a de nombreuses années ne se seraient guère laissé faire de la sorte.

- Je suis fatiguée, Osferth. Car, je ne suis pas un homme, jamais personne ne me suivra, personne ne se rappellera les batailles auxquelles j'ai pris part, et les murs de bouclier que j'ai formé, je suis une femme, personne ne m'appellera jamais guerrier. Mon nom ne sera clamé par personne. Alors je suis mieux seule à vagabonder parmi les royaumes. 

- Tu sais, moi je te suivrai, et j'écrirai même tes aventures si tu me le demandais."

Daegan laissa échapper un rire, avant d'enrouler ses mains autour du bras de son ami et de poser sa tête sur l'épaule de celui-ci.

"Mon petit moine guerrier, souffla t-elle. Je suis heureuse que ton lien de parenté avec Leofric t'ait mit sur ma voie, je n'aurais guère put rêver meilleure rencontre."

D'un bon train, Uhtred dépassa alors la charrette pour rejoindre ses compagnons de longue date, Finan et Sihtric. Tout deux guettaient l'horizon alors qu'ils s'étaient avancés sur une petite bute. Aussi, Osferth décida t-il de faire cesser la charrette afin d'attendre de possible directive. 

"Arrêtons-nous, suggéra le guerrier.

- Non, les hommes d'Edward sont juste derrière nous, rétorqua l'irlandais.

- Il faut aller plus vite pour leur échapper, appuya le bâtard."

Si les plaines environnantes étaient jusqu'alors calme, cela changea lorsque de vifs sabots frappant le sol vinrent heurter les oreilles de tous. Ce ne pouvait guère être une grande armée car le bruit était faible. Cependant, ils se mirent tout de même en alerte. Ragnar leva les oreilles et Daegan laissa sa main glisser sur son épée, alors que Sihtric fit retourner son cheval pour accueillir l'avorton qui s'approchait. Car il n'y avait là qu'un seul cavalier. La cape violette virevoltante dans le vent et les cheveux roux dansant sur le crane, aucun n'eut de mal à y reconnaître une dame, or personne hormis Uhtred ne semblait la reconnaître. 

"J'ai un message de Dame Aethelflaed, dit t-elle à son arrivée.

- C'est votre frère qui vous envoie? interrogea le frère de Ragnar.

- Non, il ignore que je suis là. Il a enfermé Dame Aethelflaed mais je l'ai libéré.

- Comment pouvons-nous vous croire? questionna Daegan qui s'était alors approchée. Je ne vous connais pas, mais je reconnais l'hésitation de mon père, vous êtes? 

- Mon nom est Eadith, et je peux vous jurer que c'est la vérité. 

- Comment m'avez-vous trouvé? demanda Uhtred.

- Dame Aethelflaed a dit que vous seriez sur la route de Ceaster.

- Elle est seule, affirma Sihtric qui était allé jeter un œil sur les plaines arrières. 

- Vous voyagez seule? 

- Oui, elle est aux ruines de Sainte-Milburge.

- C'est sur la route de Wenloca, nous l'avons dépassé depuis longtemps, dit Daegan.

- Et si c'était un piège? s'interrogea Sihtric.

- J'ai tenu parole, croyez le ou non, s'agaça Eadith."

Tirant sur ses rênes, la femme rousse fit tourner son cheval en quête du départ. Daegan dû reculer d'un pas pour ne pas se heurter à la monture. 

"Où irez-vous? questionna t-elle en venant caresser le museau de l'animal pour ne point que l'informatrice ne décampe. 

- Peu importe, j'ai de la famille en Francie.

- Pour aller en Francie, c'est de l'autre coté, dit Uhtred le jeune.

- Ceaster est proche de la mer, vous n'avez qu'à nous suivre, et puis vous verrez.

- Daegan, nous ne pouvons nous encombrer davantage, nous avançons déjà difficilement, répliqua le guerrier.

- Si Eadtih ment et qu'elle reste avec nous alors on pourra se venger et la contrôler.

- Je suis lasse d'être contrôlée, siffla la femme."

Cette dernière talonna son cheval afin de pouvoir quitter la compagnie de ceux-ci, or la fille d'Uhtred rattrapa les rênes, l'empêchant de faire le moindre pas. 

"Sans vouloir vous vexer, vous ne semblez pas préparé au danger, malgré que nous ayons vaincu les Danois, les contrées ne sont pas sûr. Comment comptez-vous faire face aux pillards ou aux déserteurs si vous êtes seule? Je suis une femme, je sais ce que c'est."

Eadith tourna sa langue dans sa bouche et pesa le pour et le contre. Il lui était cependant plus aisée de croire en la parole d'une femme, et elle ne pouvait nier la véracité des paroles de la jeune femme aux boucles ébènes qui lui faisait face. Ainsi, hocha t-elle la tête positivement, montrant son accord de rester.

"Quand est-elle partie? questionna Uhtred. 

- Hier soir, à la hâte. presque sans le sou, et le seigneur Aldhelm qui la protège.

- Elle peut déjà être à Wenloca, songea le guerrier. Allons la retrouver.

- Ce n'est pas une bonne idée, s'opposa Finan. Si Eadith nous a trouvé, ils vont nous trouver aussi.

- Vous avez l'habitude avec les enfants? interrogea le père de Daegan.

- Pas vraiment. 

- Parfait, nous non plus!"

D'une forte voix, Uhtred ordonna à faire demi-tour. Une nouvelle fois, l'irlandais montra son désaccord et Daegan approuva. Or, ils n'eurent guère le loisir de s'opposer davantage car le guerrier avait déjà prit sa décision. Ainsi, ils reprirent la route en rebroussant le chemin. La jeune femme reprit sa place dans la charrette avec son loup, et Osferth en reprit les rênes. 

Ce fut au milieu de l'après-midi qu'ils traversèrent une grande et épaisse forêt. Le vent, bien que léger, faisait craquer les branches. Tandis que ces dernières dissimulaient le soleil derrière leurs feuilles. Le temps était clément et reposant. L'air frais et chaud à la fois. C'était un moment des plus agréable, qui laissait le loisir aux enfants d'oublier la situation dans laquelle ils étaient. Une paix qui, ils l'espéraient, durerait longtemps. Ils n'arrêtèrent pas leur chevauchée pour autant mais entreprirent tout de même un court repas. Ce n'était, pour les plus âgés, que du pain sec et rêche qui grattait la gorge alors que les plus jeunes avaient droit à une croute plus fraiche. 

"Il est rassit, ce pain va nous casser les dents! maugréa Sihtric.

- Le pain frais est pour les enfants, répliqua Daegan. Tes hommes ont un estomac de corniaud, père! 

- C'est bien vrai, approuva Osferth. Une fois j'en ai mangé un, de corniaud."

Les oreilles de Ragnar, qui avait abandonné la charrette pour marcher auprès des cavaliers, se dressèrent alors. Il jeta un mauvais regard au jeune homme alors qu'Iseult poussa un hennissement presque moqueur. 

"Quand je dis que tu abois, rit Finan."

Chevauchant plus à l'avant, guidant le convoi et surveillant les horizons, Uhtred, qui mâchouillait un bout d'herbe alors qu'Eadith lui tenait le coté. Cette dernière se sentait étrangement à l'aise dans cet attroupement, alors qu'elle n'était arrivée que depuis peu. Ceux avec qui elle voyageait semblaient tous de bonne foi. 

"Vous êtes plus gentil qu'on ne le dit mon seigneur, lança t-elle au guerrier. Aethelflaed a de la chance que vous la serviez. 

- Je ne suis pas à son service, mais elle mérite beaucoup de respect. 

- Je n'ai jamais cherché à lui manquer de respect, seulement protéger mon frère.

- Et vous a t-il protégé en retour? 

- Vous connaissez déjà la réponse."

Uhtred haussa les sourcils en hochant la tête alors qu'il se rappelait l'instant où il avait rencontré le frère d'Eadith. Il n'avait pas les airs d'un mauvais bougre au premier abord, et pourtant sa moelle était pourri. C'était lui qui secondait Aethelred, il était le commandant de la garde de Mercie, et bien qu'il soit bon guerrier, cela ne l'empêchait guère d'être une vipère. 

Si la forêt était calme, le raffut ne tarda guère à se montrer. Tandis qu'aucun n'était réellement en pleine alerte et profitait de la paix, ils ne tardèrent guère à rencontrer un imprévu. Deux étrangers avaient dévalés parmi les arbres et s'étaient jeté sur Stiorra et Aelfwynn qui grignotaient un peu de pain à l'arrière du chariot. Sèchement, ils avaient tentés de leur arracher la nourriture mais en vain, la cadette des enfants d'Uhtred ne tenait que trop bien la boustifaille et n'était pas de celles qui se laissent faire. Or, averti par les cris des deux jeunes filles, Daegan avait sauté à bas de la charrette et s'était précipité à l'arrière, épée en main. Elle avait alors rencontré la silhouette des deux voleurs. L'un un homme et l'autre une femme. Cette dernière, surprise par la venue si soudaine de la fille du guerrier, était tombée sur son fessier. Alors que celui qui devait être son époux ou son frère, se trouva mit à terre par la détentrice de Dent-De-Loup. Le dos dans la boue, il ne put guère s'enfuir, car son assaillante avait posé son pied sur son torse alors qu'elle pointait sa lame vers sa gorge. 

A l'avant du convoi, c'était la confusion général. Les chevaux avaient commencés à dangereusement s'agiter par ce mouvement soudain et les guerriers peinèrent à les retenir. Tandis qu'un vieil homme apparu sur leur chemin. Il levait haut les mains pour se montrer pacifique et l'absence d'arme à sa ceinture jouait en sa faveur. Or, les trois cadavres empalés, au sang pullulant et au teint violacé, lui dressait un portrait inquiétant. 

"Arrière n'allez pas plus loin ! La route est fermée! dit t-il."

Intrigués, et bien décidés à tenir le fin mot de ce raffut, Finan et Sihtric sautèrent à bas de leur monture et s'approchèrent des morts embrochés. Ceux-ci devaient être là depuis peu de jours. Bien que l'odeur pouvait en dire le contraire. La gorge sèche par le dégout, l'irlandais se signa par respect avant de trop s'approcher. Le bâtard ne faisait guère plus fière allure, et ses doigts vinrent trouver d'eux-mêmes le marteau de Thor qui pendait à son cou. Tout était calme, hormis l'odeur qui bien que silencieuse faisait grand bruit dans les narines des deux compagnons. Ils avaient vu la guerre sous de nombreuses formes, mais ces cadavres les répugnaient davantage. Soudainement, ils firent un bond en arrière alors que l'un des morts se réveilla pour cracher du sang visqueux. Bien que le bois lui transperçait le corps, celui-ci n'avait malgré tout toujours pas offert son dernier souffle. Tandis que Finan rebroussa bien vite chemin auprès du convoi pour rapporter ce qu'il avait vu, Sihtric, lui, sortit un canif qui dormait à son ceinturon et le planta dans la chair violacée du cadavre vivant. Ce dernier lui lança un dernier regard, presque remerciant, avant que ses yeux ne se ferment définitivement. Le bâtard avait allégé ses terribles souffrances.

"Reculez! alerta l'irlandais en battant des bras. C'est la maladie, ils ont la maladie!"

Se précipitant auprès de Stiorra, Finan attrapa sa gourde d'ale et commença à étrangement examiner la jeune fille. Cette dernière jeta un regard à sa sœur ainée qui maintenait toujours l'homme étranger contre le sol. Celle-ci haussa les épaules car étant dans la même incompréhension de sa cadette. Jamais l'irlandais ne s'était montré aussi inquiet d'une situation. 

"Quelle main il a touché? interrogea t-il.

- Tu veux bien la lâcher? intervint Uhtred juché sur son cheval. 

- Ca s'attrape quand un malade te touche! justifia Finan. 

- Non, c'est dans l'air, on y peut rien."

Le guerrier posa son regard sur la femme étrangère, qui s'était remise sur ses deux jambes, et sur l'homme que Daegan tenait dans la terre. 

"Vous êtes malade? leur demanda t-il."

Ceux-ci hochèrent vivement et bien négativement la tête. Le frère de Ragnar ordonna à ce qu'ils déguerpissent dans la hâte. Ainsi, la jeune femme retira son pied, et les étrangers s'enfuirent aussi vite qu'ils étaient arrivés. 

"Les bêtes aussi les transmettent, il faudrait tuer les chevaux et le loup! alarma l'irlandais en gigotant sur ses jambes.

- Tu ne toucheras pas à mes animaux, siffla Daegan.

- Père! Et si je l'ai respiré alors? s'inquiéta Stiorra.

- Ca ne frappe que les pêcheurs, alors tu ne risques rien, rassura Uhtred le jeune.

- Non, c'est faux, ton père a raison, c'est dans l'air et ça pourrait nous emporter, n'importe lequel d'entres-nous! répliqua Osferth. 

- Il faut retourner à Aeglesbure ! Si la maladie est dans le coin alors...

- Non, Finan, on ne peut pas y retourner que voudrais-tu faire face à Edward ou à l'armée Mercienne? rétorqua Uhtred.

- Il vaut mieux mourir au combat, qu'en crachant ses boyaux non? 

- On rejoint Wenloca par la forêt, on évite les chemins c'est là que l'air est le plus malsain. 

- Les enfants ne pourront pas suivre, glissa Sihtric. 

- Alors on les laisses, dit l'irlandais en passant une main nerveuse dans ses cheveux. Dans un endroit sûr évidemment.

- Je ne laisserai pas les enfants! 

- Uhtred! Ecoutes! Je t'ai toujours suivit sans me plaindre, mais tu ne peux pas infliger ça à ceux qui te sont loyaux.

- Finan! Nous n'avons pas le choix, c'est la seule chose à faire. On trouve un endroit où laisser les chevaux et on rejoint Wenloca par la forêt, à pied. On sera à l'abris de la maladie, je te le garantis."

D'une voix plus forte, Uhtred informa qu'ils laisseraient chevaux et charrette, et qu'ils marcheraient jusqu'au point de rendez-vous avec Aethelflaed. Il rassura les plus anxieux quant à la maladie, bien que Finan ne semblait guère croire à ses paroles. 

"Alors? On a peur l'irlandais? se moqua Daegan en passant à coté de l'homme.

- Tu ne devrais pas plaisanter, Daegan! 

- Pourquoi? Oh! Attends, je crois que ma gorge me brûle, je la sens, elle m'attaque! dit t-elle avant de tousser avec exagération puis de rire aux éclats.

- Tu rigoleras moins si tu l'attrapes, je te le garantis! Même les guerriers les plus robustes en sont victimes. Ton loup ne devrait même pas nous suivre.

- Il vient avec nous seulement pour manger ta chair lorsque la maladie t'aura prise. 

- Cesse de plaisanter là-dessus."

La jeune femme pouffa et Sihtric se joint à elle dans son hilarité alors que Finan ne faisait que de se décomposer. Il jetait des regards partout comme si la maladie était cachée dans un arbre ou au creux d'un buisson. Et ce fut finalement d'un pas ronchonnant qu'il partit. Le sourire ne quittant ses lèvres alors qu'elle regardait son ami s'éloigner, Daegan, retirait ses quelques bagages nécessaires du dos d'Iseult. 

"Tu n'as pas peur pour elle? interrogea le bâtard en jetant un œil à la jument.

- Non, Iseult est une envoyée des Dieux, la maladie ne la prendra pas, et elle ne sera jamais trop loin de nous. Je n'aurai qu'à siffler pour qu'elle approche."

Avec affection, la jeune femme aux boucles ébène caressa le museau de son cheval et songea qu'un long chemin les attendait.

The next is coming...

Salutation ! 

Est-ce que je suis la seule qui ship Daegan et QUEEN Eadith? 

J'espère que ce chapitre vous a plût, on avance doucement mais surement! 

Je vous dis rendez-vous Dimanche prochain!

En vous saluant de la main droite! 

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