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le secret de kuroko (2)

Chapitre 7
Cette nuit, Akashi porta Kuroko jusqu'à l'appartement. Midorima était derrière lui et le suivait de près, parlant avec son capitaine au téléphone et s'excusant d'avoir raté l'entraînement. Haru avait été renvoyé chez lui à contrecoeur, puisqu'il la dernière chose qu'il souhaitait était voir sa femme. Seirin, qui n'avait obtenu aucune réponse d'Akashi ou de Midorima, rentra chez elle énervée.

Kuroko soupira dans les bras d'Akashi son corps se rapprocha inconsciemment du torse chaud. Le rouge embrassa le front moite.

Lorsque Shintaro ouvrit la porte, les trois furent accueillis par le reste de la Génération des Miracles. Murasakibara, Kise et Aomine se jetèrent sur eux, leurs questions s'entremêlant.

« Est-ce que Kurokocchi va bien ? » piailla Kise.

« Aka-chin ! Qu'est-ce qui est arrivé à Kuro-chin ? »

« Bordel ! Bien sûr quelque chose doit arriver quand je suis seul avec Tetsu. »

Akashi les ignora et dépassa les grands joueurs. Ils s'écartèrent hors de son chemin pour laisser son espace à l'adolescent silencieux. La tête de Kuroko tomba contre son épaule. « Shintaro, ouvre la porte, s'il te plaît » demanda l'adolescent aux cheveux rouge une fois arrivé en face de sa chambre. Midorima obéit. Il tourna la poignée et poussa la porte. Les lumières automatiques s'actionnèrent lorsqu'ils entrèrent dans la pièce.

Kuroko fut gentiment déposé sous les couvertures du lit. Midorima lui avait mit un baume anti-douleur, pour que son dos ne le dérange pas durant la nuit. Akashi borda fermement les couvertures sous le menton de Kuroko, sachant que ce serait une nuit froide. Il passa ensuite une main à travers les cheveux bleus en bataille, et embrassa son front tendrement.

Satisfait que rien ne puisse venir déranger Kuroko (excepté, peut-être, des cauchemars), Akashi se tourna en direction des membres de la Génération des Miracles entassés à l'entrée. « Vous serez silencieux cette nuit » avertit-il. « Tetsuya a eu une longue journée, et il ne doit pas être dérangé. Allez tous au salon. Nous parlerons là-bas. »

Tous s'éloignèrent du rouge et partirent dans le salon. Seul Murasakibara resta derrière avec Akashi. « Aka-chin » murmura t-il tandis que ledit garçon fermait précautionneusement la porte.

« Oui, Atsushi ? »

« Peux-tu me préparer quelque chose ? » marmonna le plus grand. « Puisque mon entraînement a été allongé, j'ai fini plus tard, avant d'apprendre pour Kuro-chin. Je n'ai pas eu à manger. Et je suis à court d'argent pour acheter des friandises. »

Un sourire apparut sur le visage d'Atsushi, mais il fit claquer sa langue. « Tu ne devrais pas manger des friandises à chaque fois que tu as faim, cependant, Atsushi » réprimanda t-il légèrement l'adolescent aux cheveux violets tandis qu'ils se dirigeaient ensemble vers le salon. Murasakibara fit une moue, mais agréa d'un ton maussade. Akashi leva les yeux au ciel, « Mais puisque tu as complété ton entraînement… Oui, je vais te préparer quelque chose. »

Le plus grand de la pièce sourit largement. « Merci, Aka-chin ! »

« En fait, n'avez-vous pas tous faim ? » Il reçut des signes affirmatifs. « Je peux aussi bien vous préparer quelque chose. » Akashi soupira profondément. « Daiki ». Le frémissant adolescent releva brusquement la tête à l'entente de son nom. «Viens avec moi ».

Chacun d'entre eux regarda le joueur bronzé avec sympathie. Il se leva nerveusement du canapé et suivit le rouge dans la cuisine. Le sol de la cuisine était froid sous ses pieds nus, mais ça avait au moins le mérite d'éclaircir son esprit paralysé, lui permettant de réfléchir à des arguments pour se défendre. Prudemment, il regarda autour de la, à première vue, simple cuisine. Plus précisément, il chercha les objets pointus. Il y a un couteau près du robinet, observa Aomine, Je ferai mieux de rester éloigné de ça. Mais ce qui était le plus terrifiant était la moqueuse paire de ciseaux noirs posée juste à côté du micro-ondes. Elle brillait diaboliquement.

Akashi tenté, avec difficulté, de garder sa composition lorsqu'il vit l'expression de son 'subordonné'. Daiki était visiblement horrifié à la pensée d'être seul avec lui dans la cuisine. Autant qu'il devait l'être, puisqu'il avait d'ores et déjà beaucoup de choses prévues pour lui durant les prochains jours. Après tout, c'était en partie sa faute si Tetsuya avait réussi à s'échapper et s'était blessé.

« Daiki » murmura t-il. Il tendit la main pour mettre le feu à une plus haute température. « Il devrait y avoir un 'plot' dans le placard à côté de toi S'il te plaît, sors le. »

« P-plot ? » (ndt : =un plan. J'ai laissé ce mot en anglais pour le jeu de mots)

Akashi pencha la tête sur le côté. « Plot ? Non, j'ai dit 'pot' »

Non, il a définitivement dit 'plot' ! Il est en train de 'plot' (ndt : =préparer) quelque chose, probablement ma mort. Des sueurs froides parcoururent le dos d'Aomine. Il fit ce qui avait été dit et tendit le pot à la main impatiente d'Akashi.

Leur temps dans la cuisine fut silencieux, occasionnellement rompu par des ordres, comme couper les carottes ou sortir quelques ingrédients. Pour Akashi, le silence était confortable et satisfaisant. Pour Aomine, il était suffocant et inconfortable. Finalement, juste au moment où la soupe de Miso était presque prête et le riz était joliment servi dans des petits bols, il parla : « Es-tu d'accord pour dire que ce qui s'est passé aujourd'hui était entièrement ta faute ? » demanda t-il nonchalamment, comme s'ils étaient en train de parler de la pluie et du beau temps.

« Entièrement ma faute ? » L'œil gauche d'Aomine se contracta d'énervement, mais aussi de peur. « Non ! C'est la faute de Tetsu, aussi ! Il aurait dû utiliser son putain de cerveau et nous écouter ! »

Akashi fit un petit bruit - un son à mi-chemin entre le désaccord et l'agrément - et éteint le feu. Un délicieux arôme se diffusa dans la cuisine. « Il est vrai que Tetsuya m'a désobéit. Cependant,» il regarda brièvement Aomine du coin de l'œil. « C'est ta faute, pour lui avoir donné une chance d'aller contre mes ordres. Qui était-ce, exactement, qui a décidé de faire une sieste alors qu'il gardait Tetsuya ? »

Le visage de Daiki se réchauffa. « M-moi. »

« Et qui était-ce qui a laissé Tetsuya s'échapper de chez moi et aller à l'entraînement, et a ensuite attendu une heure pour m'informer de cela ? » Il passa devant Aomine pour attraper des bols pour le miso.

L'adolescent grondé avait le visage rougi de colère et d'embarras. Putain ! Pourquoi avait-il pensé que faire une sieste était sans risque ? Ça ne l'était évidemment pas lorsque vous gardiez votre ombre de coéquipier qui avait pratiquement autant de présence qu'un fantôme. « Très bien, c'était moi », admit-il, exaspéré. « Où veux-tu en venir ? »

Akashi finit de remplir le dernier bol de soupe de miso puis posa les bols sur le plateau. « Je veux en venir, Daiki, au fait que j'ai parlé à ton capitaine et que je l'ai convaincu de quadrupler – »

« Quadrupler ? » cria Aomine. Une paire de ciseaux frôla son oreille dangereusement avant de se planter derrière lui. Il couina.

« Silence. Oui, quadrupler. Ton entraînement sera quatre fois plus important que les deux dernières semaines. Et, » Akashi leva une main alors que le bleu allait protester, « tu t'occuperas de tous les besoins de ma maison durant une semaine. C'est-à-dire que tu viendras ici après ton entraînement et feras les diverses tâches que je t'aurai indiquées. De plus » souligna t-il pour qu'Aomine ne l'interrompe pas. « Ceci. »

Akashi sortit un morceau de papier plié de sa poche et le tendit à son ancien coéquipier. Aomine le prit, le déplia, et le lut à haute voix. « Merci pour votre généreux volontariat, Aomine Daiki. Comme vous l'avez demandé, vos heures de volontariat à la Maternelle Yoshiro seront à partir de treize heures durant les week-ends ? » Aomine abaissa le papier, la bouche béante. « Tu ne peux pas être sérieux, Akashi ! »

« Je le suis. Je suis sûr que travailler avec des enfants plus jeunes te fera penser à tout sauf à faire des siestes. » Il sourit à l'adolescent choqué. « J'ai entendu dire que Yoshiro était connue pour ses… fauteurs de troubles. »

Aomine cilla avec difficulté et continua de fixer le visage sérieux d'Akashi, les yeux écarquillés. Il n'allait pas réellement faire ça, pas vrai ? Tout ça n'était qu'une blague, pas vrai ? Il grogna intérieurement. Maintenant qu'il avait fait face aux conséquences, il aurait préféré qu'Akashi le frappe avec ses ciseaux. Il était horrible avec les petits enfants, et le rouge savait cela.

« Allez, Akashi, je ferai le reste, mais je ne serai pas volontaire dans une maternelle ! » protesta t-il.

« Oh ? » l'adolescent aux yeux vairons lui jeta un coup d'œil tout en posant les couverts sur le plateau. « Tu oserais aller contre mes ordres ? »

Aomine garda le silence.

« Je suis affamé » dit Kise avec excitation. « Uw-a-h, Akashicchi est un si bon cuisinier ! Itadakimasu ! » Le blond attrapa ses baguettes et se retrouva rapidement avec la bouche pleine de riz.

« Itadakimasu », dit poliment Midorima en prenant une petite portion. Il venait juste de finir de bander sa main, pour la chance.

Murasakibara ne commenta même pas avant d'engouffrer la plupart de sa portion dans sa bouche, ses joues se gonflant lentement comme celles d'un chipmunk. Akashi eut à lui dire de ralentir et de manger en plus petites bouchées.

Aomine boudait dans son coin, touchant à peine son repas. Akashi et lui étaient revenus au salon avec une expression maussade pour le plus gran0,d et une satisfaite pour le plus petit. La Génération des Miracles était simplement heureuse qu'Aomine soit vivant. « Neh, Mine-chin ? » Murasakibara tira sur son T-shirt.

Ledit garçon se tourna avec un regard mauvais. « Quoi ? »

« Tu vas manger ça ? » grogna t-il, désignant l'intouchée soupe de miso.

L'ancien as de Teiko soupira et secoua la tête. « Tu peux l'avoir. »

Les yeux d'Atsushi brillèrent comme ceux d'un petit enfant. Il plongea immédiatement sur la soupe et le riz, la moitié du contenu déjà dans la large bouche impatiente. Akashi secoua la tête et attendit que son ancienne équipe ait fini son repas, ou leurs repas pour Murasakibara.

« Ah. » Kise soupira et s'affala sur le canapé. « Je suis plein ! »

« Merci pour le repas, Akashi », dit Midorima.

« Merci Aka-chin ! »

« Hm » fut la seule réponse qu'ils reçurent. « Je suppose que vous voulez maintenant parler ? »

« Ouais.» Approuva vigoureusement le blond. « Qu'est-il arrivé à Kurokocchi ? A-t-il été, » Kise se stoppa au milieu de sa phrase pour déglutir nerveusement, « A-t-il été blessé, à nouveau ? »

Ce fut Midorima qui répondit à la question hésitante « Non, Kuroko n'a pas encore été blessé. Cependant ses plaies se sont rouvertes à cause de l'exercice prématuré. Ses blessures ne pouvaient pas encore supporter le mouvement. »

« Il m'a désobéi » murmura Akashi. La Génération des Miracles tressaillit. « Kuroko Ibuki était là quand je suis arrivé. »

L'information fut accueillie avec par des halètements horrifiés. Comme mentionné auparavant, ils savaient tous qui blessait Kuroko un peu plus chaque jour. Le nom était malheureusement imprimé dans leurs esprits. Ils ne pourraient jamais oublier cette femme qui semblait s'occuper avec tellement d'attention de son fils, mais manquait tellement de raison.

« Neh… Je viens juste de remarquer », dit Kise. « Kuroko Ibuki… Ibuki n'est-il pas un nom masculin ? et le nom 'Ibuki' habituellement un surnom ? Pourquoi la mère de Kuroko aurait-elle Ibuki comme prénom ?

« Oui, » agréa Akashi. Ses doigts fins tapaient contre la basse table à manger du salon. « J'ai remarqué cela il y a quelques temps, aussi, lorsque j'étudiais la femme la plus influente du Japon. » Un sourire froid courba les lèvres d'Akashi. « C'est une partie de mon plan. »

~Ellipse~

Kagami et Riko glissèrent silencieusement à l'extérieur du bureau. Dans leurs mains était un épais dossier bleu, le nomKuroko Tetsuya imprimé en large lettres dans le coin supérieur droit. Les deux descendirent le couloir en courant. Derrière les portes doubles, une voiture argentée les attendait. Junpei Hyuuga était assis sur le siège du conducteur.

« Vous l'avez, les gars ? » demanda le seconde année tandis que Kagami glissait sur la banquette arrière et Riko à côté de lui.

« Ouais » La coach de Seirin lui mit le dossier sous le nez. « Du gâteau. La serrure était facile à craquer. »

« Si j'ai des ennuis pour ça, » marmonna Kagami, « je vous coulerai tous les deux avec moi. »

Hyuuga changea de vitesse et conduisit doucement la voiture hors du parking du lycée. « Relaxe, Kagami. Nous ne serons pas pris. Pas avec Riko de notre côté. »

Kagami ne fut pas rassuré pour autant.

Bientôt, Ils arrivèrent au grand appartement de Kagami. Le reste de l'équipe de basketball de Seirin était attroupé autour de la porte, attendant que les trois arrivent et la déverrouillent. Ils avaient tous reçu le message et annulé leurs plans pour se rencontrer sur leur jour libre. Après tout, c'était important.

« Ne cassez rien », avertit l'as de Seirin avant d'ouvrir la porte de son appartement. Ils se précipitèrent à l'intérieur.

Après que des arrangements pour qu'ils s'asseyent soient fait, et que Kagami eut préparé du thé pour tout le monde, Riko présenta l'épais dossier au milieu de leur cercle. Elle s'assit avec. « Etes-vous sûr que nous devrions faire ça ? » demanda nerveusement Furihata.

« Bien sûr », dit Teppei. « Si la Génération des Miracles ne veut pas nous le dire, alors nous devons le découvrir nous-mêmes. Nous avons le droit de savoir à propos de Kuroko.

Tous agréèrent.

Peu après, des morceaux de la vie de Kuroko leur furent révélés. Ses classes de collèges, les activités et les clubs auxquels il avait pris part, ses notes et ses bulletins. Un bulletin retint l'attention de Riko. « Regardez ça », annonça t-elle. Elle avait le bulletin de dernière année de collège de Kuroko dans ses mains. Dans la partie commentaires, le professeur principal de Kuroko avait mis plusieurs commentaires. « Manque de présence, » lut Riko à haut voix. « Parfois difficile de le localiser. Bonnes notes. Vient tous les jours avec des blessures, cependant. »

« Ça se passe depuis le collège ? » cria Koganei.

« Regardez, tous les autres bulletins mentionnent des blessures ! » fit remarquer Kagami.

Riko continua à lire les commentaires d'une voix forte : « A commencé à interagir avec Shougo Haizaki. Fait partie de l'équipe de basket. Mauvaise influence ? »

« Shougo Haizaki », répéta Teppei. « Pourquoi cela semble t-il aussi familier ? »

« Je ne sais pas », dit la coach de Seirin. Elle reposa le bulletin et attrapa son téléphone. Ses sourcils étaient froncés. « Mais nous allons le chercher et le trouver. »

Chapitre 8
L'équipe de basket de Seirin était entassée à une petite table dans un confortable restaurant. Chaque joueur était nerveux, angoissé et impatient. Ils attendaient Shogo Haizaki.

Après la recherche experte de Riko, ils avaient réussi à trouver la piste d'un Haizaki venant de Teiko. Apparemment, il faisait partie du lycée contre lequel ils joueraient bientôt. Le portrait qu'ils s'étaient fait de lui était effrayante. Un grand adolescent aux cheveux gris qui, au premier regard, semblait violent. Ses bulletins passés montraient qu'il avait été exclu d'un certain nombre d'école pour s'être battu.

Kuroko traînait avec un gars comme ça ? Avaient-ils tous songé.

Haizaki avait répondu des heures après que la coach de Seirin lui ait envoyé un message. Il avait accepté de les rencontrer dans ce petit restaurant.

« Il est en retard ! » s'exclama Teppei.

« De plus d'une heure » grogna Kagami.

Hyuuga rétorqua, « Soyez patients ! »

Soudainement, Koganei sursauta et pointa du doigt. « Hey ! Ce n'est pas lui ? » Tout le monde se tourna vers la porte d'entrée.

Sûr de lui, Shogo Haizaki apparut dans le hall, intimidant clairement les serveurs bégayant. Il leur jeta un sale regard, et ils s'éloignèrent rapidement avec un cri aigu. Le violent adolescent scanna les allées du restaurant avant de poser les yeux sur eux.

« Vous êtes les mecs de Seirin ? » grogna t-il.

~Ellipse~

Kuroko fixa le repas devant lui avec dégoût. Bien que l'arôme s'en dégageant soit délicieux, le contenu était une autre histoire. C'était un repas américain : un gros steak juteux coupé en petit morceaux, une portion d'épinards à coté, quelques patates écrasées, et une coupe d'eau glacée. Vraiment, il n'y avait même pas de thé, qui était en général servi avec le déjeuner ou le dîner, et qui était supposé aider à la digestion ! Sur un petite assiette à côté du dégoûtant plat principal, étaient posés des brocolis et des petits pois.

Akashi regardait avec amusement l'expression du plus petit garçon. Il s'assit au bord du lit - Kuroko étant au milieu - ses bras et ses jambes croisés. Le large plateau était posé sur les genoux de Kuroko. « J'ai entendu dire que la nourriture Américaine aidait à gagner du poids », dit-il, « Bien que je ne sois pas d'accord avec une la sélection alimentaire, je dois reconnaître que cela est sans doute plus nutritif qu'un traditionnel repas japonais. »

Kuroko repoussa le plateau loin de lui. Sa simple vue le rendait nauséeux. « Je ne veux pas manger ça », murmura t-il.

Akashi plissa les yeux et replaça le plateau sur ses genoux. « Tu mangeras tout », ordonna t-il. « Pas d'excuses. »

Kuroko fit presque la moue. « Tout ? » Il toucha l'étrange viande pour voir si elle bougeait. Elle ne bougeait pas.

« Oui, tout. Je m'attends à ne plus voir une seule miette sur ces deux assiettes. » Il regarda Kuroko. « C'est aussi une partie de ta… punition pour m'avoir désobéi. »

Le visage de Kuroko rosit et il détourna les yeux avec honte. Quand il s'était réveillé ce matin, Akashi attendait au pied du lit. Il était immédiatement parti dans le détail de ses 'punitions' pour avoir été contre ses ordres et s'être enfui. Il n'avait pas le droit, tout d'abord, et quelles que soient les circonstances, de sortir du lit, sauf pour aller aux toilettes. Peu importe que ses jambes soient engourdies, que ses muscles lui fassent mal, ou qu'il s'ennuie simplement, Kuroko ne devait pas sortir du lit. S'il le faisait, un de la Génération des Miracles le ramènerait dedans.

Akashi avait dit vrai. Juste deux heures auparavant, quand Kuroko, s'étant senti agité d'être seulement resté au lit toute la journée, avait tenté de sortir furtivement de la chambre juste pour avoir un peu d'air frais, Akashi était apparut juste derrière lui avant même qu'il ne puisse atteindre le salon et avait portéle pauvre garçon jusqu'au lit.

Alors, une heure plus tard, Kuroko avait réessayé lorsqu'il avait été sûr qu'Akashi soit partit faire des courses à l'épicerie. Ce fut Murasakibara qui le stoppa cette fois.

Sachant maintenant que c'était inutile, le bleuté avait stoppé ses petites escapades.

Sa seconde 'punition' était qu'il devait manger tout ce qu'Akashi cuisinait pour lui. C'était simplement de la torture pour le mince adolescent. Akashi avait tendance à servir de grandes portions, et il faisait délibérément des choses que Kuroko n'aimait pas, mais qui étaient bonnes pour sa santé. Il avait aussi été interditde milkshakes à la vanille, ce qui l'avait presque tué.

Et finalement, la dernière tâche de sa liste de torture était de présenter ses excuses à son père, ce que Kuroko aurait fait de toute manière. Il savait que son père travaillait dur pour lui, et il détestait être un constant fardeau. Qu'il n'aille pas travailler et vienne s'inquiéter de sa santé le faisait se sentir coupable.

Kuroko s'était assuré d'appeler à midi car il savait que sa mère ne serait pas à la maison à cette heure. Son père décrocha, et ils eurent une tranquille et longue et relaxante discussion.

« Je ne pense pas pouvoir finir ça, Akashi-kun. »

« Tu le finiras », dit fermement Akashi. « Je me suis assuré de faire la quantité de nourriture appropriée pour toi. »

Kuroko commença à manger d'un air triste. Le rouge combattit un sourire à l'expression enfantine que le passeur avait sur son visage. Il se pencha et ébouriffa les mèches bleues. Kuroko le regarda avec des grands yeux de chiot. Akashi secoua seulement la tête et pointa le repas du doigt.

Quarante minutes de torture plus tard, Kuroko avait réussi à tout manger. Il avait aussi fini l'eau glacée, mais c'était plus dû au fait de boire désespérément pour faire passer le goût répugnant des épinards, brocolis et petits pois.

« Bon travail », félicita Akashi, donnant d'un air démoniaque un petit coup sur le front de Kuroko et ramassant le plateau pour aller le laver dans la cuisine.

Le petit adolescent s'appuya contre les gros coussins, massant la partie attaquée de son front. Il se sentait si plein, la pensée seule de nourriture l'aurait rendu malade. Kuroko grogna silencieusement et posa deux mains pâles sur son visage. Pourquoi avait-il désobéi à Akashi ? Rien n'échappait au rouge, alors pourquoi avait-il même pensé à s'échapper l'autre jour ?

Akashi sourit aux actions de Kuroko. Il semblerait que Tetsuya commence à regretter ses choix, observa t-il. Bien. Il sortit de la chambre et retourna dans la cuisine pour poser les couverts dans l'évier. « Daiki. » Appela t-il.

L'adolescent bronzé apparut à l'entrée de la cuisine. Avec honte, Aomine portait actuellement un déguisement de femme de ménage. Il portait un tablier blanc, et une coiffe en dentelle était placée sur le haut de sa tête. Dans ses mains, il tenait un plumeau. « Oui, Akashi ? » demanda t-il avec fatigue.

Akashi étudia l'adolescent visiblement épuisé avant de prendre pitié de lui. « Nettoies ces plats, et tu auras fini pour aujourd'hui. »

Les yeux d'Aomine s'emplirent de soulagement. « Dieu merci » murmura t-il. Il passa à côté du rouge pour se préparer à laver la vaisselle. Sa journée était allée de pis en pis depuis le matin. Akashi lui avait fait nettoyer chaque pièce de son ridiculement grand appartement. Après qu'il eut nettoyé les fenêtres jusqu'à ce que l'on puisse se voir dedans. Il savait qu'il s'en tirait plutôt bien, aujourd'hui, cependant. Akashi ne lui avait pas encore donné de tâches dans la salle de bain.

A 13 heures, il avait été forcé d'aller à la maternelle Yoshiro. Il était venu avec un esprit confiant, croyant fermement que les enfants n'étaient pas si terribles que ça, et en était parti brisé, fatigué, et horrifié. Fauteurs de troubles, comme Akashi les avait appelés, était un mot faible. C'était plus comme les Petits Aides de Diable, avec leurs 'mignons' petits uniformes et leurs 'mignons chapeaux' On lui avait crié dessus, monté dessus, on s'était plaint à lui, l'avait grignoté et on lui avait donné des coups de pieds.

Comment vais-je survivre à une semaine entière de volontariat là-bas ? Aomine grogna.

Akashi laissa Daiki faire sa dernière tâche du jour et revint au salon. Il y avait cours demain, donc Shintaro, Ryouta, et Atsushi étaient rentrés chez eux. Daiki rentrerait bientôt, lui aussi, après avoir fini.

Kuroko et moi seront seuls ici, analysa Akashi. Je n'ai pas beaucoup de temps pour finir mes affaires.

Il sortit rapidement son téléphone et composa un numéro inconnu. Le destinataire décrocha à la première sonnerie, « Seijuro-kun .»

« Kaoru », répondit-il à sa connaissance de longue date. « J'ai une question à laquelle je veux que tu répondes. »

Yoshida Kaoru, un jeune home présenté à Akashi par ses parents. Il était la seule personne – lorsqu'ils étaient jeunes – à ne pas obéir à tous les ridicules ordres qu'Akashi donnait usuellement à ses 'amis'. Ça ne voulait pas dire que l'homme n'était pas effrayé par le rouge, mais c'était plus dû au fait que les parents d'Akashi étaient en contact avec les parents de Kaoru. Etant six ans plus âgé qu'Akashi, le jeune homme était en bonne voie de posséder une petite branche d'une grande entreprise.

« Oui ? »

« Qui est ton patron ? » demanda directement Akashi.

« Mon patron ? » Il y eut un silence avant, « Seijuro-kun, tu sais que mes parents sont mes dirigeants pour l'instant. »

« Non. Je parle du propriétaire. Tu vas bientôt diriger une petite branche, correct ? Qui est le propriétaire de toutes les branches, inclus la branche principale ? »

Kaoru ne répondit pas durant un moment, et Akashi put entendre le bruissement de papiers. « Cela doit être… Suzuki Akihiko », répondit-il. « Il est le possesseur de l'industrie entière. »

Il. Hm, cela voulait dire que Kaoru n'avait pas encore vu son 'patron' s'il pensait que le propriétaire était un 'Il'. « Intéressant », murmura Akashi. Il sortit un bloc notes et un stylo.

« Akashi, je pars », annonça Daiki en sortant de la cuisine avec ses vêtements normaux.

Le rouge acquiesça avec absence. « Kaoru, peux-tu me l'épeler ? » Kaoru lut à voix haute les lettres, et il écrivit en dessous les caractères japonais du nom. Il étudia ce nom.

Un sourire apparut sur son visage. Un autre prénom masculin.

~Ellipse~

Kuroko tentait de s'endormir, avec difficulté. C'était la seule chose qu'il pouvait vraiment faire, à part lire. Les livres qu'Akashi lui avait apportés étaient incroyablement ternes et ennuyeux. Il pouvait entendre quelques murmures à travers la porte close de la chambre, et supposa qu'Akashi était occupé avec quelqu'un.

Il se rallongea avec un profond soupir. Comment était-ce arrivé ? à nouveau, il dépendait de la Génération des Miracles. Depuis la toute première fois qu'il avait été blessé lors de sa première année de collège, chacun des membres de la première équipe l'avaient aidé, protégé, soigné. Pour une fois, il voulait faire quelque chose pour eux. Pour Midorima-kun, Murasakibara-kun, Aomine-kun, Kise-kun, et plus important encore, pour Akashi-kun, qui avait fait tellement plus que ce qu'il méritait.

Kuroko rougit à la pensée d'Akashi. Récemment, l'ancien capitaine avait été affectueux – plus que d'habitude – avec lui. Malgré ce qu'il disait, Kuroko se souciait profondément d'Akashi. Il avait été le premier à tendre sa main au milieu des coups, le premier à découvrir son talent, et le premier à découvrir la relation entre sa mère et lui.

Un vrombissement à côté de Kuroko le fit sursauter. Il attrapa son téléphone, se demandant qui pouvait l'appeler à cette heure. Stupidement, il ne regarda pas l'identité de la personne qui l'appelait et répondit : « C'est Kuroko ».

« Tetsu-kun » ronronna une voix familière, redoutée, à travers la ligne. Les yeux de Kuroko s'écarquillèrent. Il se figea. « Bon garçon, Tetsu-kun. Tu as répondu à ton téléphone. Tu me manques si terriblement.

Il déglutit à plusieurs reprises, paniqué. La main qui tenait le téléphone blanchit tant sa prise était serrée. Il ne pouvait même pas trembler de peur, parce qu'il était trop effrayé pour bouger. Sa bouche refusa de s'ouvrir, et de toute façon sa langue était collée à son palais. Kuroko ressemblait à une statue de marbre, assis contre les coussins, avec un téléphone portable collé à l'oreille d'une main.

« Comment vont tes blessures ? » fredonna Ibuki, pas dérangée de n'obtenir aucune réponse de son fils. « J'ai vu que tu boitais l'autre jour quand je suis venue te voir t'entraîner. Mon pauvre bébé, est-ce que tu vas bien ? »

Tu t'en fiches, tu t'en fiches, tu t'en fiches, chantonna Kuroko dans sa tête. Raccroche. Raccroche. Raccroche.

« En passant, » le ton de la mère de Kuroko devint soudainement prédateur. « Il y avait un adolescent qui m'a grossièrement défiée l'autre jour… Il m'a même menacée, moi, ta chère mère. Il devrait avoir une leçon – »

« Ne touche pas Akashi-kun ! » cria finalement le petit adolescent. A la pensée d'Akashi, il retrouva sa langue, et la seule chose dans son esprit était de défendre et protéger le rouge. « I-il n'a rien à voir avec ça ! »

Ibuki resta silencieuse, contemplative de ce que son fils venait juste de protester. « Oh ? Tu m'as réellement ordonné de faire quelque chose ? » Siffla t-elle finalement. « Il semble que cet 'Akashi' est important pour toi. »

Kuroko ne savait quoi répondre. Il n'en avait jamais la chance. La porte de la chambre s'ouvrit brusquement, et apparut le diable lui-même : Akashi. « Tetsuya, qu'est-ce que c'était que ça ? A qui parles-tu ? »

Ledit adolescent se tourna vers Akashi. Alors les tremblements commencèrent. Alors les larmes perlèrent. Alors les sanglots éclatèrent.

« Akashi-kun », murmura Kuroko. « E-elle – O-Okaa-san – mal – tél-téléphone – menaces – Je ne peux pas – Je ne peux pas » le garçon pleurant ne pouvait former une phrase complète. Akashi se tenait toujours debout, choqué un court instant au-delà de toute parole, avant qu'il n'entre dans la chambre. Ses yeux se rivèrent sur le téléphone.

« Est-ce que Tetsu-kun pleure ? » Railla Ibuki. « Oh, combien je veux voir ces magnifiques larmes – »

Le téléphone fut arraché des mains de Kuroko. Un bras fort se posa autour de ses épaules et le pressa contre un corps musclé. La chaleur était accueillante. Berçant Kuroko contre son corps, Akashi amena le téléphone à son oreille et annonça fortement « Kuroko Ibuki. Comment vous portez-vous ? »

Ibuki hurla immédiatement dans l'autre ligne, « C'est toi, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ? Tu es ce morveux insubordonné qui a osé me défier ! Et me menacer ! Comment oses-tu me voler Tetsuya,tu vas payer ! »

« Moi ? Moi, Akashi Seijuro, vais 'payer' ? Vous pauvre femme » murmura t-il avec pitié dans le téléphone. « Vous serez celle qui regrettera ses décisions, Kuroko Ibuki. Je ne me soucie pas de votre pouvoir et de votre influence. Un seul de vos secrets est tout ce dont j'ai besoin pour vous détruire. »

La mère de Kuroko refusa de laisser poindre sa peur dans sa voix. « Qu'est-ce que tu vas faire, petit garçon ? Tu es juste un morveux. Akashi Seijuro, tu dis ? Tes parents font partie de mesconnaissances. »

« Vous feriez mieux de ne pas impliquer Père et Mère », avertit Akashi. « Peu importe combien de connections vous avez, mes parents ont plus de pouvoir en terme de loi. Ils ne tomberont pas dans vos machinations. » Quand Ibuki ne répondit pas, il continua « J'espère que vous êtes préparée pour la longue bataille que j'ai planifiée, Kuroko Ibuki. Je ne m'attends pas à être si facilement vaincu. » Il raccrocha.

« N-non, Akashi-kun » hoqueta Kuroko à travers ses larmes. « Tu seras bl-blessé. » Akashi, ayant maintenant fini son affaire, tourna toute son attention vers le garçon sanglotant. Il le souleva facilement et l'assis en face de ses jambes ouvertes. Kuroko demeura silencieux, ses larmes tombant abondamment sur les coûteuses couvertures. Akashi ouvrit ses bras sans un mot.

Instantanément, le fragile garçon s'engouffra dans les bras d'Akashi. Des larmes trempèrent sa chemise rouge tandis que Kuroko pleurait sur son épaule. Il resserra son étreinte sur l'adolescent brisé, et il sentit le dos de sa chemise être agrippé. Contrairement aux autres fois, les sanglots de Kuroko n'étaient pas bruyants et douloureux, mais doux et calmes, presque comme s'il gardait tout à l'intérieur. Akashi tapota inconsciemment le dos du bleuté.

Savez-vous combien de douleur vous causez, Kuroko Ibuki ? se demanda amèrement Akashi. Ou en êtes-vous consciente, mais savourez cette douleur comme un divertissement.

« Tout va bien » dit-il calmement. « Tu es en sécurité. Elle n'est pas là. Et ne sera pas là pendant encore plusieurs jours. » Les pleurs de Kuroko ne s'arrêtèrent pas. En fait, la prise que Kuroko avait sur lui se resserra. « Tetsuya. » Akashi décida de changer de tactique. Son visage contrôlé, autoritaire, aiderait dans cette situation. Il força physiquement Kuroko a se libérer de l'emprise de ses bras et attrapa le menton mouillé. « Regarde-moi. »

Kuroko obéit, montrant des yeux mouillés et une expression pitoyable. L'expression fit déglutir Akashi, mais il resta ferme. « Arrête de pleurer. » Deux pouces se posèrent sur les joues de Kuroko pour essuyer les larmes. Le processus fut répété encore et encore jusqu'à ce que les larmes arrêtent de couler. Ce qui laissa un Kuroko extrêmement épuisé. Les pouces furent bientôt remplacés; les larges mains d'Akashi se posèrent de chaque côté du visage pâle du garçon. Kuroko se laissa aller dans la prise. « Personne n'est autorisé à te faire pleurer. Je suis le seul qui le peut. Je suis le seul qui soit autorisé à te causer de la douleur, à causer tes larmes, et causer ta souffrance. Personne d'autre. Tu es à moi, Tetsuya. »

Kuroko ne protesta pas.

Chapitre 9
Kuroko s'appuya contre la tête du lit. Maintenant que son dos avait commencé à guérir, il n'avait pas besoin de la ridicule masse de coussin pour le supporter. En fait, toutes ses blessures guérissaient bien. Il n'avait plus besoin de bandages autour de la tête, ni sur les jambes, mais il continuait à boiter lorsqu'il marchait. (Akashi avait remarqué cela quand il avait attrapé Kuroko, une fois encore, à tenter de sortir du lit.)

Un gros livre gisait sur les genoux du petit adolescent. Cela traitait, en petites lettres, de la géographie japonaise. Kuroko avait essayé de lire le premier paragraphe, et s'était arrêté à la moitié. C'était le seul livre qui semblait intéressant, et puisque la géographie était l'une de ses matières préférées, il avait pensé qu'il pourrait le comprendre un peu mieux que les autres livres de niveau avancé qu'Akashi possédait.

« Tetsuya. »

A l'entente de son nom, Kuroko releva la tête. Akashi haussa un sourcil en voyant les cercles noirs apparus sous les inexpressifs yeux bleus. La nuit où Ibuki avait appelé son fils, Kuroko avait été réveillé à tout instant par un cauchemar. Akashi avait dormi à côté de lui, sachant que cela arriverait. Cependant les cercles sous les yeux hétérochromes n'étaient pas aussi apparents.

« Viens avec moi. » ponctua d'un geste Akashi.

Kuroko se pencha en avant. « Je peux sortir du lit ? »

Le rouge lui lança un regard amusé. « Oui, tu peux sortir du lit. »

Une fois que la permission fut donnée, Kuroko se débattit pour sortir ses jambes de la couverture et se lever. Il dut faire le mouvement un peu trop vite, cependant. Ses jambes dégagées des couvertures, Kuroko tenta de se lever mais vacilla aussitôt et tomba presque au sol. S'il n'y avait eu Akashi, il savait que son visage serait en ce moment écrasé contre le tapis.

« Fais attention », avertit Akashi. « C'est la raison pour laquelle tu devais rester au lit. » Ses bras puissants soutinrent aisément le garçon au poids plume.

« Merci », dit doucement Kuroko, se dégageant des bras d'Akashi. Il voulait montrer qu'il n'était pas dépendant.

L'ancien capitaine étudia Kuroko quelques secondes. « Hm », répondit-il. « Mais je ne t' ai pas fait sortir du lit sans raison. Viens avec moi, je veux te montrer quelques chose. » Il n'attendit pas une réponse et sortit de la chambre.

Curieux, Kuroko boita à sa suite. C'était agréble de marcher quelques pas sans être 'pris'. Une fois entré dans le salon, les sourcils de Kuroko s'élevèrent de quelques centimètres. La table était partie, et les deux canapés qui formaient originellement un 'L'avaient été poussés sur le côté. Remplaçant l'espace, des tatamis bleus couvraient le sol. Quelques coussins étaient placés aux bordures extérieures des tatamis.

« Qu'est-ce que c'est, Akashi-kun ? »

C'est simplement pour ta sécurité », dit franchement Akashi. Il dézippa sa veste et l'enleva. Il portait un large t-shirt blanc. Kuroko remarqua qu'il était par ailleurs en jogging, ce qui était inhabituel; la Génération des Miracles avait seulement vu Akashi en tenue formelle, uniforme scolaire, uniforme de basketball, mais encore jamais en vêtements décontractés. Même lorsqu'il dormait, aucun des membres ne l'avait jamais vu porter ce genre de choses. « Enlève ta veste. »

Kuroko obéit, déconcerté par la situation. Qu'est-ce qu'ils allaient faire ?

« Tu quitteras ma maison après-demain », informa Akashi alors qu'il enlevait nonchalamment ses chaussettes. « Pas seulement parce que l'école commence ) questionner ton absence, mais également parce que ta mère, » Kuroko frissonna, « réagira si tu reste ici trop longtemps, pour un simple projet ». Il posa ses chaussettes au sol et s'avança sur les tatamis bleus, faisant face à Kuroko. « Ton père ne sera pas toujours là pour te protéger, et tu ne pourra pas toujours t'enfuir avec des blessures graves. Tu ne peux pas non plus empêcher les blessures que ta mère t'infligera. » Kuroko tressaillit et baissa les yeux. « Cependant, tu peux amoindrir la sévérité et la quantité de ces blessures. » Akashi revint vers lui. « Frappe-moi, Tetsuya. »

Kuroko cilla. « Pardon, Akashi-kun ? »

« Frappe-moi », répéta Akashi. « Comme si tu voulais me blesser. »

« Mais, je ne peux pas », dit-il franchement.

Les yeux d'Akashi devinrent froids. « Si, tu peux. C'est un ordre; attaque-moi. »

N'ayant pas d'autre choix, Kuroko tenta de frapper Akashi. Il recula son poing et l'envoya faiblement en direction du rouge, sachant que ça ne le blesserait pas même si ça le touchait. Akashi attrapa le poignet pâle et le retourna. Le bras de Kuroko fut obligé d'obéir à la pliure inhabituelle et, bientôt, son poignet était appuyé contre le milieu de son dos. La manière dont Akashi appuya sur ses jointures le fit tomber à genoux.

Akashi fit cela gentiment, sachant que ses blessures étaient toujours en train de guérir, mais avec assez de force pour l'amener à terre. A la seconde où Kuroko fut au sol, il le relâcha. « Cela ferait plier un homme adulte si tu appuyais sur ses jointures comme ça, » commenta Akashi. Il aida Kuroko à se relever « J'ai appris les Arts Martiaux quand j'ai visité l'Amérique il y a quelques années. Mon père m'a aussi appris l'Aikido à un jeune âge. » Akashi enroula son pantalon sur une bonne longueur. « Je ne suis pas sûr de ce que je peux t'enseigner en un jour ou deux, mais ça devrait être assez pour que tu puisses te défendre seul ». Le rouge se redressa, et une lueur sadique brilla dans ses yeux. « Sate, attaque Tetsuya. »

~Ellipse~

Kuroko Ibuki était assise derrière son bureau, dans un grand fauteuil noir. Gravé en lettres dorées, était inscrit : Abe Miku. Des images « familiales » étaient posées sur son bureau pour faire bonne image. A chaque fois qu'elle recevait des clients, les photos familiales les faisaient immédiatement penser qu'elle était une bonne personne. C'était vraiment simple de manipuler les gens.

Son visage se tordit en quelque chose de repoussant à la pensée de son fils, Kuroko. Oh, combien elle souhaitait détruire l'innocence de ce garçon. Depuis la première fois qu'elle avait posé ses yeux sur son fils, elle l'avait détesté. Ces grands yeux inexpressifs la rejetaient. Les hommes l'avaient si facile. Qu'obtenaient les femmes ? Des railleries et des rires ? Une serpillière et un seau ? Une moquerie et une insulte ? C'était dégradant. Mais elle avait changé ça. Elle était maintenant l'une des femmes les plus influentes au Japon, possédant trois grandes entreprises, ayant des connections plus profondes que celles du gouvernement lui-même, et contournant des lois qui ne pouvaient même plus la toucher.

Cependant son fils ne brisait pas complètement. Peu importe combien de fois Ibuki l'avait écrasé, insulté, temporairement craquelé son esprit, quelqu'un l'avait toujours reconstruit. Quelqu'un l'avait toujours soigné. Le manque de présence de son fils, aussi ! Elle le détestait pour ça. Tous ceux qui le 'chérissaient', inclus son père stupide, pouvaient détecter Kuroko sans trop d'efforts. Mais elle ne pouvait même pas le voir lorsque sa garde était baissée. C'était comme s'il pensait qu'elle n'avait pas assez de valeur pour qu'il se montre à elle; comme si elle n'était pas assez bonne. Cela l'agaçait tellement.

Oui, elle briserait la chose qui était appelée son fils. Elle lui ferait voir ce qu'elle valait. Mais en premier, elle devrait se débarrasser de ses… infirmières.

Ibuki décrocha le téléphone et pressa le chiffre '5'. Sa secrétaire répondit : « Oui, Abe-san ? »

« Nowaki », dit-elle. « Je veux que tu cherches les membres de cette 'Génération des Miracles' du collège de Teiko, je crois.

« Génération des Miracles ? Ma fille les connaît. »

Ibuki se pencha au-dessus de son bureau. « Oh ? »

« Oui, il semble qu'ils soient une équipe de basket plutôt populaire. On dit que des talents comme eux se voient une fois par décennie. »

« Qui sont les membres ? »

Le son de doigts martelant des touches se fit entendre. « Voyons voir, ça ne devrait pas être si dur à trouver… Ah ! Je les ais. »

Ibuki sortit rapidement une feuille de papier et un stylo. Sa main était prête, juste au-dessus de la feuille. « Donne-moi les noms. »

« Kise Ryouta, » lista sa secrétaire, « Aomine Daiki, Seijuro Akashi, Midorima Shintaro, Murasakibara Atsushi, et… Il y a une rumeur à propos d'un sixième joueur fantôme. Certains de ces articles disent que c'est un garçon appelé Kuroko Tetsuya.

La femme aux cheveux bleus écrivit les noms à la hâte, ne se souciant pas de mal les épeler. Un atroce sourire vint à ses lèvres à la mention du nom de son fils. « Intéressant. »

~Ellipse~

« Kuroko Tetsuya, eh ? » Haizaki prit une grande bouchée de son hamburger. Il mastiqua bruyamment, la bouche ouverte, mais pas un n'osa se plaindre. « Pas entendu ce nom depuis un moment. » Il se pencha et vola quelques frites à Hyuuga, même s'il avait lui-même une boîte de frites. Hyuuga lança un regard noir à l'étrange joueur.

« Est-ce que tu le connais bien ? » tenta de demander avec politesse Riko.

« Le connaître ? » Il but à grand bruit son smoothie. « Je suppose que oui. Mais je ne pouvais pas être trop proche de lui. Foutue Génération des Miracles toujours dans le chemin. »

Cette information fit se pencher vers lui avec excitation la coach. « Sais-tu pourquoi étaient-ils toujours dans le chemin ? Quoique ce soit qui déclenchait leur comportement sur-protectif ? »

Haizaki la regarda étrangement. « Putain, non. Ils ne me l'auraient pas dit. Pas que j'en aie quelque chose à foutre. Akashi m'a dégagé de l'équipe avant que je puisse obtenir quelques vrais détails. » Il attrapa l'hamburger de Kagami et le mit dans sa bouche. Le rouge serra et desserra ses poings, se rappelant à lui-même que s'il commençait un combat avec Haizaki, il perdrait probablement. « Mais, j'ai entendu une rumeur. » Il avala et déposa alors plus de frites dans sa bouche.

« Et qu'est-ce que c'était ? » demanda Teppei.

« Que le petit Tetsu était abusé. »

~Ellipse~

« Mec » se plaint Kise. Il était actuellement dans un supermarché, au rayon des épices. Un sac plein était accroché à son poignet droit, tandis que sa main gauche tenait un morceau de papier froissé, probablement sa liste de courses. « Kaa-san va me tuer si je ne trouve pas la bonne épice pour elle. » Il se gratta la tête et s'accroupit pour lire les noms de chaque pot d'épices. « Elles se ressemblent toutes ! » cria t-il avec impuissance. « Peu importe laquelle je prends. » Il attrapa un pot au hasard et le laissa tomber dans son sac.

Le blond cocha avec joie le dernier objet. « Et fini ! » s'exclama-il avec jubilation.

« Excusez-moi. »

La voix d'une femme fit baisser le regard de Kise. Une touffe de cheveux bleus attira son attention, et il pensa tout d'abord que c'était Kurokocchi traversant la puberté, jusqu'à ce qu'il voit en entier le visage de la femme. Ressemblant beaucoup à celui de Kuroko, mais en bien plus féminin, et bien plus cruel. Des yeux bleus l'observaient comme s'il était inférieur à elle, ce qui l'intimida un peu. Pourquoi semble t-elle si familière ? Se questionna Kise Je jurerai l'avoir déjà vue –

Alors ça tilta. Kuroko Ibuki. La mère de Kurokocchi. La personne qui blessait son Kurokocchi se tenait juste en face de lui. Sa bonne humeur fondit instantanément.

« Excusez-moi ? Excusez-moi ? » Répéta impatiemment la femme.

Kise dut rassembler toute ses forces pour ne pas étrangler la femme et lui hurler au visage le nombre de fois où elle avait blessé son Kurokocchi. Cela prit encore plus de force pour lui répondre, « O-oui ? »

« Je vous ai demandé plus de trois fois d'avoir la gentillesse d'attraper cette grande bouteille de citron-et-poivre-épicés » Dit-elle brutalement. « Donnez-la moi. »

Kise observa son apparence. Il semblait qu'elle venait juste de finir son travail, avec des vêtements professionnels et un sac pour aller avec. Son badge nominatif retint son attention : Abe Miku. Il trouva étrange qu'elle ait un badge nominatif différent de son autre nom, Kuroko Ibuki. Elle a deux noms ? Se demanda t-il.

Le blond la regarda droit dans les yeux et dit, « Je ne peux pas ».

Ibuki leva un sourcil. « Excusez-moi ? »

« Je ne veux pas », répéta t-il. « Je suis pressé de toute manière. Demandez à un des employés de vous aider. » Kise s'écarta d'un pas et dépassa la femme choquée. Il s'assura de faire de grandes enjambées au cas où elle le suivrait.

Ibuki ne le suivit pas, ce qui fut un soulagement. Kise paya le tout, dit au caissier de garder la monnaie, et se précipita dehors avec quatre sacs dans les mains. Il transféra tous les sacs dans sa main gauche, et sortit son téléphone de l'autre main. Son pouce appuya sur le numéro 2, remerciant les Dieux créateurs du téléphone pour avoir inventé les raccourcis claviers, et pressa le bouton appel.

Il décrocha à la troisième sonnerie. « Ryouta. »

« Akashicchi ! » cria Kise. « Elle est venue – et elle était grossière – et je l'ai vraiment défiée – et c'était si malsain, et bizarre, et je n'aimais pas ça, et – »

« Calme-toi et fais des phrases claires, » interrompit Akashi. Kise ferma la bouche. Maintenant qu'il était silencieux, il pouvait entendre les bruyants halètements provenant de l'autre ligne.

« Akashicchi… Qu'est-ce que tu es en train de faire ? »

« Tu n'as pas à le savoir. Y a-t-il une raison pour laquelle tu m'as appelé, Ryouta ? »

Kise cligna des yeux. « Huh ? Oh, ouais ! J'ai rencontré la mère de Kurokocchi il y a seulement quelques minutes ! »

« Quoi ? » siffla soudainement Akashi. « Où ? »

« Supermarché », répondit immédiatement Kise.

« T'as t-elle dit quoique ce soit d'intéressant ? » Les halètements devinrent plus lointains, et Kise supposa qu'Akashi avait changé de pièce.

« Non, elle ne m'a pas reconnu. Je crois. Mais son badge nominatif était bizarre. »

« Bizarre comment, Ryouta ? »

Kise regarda des deux côtés avant de traverser en courant la route pour atteindre sa maison. Son téléphone glissa presque de sa main. « C'est – c'était un nom différent dessus. Ça ne se prononçait pas Kuroko Ibuki. »

Maintenant il pouvait entendre un bruissement de papiers et le 'clic' d'un stylo. La voix d'Akashi se fit entendre, lent, et demandant « Quel était le nom ? »

Il fouilla sa mémoire pour retrouver le nom « Eto, A-Abe Miku, je pense. »

« Tu penses ? »

« Je suis sûr, je veux dire ! » Kise changea rapidement ses mots. « C'était Abe Miku. Et ça s'écrivait aussi différemment » Kise lista les caractères japonais. De furieux grattements s'entendaient à travers le téléphone.

« Merci Ryouta. Tu seras récompensé. » Akashi raccrocha.

Kise regarda son portable avec incrédulité. Il savait qu'Akashi raccrochait tout de suite en général, mais il aurait au moins pu dire 'au revoir', dans cette situation. Le blond fit la moue. Tout le monde était si méchant avec lui !

Il décida d'appeler Aomine pour lui raconter les nouvelles. Il se stoppa juste devant la porte de sa maison et composa le numéro.

« Ugh, qu'est-ce qu'il y a, Kise ? » demanda une voix bourrue de sommeil. « J'ai sept bleus de ces morveux à la maternelle. Il vaut mieux que tu aies une bonne raison d'interrompre mon sommeil. »

« Il y en a une ! » dit Kise avec impatience. « Ecoute, je viens juste de finir de téléphoner à Akashicchi à propos de la mère de Kurokocchi, et Akashicchi posait toutes ces questions, et il notait vraiment le nom que j'ai vu – je veux dire, tu savais que la mère de Kurokocchi avait deux noms ou quelque chose comme ça ? Qu'est-ce que cela signifie ? Donc, Akashicchi – » Une tonalité traversa les oreilles de Kise. Il cligna des yeux. « Eh-h-h ? » cria Kise. « Uwa-a-h ! Aominecchi m'a raccroché au nez ! Pourquoi tout le monde est si méchant ? »

Chapitre 10
« Plus vite », ordonna Akashi avant d'envoyer un coup de pied latéral vers le petit garçon. Kuroko, qui haletait fortement, attrapa la jambe et la tira. Même si ce n'était pas une forte traction, Akashi fut entraîné. Il tomba sur le sol, mais roula et se releva en face de l'adolescent aux cheveux bleus. « Cette quantité de force ne marchera pas. Je me moque que tu ne veuilles pas me blesser, Tetsuya. Ibuki est plus grande que toi, plus forte; c'est la seule manière dont tu peux te défendre. » Sans donner le temps de répondre au garçon, Akashi envoya un coup de poing sur l'estomac de Kuroko. Ce n'était pas un coup puissant, donc si Kuroko ne réussissait pas à utiliser ses techniques, ça ne ferait pas trop mal si ça le frappait.

Kuroko savait quoi faire. Il s'écarta de la trajectoire, attrapa son poignet, et retourna le corps d'Akashi. Le poignet d'Akashi tourné dans une position peu naturelle, Kuroko appuya, et le rouge fut forcé de tomber au sol. Akashi se releva. « Bien joué. » Puis il attrapa les poignets de Kuroko. Kuroko leva une main et baissa l'autre, s'avança dans la direction où sa main était baissée, et mit plus de pression pour tirer ses mains vers le haut et vers le bas. Akashi fut une fois de plus envoyé au sol.

Les derniers jours et heures, Akashi lui avait appris de nombreuses situations, et comment y faire face. Il lui avait principalement inculqué des techniques d'Aikido, lesquelles prenaient le moins d'énergie, défendaient sans frapper, et ne blessaient pas l'opposant à moins que vous ne vouliez le faire. Ses mouvements n'étaient pas aussi efficaces que ceux d'Akashi, mais c'était suffisant pour envoyer quelqu'un au sol et avoir le temps de courir.

« Sois toujours sur tes pieds », dit Akashi en se relevant. « Si elle t'envoie à terre, tu te relèves, peu importe tes blessures. Tu es plus fort sur tes pieds,alors que tu es vulnérable sur le dos. »

Kuroko se prépara avec fatigue pour la prochaine attaque. Ils y étaient depuis le matin, et Kuroko pouvait sentir la fatigue tirer sur ses muscles. Akashi se déplaça comme s'il allait attaquer, mais il posa soudainement une main sur la tête de Kuroko. Le bleuté leva les yeux vers lui, confus. Akashi émit un petit rire et ébouriffa ses cheveux. « Bien joué », le félicita t-il. « Nous avons fini. Tu as assez appris. »

Kuroko fut envahi de soulagement. Akashi l'attrapa quand il commença à vaciller sur place. « Tu as bien travaillé, »murmura le rouge dans son oreille. Le visage de Kuroko rosit. « Tu peux aller te doucher. Tes blessures devraient être refermées, mais fais attention. »

« Oui », répondit Kuroko, complètement épuisé.

Kuroko trébucha jusqu'à la grande salle de bain dans la chambre d'Akashi. Le sol froid prit le petit adolescent par surprise, de la même manière que les nombreuses paires de ciseaux accrochées au mur. « Pourquoi est-ce qu'Akashi-kun aurait des ciseaux sur son mur ? », marmonna t-il.

Précautionneusement, Kuroko enleva son t-shirt et commença à défaire les bandages autour de sa taille. Midorima les avaient enroulés très serrés, et de surcroît en avait mis plusieurs couches. Bientôt, tous étaient sur le sol de la salle de bain, rejetés d'un coup de pied dans un coin pour s'en occuper plus tard. Kuroko inspecta ses blessures dans le miroir. Les écorchures sur son dos provenant de sa chute s'étaient déjà refermées, de même que la large entaille sur sa jambe gauche. Elles n'étaient maintenant que des cicatrices. Cependant les bleus qui parsemaient ses bras et ses jambes et fleurissaient sur ses côtes tardaient à guérir; seuls quelques uns avaientcommencé à tourner au jaune. Kuroko grimaça à la vue de son corps.

« Tsk » Akashi claqua la langue derrière lui. Kuroko sursauta et se retourna. Le rouge posa le jean, large polo et, oui, le boxer rouge qu'il venait apporter sur le support, puis se tourna et inspecta Kuroko de plus près. « Les bleus paraissent guérir lentement, » observa t-il.

« Oui », dit calmement Kuroko.

« T'ont-ils fait mal lorsque tu te battais contre moi ? »

« Non. » Ce n'était pas un mensonge. Il n'avait jamais fait attention à la douleur que causaient les bleus avant la fin, quand son corps avait commencé à fatiguer.

Akashi étudia la taille de Kuroko. Ce dernier tressaillit lorsqu'une main fraîche effleura légèrement les bleus sur son estomac. Ce n'était pas que ça faisait mal, c'était un simple réflexe. C'était naturel, un instinct. En réalité, le fait que ce soit sinaturel et si simple pour Kuroko rendait ce sursaut déchirant. Akashi serra le poing et se recula. « Je ne te blesserai pas, Tetsuya. »

« Je suis désolé », murmura Kuroko.

Une main tapota sa tête. « Va à la douche, vite. Et fait attention à tes plaies. »

« Hai. »

Akashi ferma la porte de la salle de bain pour donner au bleu un peu d'intimité. La pièce n'avait pas de verrou, donc ce serait facile de venir si quoique ce soit arrivait à son invité. Avec bon espoir que ce ne soit pas nécessaire.

« Maintenant ». Il sortit son téléphone. « Retour aux affaires. »

Il tapa un numéro et l'amena à son oreille. Le correspondant décrocha : « Ibuki Corporation, comment puis-je vous aider ? »

« Je demande à parler avec le manager », déclara laconiquement Akashi.

« Attendez, s'il vous plaît. » Il y eut une pause. « Watanabe Ichirou va maintenant prendre votre appel. »

La ligne fut transférée au manager. « Watanabe Ichirou, j'écoute ? »

« Ichirou » s'adressa grossièrement Akashi. « J'aimerais connaître le nom du propriétaire de toutes les branches. »

« Prénom et pas d'honorifiques ? » Le manager grogna dans le téléphone. « Pourquoi devrai-je répondre à un morveux impoli comme toi ? Tu pouvais le trouver sur la liste. »

« L'entendre de source réelle serait plus sûr », dit Akashi avec absence. « Mon père est Akashi Hayato. »

Le ton du manager changea brusquement. « A-Akashi Ha-Hayato ? Tu es son fils? »

« Oui. »

« O-oh ! Eh bien, ah », il eut un rire nerveux. Akashi roula des yeux au comportement de l'homme. « Notre propriétaire est Kuroko Ibuki; on peut prononcer le nom… Si ça ne te déranges pas que je demande, pourquoi voudrais-tu savoir ? »

« C'est mon problème. » Dit le rouge. « Epelle-le moi. »

Le manager l'épela. Puis dit, « Ecoutes, si tu planifies de détruire Kuroko-san pour une raison quelconque, je t'avertis que tu ne pourras pas. Peu importe à quel point tes parents sont puissants en droit; rien ne peut arrêter Kuroko-san. »

Akashi arracha le papier avec le nom du bloc-notes et le cacha dans le tiroir de la cuisine. « Les gens normaux peuvent s'en sortir quand on leur donne une mauvaise réputation, Ichirou », ricana Akashi. « Pour les gens influents comme mes parents et ton propriétaire, il est plus délicat de leur donner une mauvaise réputation à cause de leur puissance et de leur argent. Cependant, » il attrapa une canette vide de soda posée sur le comptoir de la cuisine. « Ils cachent forcément de noirs secrets. Une fois que l'on a révélé un de ses secrets », il écrasa la canette, « Ils sont détruits. »

~Ellipse~

Kuroko grimaça en enfilant le large polo. L'eau chaude avait réussi à détendre et adoucir ses muscles contractés, mais avait aussi fait fleurir de nouvelles douleurs dans son dos et ses jambes. Cependant aucune des plaies ne s'était rouverte, heureusement. « Itai », cria doucement Kuroko en frottant accidentellement son estomac contre le coin de l'étagère. Il massa gentiment ses bleus.

Mettre le jean fut plus difficile, mais il réussit tout de même. Il pbserva les bandages ensanglantés sur le sol, et les jeta rapidement dans la poubelle de la salle de bain. Ensuite, il plia ses vêtements proprement et les posa dans la corbeille à linge.

L'odeur du shampooing d'Akashi emplissait la salle de bain. Kuroko pouvait la sentir provenant de ses propres cheveux.Alors c'est ce qu'utilise Akashi, pensa Kuroko, ça sent bon. Il s'ébroua promptement de ces pensées et rougit, mais l'on pouvait difficilement le remarquer.

Kuroko sortit sa tête par la porte avant de laisser traverser entièrement le seuil. L'air frais le frappa. Il avança silencieusement à travers la chambre sombre et le couloir, pour finalement arriver au le salon, dans lequel Akashi l'attendait.

« Tetsuya », l'accueillit Akashi. Kuroko remarqua que ses yeux examinèrent rapidement son corps, de haut en bas, cherchant un possible saignement ou boitement. « As-tu mal ? » Kuroko secoua la tête. « Tes blessures se sont-elles rouvertes ? » Kuroko dénia cela, aussi. « Dois-je les rebander, par précaution ? » Le garçon aux cheveux bleus secoua la tête plus vite. Il détestait le sentiment d'entrave que lui donnaient les bandages. « Est-ce qu'une quelconque partie de ton corps est douloureuse – ? »

« Akashi-kun ! » protesta Kuroko à l'assaut de questions.

Akashi haussa un sourcil, mais courba ses lèvres en un fin sourire. « Très bien, » Il soupira. « As-tu faim ? Je n'ai rien fait de nouveau, ce sont les restes de ramen d'hier. »

« Oui, » dit Kuroko qui ajouta, « S'il te plaît ».

Le rouge partit dans la cuisine et revint avec un bol chaud de ramen. Il le posa en face de l'adolescent affamé. « Mange tout. »

« Je sais » marmonna Kuroko.

Akashi lui jeta un coup d'œil, mais garda le silence, regardant Kuroko manger. Il étudia la frêle stature du garçon. Dû aux ridiculement grandes proportions servies et à l'obligation faite à l'adolescent de tout manger dans son assiette, Kuroko avait réussi à gagner quelques kilos ces derniers jours. Il paraissait aussi avoir beaucoup moins mal, et l'air brisé dans ses yeux avait en quelque sorte disparu.

« Ton père passera te chercher dans la matinée », annonça Akashi.

Kuroko perdit soudainement son appétit. « H-hai », dit-il, mais il ne voulait pas rentrer. Rentrer à la maison signifiait voir sa mère. Voir sa mère signifiait lui faire front, et il savait qu'elle n'oublierait pas comment il l'avait 'défiée' plusieurs fois. Ses' leçons' – étaient si douloureuses. Si terrifiantes – simémorables. Il avala avec difficulté. Son visage avait toujours avec une expression si dégoûtée, les insultes qu'elle criait étaient toujours si vraies.

Akashi vit la détresse de Kuroko. Il glissa du canapé au sol, où était assis le bleuté, et le prit dans une étreinte serrée. Kuroko s'accrocha légèrement à la chemise d'Akashi en réponse. Son pâle corps était tremblant. Akashi fit taire ses souvenirs, aplatissant doucement les cheveux bleus humides d'une main, l'autre étant enroulée autour de la taille du garçon.

« Elle ne te blessera plus aussi fortement », murmura Akashi contre son oreille. Kuroko pouvait sentir les larmes lui monter aux yeux, mais refusa de pleurer. Il avait déjà trop pleuré. « Tu sais comment te défendre, et tu sais que je viendrais – peu importe le moment – si tu m'appelles. » Il attrapa tendrement le menton de Kuroko et le releva pour pouvoir le regarder dans les yeux. « N'ose même pas t'isoler de nous. Ne pense même pas à cacher la douleur. Shintaro et Daiki sont les plus proches de toi, mais nous sommes tous là. Je me fiche de cette femme qui ose blesser ce qui est mien, mais je m'assurerai que tu ne sois jamais brisé pour toujours. » Les larmes ne vinrent pas, mais Kuroko pouvait sentir l'angoisse dans sa poitrine. Il s'enfouit contre le corps d'Akashi, tremblant violemment en se remémorant ce que sa mère avait imprimé en lui. Ces jours-là, quand sa mère était à la maison, Kuroko ne pouvait contrôler ses émotions. Peu importe à quel point le garçon essayait, la peur prenait toujours le dessus.

« Je m'assurerai qu'elle paye, Tetsuya. » informa Akashi. « Je te sortirai de cette maison et aiderait ton père à obtenir ta garde. »

« Non, Akashi-kun », dit Kuroko à travers sa chemise. « Elle te blessera. E-elle connait tes parents. »

« Oh ? » Il passa une main à travers les mèches de Kuroko. « Tu doutes de moi ? » Le petit adolescent ne répondit pas. « Ne t'inquiètes pas, Tetsuya. Je te sortirai de là. »

Les bras de Kuroko s'enroulèrent autour du dos d'Akashi. Ce dernier ajouta plus de pression dans son étreinte en réponse. « Ne fais rien d'inconsidéré pour moi, Akashi-kun. »

« Hm. » Le rouge pressa simplement un baiser sur l'épaule de Kuroko. Ils restèrent ainsi, silencieux, les ramens oubliés. Kuroko assis sur les genoux d'Akashi, faisant face au rouge, avec ses bras autour du torse de son ancien capitaine. Akashi le laissait faire, ses propres bras autour du fragile adolescent. De temps en temps, Akashi pouvait entendre une légère prière provenir de Kuroko, mais ce n'était pas pour lui-même. C'était pour Akashi.

~Ellipse~

Kagami soupira et s'affala sur son lit. Il rebondit un peu avant d'être à plat sur le matelas, et resta allongé. Il regarda le plafond. Que le petit Tetsu était abusé. Abusé. Le mot ressortait plus que n'importe quel autre mot qu'Haizaki avait prononcé. Kuroko était abusé ? Physiquement et mentalement ?

Je me rappelle que le gamin venait chaque fois à l'entraînement avec une nouvelle blessure, s'était souvenu Haizaki, Mais il avait toujours une excuse, v'savez ? Comme frappé par une brute, ou un combat, ou tombé, ce genre de conneries. Je m'en foutais un peu, donc je ne connais pas tous les détails.

La manière dont le joueur avait dit ça l'énervait pour une raison quelconque. Il se moquait du fait que son propre coéquipier puisse être maltraité ? Mais, plus que tout, comment avait-il pu ne pas le remarquer ? Ouais, il y avait des fois où Kuroko séchait mystérieusement l'entraînement, mais c'était toujours pour une bonne raison. En fait c'était de si bonnes raisons qu'aucuns d'entre eux ne s'étaient méfiés. Peut-être qu'ils auraient dû.

« Putain », grogna l'as de Seirin avant de se retourner. Son visage était enfoncé dans les couvertures. « Kuroko, quoi que tu caches, je jure que je le découvrirai. » Il tourna la tête de manière à ne pas être étouffé dans le tissu. « Je dois découvrir qui est Kuroko Ibuki, en premier. »

Il tapota ses poches de jean et en sortit son téléphone. Il utilisa le raccourci clavier «2 »

« Hello ? »

« Dad » répondit Kagami. (ndt : je suppose qu'ils parlent en anglais, mais je vais quand même juste le mettre en français) Il savait que ses parents étaient en Amérique, et les appels longues distances étaient chers, mais ses parents pouvaient se le permettre.

« Taiga. » Il pouvait entendre la surprise de son père. « Tu ne m'appelles pas souvent. Qu'est-ce qu'il se passe ? »

« Ta boîte a des connections avec les branches sœurs au Japon, pas vrai ? »

Son père fit une pause. « Oui. Pourquoi ? »

« Pourrais-tu chercher de quelconques renseignements sur une femme appelée Kuroko Ibuki ? »

Chapitre 11
« Tu as tout récupéré ? »

Akashi entra dans le salon, portant au bras un petit sac rempli de divers utilitaires. Il portait une chemise à manches longues, son col non-boutonné rabattu proprement, et un jean bleu marine. Une cravate pendait lâchement autour de son cou, elle serait arrangée plus tard. Ses cheveux rouges, déjà plutôt courts, étaient soigneusement peignés. Une bague inconnue en or était froidement passée à l'annulaire de sa main gauche.

« Hai. » Kuroko laça sa chaussure gauche de basket avant de faire face au rouge. Il portait les mêmes vêtements qu'il avait portés le jour où il avait échappé à sa mère, mais ils étaient lavés, réparés et nettoyés. Seule addition à son ancien habillement, Kuroko avait une écharpe noire, prêtée par Akashi. « Oh, est-ce que tu vas quelque part, Akashi-kun ? Tu es habillé d'une manière très formelle. » s'enquit-il à la vue du choix de vêtements d'Akashi.

« Oui, mais ce sera après ton départ. » Akashi tendit le sac à Kuroko. Le bleuté le regarda avec interrogation. « Ton père a mentionné qu'il était à court de matériel de premiers soins, et qu'il ne pouvait pas aller en acheter avec discrétion pour le moment. Garde ça dans ta chambre tout le temps, et garde-le éloigné d'Ibuki. »

« D'accord» acquiesça Kuroko avec obéissance. Il mit le sac en bandoulière sur son épaule, tressaillant sous le poids.

Trois forts coups retentirent contre la porte. Les deux regardèrent dans leur direction à l'unisson. « Cela doit être ton père », murmura Akashi, s'approchant de la porte. Il l'ouvrit abruptement. En effet, Kuroko Haru se tenait anxieusement dans l'entrée, ses sourcils froncés. « Tetsuya ! » cria le père, ne se préoccupant pas de saluer Akashi, et se précipitant dans la maison pour étreindre son fils. « Dieu merci. Tu vas bien ? As-tu mangé ? » Haru étreignit fortement Kuroko, tapotant le bleuté en frottant en même temps son dos.

« Ah, Otou-san », dit Kuroko. Ses bras pâles s'enroulèrent gentiment autour de son père. « Je vais bien, et oui, j'ai mangé. »

« Es-tu sûr ? » Haru posa ses mains sur le visage de Kuroko, sur ses épaules, son torse, et son dos. Quand il arriva à son ventre, le plus petit tressaillit. « Tu es blessé, n'est-ce pas ? Ce sont tes os ? Des bleus ? Des plaies ? Est-ce que ta tête va bien ? Tu peux marcher, pas vrai ? As-tu besoin de rebander quelque chose ? »

Akashi s'avança près du père et plaça sa main sur son épaule. « Il va bien, Haru-san. S'il vous plaît, donnez-lui un peu d'espace. »

Haru se retourna vers le rouge et cligna des yeux. « Akashi-kun», commença t-il. Il fit une pause. « Ah… » Haru pressa ses lèvres ensemble en une fine ligne, avant de surprendre les deux joueurs de basket en s'inclinant soudainement en face d'Akashi. « Merci beaucoup de prendre soin de Tetsuya ! » déclara le père de Kuroko, visage tourné vers le sol. « Je regrette de t'avoir causé une telle peine. »

Akashi pencha la tête, amusé. « Haru-san, vous ne devriez vraiment pas vous incliner devant des gens plus jeunes que vous. »

Haru releva la tête et posa une main sur l'épaule de Kuroko. « Non, je dois te montrer ma reconnaissance. Sans toi, je-je », l'homme prit une profonde, tremblante inspiration. « Je ne sais vraiment pas ce qu'il serait advenu de Tetsuya. »

Akashi étudia le père de Kuroko. Comprenant à la perfection les sentiments de l'homme, il hocha même légèrement la tête aux remerciements. « Je vois d'où Tetsuya tient ses manièresextrêmement polies », il haussa un sourcil à l'adresse de Kuroko. Le bleuté baissa le regard. « Ce n'était pas un problème. Tetsuya s'est bien rétabli durant son temps ici. » Akashi jeta un coup d'œil aux côtes de Kuroko, où il restait encore de nombreux bleus. « Je peux penser qu'il sera en sécurité encore quelques jours. » Ce n'était pas une question.

Haru hésita. « Oui. Je ferai tout mon possible pour tenir Tetsuya éloigné de la colère d'Ibuki."

« Hm. » Akashi se rapprocha de Kuroko et posa ses mains sur les fines épaules. « Tu connais les numéros de téléphone de Daiki et Shintaro », dit-il. « Je serai probablement à Kyoto la prochaine fois que tu m'appelleras. Si tu as besoin que l'un d'entre nous te vienne en aide, appelle-les en premier. » Il regarda les yeux inexpressifs de Kuroko. « Compris ? »

« Oui », affirma calmement Kuroko.

Haru observa l'échange avec curiosité, se demandant ce qu'était la réelle relation entre son fils et Akashi. « Nous devrions y aller, maintenant », annonça Haru. Il se tourna vers son fils. « Tu es prêt ? »

« Hai. » Kuroko ajusta la lanière du sac et regarda son père, avec attente.

« Bien. » Haru tapota la tête de son fils et lui donna un rapide baiser près de sa tempe. Il laissa Kuroko face à la porte, se retournant pour remercier une nouvelle fois Akashi-kun.

Akashi l'empêcha d'à nouveau montrer sa reconnaissance. « Haru-san, sachez que je ferais n'importe quoi pour sortir Kuroko de cette maison. Je comprends votre problème de garde, mais c'est la dernière de mes inquiétudes. Tetsuya ne restera pas dans cette maison plus longtemps, que vous ayez la garde ou non. J'espère que vous l'avez réalisé. »

Haru était sans voix. Kuroko s'inclina poliment devant le rouge. « Merci, Akashi-kun. »

Tout ce qu'il reçut en réponse fut un simple « Hm. »

Kuroko marcha jusqu'au van bleu familial et s'assit précautionneusement sur le siège passager, pleinement conscient de ses bleus. Il retira le sac de son épaule et le posa en face de lui. Haru se glissa à la place du conducteur et verrouilla les portières de la voiture. Les clés étant déjà placées, il sortit immédiatement de la place de parking, s'engageant sur la route.

Les premières minutes en voiture furent gênantes. Kuroko, une personne naturellement silencieuse, ne parlait pas; regarder par la fenêtre lui suffisait amplement. Haru, pour sa part, voulait parler à son fils, mais ne savait pas comment. Le père agrippa le volant nerveusement. Il n'était pas vraiment bon pour commencer les conversations.

« Ano… »

« Tu sais… »

Les deux parlèrent au même moment. Kuroko se stoppa, et Haru ricana. « Tu peux y aller en premier, Otou-san », annonça son fils.

Ledit père soupira bruyamment. Il y avait beaucoup de questions qu'il voulait poser, mais les mots ne venaient pas. « Comment-comment sont tes blessures ? Elles guérissent bien ? » Haru éclaircit sa gorge et abaissa considérablement sa voix, « J'ai entendu qu'elle t'avait fait tomber du deuxième étage. »

« Je vais bien », dit Kuroko, déterminé à ne pas faire remonter de mauvais souvenirs. Il massa ses côtes doucement. « Les bleus commencent juste à guérir. Midorima-kun a dit qu'il n'y avait pas d'os brisés. »

« Je vois. » Haru fit une pause. « Tetsuya, sais-tu comment te défendre ? Je sais que je t'ai laissé dans ta chambre, en te disant de te battre, mais ça ne m'a jamais traversé l'esprit que tu ne saches peut-être pas comment le faire. » La voiture s'arrêta à un feu rouge. Le père de Kuroko en profita pour appuyer son front contre le volant. « Je suis tellement désolé, Tetsuya », murmura t-il. « J'aurais dû savoir qu'Ibuki rentrerait à la maison avant moi et j'aurai dû savoir qu'elle entrerait dans ta chambre par la force. C'était égoïste et stupide de ma part de te laisser alors que tu étais toujours en train de récupérer. J'ai eu tort, et je suis désolé. » Sa voix se brisa complètement sur les derniers mots, des larmes commençant à couler de ses yeux. Ses jointures étaient blanches tant elles tenaient fermement le volant.

« S'il te plaît, Otou-san », protesta faiblement Kuroko. « Ce n'était pas ta faute. » Quand il n'y eut pas de réponse, il ajouta, « Akashi-kun m'a appris l'Aikdo. Je sais comment me défendre. »

Le feu passa au vert, et Haru n'eut d'autre choix que de relever la tête et de recommencer à conduire. Il entendit cependant le commentaire de son fils. « Akashi-kun ? Il t'a appris l'Aikido ? » Une image du sauvage rouge apprenant l'art martial à son frêle fils apparut dans son esprit, et il rit. Kuroko ne savait pas ce qui était si amusant. « Akashi-kun semble se soucier de toi, beaucoup. » Commenta Haru lorsque son rire se fut éteint.

« Oui ». Kuroko fixa son regard sur ses petites mains. « Pas seulement Akashi-kun cependant. Tout le monde de la première équipe au collège. »

« Teiko, pas vrai ? » demanda Haru.

Kuroko acquiesça. « Midorima-kun, Murasakibara-kun, Aomine-kun, Kise-kun… Ils sont tous là », dit-il doucement. « Ils ont toujours été là depuis le collège. »

« Ils sont au courant… pour Ibuki ? »

« Oui », répondit-il. « Ils savent pour Okaa-san, et depuis essaient de m'aider. Ils essaient de me protéger. Kuroko commença à trembler, son corps frissonnant à la réalité évoquée par les mots. « Ça donne l'impression d'être faible. Akashi-kun agit de manière irréfléchie pour moi, même s'il pourrait être blessé. Je veux faire quelque chose pour eux en retour, mais je ne peux pas." Le bleuté posa une main sur son visage, toujours tremblant.

Haru se gara lentement en face de leur maison. Il rangea la voiture dans le garage et enleva les clés. Maintenant que le doux ronflement de la voiture ne vrombissait plus, le silence était pesant. Kuroko ne voulait même pas bouger; il voulait rester dans la voiture jusqu'à ce que quelqu'un lui dise qu'il n'avait pas à entrer dans cette maison.

Une lourde main se posa sur la tête de Kuroko. Il regarda son père, qui l'observait gentiment. « Je suis certain qu'ils ne veulent pas que tu fasses quoi que ce soit », murmura Haru. « Je suis heureux, moi aussi, que tu aies des amis qui puissent t'aider. » L'homme soupira et embrassa rapidement le front de son fils. « Nous devons aller à l'intérieur. Ibuki est là, mais tu vas aller dans ta chambre immédiatement, compris ? »

« Hai. » Kuroko attrapa son sac à dos et le mit sur son épaule.

Haru hocha la tête, sortit de la voiture et fit le tour pour ouvrir la portière de son fils. Kuroko sauta à l'extérieur avec précaution. La peur tentait d'enrayer son cerveau, mais il resta ferme. Il ne voulait pas avoir une nouvelle crise de panique. Sa mère se nourrissait de la peur des autres gens, et Kuroko refusait de lui donner satisfaction.

Les deux marchèrent silencieusement jusqu'à la porte d'entrée. Haru s'arrêta juste avant d'insérer la clé, et prit une profonde inspiration. « Un, deux, trois » murmura t-il, et il déverrouilla la porte. Kuroko s'assura de garder un visage neutre.

« Vite, va à l'intérieur » murmura Haru, poussant son fils dans la maison. Kuroko entra à l'intérieur du - bien trop familier à son goût - hall, enlevant rapidement ses chaussures de sorte à pouvoir courir quand il en aurait besoin. Et il avait le sentiment qu'il en aurait bientôt besoin.

« Hm ? Haru, tu es rentré ? »

La voix gela presque Kuroko. Sa résolution faiblit, mais il garda un visage inexpressif et l'esprit fort. Il serra ses poings pour cacher le fait qu'ils étaient tremblants. Haru se pencha pour chuchoter à l'oreille de Kuroko. « Prépare-toi à aller dans ta chambre. »

« Haru ? » Ibuki passa de la cuisine au couloir. Ses yeux passèrent d'Haru à Kuroko. Sa bouche se tordit en un sourire fou. « Tetsu-kun » ronronna t-elle. « Bienvenue à la maison ». Elle s'avança, une lueur malsaine dans les yeux. Dans ses mains, elle tenait un couteau qu'elle utilisait auparavant en cuisine. « Es-tu venu me présenter tes excuses ? »

Kuroko déglutit, mais ses yeux restèrent sans émotions. D'une voix monotone, il dit « Je suis rentré à la maison Okaa-san. »

Ibuki, énervée de ne pouvoir lire l'expression de son fils, courba ses lèvres férocement. « Tu oses dire que c'est ta maison après m'avoir défiée tellement de fois ? » Elle fit un autre pas menaçant vers Kuroko. « Viens ici, Tetsuya. »

Kuroko ne pouvait bouger. « Tetsuya, va dans ta chambre », ordonna Haru.

Il ne pouvait pas bouger.

«Vas-y, Tetsuya ! » son père durcit sa voix.

« Viens ici ! » hurla Ibuki. Quand elle réalisa que le garçon ne bougerait pas, elle commença à s'approcher de lui, le couteau réfléchissant la lumière du couloir.

« Vas-y maintenant ! » cria Haru. Il traversa rapidement le couloir pour retenir sa femme. Ses mains attrapèrent les épaules d'Ibuki par derrière, conscient du couteau aiguisé dans ses mains. Avec dégoût, il tira son corps pour le coincer contre le sien. « Lâche le couteau Ibuki », siffla t-il. « Lâche le couteau. »

« Laisse-moi ! » cria hystériquement sa femme. Elle se débattit contre ses entraves. Le couteau s'agitait sauvagement dans ses mains, et la pointe érafla une partie du bras d'Haru. Elle déchira la chemise, laissant une large entaille. Il serra la mâchoire sous la douleur. « Laisse-moi, Haru ! Je dois recadrer cet enfant misérable ! Donne-le moi ! Il doit être brisé! Avoir mal; pleurer ! Ne peux-tu voir son visage ? Il se moque de moi ! Se moque de moi avec ces yeux ! Lâche-moi ! »

Ses gémissements devinrent plus forts. La voix pitoyable d'Ibuki faisait écho à travers le couloir et revenait aux oreilles de Kuroko. Ce dernier se tenait figé, face à la scène, fixant le sang coulant du bras de son père. Il avait causé cette blessure. Il avait causé de la douleur à son père.

« Tetsuya, pars ! » cria Haru.

« N'oses même pas l'écouter, Tetsu ! » rugit Ibuki. « Tu viens ici, tout de suite. Je vais te remettre à te place; tu apprendras à na pas me défier ! Je jure que je briserait ton visage moqueur. Je le briserai. »

« S'il te plaît, vas-y », supplia l'homme. Kuroko tenta de bouger. Haru adoucit alors sa voix, mais en s'assurant que son fils pouvait toujours entendre ses mots, « Me désobéirais-tu, Tetsuya, à moi, ton père ? »

Cela fit sortir Kuroko de sa transe. S'il y avait une chose qu'il détestait faire, c'était désobéir à son père, celui qui avait été là pour lui depuis le début. L'adolescent aux cheveux bleus commença à se mouvoir, ses mouvements devenant plus lestes à chaque pas. Ibuki lui cria de venir à elle et l'insulta de mots dégradants, mais il continua à fuir, ses yeux évitant la flaque de sang se formant au sol tandis qu'il dépassait son père. Kuroko monta en courant les escaliers jusqu'à sa chambre, claquant la porte derrière lui. Ne se sentant toujours pas en sécurité, il verrouilla la porte, amena deux des lourdes chaises de sa chambre et les poussa sous la poignée, barricadant la porte.

« Bon sang, lâche, Haru ! Il est un enfant dégradant ! Il se moque de moi ! Il doit être remis à sa place il doit être brisé ! Je le hais. Il est si arrogant, si inutile pour moi ! Lâche-moi, laisse-moi lui apprendre ce qui arrive lorsqu'il me défie ! Lâche, Haru ! » Les sanglots fous d'Ibuki atteignaient Kuroko à travers la porte de sa chambre.

Kuroko claqua son dos contre le mur, ignorant la douleur que cela provoqua dans ses membres, et se laissa lentement glisser au le sol. Il ne pleura pas, ne fit pas un bruit. Il regarda simplement fixement la fenêtre, l'image du sang de son père imprimée sur sa rétine, les échos des cris de sa mère résonnant toujours dans son esprit. Il serra fermement les poings.

Okaa-san, qu'est ce que j'ai fait de mal pour mériter ta haine ?

~Ellipse~

« Huile ? » Kagami gratta l'arrière de sa tête et regarda à nouveau la recette. « Ce n'est pas bon pour la santé, j'ai entendu dire. Je vais utiliser de l'eau à la place. » Il empli la poêle avec un peu d'eau du robinet. « Et maintenant… Ajouter les légumes. » Reposant la poêle sur le fourneau, il ramassa les légumes fraîchement coupés et les jeta dans la poêle. Ils grésillèrent en réponse. « Bien répartir les légumes », lut-il à voix haute. Les légumes grésillèrent plus encore pendant qu'il les remuait avec des baguettes.

Soudainement, Kagami sentit une vibration dans sa poche arrière. Faisant passer les baguettes dans sa main gauche, il attrapa son téléphone portable et décrocha, « Bonjour ? »

« Taiga. »

« Oh, papa. » Kagami leva un excentrique sourcil. « Ne me dis pas que tu as déjà des informations ? »

Le père de Kagami répliqua avec ironie, « Oui, j'en ai, pour tout dire. Me sous-estimes-tu ? »

« Dur de ne pas le faire, vieil homme », grogna le grand as. Il lut les instructions suivantes et ajouta les ingrédients nécessaires dans la poêle.

« Quand es-tu devenu un tel morveux ? » son père soupira. « Quoi qu'il en soit, oui, j'ai obtenu des renseignements sur cette femme, Kuroko Ibuki. Elle a 36 ans, 5'7 et 133 livres – ce qui fait environ 1m68 et 60 kilos. Elle est allée à l'Université de Tokyo, diplômée en affaires et économie, graduée avec les meilleures notes de toute sa promotion. Elle a vécu en Amérique mais habite apparemment au Japon présentement. Possédant trois des plus grandes entreprises du Japon, Ibuki Corporation, l'Atari, et Rasa Corps, Kuroko Ibuki est l'une des personnes les plus influentes du pays. » Le père de Kagami hésita un instant. « Cependant, quelque chose m'interpelle. »

Kagami, qui avait éteint le gaz, et écrivait maintenant furieusement ce que son père lui disait, s'arrêta pour demander, « Qu'est-ce que c'est ? »

« Eh bien, tout d'abord je ne peux...je ne peux trouver aucuns de ses dossiers de transfert. »

« Dossier de transfert ? »

« Puisqu'elle est née en Amérique et y a vécu un moment, il devrait y avoir des dossier d'immigration indiquant sa résidence légale au Japon. D'habitude, je peux facilement trouver ça dans le système, spécialement puisqu'elle possède notre branche sœur ici, mais il n'y a rien. » Kagami écrivit rapidement l'information. « Aussi, j'ai appelé chacune des compagnies qu'elle possède, et j'ai trouvé quelque chose… d'étrange. »

Le rouge fronça les sourcils et s'assit sur une chaise en bois. Son bloc-notes et stylo suivirent. « Que veux-tu dire par étrange ? »

« Etrange comme trois identités », dit son père. « J'ai appelé l'Ibuki Corporation et ai été informé que la propriétaire était Kuroko Ibuki. Cependant quand j'ai appelé l'Atari, le nom de leur propriétaire était Suzuki Akihiko… Le propriétaire de Rasa Corps est Abe Miku. »

« Trois noms différents, mais un seul propriétaire ? » demanda Kagami, incrédule.

« Et les trois entreprises ne semblent pas être au courant. Chacune d'elles clame que Suzuki Akihiko ou Abe Miku est celui/celle qui possède les trois grandes entreprises. J'ai cherché les deux noms, et trouvé des informations complètement différentes sur Kuroko Ibuki. »

« Deux des noms sont masculins, aussi », murmura Kagami, copiant les informations qu'il venait de recevoir.

Son père soupira dans le téléphone. « Maintenant que je t'ai dit ça, voudrais-tu me dire pourquoi cette femme t'intéresse tellement ? »

L'as posa son stylo et appuya son dos contre la chaise, étirant ses jambes avec un fort grognement. Il prit une profonde inspiration et se relaxa sur la chaise de la cuisine. « Kuroko Ibuki est la mère de mon coéquipier. »

« De ton équipe de basket ? »

« Oui. » Kagami s'arrêta et fit attendre sa réponse : « Je pense qu'elle pourrait le maltraiter. »

Le père de Kagami ne répondit pas durant un long moment. « … Je vois », dit-il. « Je ferai tout ce que je peux pour obtenir plus d'informations sur cette femme, alors. »

« Merci, papa. »

« D'autre part, as-tu considéré – »

« Non, je ne déménagerai pas en Amérique. Bye, papa. » Il raccrocha.

~Ellipse~

« Nous sommes arrivés à Kyoto. Les portes sont en train de s'ouvrir. S'il vous plaît, tenez-vous en éloignés. »

Les quelques personnes dans la voiture d'Akashi se levèrent et se préparèrent à quitter le train. Le rouge fit de même, ajustant sa cravate autour de son cou et la coûteuse montre sur son poignet. Quand les portes s'ouvrirent totalement, il sortit du train et fut immédiatement accueillit par le temps froid de Kyoto.

Akashi marchait au milieu des rues encombrées. Elles n'étaient pas si envahies, vu que ce n'était pas l'heure de pointe, mais assez encombrées pour qu'ils doivent éviter les gamins désobéissants qui choisissaient de s'éloigner de leurs parents. Certains des propriétaires de magasins le saluèrent poliment quand il passa devant eux. Ils obtinrent seulement un sec hochement de tête en réponse.

Akashi, puisqu'il ne voulait pas prendre un répugnant taxi et ainsi ruiner ses vêtements, tourna au coin d'une rue et monta la pentue avenue. L'endroit où il allait était une longue marche depuis la gare. Ça ne le dérangeait pas, cependant, puisqu'il était habitué aux longs trajets et aux « fatigantes » montées. Si quelqu'un n'avait pas les jambes assez fortes pour parcourir cette distance, spécialement un joueur de basketball, alors il était vraiment faible.

Kuroko étant une exception, bien sûr.

Finalement, il atteint sa destination. C'était la plus grande maison de la ville; il était dur de la manquer. Un portail bloquait les étrangers, et un petit interphone était encastré dans la porte. Akashi pressa le bouton et attendit que l'on réponde.

« Résidence Akashi » répondit une voix familière.

« C'est moi », dit Akashi.

Il y eut une légère pause. « Seijuro… Laisse-moi ouvrir les portes. »

L'interphone se coupa, et une seconde plus tard, le portail s'ouvrirt automatiquement. Akashi passa immédiatement à travers, s'avançant jusqu'aux grandes portes de l'immense maison. Elles s'ouvrirent avant qu'il ne puisse les atteindre, et un homme aux cheveux rouges apparut sur le seuil. Juste comme Akashi, les cheveux de l'homme étaient courts et d'un rouge ardent. Il possédait la même aura autoritaire que l'adolescent dégageait, et son visage était intimidant, d'une certaine manière. Contrairement à Akashi, cependant, l'homme était grand, et à la place d'avoir des yeux hétérochromes rouge et jaune, ses deux yeux contenaient des pigments de rouge et jaune. Cela créait presque du orange.

« Seijuro. Je ne m'attendais pas à ta visite. », Dit l'homme inconnu.

« Je suis désolé, Père ». Akashi monta les quelques marches du porche et entra dans la maison quand l'homme le lui autorisa. « Je sais que c'est de dernière minute. »

« Ça l'est, en effet ». Akashi Hayato ferma la grande porte, la verrouillant aussitôt. Il claqua des doigts, et un serviteur apparut, s'inclinant profondément en face de son fils et de lui-même. Il aida ensuite Akashi à enlever son manteau, révélant la chemise rouge. Il regarda l'habillement de son fils avec approbation. « Qu'est-ce qui t'amènes ici ? »

Akashi desserra sa cravate. « J'ai de fait besoin d'une heure de ton temps, si possible. » Il fit le tour de sa maison d'enfance du regard. « Où est Mère ? »

« Elle est retournée à son bureau pour vérifier certains détails d'un cas. » Hayato regarda sa montre et soupira. Même s'il était vraiment serré dans les temps aujourd'hui, c'était rare que son fils vienne le voir et demande à lui parler, spécialement depuis qu'il s'était acheté un appartement près d'ici. Cela devait être important. « Je peux t'accorder une ou deux heures. Voudrais-tu aller dans la pièce familiale ? »

Akashi acquiesça. « Merci. »

« Aiko », appela son père. « S'il te plaît, amène deux tasses de thé dans la pièce familiale et un léger en-cas. »

« Hai, Akashi-san », l'employée salua et se précipita pour faire son travail.

Père et fils se dirigèrent vers la grande pièce familiale, où de confortables divans, chaises et de petites tables rondes les attendaient. Akashi s'assit dans une chaise bien trop grande pour lui-même, sa posture formelle : dos droit, jambes croisées l'une au-dessus de l'autre, et ses deux mains se recouvrant l'une l'autre sur son genou. Hayato s'assit d'une manière plus relaxée, en face de son fils sur un canapé en cuir, une main drapée autour du haut du canapé et une main sur ses genoux. Il devait se retenir de rouler des yeux à combien formel était son fils.

« Votre thé, Akashi-san. » Aiko se précipita à l'intérieur, portant un plateau de coupes de thé chaudes. Elle posa les tasses au milieu de la table en face d'eux, à côté d'un plateau de crackers de riz assaisonnés au soja. « Quelque chose d'autre ? »

« Non, merci. »

Elle partit.

Donc, de quoi as-tu besoin de parler, Seijuro ? » Hayato prit du thé, ainsi qu'un cracker de riz. Il le sirota lentement.

Akashi fit la même chose, mais mordit dans son cracker en premier. « Père, connais tu une femme du nom de Kuroko Ibuki ? »

Hayato ne laissa transparaître aucune surprise sur son visage à l'entente du nom. Il but calmement son thé et reposa sa tasse. « Oui, Kuroko Ibuki, 36 ans, une des meilleures gradées de l'Université de Tokyo, possède trois grandes sociétés, et répond mystérieusement à deux identités différentes. » Son père secoua la tête. Hayato, étant un avocat prestigieux, connaissait très bien ce genre de personnes. « Que se passe-t-il avec elle, Seijuro ? »

Akashi haussa un sourcil. « Donc tu es au courant, et tu connais également ses multiples identités. Cependant, elle en a trois. » Il sortit un morceau de papier de sa poche et le tendit à son père. « Ce son les trois noms que j'ai découvert en appelant les trois sociétés. Aucune n'est au courant de ses identités, et dû à son influence, seules quelques personnes savent. »

« Trois ? » Hayato, regardant son fils, haussa un sourcil rouge et déplia le bout de papier. Il lut les noms à voix haute, « Kuroko Ibuki, Suzuki Akihito et… Abe Miku. » L'homme pressa ses lèvres en une fine ligne, et regarda le papier avec perplexité. « Ceci est – inhabituel. Pourquoi es-tu si intéressé par elle ? T'as t-elle fait quelque chose ? »

« A vrai dire, oui ». Akashi attrapa un autre cracker et le mordit lentement.

Son père plissa les yeux. « T'a-t-elle blessé ? » demanda t-il. « Menacé ? Insulté ? Touché ? »

Akashi secoua la tête et ricana. Comme si quelqu'un pouvait le toucher, lui. « Non, Père… elle est la mère et la personne qui abuse de Kuroko Tetsuya.

« Kuroko Tets- celui que tu connais depuis le collège ? »

« Oui. »

« Elle abuse de lui ? »

« Oui. »

Hayato, son mode père remplacé par son mode avocat, demanda, « Et où est ta preuve, Seijuro ? »

Akashi, connaissant son père et ayant prédit cette question, répondit instantanément : « Le père de Tetsuya est prêt à faire une déclaration. J'ai aussi de nombreuses preuves, et je suis sûr que Tetsuya, la victime, serait aussi prêt à faire une déclaration. »

« … Que veux-tu que je fasse, Seijuro ? »

Attendant cette invitation, Akashi se pencha et dit, « Je veux que tu utilises ton pouvoir et enquête sur ces trois identités. Trouve autant de preuves que tu peux, Père, dans le but de l'accuser en cour. Je connais son influence, mais elle cache un grand secret; lequel s'il est découvert, pourrait sans nul doute la détruire. » Akashi retourna dans sa position première et soupira. « Mais je n'ai pas encore suffisamment de connections pour le trouver. J'ai besoin de ton aide, Père. »

Hayato hésita. Il connaissait aussi le pouvoir d'Ibuki, et l'attaquer pourrait signifier la fin de sa carrière en loi. Cependant, sachant que son fils avait ravalé sa fierté et était venu lui demander de l'aide, ce Tetsuya devait être vraiment important.

De plus, sa femme, un avocat familial, ne tolèrerait pas de laisser une personne maltraitant un enfant libre dans les rues. Il soupira lourdement. Hayato savait qu'il n'avait pas le choix.

Durant l'heure suivante, les deux discutèrent des plans pour Ibuki. Akashi, ayant passé des années avec son père, comprenait les termes spécifiques d'avocat que son père utilisait et était même capable d'aboutir à ses propres plans, cartographiant les connections et les appels à passer. Hayato lista une série de noms et de numéros de téléphone qui pourraient les aider et n'étaient pas influencés par le pouvoir d'Ibuki.

Bientôt, une heure était passée, et leur plan d'actions était établi. Akashi se leva et étira ses muscles. « Merci de m'avoir accordé un peu de ton temps », conlut-il formellement. « Je contacterai bientôt ces gens pour obtenir des informations. »

« Hm, » Hayato se releva, s'étirant lui aussi. « Sinon, Seijuro, t'es-tu trouvé une jolie petite amie ? »

Akashi lui jeta un coup d'œil. « Non, Père, je n'en ai pas, et je n'en aurai pas. »

« Je veux des petits enfants quand je serai vieux, Seijuro. Je ne veux pas d'un fils qui ruine mon récent travail dans des années, seul, sans femme. »

« Je n'ai pas d'intérêts dans l'idée de trouver une femme en ce moment », répondit-il avec indifférence. « De plus… J'ai déjà quelqu'un de précieux à mes côtés. »

Hayato lui lança un regard intéressé. « Oh ? Qui ? »

Akashi ne répondit pas.

Son père sourit. « Est-ce ce Tetsuya ? »

A nouveau, Akashi ne répondit pas.

Chapitre 12

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