Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

03 - Edward


Edward

Samedi 21 juin

Ascot

« Et c'est reparti ».

Si j'avais pu échapper aux trois jours qui avaient suivi, et j'en remerciai intérieurement mes études, je ne pouvais échapper aux deux derniers jours des festivités d'Ascot. Mais c'était surtout pour Sophie que je m'y rendais. Alex avait été exempté du reste de la semaine, car il passait ses derniers examens au lycée avant de rejoindre l'université à la rentrée prochaine. Sophie, étant toujours d'humeur maussade et n'ayant pas pu profiter du même avantage que notre frère, s'était rendu à Ascot en tirant la tête ces derniers jours. Ce qui avait bien ennuyé maman, mais surtout avait fait enrager grand-mère.

Alors, lorsque j'étais revenu hier soir de mes révisions, et que j'avais entendu des échos de la conversation, je n'avais pas pu faire autrement et avais confirmé ma présence à Ascot ces deux prochains jours, au plus grand soulagement de maman. J'espérais que ma présence suffirait à apaiser les tensions entre l'aînée de la famille et sa cadette. Et, qui savait, peut-être que j'allais découvrir pourquoi Sophie n'était pas de très bonne humeur ces derniers jours.

Tous pensaient qu'il s'agissait d'un passage obligé dans l'adolescence, mais je préférais rester en alerte et être prêt à l'écouter s'il s'agissait d'autre chose. Ce fut d'ailleurs dans cette optique que je dirigeai vers sa chambre, bien conscient qu'il ne valait mieux pas que grand-mère vint la chercher. Une fois arrivé devant sa porte, je toquai avec appréhension. Je laissai ensuite quelques minutes s'écouler et annonçai à nouveau ma présence par trois petits coups supplémentaires lorsque je vis qu'il n'y avait aucune réponse.

— Sophie ? C'est moi, Ed.

J'entendis enfin du bruit, des pas, puis la porte s'entrouvrit légèrement. La tête de Sophie se fit apercevoir et je compris que la journée n'allait pas être de tout repos. Sophie avait les yeux gonflés et il était facile de comprendre pourquoi.

— Est-ce que tu veux bien me laisser entrer ? lui demandai-je d'une petite voix.

Deux longues secondes s'écoulèrent, mais Sophie finit par ouvrir un peu plus la porte et s'en écarter. J'entrai sans attendre et fermai derrière moi. Je posai ensuite mon regard vers ma petite sœur, visiblement triste.

— Est-ce que tu veux m'en parler ?

Sophie frotta l'une de ses joues avec sa main avant de hocher négativement la tête, puis d'éviter mon regard.

— Souhaites-tu que je trouve une solution afin que tu puisses rester ici ce week-end ?

Ma proposition parut lui plaire, car son regard se posa à nouveau sur moi, plein d'espoir. Cependant, elle déclina et son air désespéré reprit à nouveau possession de ses traits.

— Est-ce que je peux faire quelque chose pour t'aider ?

Je devais avouer que je commençai à être à court de propositions, au vu de l'absence de réponse de la part de mon interlocutrice. Et, une nouvelle fois, mon idée fut rejetée. Je restai là quelques instants, un peu perdu quant à cette situation. Elle ne voulait pas parler, elle ne voulait pas rester ici ni venir. Je ne pouvais pas non plus la forcer à me donner plus d'explications par rapport à son état émotionnel... Je n'avais donc plus qu'une seule chose à faire, et j'espérais que cette idée pourrait lui plaire. Je fis quelques pas vers elle, avec précaution. Sophie fronça les sourcils, perplexe. Une fois près d'elle, je l'entourai de mes bras et la serrai contre moi. Avec soulagement, ma petite sœur ne me rejeta pas et se laissa faire, m'enlaçant à son tour au bout de quelques secondes un peu gênantes.

— Si tu veux, on peut rester comme ça toute la journée, lui proposai-je d'une voix amusée.

— Je ne crois pas que grand-mère apprécierait, me répondit-elle d'une petite voix.

— Non, tu as raison... Est-ce que vous vous êtes encore disputées pendant mon absence ?

Je m'écartai de quelques pas, saisissant l'ouverture qui m'était donné de comprendre un peu la situation.

— Oui... Non... Pas vraiment.

Sophie haussa les épaules et rejeta dans la foulée ma nouvelle tentative de lui venir en aide. J'espérais néanmoins que mon câlin eut pu la réconforter un tant soit peu.

— Nous devons démarrer dans une dizaine de minutes. Est-ce que ça ira ?

Sophie baissa la tête tout en hochant la tête. Je n'étais pas très convaincu, mais je ne pouvais rien faire de plus à cet instant précis. Je déposai alors ma main sur son épaule et, d'une voix compatissante, lui fit savoir que je l'attendrai dans le hall d'entrée. Je sortis ensuite de sa chambre, toujours peiné par son état émotionnel, et prêt à sortir les griffes si grand-mère revenait à la charge.

Cette dernière était d'ailleurs déjà présente dans le hall d'entrée avec papa et quelques autres membres de la famille. Avant qu'elle n'eût pu dire le moindre mot, je lui fis savoir que Sophie n'allait pas tarder. Il faudra ensuite que nous gérions au mieux le trajet en voiture, mais, une fois là-bas, Sophie et moi pourrions nous mettre un peu plus à l'écart et profiter, à notre façon, de la journée.

Une dizaine de minutes plus tard, ma petite sœur descendit les escaliers et se posta à mes côtés, se cachant quelque peu de grand-mère. J'imaginai qu'elle souhaitait surtout cacher les traces de ses larmes, et ainsi éviter les questions intrusives des autres membres de la famille.

Trente minutes plus tard, et après un trajet aussi silencieux que gênant, nous arrivâmes aux hippodromes d'Ascot. La foule était dense, comme chaque jour de cette fameuse semaine, mais le week-end permettait d'accueillir encore plus de personnes. Heureusement, j'allais pouvoir me réfugier dans la loge royale, qui était limitée à un certain nombre d'invités. J'aimais la foule, j'aimais les fêtes, mais je devais avouer que je n'étais pas trop d'humeur à ça depuis quelques semaines, en particulier car il y avait tous les âges à Ascot et que j'aspirais à être entouré de personnes de ma génération, et à des soirées plus décontractées...

Y pensait me permit de peut-être mieux comprendre Sophie. À son âge, je rechignai également à me rendre à ce genre d'événements et à devoir discuter avec des personnes plus âgées. Les discussions « d'adultes » n'étaient pas forcément passionnantes lorsqu'on entrait dans l'adolescence.

— J'ai faim.

Fit savoir Sophie alors que nous venions tout juste de nous asseoir aux premiers rangs de la loge royale.

— Je vais aller te chercher quelque chose à manger. Tu veux un verre d'eau ?

Sophie acquiesça d'un signe de tête et je me levai sans attendre. J'aurais très bien pu appeler un serveur, mais j'étais curieux de voir qui était présent aujourd'hui, et encore plus si Mickaël était déjà arrivé. Mon meilleur ami serait un précieux atout pour égayer cette journée. J'arrivai au buffet et, alors que je me servis, je tendis l'oreille comme à l'accoutumée : j'étais très curieux de nature.

— On fait comme hier ? dit une voix féminine non loin de moi.

— Quatre heures, c'est trop long. Non, j'ai une meilleure idée, l'une de nous va s'inventer une migraine affreuse ou n'importe quel autre symptôme qui sera suffisamment important pour que maman nous laisse partir.

— Quand tu dis l'une de nous, j'imagine que tu espères que je sois la malade imaginaire ?

De ce que je comprenais, Sophie et moi n'étions pas les seules à vouloir nous échapper d'ici. Je m'apprêtais à me tourner vers les deux voix féminines en plaisantant, mais je fus interrompu par un comte qui me tint en conversation pendant trois longues minutes. Lorsque je pus parvenir à m'extirper, les deux jeunes femmes s'étaient volatilisées.

« Dommage » pensai-je, « j'aurais bien aimé discuter un peu avec elles plutôt qu'avec un énième ami à papa ».

Je revins ensuite sur mes pas et retrouvai une Sophie un peu trop avachie sur son siège.

— Tu en as mis du temps, me fit-elle remarquer d'un air maussade.

— J'ai été pris en otage par le comte de Chester, lui expliquai-je d'un air désolé. La prochaine fois, on échange si tu veux ?

— Le comte de Chester ne serait sûrement pas venu me parler, tu sais.

— Et pourquoi pas ?

— Parce que je ne suis pas l'héritière de la couronne, parce que je suis trop jeune, et parce que je suis une fille.

— Les deux premières raisons me paraissent pertinentes, mais quel est le rapport avec le fait que tu sois une fille ?

Sophie s'apprêta à répondre, mais grand-mère vint nous interrompre et elle croqua dans son sandwich aussitôt.

— Tout se passe bien par ici ? nous questionna-t-elle.

— Parfaitement bien, et de ton côté grand-mère ?

— Oui, penses -tu pouvoir survivre quelques minutes sans ton frère Sophie ? se tourna-t-elle vers la cadette de la famille.

— Pourquoi donc ? l'interrogeai-je sans laisser le temps à Sophie d'articuler la moindre réponse.

— J'aimerais te présenter à quelqu'un.

— Grand-mère, pitié... Je sais ce que tu as derrière la tête, et je ne suis pas d'humeur à ce que tu joues les marieuses.

— Jeune homme, je ne pense pas t'avoir demandé ton avis. En tant qu'héritier de la couronne et Prince de Galles, tu vas aller saluer les deux jeunes femmes que je veux te faire rencontrer.

Deux ? Elle avait bien dit deux ? Bien évidemment, grand-mère mettait toujours les bouchées doubles lorsqu'elle souhaitait parvenir à ses fins. Bien malgré moi, je soupirai, ce qui lui fit lever les yeux au ciel. Elle m'invita ensuite à la suivre, m'ordonnant de me montrer poli et, si possible, ouvert d'esprit. L'amour pouvait se présenter à n'importe qui dans n'importe quelle situation. Elle me murmura également à l'oreille qu'il s'agissait des deux filles cadettes du comte d'Ancaster, un des nombreux amis de la famille. Mais, après tout, quel membre de la noblesse n'était pas un ami de la famille ?

J'avais déjà pu croiser le comte d'Ancaster, ainsi que la comtesse, à plusieurs événements au cours de ces années. De mémoire, j'avais également pu discuter avec Rose, leur fille aînée, qui avait épousé il y a un ou deux ans, le fils aîné d'un marquis... Enfin, c'était ce que je pensais. Il y avait tellement de nobles, ainsi que de mariages ces dernières années, que mon cerveau ne pouvait accumuler autant d'informations.

Nous arrivâmes devant deux jeunes femmes, tous deux avaient une coupe de champagne à la main et semblaient s'ennuyer à mourir. Au moins, nous partagions quelque chose elles et moi...

Grand-mère s'apprêta à prendre la parole, mais la plus petite des deux nous remarqua et exécuta une révérence aussitôt, suivie de peu par sa sœur. « Votre Majesté » et « Votre Altesse Royale » furent également prononcés avant que grand-mère fit les présentations.

— Edward, je te présente Lady Imogen, me dit-elle en indiquant la plus petite des deux. Et voici Lady Cécila. Sauf erreur de ma part, vous êtes la plus jeune de votre famille, n'est-ce pas ? questionna-t-elle cette dernière.

Lady Cécilia hocha la tête avec un sourire aimable. L'ennui s'était transformé en politesse, mais je remarquai sans l'ombre d'un doute que son regard bleuté cherchait un moyen de s'échapper. Lady Imogen était plus difficile à déchiffrer. Si j'étais persuadé qu'elle s'ennuyait juste avant que l'on fût arrivé, Lady Imogen paraissait ravie de notre présence. Mais, là encore, cela pouvait être de la politesse brillamment exécutée.

— Tout à fait, madame.

— Quel âge avez-vous toutes les deux ?

— Vingt-deux ans, madame, et Imogen vient de fêter ses vingt-quatre ans.

Si leurs visages m'avaient paru légèrement familiers lorsque mon regard s'était posé sur elles, probablement car je les avais sûrement croisées à l'un ou l'autre événement, je devais avouer que la voix de Lady Cécilia ne m'était pas étrangère. Et, soudain, je compris.

Grand-mère parut satisfaite de leur réponse et leur adressa un sourire avant de nous inviter, pas si subtilement que ça, à faire connaissance. De mon côté, je souriais aussi, plutôt amusé par ce que je venais de découvrir.

— Alors, dites-moi, pris-je la parole lorsque je fus sûr que seules mes deux interlocutrices pouvaient m'entendre, laquelle de vous va s'inventer un quelconque symptôme pour fuir les festivités ?

Lady Cécilia, qui était en train de prendre une gorgée de champagne, manqua de s'étrangler en avalant tant ma question était des plus inattendues. 


**

Hello !

J'espère que vous allez bien et que ce nouveau chapitre vous a plu !

Petit message pour vous dire que j'ai lancé un concours sur mon compte pour remporter l'un de mes romans en format papier. Il s'agit du premier ouvrage sur mon profil :D

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro