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3 : Descente en enfer (Ashley) {4}

Mon corps se consumait de l'intérieur alors que la nuit tombait sois disant à l'extérieur. L'extérieur que je ne reverrai sans doute jamais, pas même à travers le carreau d'une fenêtre. Ma peau formait une carapace et la réalité rebondissait dessus sans pouvoir m'atteindre complètement.

Raide dans ce lit qui sentait le moisi, je restai les yeux grands ouverts fixés sur le plafond. Mon colocataire avait la respiration régulière, il dormait certainement. Transie de froid et très peu fatiguée, je me redressai discrètement. Je descendis les barreaux de l'échelle avec précaution, pour me retrouver face à un corps recroquevillé dont je ne discernais que la longue chevelure dans le noir. Une fille donc sans doute.

D'un coup sec, je lui retirai sa couverture. Elle ne se réveilla pas, mais replia ses jambes contre elle lorsque l'air froid lui mordit ses pieds nus. Sans scrupule, je remontai dans mon lit pour m'enrouler dans cette seconde couverture, mais je n'avais pas le sentiment que j'arriverais à me réchauffer de sitôt.

Je n'étais pas censée être là, ils n'avaient pas le droit de me retenir ici contre mon gré, et cette couverture était désormais à moi.

La nuit fut longue.

« - Ashley, arrête de pleurer ça ne sert à rien.

J'hurlais, je frappais le sol avec mes poings, me roulais en boule en sanglotant :

- Je veux ma maman !

Voilà un mois déjà que j'étais sortie de l'hôpital, et que l'infirmière m'avait annoncé que j'allais avoir de nouveaux parents. Mais j'avais appris à désirer, et j'attendais que mes attentes soient comblées, comme d'habitude.

- Ta maman n'est pas là !

- Je veux maman et papa !

Mon premier père adoptif était au bord de la crise de nerf. Il se pinça l'arrête du nez en soulevant ses lunettes rectangulaires et sa femme fit irruption dans le salon :

- Elle réclame encore ses parents ?

- Oui et je sens que je vais craquer.

- Pauvre petite.

- Je vais lui dire la vérité moi, comme ça elle arrêtera de toujours réclamer. Sale enfant gâtée.

Sa femme le retint brusquement par le bras. Moi à l'époque, je n'écoutais pas, pourtant j'avais entendu cette conversation, mais du haut de mes six ans, je n'y avais pas prêté plus d'attention.

- Non non n'en fais rien ! Le médecin a dit que ce serait encore pire pour elle.

- Très bien, alors je vais inventer autre chose pour faire en sorte qu'elle nous laisse respirer.

Il se pencha vers moi, et je lançais un regard furieux à ses jours creuses et sa barbe mal rasée.

- Je veux maman.

- Ta mère elle ne veut plus de toi. Elle t'a abandonnée sur le bord d'une route parce que tu lui coûtais trop cher. Et peut être parce que tu étais trop capricieuse. Alors ta mère, tu ne la reverras plus.

Sa remarque m'avait cloué le bec. Et jamais plus je ne réclamais mes parents. J'appris à désirer bien d'autres choses. »

- Ouverture des portes.

C'était mon moment. Le battant claqua tout seul une nouvelle fois, et un rayon de lumière s'infiltra dans la chambre encore plongée dans le noir. Mais c'était une lumière blanche, un néon artificiel. Le soleil me manquait déjà.

- Allumage des lumières.

Cette voix robotique m'insupportait. Le néon claqua dans un bruit sourd au dessus de ma tête. Ma coloc allait se réveiller, je devais faire vite. D'un bond je descendis de l'échelle et m'élançai vers la porte comme si ma vie en dépendait.

- C'est toi qui m'a volé ma couverture cette nuit ?

Je poussai un cri. Deux yeux noisettes me fixaient avec intensité. La jeune fille était assise au bord du lit, ses longs cheveux roux ondulés lui encadraient le visage, lui donnant un air strict. Mais ses joues étaient creusées, ses yeux enfoncés et ses sourcils froncés. Elle paraissait malade.

Je restai un instant paralysée avant de retrouver de vue mon objectif. Sans lui répondre, j'ouvris la lourde porte à la volée et me jetai dans le couloir. J'entrais en collision alors avec une foule de jeunes comme moi qui marchaient en file indienne comme des zombies. Ils passaient devant moi, la marche cadencée, le regard vide, m'empêchant de poursuivre ma route. Ils allaient tous en direction d'une porte située tout à droite de ma chambre.

Déterminée, je me décidai à jouer des coudes pour passer. Derrière moi, la fille aux cheveux roux me lançait :

- Où est ce que tu comptes aller ?

Je n'écoutai pas, et bousculai tous ces zombies avec une facilité déconcertante. Ils se laissaient faire comme des poupées.

Le couloir se prolongeait devant moi. Je courus, la voie était libre, c'était ma chance. Le son de mes pas et de ma respiration rebondissait sur les murs métalliques. L'ambiance était lourde, froide et obscure. Des portes s'enchainaient de part et d'autre de mon chemin. Je ne savais pas où elles pouvaient bien mener. Mais soudain je m'arrêtais. Une lumière aveuglante attirait mon attention sur le mur de gauche. Creusée sur la paroi grise se trouvait une large vitre, comme dans les aquariums. J'adorais les aquariums, surtout quand on pouvait toucher et attraper les poissons à la fin.

Je risquai un regard à l'intérieur de la pièce. Pas de poissons multicolores, d'otaries ou de toiles de mer. Juste un corps, je ne saurais même plus dire si c'était un garçon ou une fille. A la vue de son torse nu, je penchais pour l'hypothèse du garçon. Il avait la tête baissée. Autour de lui, trois blouses blanches s'affairaient à lui panser le dos avec des lingettes. L'un était même en train de le recoudre à vif, peut être même sans anesthésie. Il avait des plaies béantes sur tout le corps, mais ne semblait pas souffrir. Assis au bord d'une table d'opération, il agitait ses pieds dans le vide. Son regard se braqua vers moi.

Toutes mes entrailles implosèrent en même temps. Il avait de sortes de grandes loupes noires enfoncées dans ses orbites. Sa peau était encore boursouflées autour et je vis l'intérieur des loupes s'activer comme s'il zoomait et focalisait sa vision sur moi. Les scientifiques ne s'en préoccupaient pas. Je reculai d'un pas.

- Ramène toi.

La rousse venait d'apparaître sur ma gauche, je poussai un cri et mon corps sembla me lâcher pendant un instant. Mes genoux se dérobèrent mais elle me saisit par le bras. Alors qu'elle me ramenait vers l'endroit d'où je venais de fuir, je réalisais que ce n'était pas la direction vers laquelle je voulais aller.

- Non, laisse moi !

- Ça t'arrive de la fermer ?

Je me dégageai de son emprise. Elle soupira. Sans me laisser le temps de repartir en courant, elle me fit basculer sur le sol avec une facilité déconcertante pour sa carrure de fillette. Une main sur mon épaule, elle venait de m'envoyer son pied dans le creux du genoux. Le choc fut violent. Ma vision se résumaient à des tâches bleues et roses. Elle me releva sans que j'ai le temps de réaliser.

- Mais c'est quoi ton problème ? J'ai pas demandé à être ici moi ! Je veux juste rentrer - je m'écartai violemment de nouveau pour qu'elle me lâche le bras - chez moi !

Elle me toisa de la tête aux pieds en ricanant.

- Parce que tu crois qu'on à demandé à être ici nous ?

Je frissonnai.

- Comme tu veux, poursuivit-elle en s'éloignant, mais tu verras vite qu'ici on rentre mais on ne sort pas.

A ce moment là je compris qu'on m'avait bel et bien enlevée pour une raison particulière. Et que je ne pourrais pas sortir, même en les menaçant de les traîner en justice.

Je dépassais ma colocataire avec empressement. Je prenais soin de la bousculer avec mon épaule. Elle n'y était pour rien, mais pour une raison obscure, je la détestais. Je retournai me tapir au fond de ma chambre en essayant de claquer la porte, mais elle se rouvrit automatiquement. Ce n'était pas encore l'heure de la fermeture des portes. Ma colocataire ne revint pas. Peut être avait elle rejoint les autres. Mais où ? Devais-je y aller moi aussi ?

Sans vraiment savoir pourquoi, je mis un nez à l'extérieur. Un frottement me fit tourner la tête sur le côté droit, et j'aperçus alors une ombre aux épaules voûtées qui passait le balais devant la rangée de porte. Un long couloir s'étendait de part et d'autre de ma chambre, dans lequel étaient enfoncées des centaines de portes toutes identiques à la mienne et qui donnaient sûrement accès à d'autres colocations pour cobayes prisonniers.

- Bonjour, tentai-je à l'attention de la seule personne encore présente en ces lieux.

Peut être était-il gentil celui là. On ne savait jamais, se le mettre dans la poche pourrait être bénéfique pour sortir d'ici.

Il tourna subitement la tête vers moi.

- Qu'est ce que tu fais encore ici ?

- J'en sais rien.

Il s'approcha d'un pas menaçant jusqu'à moi tandis que pétrifiée, je restai plantée devant ma porte. Sous la lumière d'un néon, j'aperçus ses courts cheveux bruns, son menton carré et ses sourcils noirs. Agé d'une trentaine d'années tout au plus, il posa son regard sombre au niveau de ma petite étiquette collée sur ma combinaison blanche :

- Sujet quatre point quatre, susurra-t-il.

Ah oui c'est vrai, je n'étais plus qu'un chiffre à présent. Dans peu de temps, mon vrai nom serait oublié, comme mon caractère, ma joie de vivre, et tout ce qui constituait ma personnalité. Et moi aussi, j'allais oublier.

- C'est quoi ton vrai prénom ?

J'arquai un sourcil. Qu'est ce que ça pouvait lui faire ? Il travaillait ici lui aussi, il était des leurs. Ceux qui m'avaient emmenée ici, et qui avaient ruiné ma vie. Mon nom, je voulais encore le garder pour moi seule. C'était tout ce qui me restait :

- Appelle moi quarante quatre comme les autres.

- Tu es nouvelle c'est ça ?

J'hochais la tête. Il n'avait même pas eu le temps de se vexer de ma réponse négative, qu'il enchaînait sur une autre question.

- Si personne n'est venu te chercher ce matin tu dois aller à la salle d'entraînement avant de te faire chopper. Et crois moi, si tu tombes sur quelqu'un d'autre que moi, il ne sera sûrement pas aussi indulgent.

Les mots qu'il avait utilisés étaient pourtant simples, mais je n'avais pas compris sa phrase.

Il soupira face à mon mutisme :

- Allez dépêche toi.

Il me désigna le fond du couloir :

- Première porte à droite, sinon tu arrives dans la salle de bain.

Avec hésitation, je me décidai à bouger.

Je le dépassai sans rien ajouter et marchai d'un pas ferme en direction de la première porte qui se découpait dans le couloir sombre et humide. Je n'entendais rien au travers, même en approchant mon oreille du battant en métal. Lorsque j'ouvris, je me pris les odeurs de transpiration et les bruits de course ou de chaine en pleine gueule. La salle beaucoup plus illuminée que le reste de l'établissement m'éblouit et je mis quelques secondes à entrer, la vue enfin adaptée, ainsi que les narines. C'était une pièce sûrement aussi spacieuse que deux terrains de football réunis, si on enlevait les machines, les nombreux ring et les accessoires de musculation qui l'encombrait dans tous les coins. Une rangée de chaussures toutes identiques s'étendait sur ma droite, et je me félicitais de ne pas avoir enfilé celles qui avaient été mises à ma disposition au pied de mon lit. Je n'aurais jamais pu les distinguer parmi toutes celles éparpillées ici.

Tout le monde était pied nu, et le nombre de personne réunis dans cette même pièce m'étonna en premier. Plus de deux cent adolescents et jeunes adultes courraient en tous sens, soulevaient des poids, s'envoyaient mutuellement des coups de poings dans la figure, sans relâche.

Je déglutis. Personne ne s'entraînait seul, il allait falloir que je me trouve des partenaires si je ne voulais pas me faire remarquer. Plus on se fondait dans la foule, mieux c'était. Ma coloc qui n'était même pas venue me chercher se battait contre un sac de frappe entourée de trois autres personnes. Je l'ignorai.

Je remarquai deux personnes au fond de la salle qui se battaient amicalement. Si elles n'étaient que deux, je serai peut être la bienvenue parmi elles. Les gros groupes ne m'avaient jamais inspirés confiance, étant donné que j'avais toujours eu peur d'être rejetée.

Je pris une grande inspiration et m'approchai à petits pas en évitant les projectiles humains ou autre, qui volaient dans la salle.

La fille que j'avais aperçu de loin s'écroula à mes pieds au moment même ou j'arrivais à leur hauteur. Ce n'était peut être pas un combat si amical finalement. Le garçon en face d'elle semblait fier de sa droite magistrale, et je me demandai si je devais l'aider à se relever.

- Allez Lola debout, c'est tout ce que tu as dans le ventre ?

- Ne fais pas le malin, grogna-t-elle en se redressant sur ses coudes, le ventre collé sur le sol. N'oublie pas que je suis bien la seule dans cette salle qui accepte encore de me battre contre toi.

- A cause de ton égo démesuré, répliqua le jeune homme aux joues étrangement creuses. Tu es toujours là parce que tu n'assumes pas le fait de ne jamais m'avoir battu.

Son adversaire à la peau plus hâlée et au longs cheveux noirs relevés en deux chignons de part et d'autre de son crâne, se remit debout, la mine sévère.

- Je n'en ai pas fini avec toi.

Il s'esclaffa, apparemment très sûr de lui :

- Allez abandonne Lola, tu te fais du mal.

- Tu te dégonfles Doby ? s'amusa-t-elle, les mains sur les hanches.

- Arrête de m'appeler comme ça.

Elle s'approcha de lui, et c'est ainsi que je remarquai à quel point il était petit, mince et avec des oreilles légèrement démesurées par rapport à sa taille. La prénommée Lola le dépassait presque d'une tête, et pourtant, lorsqu'elle s'élança sur lui, il n'eut aucun mal à lui décrocher un coup de genoux dans les côtés et l'envoyer cogner le mur quelques mètres derrière.

Ce garçon me rappelait le barman. Les souvenirs récents ressurgirent dans mon esprit comme un vilain cauchemar qui me grignotai même lorsque j'étais éveillée. Ma respiration s'accéléra, et c'est à ce moment là que le gringalet à la force surhumaine me remarqua :

- Salut, tu viens te mesurer à ma force légendaire ?

Instinctivement, je secouai la tête en jetant un regard à la fille qu'il venait de mettre au tapis. Il éclata de rire et se rapprocha de moi. N'étant aussi pas bien grande, sa petite taille était moins flagrante à mes côtés.

- Je m'appelle Tobias, ou Toby comme tu veux.

Il marqua une pause et son visage s'obscurcit :

- Alias : Sujet deux point trois.

Nous étions dans le même bateau. Nous étions les mêmes cobayes, enchaînés à un destin choisit à notre place. Nous étions pareil dorénavant. A eux je pouvais leur dire :

- Je m'appelle Ashley. Sujet quatre point quatre.

- Lola, ajouta alors la fille à la lèvre fendue et à la main plaquée contre ses côtes. Dis donc, t'es nouvelle toi, parce que je pense que tu n'as pas bien compris le principe d'une salle d'entraînement.

Elle me toisa de la tête aux pieds :

- Normalement il faut la tenue qui va avec.

Je me rendis compte alors que j'étais la seule dans cette salle à avoir conservé ma combinaison d'astronaute, alors que tous les autres se pavanaient avec des habits légers et souples, adaptés au sport. Lola avait un débardeur noir et très moulant qui laissait apparaître un tatouage en haut de sa poitrine, une tête de mort au cœur d'un chrysanthème visiblement. Tobias lui, avait opté pour un simple tee shirt bleu avec un pantalon noir. De grandes traces blanches sur leurs habits témoignaient de l'effort quotidien qu'ils fournissaient, et de l'absence de machine à laver.

- Je n'en ai pas.

- Ils ont dû t'oublier, t'auras qu'à demander à Lewis.

Je ne connaissais personne ici, elle aurait pu le comprendre comme j'étais nouvelle. Prenait-elle un malin plaisir à me faire tourner en bourrique ? À me faire comprendre que je n'étais qu'une novice, et qu'elle savait plus de choses que moi ?

- C'est qui lui ?

- Tu ne peux pas le louper, il fait le ménage tous les jours devant les chambres, précisa Tobias en stabilisant un sac de frappe.

Je fronçais les sourcils. C'était alors lui qui m'avait parlé quelques minutes plus tôt. Lewis, il avait l'air sympathique. Mais je ne devais pas me fier aux apparences. Tout le personnel ici était coupable. Coupable de mon malheur, de la chaîne qui m'entraînait toujours plus bas dans les profondeurs abyssales, sans espoir de remonter à la surface.

- Bon tu viens nous montrer un peu ta force ou tu comptes rester plantée ici à regarder les autres ?

Je levai les yeux vers Tobias qui me désignait son sac de frappe pendu au plafond d'une hauteur inimaginable. D'un pas hésitant, je me plaçais devant le poteau rouge qui tremblait devant moi et serrai les poings. Craignant de paraître ridicule, je rassemblai toute ma force dans ma main gauche pour l'abattre avec violence sur ma cible. Le sac ondula, comme si un oiseau s'était écrasé contre lui.

Lola ne se retint pas de rire à s'en briser les cordes vocales, tandis que Tobias cachait difficilement un sourire.

- Apparemment, tu n'es pas encore passée par la phase "Super-héros", railla Lola alors que son sourire s'effaçait.

Je déglutis. Cette phase ne me disait rien, et ne m'annonçait rien de bon.

- Qu'est ce que ça veut dire ?

- Tu le sauras bien assez tôt.

Tobias remarqua mon visage blême. Il se mordit la lèvre inférieure et de tourna vers Lola, menaçant :

- Arrête de lui faire peur.

La jeune femme haussa les épaules, les sourcils levés :

- Il faut bien qu'elle soit confrontée à la réalité.

- Tu fais exprès de l'angoisser.

- Pour qui tu te prends ?

- Je te connais Lola.

Elle ne chercha même pas à se défendre. Si même mes camarades étaient hostiles, à qui pourrais-je faire confiance ? Il fallait que je retrouve mon inconnu du bar. Lui, je savais que pouvais lui faire confiance. Il avait dû être emmené ici avec moi.

- Je la connais bien la réalité maintenant.

Lola ricana face à ma remarque.

- Tu n'es pas prête ma petite. Regarde tes bras déjà, tu n'arrêtes pas de les cacher dans ton dos depuis que tu as débarqué.

Je ne m'en étais même pas rendue compte. Instinctivement, je croisai les bras sous ma poitrine et frottai mes marques noires pour espérer les dissimuler. Tobias me jeta un regard timide en coin, et Lola me toisa avec un air de supériorité. Je n'en pouvais plus d'être ici. Sans rien ajouter, je fis volte face, en ayant seulement frappé dans un sac dans cette salle conçue pour l'entraînement.

- Et voilà tu l'as fait fuir.

Tobias et Lola poursuivirent leurs chamailleries tandis que je quittais cette salle pour retourner dans mon tunnel froid et obscur. La poitrine serrée, je ralentis ma marche. Si je ne m'entendais même pas avec les gens dans le même bateau que moi, comment allais-je pouvoir survivre dans cet enfer ?

Lewis était toujours dans le couloir des chambres. Il arpentait le boyau sombre dans le sens inverse au mien et son regard brun croisa un instant le mien.

- Je n'ai pas de tenue de sport, lançais-je au moment où nos épaules se frôlèrent.

- Je t'arrange ça demain.

Il s'éloigna, ses pas retentirent encore un moment derrière moi. Toutes les portes des chambres se ressemblaient, je ne retrouvais plus la mienne. Et puis de toute manière, elles avaient été verrouillées. Je me décidai à attendre seule assise au milieu du couloir.

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