l'amour est un fantôme
Disclamer: Kuroko's Basket appartient à Tadatoshi Fukimaki
Auteur: The Manga Killers (Chloé)
Titre: L'amour est un fantôme !
Pairing: Kagami x Kuroko !
Rating: K+, pour le moment !
Coucou à tous !
Je me lance dans un two-shots Kagami x Kuroko !
Une fic sans drama, sans sang, sans tristesse. Enfin sauf au début un peu, mais vous verrez bien x)
Sur ce, bonne lecture !
Ses jambes tremblaient. Il sentait pourtant que Midorima allait tirer. Il voyait ses muscles se contracter, il entendait son propre cœur tambouriner dans sa poitrine, ses articulations craquer. Il voulait sauter, il voulait bloquer la balle, plus que tout.
Il fléchit les genoux, inspira profondément, et les tendit d'un coup sec, décollant lentement ses baskets du parquet humide de sueur, et dans un dernier effort, sauta de son incroyable détente.
De cette hauteur, il était certain d'arrêter le trois-points de Midorima.
Il cria de rage, les bras en l'air. Mais le joueur de Shûtoku ne tira pas. Il feinta et ressauta directement après avoir touché le sol, bien conscient que le rouge avait atteint ses limites. Et il tira. Elle le ballon entama un long chemin jusqu'au panier sous le regard ahuri et désespéré de Kagami.
Le silence s'abattit sur le terrain. On pouvait presque entendre la balle fendre l'air.
Midorima avait déjà tourné les talons lorsque le ballon passa l'arceau dans un bruit métallique.
Kagami attérit. Il fléchit les genoux à nouveau pour amortir sa chute, mais ses jambes le lachèrent et il s'écroula au sol en hurlant de douleur.
Les joueurs de Seirin le regardèrent se tordre sur le parquet, sans bouger, le regard méprisant.
Kagami, en pleurs, croisa le regard de Kuroko et sa douleur sembla augmenter alors que Tetsuya l'observait, déçu.
« Ta lumière est si faible… »
Il regardait le médecin, les yeux vides, attendant son verdict.
« Nous avons reçu vos analyses, monsieur Kagami. Et elles ne sont pas bonnes. »
Le rouge ne réagit pas, plongé dans un état de mutisme depuis son renvoi de l'équipe.
Le médecin le regarda, peiné, et ôta ses lunettes.
« Honnêtement, Taiga, je ne comprends pas votre amour pour le basket alors que ce sport vous tue à petit feu, mais j'imagine à quel point votre situation est difficile. »
A ces mots, le regard de Kagami devint haineux, et il susurra d'une voix rauque.
« Non, vous ne pouvez pas imaginer. Vous ne savez rien. –Puis hurlant- Vous ne savez rien ! »
Le médecin recula, apeuré.
« Vous devez arrêter le basket, Taiga. Pour votre bien physique… Et mental. »
L'ex-joueur de Seirin se leva d'un bond, renversant sa chaise, saisissant tout ce qu'il pouvait pour le balancer à la tête du docteur.
Il pleurait alors que sa vie s'écoulait.
Plus de basket, plus d'équipe, plus de Kuroko. Plus de Kuroko… Plus de Kuroko…
Il s'effondra au sol, et se recroquevilla en position fœtale, la tête dans les mains, tremblant et sanglotant alors que le médecin se transformait et prenait les traits d'un jeune garçon aux cheveux bleu ciel.
« Tu l'as bien mérité, Kagami. »
Kagami se réveilla en sursaut et en hurlant. Il était trempé de sueur et ne cessait de répéter « Mes jambes… Mes jambes ! » d'un air complètement affolé, presque hystérique, paralysé par la peur.
C'est à peine s'il entendit la porte de sa chambre s'ouvrir brutalement, mais il reconnut la personne qui se jeta sur lui.
« Kuroko ! Kuroko, mes jambes ! Je suis désolé, désolé ! Ne pars pas. Ne pars pas, je t'en prie ! »
Il s'accrochait au pyjama de son coéquipier de toutes ses forces, des larmes ravageant ses joues.
« Du calme, Kagami. Tout va bien. Shhhht, tout va bien. Ce n'était qu'un mauvais rêve. »
Le bleuté prit le rouge dans ses bras et le berça doucement jusqu'à ce qu'il se calme. Puis il s'assit en face de lui, attendant qu'il parle.
« C'était tellement réel… Tu m'abandonnais, et moi je ne pouvais plus jouer au basket, je n'avais plus rien… je… -il avisa son réveil- Excuse-moi, je t'ai réveillé pour des bêtises, tu peux aller te recoucher. D'ailleurs… Qu'est-ce que tu fous là ?! »
Le rouge venait, semblait-t-il, de se rendre compte que Kuroko n'aurait pas dû se trouver chez lui.
« - Hier, tu m'as invité chez toi, mais tu m'as oublié, alors j'ai dormi sur le canapé.
- Sérieux ?! Bon. Bref, je sais qu'il est cinq heures du matin, mais on peut aller petit déjeuner, si tu veux.
- Tu es un ventre sur pattes, Kagami. Mais si tu ne m'oublies pas, alors c'est d'accord.
Cependant, il y a un point que j'aimerais éclaircir avec toi, si tu veux bien.
- Euh… Quoi ?
- Tu es ma lumière. Je ne t'abandonnerai jamais, dit-il le regard éternellement impassible. »
Kagami rougit furieusement et détourna le regard.
« Bordel, comment tu peux dires des trucs aussi gênants comme ça ? »
Le fast food dans lequel ils étaient rentrés était quasiment désert à cette heure du matin. Juste un homme qui lisait son journal devant un café, une fille endormie dans un coin, et un autre homme qui tapait frénétiquement sur un clavier d'ordinateur.
Ils s'assirent à une table près de la fenêtre et une serveuse qui mâchait effrontément un chewing-gum et portait un piercing à l'arcade sourcilière vint prendre leur commande. Elle fit un grand sourire à Taiga.
« - B'jour m'sieur ! Z'avez choisi ?
- Ouais. Pour moi, ce sera quatre cheeseburgers, cinq portions de frites et deux boîtes de nuggets. Et pour lui, ce sera un milkshake vanille. »
La serveuse, qui avait déjà était stupéfaite de la quantité de nourriture que le rouge allait ingurgiter (rappelons qu'il était encore tôt…) sursauta et étouffa un petit cri en s'apercevant de la présence du bleuté sur sa gauche.
« T-t-tout de suite, monsieur… »
Et elle partit au triple galop.
Taiga lança un regard amusé à Kuroko.
« - Tu devrais faire des efforts pour avoir plus de présence en dehors du parquet, tu sais ? »
Le bleu haussa les épaules, indifférent.
« - C'est cette invisibilité qui fait de moi un bon jour, je ne vois pas pourquoi je devrais en changer.
- Pour draguer les filles, par exemple ! Lança Taiga en rugissant de rire. A ce rythme là, tout ce que tu pourras attraper, c'est ce foutu chien de Numéro 2.
- De un, Kagami, Numéro 2 n'est pas un « foutu chien », et de deux… Les filles ne m'intéressent pas. »
Le rouge faillit s'étouffer avec sa nugget, et regarda Kuroko avaler son milkshake, les yeux écarquillés.
« - Tu veux dire que… Tu es… Gay ?
- Non plus.
- AH, NE ME DIS PAS QUE TU ES ZOOPHILE ! »
Les quelques clients du fast-food se retournèrent, indignés, vers le jeune homme qui, pour eux, semblait parler tout seul.
« - Mais non, Baka ! Et puis tu devrais parler moins fort, ou ils vont appeler la police.
- Bordel, mais quoi alors ?!
- Je suis amoureux du basket, évidemment. »
Kagami se rassit correctement et sourit. En effet, c'était une très bonne réponse.
« - Et toi, alors. Tu es amoureux ?
- Quoi ? Mais pas du tout. »
Mais il avait viré au cramoisi.
« - C'est Himuro-san, n'est-ce pas ?
- Non, non, bien sûr que non ! C'est mon frère !
- Alors, Aomine-kun ?
- CA VA PAS, NON ?! T'en as pas marre des questions débiles ?
- Kise-kun ! Midorima-kun ! Alex-san !
- LA FERME ! Tu dis que des conneries !
- Ou bien…
- Quoi encore ?
- Peut-être que tu… enfin… »
Pour la première fois de sa vie, Kagami vit le bleuté hésiter et l'expression de son visage changer, rougir légèrement.
« - Bon, accouche ! Grogna-t-il
- Tu es amoureux de moi ? »
Kagami faillit une nouvelle fois s'étouffer avec ses nuggets. Il regarda le plus jeune, les yeux comme des soucoupes.
« - QUOI ? Mais qu-qu-qu'est-ce qui te fais dire ça ?
- Ton comportement de tout à l'heure.
- Hein ? Comment ça ?
- Ton cauchemar. Tu as commencé à hurler que tu ne voulais pas que je parte, et tu t'es agrippé à moi comme si ta vie en dépendait. »
Kagami soupira et passa une main sur son visage. Si ce n'était que ça.
« - Ce n'était qu'un cauchemar Kuroko. Et puis… Je veux dire… Jouer au basket, ce serait vraiment moins… Amusant, si tu n'étais pas là. Et ce cauchemar est sûrement dû au stress. Je veux absolument gagner la Winter Cup, mais apparemment, mes anciennes angoisses refont surface. »
Le plus jeune baissa imperceptiblement la tête. Il avait espéré que peut-être… Mais ses pensées étaient néfastes, et elles pouvaient influer sur son basket s'il n'y mettait pas un terme.
« - Moi aussi je veux gagner, Kagami. –Puis il murmura, pensant que l'autre ne l'entendrait pas.- Je te l'ai promis. Taiga… »
Si Taiga ne réagit pas, ce n'était pas parce qu'il n'avait pas entendu, mais plutôt parce que son cœur avait tout bonnement arrêté de battre lorsque le n°11 de Seirin avait chuchoté son prénom avec autant de... passion. Et cela avait eu un drôle d'effet sur le rouge.
Il secoua la tête et reprit doucement la parole.
« Ecoute, je… J'sais pas. Il n'y a toujours eu que l'basket, et puis un jour tu déboules, comme ça, et je sais pas… C'est le bordel dans ma tête. Kuroko, je veux pas te blesser, mais j'sais juste pas ce qui m'arrive. »
Il se passa alors quelque chose de très étrange. Voire d'exceptionnel. Kuroko se mit à… Rire.
Un rire presque silencieux, doux, aérien, et absolument adorable aux oreilles de Kagami, qui vira au rouge.
« - Qu-quoi ? Qu'est-ce qui te fait rire ?
- C'est juste que c'es tellement inhabituel de t'entendre dire des choses aussi intelligentes.
- Hein ?! Kuroko, je vais vraiment te but… »
Avant qu'il n'ait pu finir sa phrase, le turquoise s'était penché au dessus de la table et murmura, tout contre la bouche de Kagami « Et si je fais ça, il t'arrive quoi ? »
Puis il pressa ses lèvres contre celles du rouge. Bien qu'ils soient tous deux débutants dans le domaine, la sensation qu'ils éprouvèrent alors dépassa toute attente.
Le bleuté se recula au bout de quelques secondes, le visage à nouveau impassible.
Il fixa celui ahuri et rouge de Kagami, avant de s'éclipser discrètement –enfin, encore plus que d'habitude.
Il fallut encore quelques minutes pour que le dunker réagisse.
« Kuroko ! Batâââââââârd ! »
Tous les clients du café se retournèrent, outragés, avant que la serveuse ne finisse par mettre le basketteur fou qui parlait tout seul à la porte.
Kagami marchait dans les rues, au hasard, ses poings serrés enfoncés dans ses poches.
Kuroko s'était éclipsé comme un voleur, sans même s'excuser ! Et d'ailleurs, pourquoi l'aurait-il fait ? Kagami avait répondu à son baiser, après tout.
« Oh, putain ! Grogna Taiga »
Du basket, faire du basket avant d'imploser !
Il n'avait pas l'habitude de réfléchir autant.
Il descendit jusqu'au terrain qui se trouvait en bas de chez lui, là où, avec l'aide de Kise et Kuroko, il avait remis en place un groupe d'abrutis qui martyrisaient plus petit qu'eux.
Kagami jura. Il n'avait même pas pensé à prendre un ballon.
Comme pour répondre à sa demande silencieuse, une balle de basket lui atterrit en plein dans le ventre. Il la rattrapa et se retourna, prêt à hurler contre le crétin qui venait de le provoquer, mais à la place d'une insulte, tout ce qu'il trouva à dire fut :
« Aomine ?! »
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro