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Histoire 89

Daiki :

Le week-end suivant la victoire de Seirin à la Winter cup. Les proches avaient été invités dans une petite salle des fêtes ,réservée en l'honneur de cet événement, et je fus ravis de rencontrer tous ces gens que j'avais croisés pour la première fois, pour certains, sur le parquet d'un match de cette année là, et pour d'autres, quelques années déjà auparavant...au collège.

Notamment Tetsu, qui avait cherché à joindre Seijuro une bonne partie de la soirée pour finalement lui laisser un message sur sa boîte vocale et profiter de la fête avec nous tous. Il avait été rayonnant de bonheur, entouré de tous ses équipiers. De Kagami...

Le fait qu'il soit devenu sa nouvelle lumière ne me faisait plus rien. Je l'avais enfin compris et les avais même encouragés pour leur continuation. En revanche, ce qui me restait en travers de la gorge, c'est qu'ils soient aussi proches l'un de l'autre même en dehors des matchs. Je me rendais alors compte qu'au collège, je n'avais eu que très rarement le privilège d'être seul à seul avec Tetsuya, même s'il nous arrivait parfois de rentrer des cours ensembles et de rire ensemble. Mais jamais nous avions les bras collés l'un à l'autre, tout ça pour pouvoir parler plus discrètement, malgré le monde autour d'eux. Je dois bien avouer que moi-même n'avais jamais eu ce genre d'initative envers Tetsuya.

Pourtant je dois bien reconnaître, que j'en pinçais pour lui à l'époque. Et que la flamme de mon amour pour lui n'en était que plus grande aujourd'hui, surtout avec tous ces moments passés ensembles depuis ma défaite. Je m'ouvrais plus aux autres, et surtout à lui. Au début je comptais l'éviter...et au final, le voir revenir vers moi, petit à petit, et pas seulement pour lui apprendre à tirer, mais pour reconstruire notre amitié m'a beaucoup troublé, et ce, en bien. Je n'ai plus peur de sourire, plus peur de m'avouer tel que je suis et crier au monde que j'aime le basket. Et c'est bien grâce à Tetsuya...

Seulement voilà, la winter cup terminée, lui sachant tirer et les examens de fin d'année arrivant à grand pas. Je doutais que l'occasion de le revoir après cette fête ne se représente. Et bien que je désirais lui parler, je n'osais m'approcher de lui lorsque Kagami était là. Certains pouvaient qualifier ceci comme de la peur, mais le problème c'est qu'en plus d'être un bon rival, il était presque comme un ami pour moi. Je n'avais pas à avoir peur de lui. C'est juste que, pareil qu'à l'époque où Tetsuya avait quitté la génération miracle, je suis incapable de garder Tetsu pour moi, de me l'approprier.

Même si l'envie de me manquait pas. Alors je laissais ma place à Kagami, entre autre...

Je parlais avec Satsuki et Midorima, quand le rouquin vint poser un bras autour de mon cou, amicalement.

-Yo !

-Kagami, un problème ? Fis-je en lui serrant la main.

-Je passe faire le tour auprès des invités, j'vois que vous faites bande à part !

-On avait commençé un sujet de conversation avec Aomine, quand Momoi nous à rejoint. Expliquait le shooter, en taquinant mon amie.

-Dis tout de suite que je gênais !

-Mais non. Midorina ajouta sa réponse avec l'offre d'une nouvelle coupe de jus pour la demoiselle, qui, avec un grand sourire, accepta et partit avec Midorima.

Kagami ricana avant de se placer face à moi, d'un air plus sérieux.

-Merci de nous avoir soutenu...

-T'as pas.

-Si j'y tiens, de voir que tu croyais en nous m'a vraiment touché.

Je ne pus cacher un petit sourire.

-Je ne crois qu'en ce que je vois ! Et votre talent l'est vraiment...

-Il est vrai que je ne pouvais rêver mieux comme nouvelle équipe en arrivant ici.

-Oui... ! A travers mon rire, je lui fis comprendre que je ne parlais pas tout à fait de ça. Il arqua un sourcil.

-Tu parlais de Kuroko et moi ?

J'opinai. Quant à Kagami il posa ses yeux sur le nouveau sujet animant la conversation, et je pus le sentir brûler à travers ce geste. Il passa un main sur sa nuque avant de me regarder de nouveau.

-Je veux surtout pas que tu penses que je suis une meilleure « lumière » que toi.

-Arrêtes, bien sûr que si, sinon Tetsu ne t'aurais jamais choisi. Votre jeu est unique, et bien plus en symbiose qu'avec moi. Du moins, si je n'avais pas...dérivé dans ma façon de jouer à l'époque, peut-être aurions nous pu jouer ensemble jusqu'à aujourd'hui. Mais si le destin en a décide autrement, Kagami, vous voir jouer ensemble me satisfait amplement.

Il me fixa en silence, tandis que je buvais une gorgée de mon verre.

-Et...pour ce qui est de votre amitié, Kuroko m'a parlé l'autre jour. Çà a l'air de s'être arrangé.

-Que t'a t-il dit ?

-Eh bien... Disons qu'il m'a simplement expliqué vos journées quand vous vous rencontriez pour vous entraîner, mais à travers sa voix et son expression j'ai bien compris qu'il en était plus que satisfait ! Il termina sa phrase sur un petit rire gêné.

Je le fus aussi, bien que plus discrètement. Mais alors comma ça Tetsu était heureux que l'on se soit reparlé sans accro ? Peut-être ne devrais-je pas tout abandonner avec lui dans ce cas. 

-T'as l'intention d'arrêter le basket?

Sortant de mes pensées frivoles, j’arquais un sourcil marquant mon incompréhension.

-Pardon ?

-Je veux dire...vas-tu rester dans ton équipe, voire, reprendre le flambeau de tes aînés ?

-Je pense continuer en effet, mais delà passer capitaine, je laisse la place aux autres...

Je détournais le regard, et croisa accidentellement celui de Tetsuya qui nous regardait un peu indécis. Il me regardait d'abord, puis autour de lui, pour enfin prendre un verre et s'approcher de nous. Kagami tourna la tête et l’aperçut.  Tous deux s'adressèrent un grand sourire.

-Je t'ai vu partir et ne plus revenir, tu tiens tant que cela à me fuir ? Plaisantait-il à l'adresse de Kagami.

-Nous discutions...Rétorqua le rouquin, prenant une gorgée du verre de notre ami. Je roulais des yeux pour mieux le détourner, masquant ma légère frustration.

Puis il m'observa. Un peu à la volée, mais je m'en rendis compte. Cette soudainement prise d'attention à mon égard me perturba, que pensait-il ? N'ayant rien de plus à ajouter sur notre conversation, je les saluais en levant mon verre et retournais voir Satsuki...

Tetsuya :

Impossible de le faire retenir, aucun mot ne sortait de ma bouche. Pourtant j'avais tant à lui demander. Mais Aomine passa un bras autour de Momoi-san, et commençait à la taquiner. La voix de Kagami s'éleva vers eux.

-Restez pas dans vot' coin, venez nous rejoindre !

Un grand sourire arborait son visage et accentua ses paroles par un geste de la main. Momoi-san courut vers moi, me sautant au cou comme a son habitude.

-Si c'est pour passer du temps avec toi, je veux bien !

Je ris, et l'amenai jusqu'au buffet où tout le monde restait, riant et savourant la fête ensemble. Mais ne voyant pas Kagami et Aomine nous suivre, je détournais de nouveau le regard vers eux, et je les vis échanger quelques mots avant de finalement nous rejoindre. Ce qui me perturba, fut la position que chacun a pris...

Kagami à ma droite...

...Aomine à ma gauche.

Et un moi, perturbé entre l'homme avait formé mon passé en tant que joueur de Basket, et un autre qui signifiait mon présent dans ce même domaine.

Mais au niveau social, qui étaient-ils ?

« J'arrive à me prendre la tête tout seul dans un moment pareil, bois un coup mon vieux ça va te détendre... »

Remplissant de nouveau mon verre de jus, je pris une gorgée avant d'entrer dans une conversation avec mes aînés et d'autres amis venant de Kaijou et Shutoku. Mise part Murasakibara, Satsuki et Aomine, personnes d'autres de leur équipe respective voulurent venir. Pour des raisons que je pouvais comprendre pour certains, telle que la révision des examens. Mais pour Himuro Tatsuya, j'avais du mal. Je suis pourtant certain que Kagami aurait passé un bon moment de détente et d'échange avec lui depuis tout ce temps.

-M'enfin... Murmurais-je à moi-même sifflant mon verre.

Je ne me reconnaissais pas ce soir, l'euphorie d'avoir gagné la winter cup peut-être ? En tout cas je riais à gorge déployée avec tout le monde, sans retenue et m'amusais même avec Midorima-kun qui semblait aussi béat que moi. Ce fut bien la première qu'on se tenait bras dessus bras dessous, joyeux comme des cons à célébrer quelque chose ! Puis les jambes fléchissantes, je finis à terre en l'attirant dans ma chute, et nos rires ne s'arrangèrent pas. Takao-kun vint relever son ami, en lui confisquant le verre qu'il avait entre les mains. Je fus relevé par Kise-kun qui se moquait de moi, me donnant une chaise pour que je puisse me calmer un peu. Mais les âneries qui sortaient tantôt par-ci, tantôt par là ravivait mon aise... Kagami me prit soudain sur l'épaule comme un sac, et couru vers Kiyoshi qui me rattrapa en l'air. Et bien que je pleurais de rire, je sentais un haut le cœur me prendre avec leur imbécillité et lorsqu'on mon me jeta de nouveau en l'air, les bras d'un nouveau réceptionniste me portèrent en riant avec moi.

-Tu es déchaîné ce soir, Tetsu !

Juste pendant deux secondes...juste autour de nous, les autres ne faisant plus attention, mais se tournant à d'autres occupations. Nous fûmes seuls et silencieux, Aomine et moi. Et échangeant des regards ne cachant presque pas nos envies respectifs, je ne pus retenir ma folie et mon rire s'éleva tout comme le sien. Il m’emmena avec lui, me faisant tournoyer quand je posai ma main sur sa nuque, tapotant deux fois afin d'attirer son attention et lui demander de me mener aux toilettes, mon estomacs voulant tournoyer son contenu dans un évier.

Daiki :

Incroyable. Le seul qui me venait en tête, Tetsu était vraiment incroyable ce soir. Je lui tendis du papier toilette afin de s'essuyer la bouche, mais à peine avait-il froissé le papier usé, qu'il se pencha de nouveau au dessus de l'évier pour vomir.

-Plus jamais je prendrais d'alcool...

-On dit tous ça je crois. Ricanais-je, sentant les vapeurs d'alcool me monter aussi à la tête. Mais mon cas n'était pas aussi atteint que ce jeune inconscient, qui devait boire pour le première fois.

-Premier verre ?

-...Ouais... Me vomit-il tout comme...le reste !

Je roulais de nouveau des yeux, allant chercher du papier. Il se rinça la bouche, se fixa dans un miroir.

-Un fantôme ?

Il rit.

-Dire ça au joueur fantôme de Teiko c'est plutôt mal venu !

Je le suivis, me rendant alors compte de ma connerie.

-J'ai pas fait exprès je t'assure, balbutiais-je entre deux gloussements. Intérieurement, je me promis ne pas prendre plus de verres pour la soirée.

J'entendis Tetsu soupirer avant de s'essuyer de nouveau la bouche. Il resta appuyé un petit instant contre l'évier, et plaqua sa main contre son front et ses joues. Je souris avant de me coller contre son ventre sans vraiment faire attention, et plaquais mes mains froides contre ses joues pour apaiser la chaleur ds vapeurs d'alcool. Il ferma les yeux, grimaçant un moment puis relaxant ses traits en entourant chacun de mes poignets par ses petites mains.

-'Va mieux ? Soufflais-je en rapprochant mon visage.

-Ouais... Son débit était aussi élevé que le mien.

Mon front commençait à glisser, rapprochant nos nez qui se frôlèrent. Tetsu n'arrangea pas cette proximité, et l'accentua même en frottant ses mains le long de mes bras, pour les laisser s'agripper à mon polo, tirant mon corps vers le sien.

Il me cherchait.

Je le voulais.

Mais était-ce bien de continuer ?

Tetsuya ferma les yeux et commença à s'approcher. Et bien que mon inconscient prenait le dessus et me fit poursuivre l'acte, je revins bien vite à moi, quand le plus petit tomba de fatigue dans mes bras. Je comprenais mieux cette soudainement envie de se rapprocher...

-C'n'est pas plus mal en fait. Soufflais-je en observant son visage assoupi.

Je devais faire comprendre à mes sentiments qu'abuser de lui, même juste en lui volant un baiser, sous l'effet de l'alcool n'était pas ce dont j'avais le plus envie. Si je devais l'aimer et me faire aimer de lui en retour, ce serait dans des conditions respectables me promis-je. Après tout, si je souhaitais conquérir Tetsu et reprendre de zéro avec lui, au risque de pimenter ma rivalité auprès de Kagami, je préférais que cela se fasse loyalement.

Taiga :

La soirée touchait à sa fin, quelques invités étaient retournés chez eux, l'alcool et la fatigue ne faisant pas bon ménage. Étant l'un des organisateurs de la fête je me devais de rester jusqu'au bout pour ensuite remettre la salle en ordre. Seulement la fatigue m'envahissait aussi... Je cherchais Kuroko du regard, pensant le trouver facilement à la vue de cette baisse de monde, mais j'avais plutôt l'impression que sa capacité s'effacer se jouait de moi, n'arrivant pas à mettre la main dessus.

-Kagami-kun, appela la manager de Tôo, aurais-tu vu Dai-chan ?

-Dai-ch...oh ! Aomine ? Non vois-tu, je cherche quelqu'un moi aussi.

-Tetsu-kun je suppose, personne ne l'a vu depuis un petit moment, même Kise voulait lui dire au revoir mais a vite abandonné, trop fatigué...

Je me frottai le visage d'une main afin de prendre mon mal en patience et de faire le point. Kuroko me restait introuvable, et Aomine avait disparu...J'inspirai pour garder mon calme et partis aux toilettes pour boire un peu d'eau. Et qui ne fus-je pas surpris de voir ensemble, sauf mise à part dans les toilettes peut-être...Les disparus. Dont un dormant dans les bras de l'autre.

-Kagami, tu tombes bien... Me dit Aomine d'une voix basse, les yeux tirés par la fatigue et peu certain de tenir debout très longtemps.

-Il s'est endormi ?

-Ouais...le problème c'est qu'je suis claqué aussi, j'ai peur de le lâcher.

-Je suis pas en meilleure forme, mais laisse-le moi je vais demander à ce qu'on le raccompagne chez lui.

-Ok...oups !

Semblant au bord de la fatigue, il se maintint à l'évier pour éviter de nous faire chuter tous les trois. Kuroko daigna se réveiller à ce moment là, et me fixa d'un regard embrumé.

-T'as fini de jouer la belle au bois dormant ?

-Kagami-kun, je suis fatigué... Déclara t-il nous faisant rire Aomine et moi.

Comme si nous n'avions pas remarquer ce détail. M'enfin, Aomina m'aida à le porter jusque dans la salle, et à le poser sur une chaise. Il croisa ses bras sur la table devant lui et coucha sa tête dessus. L'As de Tôo me serra la main avant de me donner le numéro d'un taxi.

-Pour ?

-Le machin qui comate sur la table, là. Rit-il

-Je t'entends, tu sais ? Marmonna Kuroko la voix étouffée dans ses bras.

-Merci, fais attention en rentrant, je crois aussi que Momoi t'attendait.

-Ah mince, elle a du partir...

Aomine me fit un dernier signe pour me saluer. Et avant que je puisse lui répondre il sortit son téléphone, certainement pour appeler la demoiselle. Je lâchai un soupir. M'avançant vers Kuroko, ce dernier m'ayant entendu, releva sa tête pour m'adresser un regard rieur. Je lui souris et passai une main délicate dans ses cheveux, caressant sa tête.

-Bonne soirée ?

-Ouais...souffla t-il en se redressant d'un coup, ma main glissant sur sa joue.De quoi parliez vous avec Aomine ?

Mon regard l'amena au fait que je ne comprenais pas.

-Avant que je vienne...vous rejoindre. Fit-il entre deux bâillements. Il reposa sa tête sur ses bras, mais l'inclina de façon à pouvoir me regarder.

-J'étais venu le remercier pour son soutien. Il a été d'une grande aide pour toi, et niveau moral, il lui est arrivé d'être présent pour moi aussi. 

-Je sais... Fit simplement Kuroko d'un battement de cils, évident. Après le match contre Yosen, j'ai continué de m'entraîner avec lui, et de temps en temps on sortait s'amuser quelque par avec Momoi-san... et je me souviens d'un soir ou il m'avait demandé si tu avais réussi à trouver « ta » nouvelle façon de jouer. J'en ai conclu que vous vous étiez vu.

-Oui, on s'est affrontés amicalement sur un terrain de rue, de temps en temps, et je me souviens avoir échangé avec lui le fait que je désirais améliorer mes techniques de la main gauche.

-Ce que tu as fait avec brio ! Ricana t-il.

Je souris et frottai son bras machinalement. L'heure se faisait tardive, la coach et les autres qui étaient restés, à savoir Kyoshi-senpai et Hyuga-senpai, nous demandaient pour ranger la salle avant de rendre les clés demain matin. Ce que nous fîmes, du moins tous sauf Kuroko, il s'était rendormi sur la table.

-Incorrigible...

Je frottais mes yeux, commençant sérieusement à piquer du nez, puis je regardai l'heure sur mon portable. Il était plus de trois heures du matin passé, et il nous aura fallu près d'une heure pour tout ranger et nettoyer, la coach était vraiment crevée la pauvre, et manqua de s'assoupir elle aussi sur son balais.

-Senpai, raccompagne-la, il reste un coup de balais à passer.

-Tu vas pouvoir le faire tout seul ?

-Occupe toi de la coach, elle est vraiment épuisée. Souris-je en prenant le balais.

Mon aîné me remercia et aida Riko à se lever. Ils partirent tous les deux, nous saluant rapidement. Kyoshi-senpai s'approcha de Kuroko, tendant l'oreille. Ce dernier dormait toujours à poings fermés. Il rit et se tourna vers moi.

-Tu crois que c'était la première fois qu'il buvait de l'alcool ?

-C'est possible, en tout cas il a un peu trop forcé dessus ! La prochaine fois je le surveillerais mieux que ça...

Mon aîné continua de se moquer et ajouta :

-Presque un an maintenant...

-De quoi ?

-Que Kuroko-kun et toi vous êtes connu ! En dehors du basket, vous êtes devenu bien proches.

J’arquais un sourcil afin de cacher ma gêne, mais j'opinai finalement d'un timide hochement de tête. Je ne pouvais dire le contraire, après tout, en plus d'être un duo de choc, notre amitié naissant difficilement au début, devint maintenant très solide et nous passions bien plus de temps ensemble en dehors du parquet des entraînements.

Kyoshi-senpai termina son côté, et moi de même. Nous reposâmes les produits ménagers pour enfin rentrer chez nous. Fatigués.

-Kuroko..., Kuroko réveilles-toi. Murmurais-je secouant doucement mon ami pour ne pas brusquer son réveil.

Il réagit en un grognement mécontent. Ce qui me fis sourire.

-Je te ramène chez toi ?Proposais-je alors tandis qu'il se dressait en s'étirant.

-...Ne te prends pas la tête, Kagami...je... Il bailla et ne put finir sa phrase.

-Bon, j'ai compris, je te ramène maintenant ce n'est plus une question !

Il se leva et plongea son regard, aussi tiré que moi, dans le mien et me souris du mieux qu'il put, en ajoutant un petit merci. 

Tetsuya :

Dans le taxi, j'avais fait de mon mieux afin de rester éveillé. Kagami, encore plus épuisé que moi semblait-il, en avait fait autant en gardant son front collé contre la vitre glacée. Il faisait froid en ce moment. Très froid. l'hiver battait son plein, et la neige commençait déjà à montrer son nez de temps en temps la journée. Arrivés à la gare, nous nous séparâmes . Du moins je commençais à saluer mon ami, quand ce dernier me prit la main, me proposant de passer la nuit chez lui. Son immeuble n'étant plus qu'à quelques mètres.

-J'ai assez fait le boulet ce soir...

-Tu le feras encore plus si tu t'endors dans le métro et débarque on ne sait où.

N'en pouvant vraiment plus, et l'alcool dans le sang n'arrangeant rien. Je ne pus qu'abandonner le débat et le suivre bien sagement jusqu'à sa chambre. Il voulut éclairer la pièce, mais je nous fis chuter sur la moquette en me prenant les pieds dans les siens. Je ris comme un idiot, mais il plaqua sa main sur ma bouche pour atténuer le débit, étouffant lui aussi son rire, pour ne pas déranger les voisins. Les volets de sa chambre, ouverts. Les rayons de la lune traversaient faiblement la pièce, éclairant un peu nos visages. Mais ces yeux avaient une couleur trop foncée, je ne voyais qu'une faible lueur se refléter.

Je fermais les miens, ne me sentant plus du tout capable de faire un seul geste. Je le sentis bouger un peu, levant un bras, puis quelque chose tomba sur nos têtes. Reconnaissant la texture douce et chaude d'une couverture, je rouvris les yeux pour l'aider à la placer sur nos deux corps, puis chacun s'enroulant dedans, nous pûmes reposer nos paupières et s'endormir paisiblement.

A suivre...


Chapitre 2
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Taiga :

L'inconfort de la moquette ne nous gêna pas plus que ça. Mon ami dormait toujours quand je fus réveillé par le soleil brillant dans toute la pièce. Bien que dans le coaltar, je sortis mon téléphone qui était tombé sous mon lit, et le rallumai afin afin de savoir l'heure. Neuf heures moins le quart, un réveil plutôt correcte pour un lendemain de soirée, sachant que j'étais du genre à me lever plutôt tard dans l'après midi dans ces moments là. Monsieur le jour en avait décidé autrement.

Mais Kuroko ronflait toujours calmement sous la couette, ne laissant paraître que deux-trois brins de mèches. L'air frais de la chambre faisant frissonner ma peau, je me glissais de nouveau sous le tissu chaud, un bras plié pour maintenir ma tête sur le côté. J'observai mon ami dormir. Je soulevai un peu la couette à l'aide de mon autre main, et pus en profiter pour le prendre en photo, le visage serein et endormi. Je ne pus m'empêcher de l'envoyer aux autres, ne pensant qu'après avoir tout envoyé que je risquais d'en réveiller quelques uns qui n'avaient pas du éteindre leur téléphone.

-Tant pis...ils auront un chouette message pour compenser.

Et ne pensant pas vraiment en avoir, j'eus pourtant deux réponses. Un message de la part de Kise, gaga devant la photo et me remerciant aimablement pour ce dossier sur Kuroko. (Je savais pertinemment que ce dernier me tuerait en sachant cela plus tard). Puis un autre d'Aomine, ce qui m'étonna assez, lui du genre fêtard et feignant trop absorbé à dormir. « Tu as dormi chez Tetsu ? », me questionnait-il dans son message. Me mettant sur le dos, je pris le temps de répondre et de tout lui expliquer. Le fait que Kuroko avait dormi chez moi -et non l'inverse- car, trop fatigué pour prendre le métro. Sa réponse fut encore plus rapide que la première : « Je comprends, pas cool pour lui d'habiter si loin ! ». Carrément d'accord avec lui. Je plaignais mon coéquipier de prendre deux métros le matin pour arriver en cours. Aomine m'envoya un autre message : « Le tigre n'a pas mangé le petit lapin bleu ? » il termina sa plaisanterie d'un icône amusant. Ricanant doucement, je reposais le téléphone.

-Comme si je profiterais de lui pendant son sommeil...

Même si sous l'effet de l'alcool, hier soir, il aurait pu arriver n'importe quoi si nous avions été deux personnes d'assez déplacés...Je sentis de nouveau mon vibreur contre mon torse. Je fus surpris de voir encore une message d'Aomine. Mais ce dernier venait de rééditer sa question bien plus sérieusement... « T'as pas couché avec Tetsu rassures-moi ? ».

-Mais pour qui me prend t-il ? Grognais-je un peu trop fort. Je sentis Kuroko remuer sous la couette. Moi je restais figé et silencieux, espérant qu'il reste endormi. Il avait besoin de repos. Mon contact semblant impatient, m'appela. Je me mis sur le côté, le visage opposé à celui de Kuroko pour décrocher. Toujours sous la couette.

-Heureusement que j'ai mis en vibreur. Fis-je à l'adresse d'Aomine.

-Pourquoi, Tetsu dort ?

-Toujours oui, il a besoin de décuver.

-Il a forcé sur l'alcool hier, pour sa première fois il était un peu inconscient.

-C'était vraiment sa première fois ? Demandais-je assez étonné d'avoir vu mon coéquipier boire autant pour une première fois.

-Hm, mais j'espère qu'il n'y a que ça qui était sa première fois...

Il y eut un court silence, puis le sachant anxieux, j'arrêtais de le faire mariner et dis en tout honnêteté :

-Évidement, tu me crois vraiment capable de coucher avec un pote, saoul ?

-J'en sais rien, tu sais avec l'alcool, faut toujours se méfier. Sa voix se fit plus basse et lointaine. Peut-être un défaut du téléphone. Ou bien cachait-il finalement quelque chose, m'enfin je ne m'inquiétais pas trop pour lui.

-Et toi, le réveil ? Demanda t-il.

-Un peu dur...je suis toujours sous la couette. On a dormi sur la moquette et j'ai pas fermé les stores...

-T'as du bien manger du soleil ce matin ! Rit-il sous mon nez. Je souris en le traitant d'enfoiré ?

-Et toi ?

-Je suis devant mon café depuis trente minutes, il a refroidi je vais devoir le refaire chauffer.

-Du café de bon matin?Hm, so tasty !

-T'as pas idée, mais j'ai eu la flemme de me faire à manger.

-Le riz c'est pourtant l'aliment de base pour un japonais tel que toi ! Même moi je sais ça. Me moquais-je.

-T'as fini oui...

-C'est pas moi qui psychote de savoir mon pote dans la chambre d'un autre le lendemain de soirée !

-Je ne psychote pas, je m'inquiète...

-Toute la différence ! J'étouffais ma voix pour éviter de réveiller Kuroko.

Ce dernier remua de nouveau sous le tissu, sortant un bras qui se plaqua contre mes flancs. Je me raidis, un peu, puis me tournai vers lui pour caresser ses cheveux.

-T'inquiéter...Soufflai-je.

-De quoi ? Fit Aomine à l'autre bout. Je me remis sur le dos, avec la main de Kuroko maintenant sur mon ventre.

-Kuroko va pas tarder à se réveiller je pense, il remue, je vais couper et préparer de quoi manger.

-D'accord, remettez-vous bien les esprits en place !

-Ouais... Soufflai-je.

Je raccrochai. Posant mon regard sur mon ami, je passai mon bras au dessus de sa tête ébouriffée, caressant son épaule. Lorsque mes doigts commencèrent à passer sous le vêtements pour toucher sa peau. Je me dressai doucement pour quitter la pièce et me doucher, afin de reprendre effectivement mes esprits.

Daiki :

Je fis réchauffer ma tasse de café, repensant à Kagami et Tetsu en les imaginant passer la nuit ensemble. Je mordis l'intérieure de ma joue en sortant la tasse de nouveau fumante. « Je sais très bien qu'il n'a rien fait » m'assurai-je. Mais savoir Tetsu endormi près d'un autre homme que moi me gênait. M’agaçait un peu.

« Mais je ne dois pas me leurrer... »Me dis-je. Car je savais n'être pas le seul prétendant désirant Tetsu.

Tetsuya :

Kagami avait été adorable. Mais laisser dormir jusqu'à midi et me proposer un succulent repas prouvait qu'il était bien loin d'être l'homme bougon qu'il voulait montrer.

-Tu devrais te reconvertir dans la cuisine après le lycée ! Proposai-je après avoir avalé ma bouchée.

-Rêves ! Je sais pas vraiment quoi faire après le lycée sauf bien sûr passer basketteur professionnel.

Je posai mon attention sur le journal, picotant dans l'assiette. Moi non plus je ne savais pas quoi faire après le lycée. Il me restait encore deux ans avant mon diplôme, mais voilà, à l'inverse de Kagami je n'avais pas l'intention de continuer le Basket. Un gars comme moi serait difficile à remarquer pour les grosses équipes internationales. Et puis si c'est pour me retrouver dans une équipe adverse de celle de Kagami, non merci. Mon duo me convenait bien plus que n'importe quelle équipe.

Je terminai mon repas, puis disparus dans la buanderie de Kagami. Je me déshabillai rapidement pour ensuite filer dans la salle de bain.

-Besoin de vêtements propres ?

-Ne t'embêtes pas Kagami-kun, je vais... Je reniflais ma chemise. Elle empestait l'alcool. Je sortis une petite tête timide et mes vêtements dans les bras, mon ami roula des yeux en se moquant de moi.

-Donne.

Il prit le bouchon de tissus pour le mettre dans sa machine à laver. Entrant dans la cabine de douche, je me savonnais activement pour bien me réveiller.

-Je suis chiant, hein ?! Riais-je dans la pièce.

-T'as pas idée, répondit sur un ton ironique, à travers la porte, mon coéquipier.

En sortant de la douche, je vis mon téléphone signaler l'arrivée d'un nouveau message. C'était Momoi-san. « Tu es incroyablement mignon quand tu dors, Tetsu-kun ! » Me laissa t-elle avec un icône amoureux.

-Merci ! Répondis-je un peu béat.

Puis je fis une pause avant d'envoyer le message. Ni une ni deux, je m'enroulais dans une serviette et sorti en courant de la salle de bain, cherchant Kagami dans l'appartement, armé d'une brosse à cheveux. 

-Kagami-kun ! Tu peux me dire pourquoi je suis mignon en dormant ?!

Il sortir un peu paniqué de la buanderie.

Taiga :

Que me faisait-il tout à coup, et en serviette en plus. Que devais-je répondre à ça ? Bien sûr qu'il était mignon quand il dormait, sinon jamais je ne l'aurais pris en ph...Ah oui...

-T'as eu un message à propos de la photo ? Rougis-je en me cachant à moitié derrière la porte de ma buanderie.

-Quelle photo ?! Rougit-il aussi, mais certainement de colère et de gêne.

-Eh bien disons que... 

Pour éviter plus de gaspillage de salive, je sortis mon portable pour lui montrer la photo en question. Il s'approcha pour voir, et prit d'un air paniqué le petit appareil entre ses mains comme pour l'étrangler à ma place. Il me menaça avec la brosse à cheveux puis chercha ses mots.

-T'as pas osé envoyer cette photo à Momoi-san ?

-Eh bien si... Déglutis-je.

-Et ?

-Et...à Kise, Midorima, la coach et nos senpais. Ah, et à Aomine aussi. Terminai-je tout penaud de le voir fâché.

Il grogna sauvagement avant de se jeter sur moi et nous faire tomber sur le tapis de la buanderie. Il me frappa avec le dos de la brosse, sans vraiment me faire de mal, mais m'insulta un peu de tous les noms bizarres qu'il pouvait trouver, tel que « opossum du dimanche » ou encore « brownie mal cuit ». Je ne pus que pleurer de rire et attraper mon ami par la taille pour le plaquer et le faire rouler sous mon ventre. Il lâcha la brosse pour ensuite me mordre l'épaule.

-Mais ne sois pas si hargneux, K-Kuroko ! Essayai-je de dire entre mes rires.

-Tu te moques de moi en plus !

Il recula son visage jusqu'à faire tomber sa tête sur le sol, regardant sur le côté. Je pouvais lire une petite honte dans ses yeux et par la teinte rosée que ses joues venaient de prendre. Je souris, attendri par le spectacle.

Tetsuya :

Je n'aimais pas qu'on me fixe ainsi, surtout quand mes sentiments affichaient une telle expression de honte sur mon visage. Je pouvais voir la marque que mes dents avaient faite sur son épaule. Quelle idée de mettre un débardeur en hiver aussi. Il me tenait toujours. Et bien que je fus en serviette, sa chaleur maintenait la mienne. J'osai enfin croiser son regard. Comparé à hier soir, ses yeux rouges flamboyaient de milles éclats nuancés, par une lueur de douceur.

Il était si beau...

Me sentant partir dans des pensées de batifolage. Je remuai un peu dans ses bras, histoire de lui faire comprendre que je voulais me relever. Il se dressa sur ses genoux puis m'aida à me relever.

-Tu vas attraper froid à rester en serviette, retourne dans la salle de bain je vais te chercher un jogging le temps de faire sécher tes fringues.

Je m'exécutai. Il revint lui aussi avec ses vêtements, un peu trop grands pour moi, mais confortables. Il me proposa de passer le reste de la journée avec lui. Les cours reprenant demain, il sollicita mon aide pour quelques mises au point en histoire. Les guerres du Japon n'était vraiment pas son domaine...

-Et tu peux me dire pourquoi on doit savoir tout ça sérieux ... Il fit défiler les pages de son livre pour survoler les cours.

-Culture personnelle mon ami. Si tu avais continué tes études en Amérique tu en aurais autant tu sais.

-Justement non. Les américains sont des feignants les cours sont plus faciles qu'en Europe ou bien en Asie, ils ont aussi moins d'évaluations qu'au Japon. Les études deviennent beaucoup plus sérieuses après avoir été diplômé. Car ils choisissent leurs branches de spécifications d'études.

Je l'écoutai me parler de l'Amérique avec beaucoup d'attention. Je pouvais sentir au son de sa voix que ce pays resterait à jamais dans son cœur. Qu'il ne pourrait pas se sentir bien ici, sans retourner de temps en temps sur le continent qui l'a vu grandir.

Je pensais aussitôt à Himuro Tatsuya. Lui aussi avait vu grandir Kagami, il le connaissait mieux que personne...

Mieux que moi.

Je me souviens de ce regard presque admirateur, ce regard tendre et désolé qu'il posa sur Himuro-san lors de leurs retrouvailles. Je fixai son médaillon.

Qu'avait-il pu lui dire, lorsque je lui ai rendu cette bague... 

A suivre... 

Chapitre 3

Chapitre 3[3758 mots]Publié le: 2014-10-30  Taille du Texte: (+) : (-)

Daiki :

Akashi m'a contacté par sms quelques instants avant le début des cours. « Serais-tu libre samedi prochain ? » Me demandait-il alors. Je ne répondis pas tout de suite, attendant la pause déjeuner pour le faire. Satsuki me rejoignit sur le toit du lycée, m'apportant un sandwich.

-Tu n'étais pas obligé... Je mordis à pleine dents dans le pain.

-Un merci, te tuerait Me fit-elle blasée.

Je souris d'un air moqueur puis embrassa sa joue.

-Alors, t'as eu Kise ?

-Oui, juste avant d'acheter ton sandwich. Lui aussi a reçu un sms d'Akashi-kun.

-Je vois...

Terminant mon repas, je sortis mon portable et répondis alors à mon ancien capitaine. Effectivement, samedi je n'avais rien à faire, à part traîner sur un terrain de Basket. Et accessoirement réviser...Comme réponse, j'eus une adresse de fast food comme lieu de rendez-vous. Mais que nous voulait-il ? Et Tetsu, avait-il lui aussi été contacté? Je n'étais pas du genre curieux... Kise devait certainement avoir pris les devant pour lui demander.

Mais voilà, c'était Tetsu.

-Que fais-tu ? Satsuki s'ouvrit une bouteille d'eau pendant que j'appelais mon ami.

-Je passe un coup de fil...

Elle s'étrangla avec sa gorgée.

-Merci je sais, mais a qui ?

-Sois pas curieuse ! Râlais-je. Elle me lança son bouchon à la figure.

Je ne fis plus attention à mon amie d'enfance, lorsque j'entendis la voix de Tetsu répondre à mon appel.

-Aomine-kun ?

-A-ah ! Tetsu, j'te dérange pas ?

-Bien sûr que n-

-Tetsu-kun !! Beugla Satsuki en m'arrachant le portable des mains.

Je ne pouvais plus entre la voix de mon ami, je ne pouvais plus m'adresser à lui. Je ne pouvais qu'entendre les beuglements de la demoiselle que j'aimais beaucoup, mais qui était une belle rivale pour ma quête à conquérir Tetsuya. Elle pâlit soudainement, affichant une mine comiquement triste. Mon amie me rendit le téléphone en me frappant l'épaule. 

-Il veut pas me parler ! Chouina t-elle. Je tirais une grande satisfaction, intérieure, et repris la conversation avec Tetsu.

Je m'isolai plus loin, laissant la demoiselle rager dans son coin. Sans vraiment m'en rendre compte, ma voix s'adoucit...

Tetsuya :

Il était midi, les révisions me pesaient, j'avais oublié mon repas et plus aucun sandwich n'était disponible...L'exaspération me prenait, tout comme la désagréable impression que ce lundi n'était pas mon jour. Je me dirigeai vers la sortie du lycée, pour me trouver un snack près de mon bahut. J'avais perdu Kagami de vue depuis la sonnerie du déjeuner. Toujours autant de monde à cette sandwicherie. En temps normal, je pouvais me faufiler discrètement, mais il avait fallu qu'un professeur me tienne la grappe une bonne vingtaine de minutes, juste le temps de tout dévaliser et me laisser mourir de faim.

-Quelle idée d'oublier son déjeuner aussi, mais quel idiot je fais aujourd'hui ! Grondai-je pour moi-même.

Arrivé devant un fast food, je pris vite ma commande, mon estomac devenant douloureux. Je répondis au sourire de la vendeuse, puis partis m'asseoir sur un des canapés entourant les tables. Quitte à prendre un peu de bon temps, autant en profiter ici.

-Pas mauvais ces sandwichs...

Mon vibreur m'alerta alors d'un appel entrant. J'essuyai vite mes doigts pour prendre mon portable et décrocher, légèrement étonné à la vue du numéro.

-Aomine-kun ?

-A-ah ! Tetsu, j'te dérange pas ?

-Bien sûr que n-

-Tetsu-kun !!

Je reculai l'appareil de quelques centimètres de mon oreille, afin de laisser mes tympans en vie. Momoi-san était vraiment incroyable dans ses moments de joie. « Elle est encore avec Aomine » songeai-je dans le vague, n'écoutant que brièvement les mots enjoués de mon amie...

«L'aime t-il ? »

Me reprenant sérieusement, je demandais poliment à Momoi-san de bien vouloir me repasser Aomine. Je l'entendis bouder au téléphone et lâcher un juron envers le bronzé. Ce dernier râla un peu. Puis sa voix chaude vint bercer mes oreilles...

-Yo... Murmura t-il.

-Ça va toi ? Souris-je, d'un voix aussi faible que lui.

-Oui t'inquiète pas...je te dérange pas ? Tu vas pas reprendre les cours tout de suite ?

-Hn, nan. Je suis dans un snack, j'ai oublié mon panier repas et comme il n'y avait plus rien à la sandwicherie du lycée, j'ai demandé une permission de sortie pour manger. 

Je l'entendis rire doucement. « ça m'a manqué... »Pensai-je, le regard se perdant dans le lointain.

-Je vais venir m'occuper de toi, même pour tes repas, c'n'est plus possible Tetsu !

-Héhé, j'attends votre entraînement pour ne plus me faire oublier me déjeuner avec impatience, Aomine sensei.

Stoppant notre amusement, sa douce voix devint plus grave et basse...

-Tu as eu des nouvelles d'Akashi depuis la soirée ?

-Non toujours pas, enfin si...mais je n'appelle pas sa dernière convocation comme des nouvelles de lui...

-Donc tu as bien reçu ce message ?

-Oui, Kise m'a téléphoné peu de temps après.

-J'm'en doutais...l'entendis-je murmurer. Et tu viendras ?

Je pouvais entendre une pointe d'inquiétude dans sa voix. Que lui arrivait-il ? Qu'est ce qui pouvait bien tracasser Aomine ? Lui, toujours désintéressé de tout, s'interrogeait sur un détail plus ou moins futile. Je lui affirmai ma venue samedi.

-Ok...

Il inspira, semblant gêné et hésitant. J’attendais un peu, espérant qu'il puisse trouver ses mots. « Je veux lui parler ». Mon cœur frappa ma poitrine d'impatience. Alors que j'ouvrai la bouche pour sortir ma voix, celle de mon ami s'éleva avant.

-Je vais te laisser manger, s'empressa t-il d'un coup, t'es pas comme moi, tu sèches pas les cours et je veux pas te mettre en retard. On se voit samedi ?

-O-oui...oui a Samedi... Balbutiai-je, la déception totale n'ayant pu être retenue. J'étais quasiment sûr qu'il l'avait perçu.

Nous raccrochâmes sur un petit « au revoir » gêné. Moi qui voulais encore parler avec lui, c'était raté. J'étais pourtant persuadé qu'il avait encore besoin de me dire des mots...C'était important, j'en était certain, et ça lui brûlait les lèvres mais comme toujours, il restait éloigné même dans ses paroles...

-Mais pourquoi tout ça m'affecte autant !?

Perdant patience - événement assez rare- je laissai la monnaie avant de retourner au lycée. A ma place, j'ai pu surprendre Kagami et Kyoshi-senpai, discutant vivement.

-Kuroko-kun tu tombes bien ! Kyoshi m'empoigna pour m'asseoir à sa place et me mettre en face de Kagami qui semblait perplexe.

-Tu terrorises tes cadets maintenant ! Plaisantai-je. Se tenant debout derrière moi, mon senpai me donna une tape dans le dos. Affalé contre le bureau, je crus mourir.

-Oups...trop fort désolé. Rit-il.

Plus sérieusement, je fixais Kagami qui semblait vraiment mal à l'aise. Je penchai la tête près de lui, demandant si tout allait bien.

-Pas de soucis en particulier, mais...

Il baissa la tête. Je lançai un regard curieux sur Kyoshi, ce dernier m’expliqua alors :

-Kagami-kun voulait te demander si tu serais d'accord de passer un week-end dans un Ryokan à Kyoto.

Presque subjugué par la proposition, je posais de grands yeux étonnés sur mon ami roux, ne pouvant

que faiblement cacher sa douce anxiété... Cette journée n'était peut-être pas si mauvaise que ça.

Taiga :

Je me trouvais vraiment nul sur le moment. Ne pas pouvoir inviter moi-même un ami dans un Ryokan, était vraiment honteux. L'inquiétude me prit. Allait-il accepter ? J'en avais tellement envie, que mon regard devint, sans vraiment le vouloir, très insistent... Il posa ses grands yeux bleus étonnées sur moi, et fini par rire aux éclats devant tout le monde. Nos camarades de classe encore présents, se retournèrent vers nous. Kyoshi leur fit signe de retourner à leurs occupations sans faire attention à eux.

-Tu pourrais rire plus discrètement... Chuchota notre senpai amusé par la situation.

Ce rire me vexa un peu, trouvait-il ma proposition débile ? Il ne devait pas me prendre au sérieux, c'est vrai après tout, ce sont les couples qui partent en week-end et non de simples amis. « Des amis... » Pensais-je tristement. Je sentis de façon discrète, une main se posé sur mon bras. Mes yeux se posèrent dessus, puis revinrent sur le visage du propriétaire de la main. 

-Je n'ai jamais eu l'occasion de partir à Kyoto, ce sera l'occasion de se sortir un peu des révisions. Il termina sur un clin d’œil.

Dans le feu de l'action, et de ma joie faisant imploser milles et un éclats dans mes yeux. Je serrais sa main dans la mienne, la ramenant contre ma poitrine.

-On partira de bonne heure ! Pour ensuite profiter pleinement des lieux... Mais surtout- !

Je me stoppai. Son regard perdu et choqué, me fit comprendre que je venais de m'emporter. Et ce, devant tout les élèves qui, encore une fois, s'occupaient de nous plus que de leurs affaires. Avais-je gaffé ?

-K-Kagami-kun, je ne savais pas que tu tenais tant que ça visiter Kyoto ! Rit mon ami, reprenant sa place.

« C'est plutôt penser que je vais pouvoir passer un week-end avec toi qui me rend fou », pensais-je bien dans ma tête, évitant d'ajouter plus d'huile sur le feu niveau ambiance.

-Ahah ! La voix de Kyoshi se fit entendre. C'est merveilleux tout ça, merveilleux ! Riko va être heureuse de pouvoir passer un week-end aux sources. Déclara t-il béat, sortant de la salle. J'eus un bug. Pourquoi parlait-il de la coach ?! En l'introduisant dans MON week-end avec Kuroko !

Je désirais en demander plus, lorsque la sonnerie du début des cours retentit. Je criai un « non » intérieure, rageant comme un fou devant mes camarades. Je sentis une vive douleur au niveau de ma joue.

-Pourquoi tu me pinces ?! Hurlai-je.

-Kagami-kun, les cours...

Relevant la tête vers le tableau, je vis la professeur d'anglais perdant patience face à nous. Elle attendait sûrement que je me calme... Penaud, je me rassis et cachai mon visage derrière mon livre. Je ne pouvais faire quitter mon anxiété et ma colère. Kyoshi m'aurait trahi ?! Impossible, c'est le mec le plus loyale que je connaisse ! Jamais il n'aurait parlé de mon projet avec les autres, j-...une minute...quand lui en ai-je parlé déjà? Je creusai au plus profond (faut pas exagérer non plus) de mes souvenirs, afin de savoir quand et où ai-je commencé à parler de ce week-end avec senpai. Je me remémorai alors la soirée...Après avoir fait voltiger dans tous les sens Kuroko entre Kyoshi et moi, ce dernier est parti je ne sais où, pour ensuite le retrouver dans les toilettes avec Aomine. Soit, entre temps que faisais-je ? Je parlais avec senpai bien sûr ! C'est à ce moment là que je lui ai fait part de mon projet... mais la coach...où qu'elle était.

...

-MAIS ELLE ETAIT JUSTE A CÔTE !! Beuglai-je en me dressant sur ma table, faisant tomber mon livre.

Kuroko étant derrière moi, je ne pouvais voir son visage, mais pouvais facilement le devenir. Les yeux grands écarquillés, la bouche entre ouverte, le stylo entre les mains et en mode arrêt sur image. Un peu comme les trois quarts de la classe... Puis y avait la prof. Elle faisait le dernier quart à elle seule. Pas qu'elle était bien grosse, mais sa tête était épique. Mon matricule aussi risquait d'être épiquement puni.

-Kagami..., commença t-elle d'un ton neutre. Tu reviendras me voir après ta dernière heure de cours en salle des professeurs. D'accord ?

- D-...

-D'accord ?! Fit-elle plus fort.

-Oui !! Madame... !

Et les cours reprirent...

Satsuki :

La journée fut épuisante, et par dessus le marché, il a fallu que je me dispute avec Dai-chan! Mais c'est la faute de Tetsu-kun aussi, pourquoi s'intéressait-il à parler plus à Daiki qu'à moi... M'enfin, il était tout pardonné depuis son sms que j'eus en dernière heure. « Rejoins-moi devant la patinoire du centre-ville » me disait-il. Un endroit tellement romantique...la patinoire. Il peut paraître si insensible au premier abord, mais Tetsuya a toujours bien pris soin de moi. Et il ne s'en rend peut-être pas compte mais... « ce sont les plus petites attentions qui sont marquantes ». C'est bel et bien ce côté de lui que j'aime. Simple, mais attentionné.

Regardant l'heure sur ma montre, je me rendais compte que je traînais un peu. Je me mis à courir pour atteindre le trottoir d'en face, profitant pour traverser le parc publique pour aller plus vite. Sur un banc, je fis la rencontre de Kise et son senpai, Yukio Kasamatsu. Ce dernier n'était pour une fois pas entrain de gronder son cadet. Événement rare... Mais le plus surprenant, fut justement ce pourquoi il ne criait pas sur mon ami. Ce dernier prenait possession de ses lèvres avec, beaucoup d'envie !

-J'vois qu'on s'amuse bien ! Ris-je tapant dans le dos de Kise.

Kasamatsu-san grimaça, touchant sa lèvre. Un peu de sang était visible.

-Oups... Fîmes Kise et moi. Il avait du le morde, surpris de ma venue.

Son senpai lui adressa un regard assassin, puis partit en ne négligeant pas de lâcher un beau juron à l'attention de Kise.

-Yukio-san ! Mon ami voulu retenir son amant, mais rien ne le fit retourner sur ses pas.

-Bon bah, je vais te laisser... ! Tentai-je pour éviter de me faire rouspéter. Mais une main me tirer près d'un banc, me forçant à m’asseoir dessus. S'il avait eu des fusils à la place des yeux, je ne serais plus là...

-Momochi ! Tu peux me dire pourquoi tu as fait ça ?!

-D-désolé...pas ma faute si t'es pas doué pour embrasser. Feintai-je.

-Q- !!

Je ris à cause de sa grimace, puis m'excusai-je platement. Il soupira, me rejoignant sur le banc. La nuit commençait à arriver.

-Je n'ai plus qu'à assurer au lit ce soir...

-Sympe la méthode de réconciliation !

-Oh ça va. Il fixa ses pieds.

-Mais depuis quand êtes-vous ensemble ?

Se dressant, son regard s'adoucit clairement, et son visage étira ses lèvres en un beau sourire. L'amour rendait vraiment les gens splendides...

-Depuis notre défaite à la winter cup. Yukio-san fut inconsolable. J'éprouvais déjà des sentiments pour lui, avant ça. Mais je n'avais encore jamais été capable de lui en faire part. Et puis il m'a demandé...il m'a demandé, si un type comme lui si fière de son équipe qui s'était donnée à fond, mais qui les avait fait perdre, selon lui, méritait de continuer à jouer...Je me suis fâché et...

Kise m'inquiéta alors. A ce stade, ils ont certainement du se disputer plus sérieusement qu'à leur habitude. Puis il reprit :

-Je l'ai embrassé en guise de punition !

-Rien que ça ! M'étonnai-je, attendant un peu plus de castagne... « J'aimerais bien que Tetsu-kun me punisse de cette manière là », pensai-je, le rose montant aux joues.

-Tetsu-kun... Fis-je d'un ton grave ! Puis lâchant un cri d’effrois, j'agrippai Kise par le col, le secouant comme un prunier. J'ai oublié Tetsu-kun ! M'affolai-je.

Ne comprenant pas bien, il se dressa d'un coup puis me tira jusqu'à une byciclette. Je le regardai, interloquée.

-Monte derrière, je t'amène jusqu'à lui !

-Mais tu fais pas partie du rendez-vous toi !

-Ce sera ta punition pour avoir gâché, un si doux moment avec Yukio-san !

-... Bon d'accord, aller, pédale jusqu'à la patinoire. Indiquai-je me tenant à sa taille.

-Il aurait pu choisir moins loin, comme lieu de rendez-vous !

Kise s'était montré très bon cycliste. Il nous aura fallu plus de temps pour discuter sur le banc que pour rejoindre Tetsu-kun, qui attendait toujours sous l'horloge de ville, mort de froid et ne portant que sa veste du lycée sur le dos.

-Tetsuya ! Paniquai-je en courant vers lui. Kise reprenait son souffle.

-Momoi-san... J'aurai peut-être du choisir un lieu plus près de ton lycée. Tu as du marcher longtemps.

-Du tout ! J'ai croisé un adorable chauffeur de vélo! Je suis pas certaine que cela existe vraiment, mais le preux chevalier Kise m'a accompagné jusqu'ici.

Le dit Kise salua alors notre ami.

-Plus important Tetsu-kun, tu es mort de froid, allons nous réchauffer dans un café...

-Momoi-sans, je v-

Je ne pouvais pas supporter le voir si mal... Je me pinçais les lèvres avant de le couper.

-Je suis tellement désolée...

De silencieux flocons commencèrent à tomber...

Ryouta :

Momoi me fit de la peine. La voir si inquiète et désolée... Étant comme, une sorte de confident pour la demoiselle, je sais à quel point ses sentiments pour Kuroko sont vrais. Et en ce moment même, elle s'en veut terriblement de l'avoir fait attendre.

« Il est vrai que c'est rare de la part de Kurokochi, de donner rendez-vous ainsi à quelqu'un... », pensais-je en les suivant dans un petit café. Nous prîmes place, et notre ami aux yeux bleus entama la conversation après avoir reçu nos boissons chaudes...

Satsuki :

Que venait-il de dire...? Mais non pourquoi...pourquoi serait-il absent samedi ? Il n'a jamais loupé une seule convocation, et au train ont vont les choses, ce rassemblement de la génération miracle, risquait d'être la dernière. Chacun prenant un chemin, bien propre à leurs idéaux. Même pour Tetsu-kun qui avait fait bande à part il y de cela un an, savait que les choses venaient de changer, et ce, grâce à lui. Alors, que pouvait-il bien lui arriver ?

-En fait...

Je le vis plonger un regard lointain par dessus sa tasse. J'eus un léger pincement au cœur, car cette douce expression, n'était certainement pas à cause de moi.

-Kagami-kun m'a invité pour passer un week-end dans un Ryokan, et comme on partira tôt dans la matinée, je ne serais pas présent pour le rassemblement. Je voulais t'en faire part, avant que tu t'inquiète.

-Ah, parce que nous autres on se serait pas inquiété! S'indigna comiquement Kise.

Je souris, attendrie par l'intention, mais pouvait dans un sens comprendre la réaction de Kise, et celle de tous les autres lorsqu'ils apprendront l'absence de Kuroko. Une question me vint en tête.

-A part moi, enfin...Kise et moi, qui d'autre est au courant de ton absence samedi ?

-Personne, je n'étais déjà pas très emballé à l'idée de ce si soudain rassemblement.

-Mais enfin Kurokochi, ça risque d'être notre dernier rendez-vous tous ensemble !

-Parce que tu as encore besoin d'Akashi pour venir me voir, ou venir voir les autres ? Tu te considaires encore comme un membre de Teiko ?

Nous restions bouches bées... Sur le moment, je ne sus quoi dire. Et pour être honnêtement, les paroles de Tetsu-kun ma parurent...vraies... et sans réelles réponses auditives. Seulement voilà, la prise de conscience, des événements précédents et futurs, serait notre réponse. Et Tetsuya avait bien compris, que ce dernier rassemblement ne servirait peut-être à rien. Même en guise d'adieu, nous avions tous déjà choisi nos voies. Il reprit d'une voix plus basse et un tantinet agacée :

-Et puis je trouve ça très prétentieux de la part d'Akashi-kun, de tous nous donner rendez-vous, s'en se donner la peine de faire part de ses nouvelles, sachant que j'ai essayé de le joindre une bonne partie de la soirée, samedi.

-Tu connais Akachi... rare sont les fois où il donne de ses nouvelles. Essayai-je pour le calmer. Mais sa frustration semblait grande.

-Même, j'ai autre chose à faire que de l'écouter dorénavant. Il est peut-être redevenu lui-même, je le trouve non moins égoïste pour cette fois. 

-Kurokochi...Appela tristement Kise. Vient samedi, s'il te plaît...à te voir, je peux facilement deviner que tu en as gros sur le cœur. Viens lui parler.

Kise insista sur ses dernières paroles en prenant la main de notre ami, qui leva les yeux vers lui. Une pointe d'amertume pouvait s'y lire. Puis nous adressant un sourire doux, il s'excusa :

-Au risque de me montrer impoli envers vous tous samedi, je ne serais pas présent, j'insiste sur ce fait...

Alors voilà. Il choisit Kagami-kun... Et puis y repensant plus attentivement, je me rendis compte de mon erreur. Que venais-je de dire ? « Il n'a pas choisi Kagami-kun...non pas encore ». Cette fois-ci, mes sentiments amoureux prirent le dessus sur tout. Et je venais a peine de me rendre compte que Tetsu-kun, ne serait pas présent pour se fichu rassemblement, car Kagami l'avait invité. Oui, invité à passer un week-end dans un Ryokan, en tête à tête. Je tapais sur la table, la colère d'une fille amoureuse me faisant bouillir. Le problème n'était pas ce rassemblement, ni l'absence de Tetsu-kun ! Mais non ! Mais la raison de son absence, et avec qui.

Le sourire de Dai-chan me vint, telle une image se consumant sous une flamme ardente, animée par la tristesse.

-T'en as parlé à personne, t'es sûr !? Questionnai-je, faisant paniquer mes amis.

-E-euh...d-de quoi ?

-Ton week-end avec Kagami, idiot !

-Ah hum... non je viens de te dire. Vous êtes les seuls au courant.

Un poids se fit plus léger. Cependant, je ne pouvais même pas imaginer la déception qu'aurait Daiki, ne pouvant pas rencontrer Tetsuya comme prévu, samedi. Son absence passait encore, mais la raison elle. Allait-elle être digérable ?

Il ne fallait en aucun cas, le mettre au courant.

A suivre.

 Commenter ce chapitre Chapitre 4[2912 mots]Publié le: 2014-10-31  Taille du Texte: (+) : (-)

Tetsuya ;

Qu'arrivait-il à Momoi-san. Je savais qu'il lui arrivait assez souvent d'avoir des petites crises, mais là son anxiété était bien visible. Et puis toutes ces questions, où voulait-elle en venir ? J'avais du mal à la suivre par moment. Je pouvais lire sur l'expression de Kise, qu'il était dans la même position que moi. Notre amie se mit soudainement à réfléchir. Quelque chose n'allait vraiment pas, et ça m'inquiétait... Regardant la piste de glace par la fenêtre du café, je pus constater avec bonheur qu'il y avait de moins en moins de monde sur la patinoire. Sortant mon porte-feuille, je demandai à mes amis de rester ici quelques minutes.

-Kurokochi ? Interpella Kise, surpris.

Je lui fis un clin, et indiquai la piste de mon menton. Il eut un geste de recule, puis souris comprenant ce que j'allais faire. Me trouvant face au guichet, je payai trois tickets et revins en trottinant, au bar-café.

-Tu vas tomber malade, à faire l'idiot sous la neige, Tetsu-kun. S'inquiéta mon amie en m'enroulant le cou de son écharpe.

Elle me retira quelques flocons de neige de mes cheveux, pendant que je sortais les billets de ma poche, en donnant un à Kise. Elle fixe la sien, un peu perdue, puis me sauta au cou et me remerciant.

-Idiot, me dit-elle en riant, tu vas finir congelé si on part faire de la patinoire maintenant.

-Aller, te fais pas prier. Je sais que tu aimes patiner. Terminai-je avec un clin d’œil.

On se prit le main, et sortîmes ensemble du bar. Kise voulu me rembourser, mais je refusai. J'attendis que la demoiselle parte chercher ses patins, pour ensuite reprendre :

-Prends ces tickets comme un petit cadeau d'excuse de ma part.

-Tu parles de samedi ?

J'opinai.

-Allons, t'as pas à être désolé, je me rends compte que c'est toi qui a raison. Je songeai aussi à être absent pour être franc...

-Vraiment ? M'étonnai-je.

-Oui, mon manager m'a bien tiré les oreilles en voyant mes notes du dernier semestre, si je suis pas d'attaque pour les examens qui arrivent, j'ai peur de me faire renvoyer. Il est assez à cheval là dessus. J'ai beau être mannequin, si je ne fais pas un minimum d'efforts pour mes études, il peu m'arriver n'importe quoi plus tard. Je me retrouverais sans aptitudes scolaires dans les poches !

Je grimaçai. Il était vrai que Kise n'en avait pas l'air, mais c'était une personne facilement anxieuse bien que très déterminée. S'il avait choisi de se reprendre en main. J'avais confiance en lui et ne pouvais que l'encourager.

-Cependant tu vois...Je ne suis pas comme toi, Kurokochi. S’attristait-il d'un coup. De quoi parlait-il ?

-Comment-ça ?

Il ouvrit la bouche pour sortir un mot, mais se mit soudainement à réfléchir. Mal à l'aise. Je ne préférai pas chercher plus, et lui adressait un sourire entendu, lui affirmant que ce n'était pas grave.

-On en parlera une autre fois. Fis-je, en rejoignant Momoi-san.

Une main me retint.

-Je ne me sens pas capable d'avancer sans vous !

Je restai figé.

-Tetsu-kun ! Appela notre amie au loin.

Me retournant amèrement vers Kise. Je lui souris, peu sûr de moi et avoua finalement :

-Je n'ai jamais dit que j'en étais capable également...

Nos mains se frôlèrent une dernière fois, se séparant, puis je partis rejoindre Momoi-san qui m'accueillit par un grand sourire.

Ryouta :

Après ces mots. Je me sentis presque, apaisé...de savoir que je n'étais pas le seul à être angoissé par tous ces changements. Le futur inquiétait bon nombre de personne dans leur vie, c'était certain. Mais d'autres arrivaient facilement à avancer au jour le jour. Mais pas moi. J'étais comme un enfant, seul et peureux d'avancer dans le noir de sa chambre, pour regagner le simple confort de son lit. J'étais le genre d'enfant à rester sur le palier pendant des heures, avant d'atteindre mon but. Trop effrayé par ce que je pouvais y trouver au bout. Et Kurokochi semblait pareil. Non...il était bien pareil. Lui aussi avait peur de voir ce qui allait se trouver au bout du chemin qu'il avait pris. Cependant, il n'avait pas peur d'avancer. Très contradictoire, c'était vrai. Cependant la différence était bien là. Car sur son chemin il était sûr d'une chose.

-Il est certain de faire des rencontres incroyables et de vivre des expériences riches en émotions.

Fermant les yeux un instant. Je pensai à Yukio-san.

Tetsuya :

Toujours avec l'écharpe de Momoi-san autour de mon coup, je vis cette dernière frissonner un peu, resserrant son manteau autour d'elle. Notre tour allait bientôt arriver. Cependant attendre à l'extérieur ainsi

ne devait pas être confortable pour elle. Je déroulai un bout de l'écharpe, et l'enroulait autour de son coup, nous reprochant l'un de l'autre. Elle fixa avec de grand, puis se colla tout contre moi en me remerciant. Au même moment, Kise qui était devant nous, se retourna et prit une photo avec son portable. Je pestai.

-Ahah ! Vous êtes tellement mignons tous les deux. Rit-il.

Notre amie le frappa, d'un air gêné. Elle était tellement mignonne dans ces moments là. Soudain l'alerte signalant la fin d'un tour, et le début d'un autre pour les patineurs, retentit sur toute la place. Nous nous empressâmes de faire nos premiers pas sur la glace, un peu déséquilibrés au début, mais Momoi-san partit vite faire un grand tour de piste pour s'échauffer.

-T-tu veux bien m'apprendre ! Beugla Kise, comiquement agrippé au bord telle une moule à son rocher.

Momoi-san revint vers nous, tandis que je trouvais doucement mon équilibre. Je n'étais pas un grand patineur mais je savais en faire, c'était déjà bien ! Cependant notre ami mannequin semblait moins doué. Je souris en l'aidant à se tenir sur ses patins. Il serra mes mains, regardant autour de lui, paniquant horriblement. Je ne pouvais cacher mon amusement, pensant qu'il était bien plus doué avec un ballon de basket. J'eus alors une idée. 

-Kise-kun. Tu copies très bien les gens lorsqu'il s'agit des autres sport, dans ce cas, fait pareil sur Momoi-san et moi. On va patiner devant toi et tu n'auras qu'à faire la même chose.

-O-Ok ! Nous fit-il s’asseyant, peu sûr de lui, sur le rebord de la piste en bois.

Momoi-san ne perdit pas le nord en tout cas. Elle s'agrippa vite à mon bras, me tirant sur la piste. Elle nous fit virevolter doucement sur la glace. Puis, je fus tellement pris pas l'ambiance que je la fis tirer de mon côté en riant aux éclats, entamant une valse improvisée avec mon amie qui se moquait, amusée, de mes talents de danseur.

Ses longs cheveux se dégagèrent de son manteau, flottant dans l'air gracieusement. Et son sourire fut plus radieux que les rayons de la lune qui pointait le bout de son nez. Elle était vraiment belle. Je ne pouvais pas le nier. Elle posa un regard rieur sur moi, puis se tourna vers Kise, pour lui donner des conseils. Elle se sépara de moi un instant. Je restai là. A la regarder patiner vers notre ami. Sa beauté rivalisant avec ce paysage enneigé si romantique. « Si seulement j'avais pu tomber amoureux d'elle »pensai-je en souriant, amer.

Mon cœur rata alors un battement... Pourquoi avais-je pensé ça? Si je n'étais pas amoureux de Momoi-san. Pour qui mon cœur se permettait de ressentir une vive émotion d'amertume, en cachant mes vrais sentiments ?

Soudainement perdu...je n'entendis pas mon téléphone sonner tout de suite. Les pleurs d'une petite fille m'alerta, et regardant à mes pieds, je la vis sur la glace, peinant à se relever. Je m’accroupis pour la relever. Me remerciant, elle patina rejoindre son père qui me remercia aussi. Reprenant mes esprits, je sorti mon portable qui affichait un message vocale en attente. J'appelai le numéro pour écouter. « Pourquoi tu décroches pas Kuroko, tu es parti en oubliant ton livre d'histoire. Ça va être difficile pour toi de réviser ce soir. Bon, en tout cas je suis sur la route de chez toi. »

-Mince !

Taiga :

J'avais réussi à choper l'adresse de Kuroko dans la salle des profs, quand la prof d'anglais me convoqua pour me délivrer ses sermons à l'encontre de mon attitude de ce midi. Le temps de l'écouter, de récupérer mes affaires et de trouver l'adresse, j'ai du rester une bonne heure de plus au lycée. La nuit tomba rapidement quand j'eus l’initiative d'appeler mon ami.

-Décroche... Murmurai-je, le froid mordant mes joues. Je remontais le col de mon manteau jusqu'à mon nez. « Kuroko n'en porte pas en ce moment », pensai-je, me demandant alors s'il n'avait juste pas de manteau, ou juste s'il était fou.

Je tombai sur sa boite vocale. Que faisait-il ? Soupirant, je laissai un message puis, décidai de partir chez mon ami. Arrivé à la station de métro, je couru en constatant que le départ était imminent. Je reteins la porte dans sa fermeture, et me glissai rapidement. Je percutai quelqu'un au passage.

-Attention ! Râlait l'homme.

Me détournant vers lui, je m'excusai platement.

-Tiens, mais c'est toi ? Fis l'homme de façon plus posé. Levant mon visage vers lui, je fis la rencontre de Aomine qui m'adressa un sourire amusé. Yo !

-S-salut... Je lui serrai la main. Il regarda derrière lui, et d'un geste de la tête, m'invita à lui suivre jusqu'à un siège.

Il y avait peu de monde à cette heure. Nous eûmes beaucoup de choix au niveau des places. Pourtant nous nous assîmes près de la prochaine sortie, l'un à côté de l'autre.

-Tu rentres bien tard. Me fit-il. Je ne te croise jamais d'habitude.

-Un prof m'a retenu...

Il rit. Je grognai dans ma barbe, légèrement agacé, avant de reprendre :

-Tu rentres tous les soirs à cette heure-ci ?

-Pratiquement, je traîne en ville d'habitude mais là Satsuki m'a demandé de lui acheté un bouquin pour ses cours. Elle m'a vraiment prise pour son larbin je crois...

-Pourquoi t'as t-elle demandé ça ? Vous ne rentrez pas ensemble ?

-La plupart du temps si, mais là elle était pressée. Un rendez-vous avec des amies certainement. Les filles... Maugréait-il.

Je le sentis de mauvaise humeur. Pas qu'il soit bien chatoyant en temps normal, mais quelque chose le tracassait, et je pus le lire sur son visage.

-Si tu fronces les sourcils, tu vas choper des rides jeunes ! Me moquai-je. Il rougis, écarquillant les yeux de surprise.

-De quoi j'me mêle !? Beugla t-il comiquement.

Il se recala dans son siège, pensif. Puis me demanda :

-Tetsu allait bien ce midi ?

Je le fixai, un peu perdu, puis repris :

-Comment ça ?

-Eh bien, disons que je l'ai appelé ce midi, pour discuter un peu, et il avait l'air morose...

Je repensai alors à ce midi, et à la proposition que je lui avais faite de partir en week-end tous les deux. Mais avant cela, je n'avais pas fait plus attention que ça à son humeur en arrivant en cours. Mais peut-être avait-il quelque chose qui le tracassait effectivement... Comment savoir, je pourrai toujours lui demander en arrivant chez lui. Et si c'était ça qui l'avait empêché de répondre au téléphone... ? L'inquiétude me prit. Aomine réédita sa question, plus sérieusement, et sortant de ma transe que je répondis simplement que je n'en savais rien.

-Il est parti plus tôt que moi de cours, et honnêtement je n'ai rien remarqué.

-Je vois...

Son regard se fit lointain. Et même j'avais un drôle de pressentiment en faisant ça, je ne pouvais m'empêcher de lui demander ce qui n'allait pas. Dès que cela concernait Kuroko... c'était plus fort que moi, il fallait que je sache.

-Quelque chose a l'air de te tracasser. Il y a eu un problème avec Kuroko ?

Il y eu comme une pause. Il joignit ses mains sous son menton, puis inclina la tête pour me regarder. Son regard semblait...me défier ? Rien d'agressif. Mais cela ressemblait clairement à un défie. Me redressant, je fus suspicieux puis l'atmosphère ce fit moins tendue. Il avoua alors :

-Oui, quelque chose me perturbe mais je préfère voir directement ça avec Tetsu, samedi quand je le verrai.

Ce fut à mon tour d'être tracassé.

-Ce n'est pas possible, ou bien tu parles d'un autre samedi.

Il arqua un sourcil, ne comprenant pas. Il reprit :

-N-non, je suis loin d'être sénile, je parle bien de ce samedi qui vient.

-Mais enfin, ce week-end je pars avec lui à Kyoto.

-D-de quoi ?!

Il se dressa d'un coup, me faisant face...

Daiki :

Mais de quoi parlait Kagami ?! Tetsu ne pouvais pas partir en week-end, puisque samedi il avait rendez-vous avec nous, les autres membres de la génération miracle. N'aimant guère cette situation, je me levais afin de faire clairement face à Kagami qui levait la tête pour me fixer. Mais vu son expression, lui aussi était totalement perdu.

Il ne fallait pas que je m'emporte, ça ne rimait à rien si lui n'avait pas été mis au courant pour le rassemblement. Je soupirai. Clairement agacé par la situation. Mais à quoi pouvait bien penser Tetsuya ?!

-Mec... Me fit soudainement Kagami. Je le fixai un moment, attendant la suite.

-Tu ne serais pas am-... Sa voix fut camouflée par la voix électronique du métro signalant l'arrivé en quais.

Quand bien-même, je pus lire sur ses lèvres... Et mon regard trompa tous mes sentiments. Et le voyant se mordre les lèvres, et baisser son regard agacé. Je compris alors... Oui, je compris que j'étais loin d'être le seul à aimer Tetsuya. Car toi aussi tu l'aimes, n'est-ce pas Kagami ?

Tetsuya :

Un taxi me ramena jusqu'à chez moi. Ayant complètement raté l'heure de mon train. Arriva devant ma rue. Je payai le chauffeur, m'empressant alors de rejoindre Kagami qui devait attendre sous la neige devant chez moi. Vivant seul avec mes grands parents, et ses derniers partant souvent en voyage, personne ne put l'accueillir. Et ce fut à quelques mètres de chez moi que je vis mon erreur. Il n'y avait pas une personne, mais deux...qui attendaient sous le froid, devant mon portail.

-Kagami-kun...

Je fis un pas. Le regard totalement perdu.

-Aomine-kun...

Mon cœur s'emballa à tout allure, et je courus vers eux, me mettant entre eux, tout en serrant un de leurs bras. Ils restèrent silencieux, se penchant un peu sur moi.

-Tu nous invites à passer la nuit chez toi, Tetsu... ? Chuchota Aomine, en caressant mes cheveux.

-Après tout le chemin qu'on vient de faire, tu nous dois bien ça...Renchérit Kagami en m'adressant un sourire.

Je repris mes esprits, et les invitai à entrer chez moi. Nigo nous fit la fête, heureux de voir enfin du monde.

-Tu passes tes journées tout seul en ce moment mon pauvre. Je le pris dans mes bras, puis examinai mes invitais de la tête aux pieds. Je crois qu'un bain ne vous fera pas de mal. La salle de bain est à l'étage, en face des escaliers, je vais essayer de trouver des vêtements à votre taille.

-C'est vrai que vous êtes assez petits dans la famille... se moqua Aomine en retirant ses chaussures. Kagami l'observa, interloqué et ne sachant quoi faire. Je ris.

-Tu peux entrer Kagami-kun, personne ne va te manger.

-E-euh, oui !

Il semblait mal à l'aise. A l'inverse, Aomine retirait déjà ses vêtements en montant les marches. J'entrai dans la cuisine, lorsqu'une main me retint. Kagami m'adressa une moue bien penaude.

-Pardon pour l'intrusion... Murmurait-il.

Il est vrai que c'était la première fois qu'il venait chez moi. Pour Aomine, c'était différent. Il était déjà venu, et avait fait la connaissance des mes grands parents. Bien que ces venues n'étaient pas si nombreuses que ça. 

-Il n'y a pas de problèmes. Mes grands-parents ne sont presque jamais là. Tu ne déranges personne. Et merci, de ta venue...C'est à moi de m'excuser, j'ai traîné en ville.

Il m'adressa un sourire plus serein. Puis fila à l'étage.

Seul dans la cuisine, je pris appuie sur l'encadré d'une main, posant ma tempe par dessus. Je sentis mes joues brûler. Mon cœur, battant toujours d'un rythme affolé et incessant. C'est dans un tel moment, que je me sentis aussi peureux que Kise, de connaître la suite des événements...

A suivre...
 Commenter ce chapitre Chapitre 5[3041 mots]Publié le: 2014-11-02  Taille du Texte: (+) : (-)

Daiki :

En me dirigeant dans la chambre de Tetsu, je me rendis compte que, malgré mais quelques visites, j'allais passer ma toute première nuit avec lui, dans son lit... Une pointe d'allégresse m'envahit un court instant, jusqu'à ce que mes doux rêves de dormir dans les bras de mon ami s'évaporent, en me souvenant que Kagami était aussi présent. Et certainement avec les mêmes envies que moi de partager des moments d'intimité avec notre hôte.

-Mon lit a beau être grand, j'ai peur qu'on ne puisse pas loger à trois.

-Je peux me contenter du canapé, commençai-je. Après tout, ma venue n'était pas prévue du tout.

-La mienne non plus tu sais. Ajouta Kagami prenant place sur le siège de bureau.

-Enfin, tu devais lui apporter son livre, t'avais quand même une raison de venir...

-Toi aussi...Marmonna t-il dans sa barbe, nous mettant tous les deux mal à l'aise.

Tetsu, qui faisait son lit, se posa dessus en lâchant un soupir, puis fit des allers retours des yeux entre Kagami et moi. Il devait sûrement se poser des questions, mais n'avait pas osé en sortir une seule depuis le début de la soirée. Puis, se pinçant le nez, il prit une voix rauque et basse et un ton plus que sérieux.

-J'ai besoin qu'on m'éclaire sur certains points. En dehors du fait que vous vous soyez rencontrés dans le même métro, pourquoi avoir continué le chemin ensemble ?

Pour mieux tracer sa question, notre ami demandait simplement : « pourquoi êtes-vous précisément venus chez moi ? ».

Il reprit, me lançant un oreiller :

-J'ai rien contre le fait que tu sois chez moi, mais j'aimerai savoir pourquoi tu es là...

Il me regarda avec évidence. Bien sûr qu'il connaissait la réponse ! Il voulait juste que je la sorte. Le fumier...

J'essayai de trouver, en balayant du regard la pièce, un objet pour attirer mon attention sur tout autre chose que la conversation, mais ne trouvai rien. Tapant le coussin entre mes mains, doucement...je demandai donc, un peu penaud :

-Tu parts vraiment en week-end avec Kagami... ? Je ne réussis pas à plonger mon regard dans le sien.

Et Kagami n'en fit pas plus, fixant carrément le parquet.

-C'est ce qui te tracasse tant, te poussant même à venir chez moi ? Il devint un tantinet gêné. Peut-être ne voulait-il pas m'en parler ?

-Aomine m'a parlé d'un rendez-vous avec Akashi et tous les autres membres de la génératin miracle...vu l'heure où tu as reçu le message, et moi où je t'ai proposé le séjour tu aurais pu m'en toucher deux mots quand même. Dit Kagami avec une pointe de reproche dans la voix.

Tetsuya passa une main sur son menton de façon agacé, fixant Kagami. Puis s'adressa de nouveau à moi, en m'invitant à s'asseoir à côté de lui. Ce que je fis.

-Aomine-kun, si j'ai été si long à rentrer chez moi, c'est parce que j'avais donné rendez-vous à Momoi-san à la patinoire, afin de passer un peu de temps avec elle, mais surtout pour la prévenir de mes ambitions pour le futur. Et notamment en ce qui concerne le rassemblement, ne voyant aucun intérêt à y être présent. J'ai accepté le séjour avec Kagami sans aucuns remords.

Les yeux de Kagami brillèrent timidement. Quant à moi je cachai mon visage dans le coussin, réfléchissant...

L'indexe de Tetsu vint frôler ma peau, affectueusement, puis ajouta :

-Je ne veux pas que tu penses que c'est de ta faute ou bien une autre idée saugrenue.

-Non, t'en fais pas... Répondis-je tout bas. Mais explique moi ce qui te pousse à vouloir avancer, sans connaître les raisons qui pousse Akashi à nous réunir.

-Moi aussi ça m'intrigue, renchérit Kagami, l'air intéressé.

Notre ami se mit en tailleur, puis commença à agiter ses mains de façon amusante pour nous expliquer.

-Bon, comme j'ai voulu faire comprendre à Momoi-san et Kise...-

-Kise était là ?! Fîmes, en cœur, Kagami et moi sous le choc.

-Me coupez pas ! S'agita Tetsu. Il était là sous simple concours de circonstances !

Il se fit pensif.

-Je sais même pas ce qu'il faisait là en fait...j'ai pas tout compris, m'enfin...Reprenons !

-Oui. Rit Kagami.

-Si, premièrement j'ai pas super envie de voir Akashi-kun...Il se pinça les lèvres et fit une moue contrarié. J'aime pas beaucoup l'idée qu'il m'est snobé, quand j'ai péniblement essayé de le contacter, en vain. L'autre soir... 

« Ah oui... » pensai-je en reconnaissant Tetsu et son mauvais caractère caché.

-Et puis, j'ai l'impression que tout le monde pense que ce sera notre dernier rassemblement...c'est quoi ça ? Pesta t-il.

Pour le coup je ne le comprenais pas. N'était-ce pas évident maintenant que la fin de la génération miracle, était belle et bien aboutie ?

-Tu vois pas le choses sous cette angle ? Demandait Kagami aussi perdu que moi.

-Bien sûr que non ! Si vous pensez tous qu'on à besoin de s'appeler « génération miracle », ou bien « membres de l'ancien Teiko » et attendre qu'Akashi daigne bien nous contacter pour se voir, alors je préfère ne revoir personne... Déclara t-il sèchement.

Je clignai des yeux deux fois, me mordant la lèvre inférieure. Entrant dans une courte réflexion, je repris :

-Donc, tu as décidé d'avancer...seul ?

-Non bien sûr, après tout je sais très bien que les rencontres que j'ai faites tout au long de ma vie auront une influence dans mon futur. Seulement voilà, ce que je veux dire, c'est que en dehors du basket, en me concentrant sur ma vie sociale avec les membres de la génération miracle, je me rends compte que nous n'avions pas eu de liens... Il n'y a qu'un an après, que j'arrive enfin à nous considérer comme des amis. J'ai réussi à ouvrir les yeux. Je n'ai rien contre la génération miracle en elle-même...je trouve ça juste dommage, que certains s'accrochent toujours à elle, superficiellement j'aimerai ajouter, pensant qu'ils n'arriveront rien sans elles.

-Tu veux pas oublier, tu veux juste tourner la page...Conclut Kagami le menton posé sur ses bras croisés au dossier de la chaise., d'un ton évident.

J'alternai mon regard, passant de Kagami à Tetsuya un court instant. Puis, levai le nez vers le plafond. « Je crois...qu'on ne sait toujours pas quoi faire, loin de Teiko, pour la plupart d'entre nous. Et Tetsu l'a bien compris, lui... »

-Tourner la page, hein...

Je me laissai tomber lourdement sur le dos, les bras écartés. Et tandis que mes yeux se fermèrent lentement...Je repensai à toute l'équipe de la génération miracle au collège, puis aux défaites de toute l'équipe disloquée, durant tout l'inter high et la winter cup. Oublier ça ? Non jamais, et je le savais que trop bien. Car c'est grâce à tous ces moments durs, ces moments d'émotions, que je pus me reprendre. Mes sentiments pour Tetsu avaient été présents, tout du long, mais que faire lorsque je comportais comme le pire des imbéciles, et sur le terrain de basket, et socialement avec mon ami ? Rien...et j'ai gâché un an de ma vie, à passer à côté de cette être qui à suer sang et eaux pour tous nous faire réagir. Même Akashi.

Un coussin atterrit soudainement sur mon visage, me sortant de ma transe.

-Hé oh ! Beuglai-je en me dressant rageusement.

Je vis le sourire carnassier de Kagami qui tenait un autre coussin. Quant à Tetsu, il m'adressa un sourire vraiment angélique, la tête penchée sur ses genoux joints contre lui.

-On est encore jeune pour traîner des boulets derrières nous, mêmes si ceux-ci sont des souvenirs. Autant tourner la page et vivre dans le présent tu ne crois pas, Aomine-kun ?

Envoûté, les joues commençant à chauffer et le cœur battant. J'eus l'envie de le tirer vers moi pour le serrer contre moi. Mais un coussin se mit en travers de ma route, m'assommant de nouveau en me faisant basculer sur le lit. Les cheveux en épis, je rageai en chopant les oreillers de Tetsu pour attaquer Kagami. Ce petit con l'avait fait exprès, et je ne pouvais pas lui en vouloir non plus...après tout. Il l'aimait aussi.

Et ce fut envelopper par les rires de notre ami, que Kagami et moi avions entamer une lutte sans mercis...

Une lutte, qui je le savais, risquait de prendre des ampleurs moins amusantes que ce soir.

Taiga :

Aucun doute là dessus, Kuroko était l'un des rares adolescent à savoir vivre au jours le jours. Tournant enfin la page sur son passé, je me sentais vraiment heureux de faire partie intégrante de son présent depuis bientôt un an. Ce qui me turlupinais, fut le retour d'Aomine dans la vie de notre ami. Car s'il y avait bien une homme ici, qui avait aussi bien compté dans le passé, et le présent de Kuroko, c'était bien Aomine. Et je pouvais maintenant sentir l'écart qu'il y avait entre nous. Lui avait connu Kuroko, lui connaissait Kuroko...

Et moi dans tout ça ? Je le connaissais juste depuis moins longtemps, mais comme venait de dire notre hôte. Nous sommes jeunes, et si nous devions nous concentrer sur quelque chose c'était bien le présent. Même si cela impliquait une bataille pour un but bien précis, et que tout le monde recherche : « le bonheur auprès de la personne aimée ».

« Mon bonheur... »pensai-je en posant un vif regard sur Kuroko. « Je le veux avec toi ».

Tetsuya :

Du coup, j'avais passé la nuit avec Kagami. Aomine avait spécialement tenu à dormir sur le canapé, sans comprendre pourquoi, je n'avais pas insisté et l'avais laissé faire. Ressentant une envie pressante en pleine nuit, je dus descendre aux toilettes. Passant devant le salon pour remonter les escaliers, je fis une pause face à l'arche menant à la pièce. Regardant l'heure sur mon portable (qui m'avait aidé à m'éclairer afin de ne pas allumer la lumière, et de risquer de réveiller un Aomine enragé)et vis qu'il était déjà trois heures et quart du matin. J'enroulai mes bras autour de mon torse, les croisant, puis me dirigeai vers le canapé pour voir s'il dormait bien et n'avait pas froid. Car honnêtement, on gelait ! Ou bien j'étais très frileux...

Allumant mon portable pour m'éclairer, je vis le visage serein et endormi de mon ami qui s'était battu avec ses couvertures. Je la ramassai afin de lui remettre dessus, puis m'accroupis au bord du canapé d'un air évasif. Je repensai alors à mon futur séjour avec Kagami. « Que pense Aomine de ça ? », me questionnai-je en caressant le front du bel endormi. Me rendant compte, et de ma question, et de mon geste. J'eus un mouvement de recule, le feu reprenant de nouveau mes joues. Et alors que je retirai ma main, une qui était étrangère aux miennes, me retint.

-J-je t'ai réveillé ? Paniquai-je, n'arrivant pas à calmer ni mon cœur, ni la chaleur gênant m'envahissant.

-Quand tu as retiré ta main, oui. Marmonna Aomine, la voix fatiguée.

Je l'entendis bouger et se mettre sur le dos. Il glissa ses doigts entre les miens puis embrassa mon poignet. Je rougis. Heureusement il ne vit rien.

-Que fais-tu là ? Me questionna t-il dans un chuchotement.

-J-je...Rien, enfin j'étais parti aux toilettes et ...et j'ai voulu savoir si tu allais bien.

-En pleine nuit ?

-J'ai bien fait, tu avais jeté ta couette. Je t'ai évité une mort certaine de froid... ! Murmurai-je d'un ton amusé.

Il pouffa d'un ton mal réveillé, puis continua d'embrasser mon poignet. Mon pouls s'accélérait. Je ne savais plus si je devais retirer ma main et partir me recoucher, ou si...si je devais rester car j'en mourrai limite d'envie.

En tout cas je ne bougeais pas, je ne parlais pas non plus... je tremblais juste. De froid et de mal aise.

-Tu as froid... ? Questionnait-il de sa voix rauque. Une voix qui, même fatiguée me rendit tout chose.

Je ne répondis pas, et me laissa me faire tirer contre lui. Il souleva la couette pour la poser par dessus mes épaules, nous couvrant tous les deux. Il tenait toujours ma main, et jouait avec elle en câlinant ses doigts contre les miens dans un glissement régulier et tendre. Ventre contre ventre, je posais mon menton sur le haut de son torse, sentant de près son souffle. Il devait en être pareil avec le mien sur son visage. Mes yeux s'habituant un peu au noir et avec l'aide des rayons de la lune. Je pouvais voir qu'il m'observait, en étirant un petit sourire. Sa main libre était derrière sa tête, pliée pour le surélever.

-Tu passes le reste de la nuit avec moi ? Me proposa t-il.

-Si Kagami se réveil, il va s'inquiéter en ne me trouvant pas à côté de lui...

J'eus beau dire ça, je ne bougeai pas.

-Eh... lui a déjà passé une nuit avec toi, moi j'ai pas encore eu ce privilège!Me fit-il remarquer dans un chuchotement.

-Pourquoi tu parles de ça comme un privilège... ? Osai-je demandé, un tantinet joueur. Je posai mon index sur le creux, dessous sa lèvre inférieure, et m'amusai à faire bouger sa babine.

Il me mordit doucement le bout du doigt.

-Nan!Tu manges pas mon doigt...Fis-je en ne pouvant retenir un petit rire.

Je pus l'entendre sourire. Il poursuivit en embrassant la main qu'il tenait toujours.

-T'es bien curieux...Répondit-il enfin entre deux baisers.

-Je veux juste comprendre en quoi ce serait un privilège de dormir avec moi...

-Tu joues, c'est ça ? Je pus sentir une pointe d'impatience dans sa voix.

Ne préférant pas continuer, je commençai à me relever pour partir. Il soupira, et me retint en me faisant m'asseoir à califourchon sur son bas ventre. Je regardai sur le côté, même s'il faisait noir, sentant la conversation partir en dispute.

-Tu ne vas pas me faire la gueule... ? Demandait-il en caressant mes hanches.

-Mais nan, mais j'ai bien compris que ma question t'avais pas plu. Fis-je pour essayer de conclure le plus rapidement possible. Ne le fixant toujours pas.

-Eh...Fit-il.

Il prit mon visage d'une main, et frôla ma joue du bout des doigts en me faisant tourner le visage vers lui. Je me sentis mal. Le voir si tendre, et moi comprenant que je venais de faire une bêtise avec ma question. Bizarrement, je ne voulais plus du tout connaître la réponse.

-Regardes-moi, dit-il. Avant de répondre à ta question, laisse moi t'en poser une...

-Nan, mais c'est bon Aomine, je vais te laisser dormir.

Il insista doucement ses caresses sur mes hanches, me forçant à le regarder.

-Regardes-moi et écoute, murmura t-il doucement. Est-ce que tu aimes Kagami ?

-Quoi... ?Fis-je, perdu.

-Tu l'aimes ?

-B-bah...oui, enfin je veux dire c'est mon ami, c'est normal que je l'aime.

Il y eut un silence, puis mon ami reprit :

-Dans ce cas tu n'as plus à t'inquiéter pour ta question...Oublie ce qui s'est passé ce soir, et va te recoucher.

Il caressa mes cuisses avant de me laisser me lever. Je ne voulus pas insister. Bien que je ne comprenais pas tout, j'entrai dans mon lit et rejoignis Kagami qui dormait toujours paisiblement. Je fixai sa nuque, puis collai mon front contre son dos en repensant à la conversation de cette nuit... « Je suis loin d'être capable d'oublier », pensai-je un pincement au cœur.

Le lendemain, rien de tout ça fut remis sur table. Le petit déjeuner se passa plus ou moins dans un silence lourd pour ma part, et dans de vives discussions entre mes deux invités. L'heure d'aller en cours approchant, je finissais dans me préparer, en prenant bien soin de prendre le livre que j'avais oublié, en cours, la veille. Dans le métro, Aomine descendit un arrêt avant nous, nous saluant Kagami et moi.

Et alors que mon ami descendait du train, je posai mon regard machinalement sur lui, lorsqu'il se détourna pour me fixer à travers la vitre qui se remit à bouger en même temps que le train qui repartait. Il me parla...Il prononça des mots que je ne pus entendre...Et alors que l'engin creusa une distance entre Aomine et ma périphérie visuelle. J'étais quasiment certain que lui, fixait toujours le train.

Mes joues me brûlèrent, et mon cœur se mit à batte à tout rompre. Était-ce à cause de son regard brûlant d'un sentiment que j'avais peur de connaître, ou bien de ses mots inaudibles que j'eus peur d'avoir déchiffré par le mouvement de ses lèvres... ?

Daiki :

Sortant du train, afin de rejoindre mon quais, je repensai à cette nuit et ta petite visite nocturne. Je me remémorai surtout la question à laquelle, tu n'avais toujours pas eu de réponse... Égoïstement, je voulus t'en faire part que maintenant. Je me détournai alors, faisant face à la vitre qui me permettait de te voir, et pendant que tu me fixais toujours, j'en profitai...même si j'étais certain que tu n'entendrais rien. Ce qui me rassurait dans un sens, faisant de moi un égoïste.

-Je t'aime.

A suivre...

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Taiga :

La fin de la semaine arrivait enfin. Nous étions vendredi soir, et avant de quitter le lycée, je retins Kuroko qui posa un regard étonné sur moi.

-Un problème ? J'ai encore oublié un livre ? Rit-il.

-Tu n'as que ça sur toi ?

-Comment ça, « que ça » ?

Je le reluquai de haut en bas. Aucune écharpe, aucun manteau, aucune paire de gants alors qu'il faisait très froid à l'extérieur et qu'il avait encore neigé cette nuit. Pas énormément car les températures ne chutaient pas constamment, mais assez pour recouvrir les trottoirs d'une fine couche de blanc et de givre. Je me mordis l'intérieure de ma joue puis pestai :

-Je ne t’emmène pas à Kyoto sans manteau...

Il me fit une moue déconfite, sur une pointe d'ironie :

-T'es pas sérieux, Kagami-kun... ? Il rit nerveusement. Je vais pas me ramener en uniforme à l'auberge ne t'inquiète pas.

-C'est pas le problème, mais je me rends compte que t'es loin de prendre soin de toi. Alors ce soir on va faire du shopping, même si je dois te payer un manteau et une écharpe je m'en contre fout! Même pour aller en cours t'as rien sur le dos...

-Oh aller, Kagami-kun...

-Non !

Je m'énervai un peu, les bras le long de mon corps, et la grimace sur le visage. Je rougis de malaise, à cause de ses grands yeux qui me fixaient d'un air doucement rieur.

Tetsuya :

Ce qu'il pouvait ressembler à un enfant quand il faisait ça. La moue boudeuse, les lèvres pincées et les mains dans les poches en collant bien ses bras le long de ses côtes. Je savais qu'il faisait ça car il s'inquiétait pour moi. Et il n'avait pas tort dans un sens, rares étaient les jours où je portais un manteau. Même l'autre soir, ce fut Momoi-san qui me prêta son écharpe. Je ne devais pas les inquiéter ainsi.

Je sentis une petite main timide frôler la mienne. Et tremblant d'hésitation, Kagami rentra de nouveau sa main dans sa poche et me fit signe du menton qu'on devait y aller. Je le suivis.

En chemin, nous restâmes silencieux... Je jetai un regard du coin de l’œil sur la main qui m'avait frôlée plus tôt, puis rougis en détournant mon visage à l'extrême opposée. « C'est mon ami, c'est normal que je l'aime... ». Je repensai à la réponse que j'avais sorti à Aomine. Je me souvenais de ses baisers sur ma main...  « Oublie ce qui s'est passé ce soir... » sa voix résonnait telle un échos, de ma tête jusqu'au fin fond de mon cœur.

Perdu dans mes pensées, je ne vis pas le vélo arriver devant moi...

Taiga :

-Attention, Tetsuya !

Lâchant un cri de panique, j'agrippai le bras de mon ami afin de lui éviter une collision avec le vélo qui fonçait droit sur lui, et qui ne semblait pas vouloir freiner. Je lâchai un juron à l'adresse du cycliste qui ne prit même pas la peine de s'excuser, continuant sa route. Mon cœur s'affolant à tout rompre, je gardai toujours mon ami contre moi, soupirant de soulagement de le savoir intacte. Des passants s'approchèrent de nous, un peu affolés et demandèrent s'il y avait besoin d'appeler les pompiers. J'assurai alors que cela n'était pas la peine et qu'il y avait eu plus de peur que de mal. Kuroko en fit de même en les remerciant pour leur égard. Il s'écarta de moi, sans vraiment creuser la distance de beaucoup, gardant même ses mains sur mes bras. Il me fixa d'un air surpris que je ne compris pas tout de suite, poursuivant même dans des explications à côté de la plaque :

-Tu pourrais faire attention toi aussi ! Tu vois, quand je dis que tu ne fais pas attention à toi... Il va t'arri-

-Kagami-kun...Fit-il alors, plongeant toujours son regard étonnée dans le mien, perdu.

-Q-quoi ? Questionnai-je d'une grimace. Il pouvait faire peur parfois lui aussi.

Il baissa soudainement les yeux, rougissant. Que lui arrivait-il, je n'avais pourtant rien dit de bien méchant pour une fois. Puis, le voyant coller son front contre mon torse pour cacher sa gêne, j'essayai de comprendre ce qui lui arrivait, repensant alors au cri que j'avais poussé pendant l'incident... « Attention, Tetsuya ! » Aaah, oui...ça. J'eus un rictus comiquement mal à l'aise, puis leva le nez vers le ciel, comme pour retirer toute la vapeur qui fit bouillir mon corps et mon visage.

-O-on...on va l'acheter ce manteau ? Demandait-il, la voix étouffée contre mon torse.

-O-ouais !

Nous nous écartâmes, pour ensuite reprendre dans un silence, presque religieux, notre chemin vers le centre ville.

Tetsuya :

Si je continuai à rougir ainsi jusqu'à la fin de mes jours, je n'aurai jamais plus besoin de manteau ou bien d'écharpe pour me réchauffer !

Il n'empêche que...je me rendis clairement compte de la stupidité de mes mots, l'autre nuit. « Un ami... ». En apparence, nous étions bel et bien amis. Seulement voilà...j'étais loin d'avoir compris que je n'éprouvai pas que des sentiments amicaux envers lui. Actuellement, je me trouvai dans une cabine d'essayage. D'abord partis pour m'acheter un manteau, nous avions décider de se prendre deux trois affaires en plus pour l'hiver. Quitte à faire du shopping, autant en profiter pour refaire sa garde robe hivernale.

-Kuroko, de mon côté j'ai tout ce qu'il me faut. Annonça mon ami.

Torse nu, je sortais juste ma tête pour jeter un oeil sur les achats de Kagami. Ma tête devint vite blasée quand je vis les quatre sac de fringues qu'il portait par deux, a chaque bras.

-Ces américains j'vous jure...tous les mêmes quand il s’agit de mode !

-Pas ma faute si niveau fringue, les japonais sont plutôt bien côté. J'aime bien la mode masculine japonaise. 'Fait classe ! Avoua t-il en frottant le bout de son nez avec pouce, arborant une expression plus que satisfaite.

Retournant dans ma cabine, je fixai les pulls que j'avais choisi et en pris un des cinq, pour l'essayer.

-Trop large.

Le vêtement glissait le long de mes bras. Je pris le suivant.

-Hm...

Je me mis de dos, pensant qu'il m'allait bien. Puis quand je vis l'horrible logo, que je n'avais pas du tout remarquer en le choisissant, qui ressemblait strictement à rien. Je le retirai rapidement pour en essayer un troisième.

-Ah, j'aime bien lui ! Par contre je voudrais bien la taille en dessous...

Demandant alors un autre exemplaire du pull, le gérant m'expliqua que ma taille n'existait plus. Je soupirai, retournant dans la cabine, fixant les deux derniers articles qui me plaisaient.

-S'il n'y en a pas au moins un sur les deux qui me va bien, j'abandonne et je me contenterai de mon manteau.

M'entendant certainement râler, Kagami passa sa tête dans la cabine, demandant si tout allait bien. Je lui montrai alors mon visage blasé, et commençant à en avoir mare.

-Tu trouves pas ce que tu veux, c'est ça ? Déclara t-il presque, étirant un rictus désolé pour moi.

-Soit, c'est trop large ! Soit, moche ! Soit, y a plus ma taille ! Je suis petit...les japonais sont, normalement, moyens...donc, la logique voudrait que je trouve quand même ma taille ! Bah nan, ça m'énerve, je vais rien acheter.

Il entra dans la cabine, d'un air décidé.

-Dis pas ça. Fait voir ce qu'il te reste à essayer. Il referma la porte de la cabine derrière lui.

Tandis qu'il examinait les pulls, le me sentis, horriblement, mal à l'aise. Mon dos nu était surplombé par son large torse, que je pus sentir, même si je le savais déjà, bien musclé. Je dégluti lorsqu'il se mit à chuchoter d'une voix rauque. 

-Ce ne sont pas des bonnes coupes par rapport à tes épaules.

Il prit délicatement mon menton, pour le lever face au miroir, touchant du bout de son auriculaire mes épaules, en en faisant le contour. Continuant ses explications. Je frissonnai. S'il y avait une chose, en plus des rougeurs sur le visage, que les gens avaient du mal à contenir, c'était bien les frissons. Puis il longea mes bras de la paume de ses mains, et leva enfin le nez vers le miroir. Il s'arrêta soudainement de parler. Mon expression devait en être la cause. J'affichai à la fois perplexité, et malaise. Le tout repoudré de frissons qu'il dut certainement sentir sous ses mains.

Tournant la tête sur le côté, il passa subitement sa main devant sa bouche. Je pus voir le bout de ses oreilles rougir. Je voulais bouger, quand il me retint plus fermement les coudes, pour ensuite m'envelopper de ses deux bras. Creusent son torse en se penchant, mon dos vint se lover entièrement contre lui. Je posai une main sur ses bras sous la surprise, puis ne pus rien faire d'autre que rougir comme un con. Je le sentais trembler contre moi. Comme plus tôt au lycée. « Arrête ça... »pensai-je, ne sachant plus quoi dire ou faire. Nous n'avions même pas entendu d'autres clients entrer dans le magasin.

Et pourtant il aurait peut-être mieux fallu.

Taiga :

Mais que faisais-je ?! Mes tremblements prouvaient que je n'étais sûr de rien pour ce coup...Comment faisait-il, Aomine, pour se retenir de le serrer contre lui à chaque instant passé près de Kuroko ? Moi je n'y arrivait plus. Et pourtant je craignais toujours la réaction que pouvait avoir mon ami. Mais ce dernier resta silencieux, pas vraiment calme, mais il ne se débattait pas. Et dans un sens, je priai pour qu'il le fasse. Pour qu'il me repousse. Mais non, il n'en fit rien, et posa même une main sur mes bras. Je mordais ma joue, puis nicha mon visage au creux de son cou.

-Kuroko... Je t'-

-Regardez, c'est le sac de Kagami-kun !! Fit une voix qui m'horripila.

Puis Kuroko se rhabilla rapidement, semblant lui aussi reconnaître les voix qui piaillaient derrière la cabine. Remarquant qu'aucun pulls ne plaisaient à mon ami, je lui priai de rester encore quelques minutes le temps que je lui en trouve deux ou trois.

-Laisse tomber K-Kagami-kun. Il n'y aura sûrement pas ma taille...

-Fais moi confiance ! Fis-je peut-être avec trop d'entrain, mon esprit et mon cœur encore tout chose.

Il plongea un regard incertain mais brillant, dans le mien, puis baissa la tête en un hochement affirmatif.

Sortant en vitesse de la cabine, j'eus un geste de recule et une expression comiquement horrifiée à la vue de tous mes senpais.

-C-coach ?! Je jetais un regard sur toute la clique.

-Alors, commença la demoiselle avec un grand sourire, on fait le timide et on ose pas invité sa coach adorée à Kyoto ? Oh, mais ne t'en fais, la peur aux tripes c'est compréhensible, Teipei m'en a parlé et j'accepte ta proposition !

J'eus l'impression de voir des étoiles et des cœurs, scintiller autour d'elle avec un aura de fraîcheur répugnante.

Je lançai un regard meurtrier à Kyoshi, qui me feinta en tournant la tête innocemment. « Le fumier, il a parlé de mon voyage à Kyoto à tout le monde... »

-Nan mais...il est hors de question que je-
-Tu es HEUREUX, de nous INVITER n'est-ce pas ?! Questionnait ma coach d'un sourire aimable, très, forcé... 

Je déglutis, et maudis Kyoshi et sa grande bouche. N'oubliant pas Kuroko dans la cabine qui devait avoir froid, je m'excusai auprès de mes senpais pour ensuite trouver des vêtements pour mon ami. Je fis assez rapidement les rayons, me souvenant avoir vu des hauts, qui, dans mon humble imagination, iraient très bien avec la fine taille de mon ami.

Relançant un regard assassin sur Kyoshi qui baissait les yeux, comiquement, j'entrai dans la cabine, où Kuroko me tira assez rapidement et se colla tout contre moi.

-Q-que...Balbutiai-je. 

Il chuchota :

-Ce sont nos senpais ?

-O-oui, y a Izuki, Kyoshi, Hyuga et Riko. Terminai-je en lui enfila un des pulls.

-Que font-il là ? Il passa son bras dans un manche.

-Je ne sais pas, mais ils m'ont...forcé la main pour les inviter à Kyoto, demain. Je le remis devant le miroir, pour voir le résultat.

Il laissa échapper un petit rire cristallin, en levant la tête vers moi.

-Kyoshi t'a bien eu je crois.

-Je hais ce mec... Pestai-je, en passant une main sur ses yeux.

-Hé ! Rit-il, en se débattant. Il se regarda ensuite dans la glace, puis souris en passant mon bras autour de son cou. 

-Alors ? Souris-je en affirmant un peu plus l'étreinte.

-Ça me change totalement.

-Tu n'aimes pas ?

-Si. Ça fait un peu tunique, décontracté et urbain à la fois. C'est passe partout, j'aime bien. Par contre, tu râle par ce que je me couvre pas assez, et la tu me dénudes les épaules avec ce pull ! Il rit. Tu te moques de moi ?

-Non du tout, c'est sûr que c'est pas à mettre sans manteau quand tu sors, mais chez toi ou quand tu vas en soirée c'est confortable.

Il se mit sur le côté, pour mieux voir la coupe.

-C'est vrai qu'on est bien dedans.

-Tu vois ! Et les autres le sont tous, aussi.

-J'aime bien le noir... Rougit-il en fixant le vêtement. Je pouffai, en constatant que c'était celui qui me plaisait le plus aussi.

Après avoir accepté de prendre les fringues, je l'attendis devant la cabine avec les autres qui se cherchaient eux aussi des vêtements. Cependant personne n'avait compris que, dans la cabine où je me trouvais plus tôt, restait encore Kuroko.

-A qui parlais-tu ? Chuchotait Kyoshi avec ses sacs de vêtements en main.

-Toi, j'te parle plus ! Boudai-je.

-Allez, excuse-moi, je t'expliquerai tout en chemin demain matin!Mais ne t'en fais pas pour notre part à Izuki, Hyuga et moi, on paiera nous même.

-C'était pas pour m'embêter, que vous vous êtes auto invités?

-Eh bien, non. Lors de la soirée, tu sais après la Winter cup. Quand tu m'as parlé de ton projet pour Kyoto, Riko était là elle aussi, et m'a tiré les vers du nez le lendemain. Elle t'a traité de gros égoïste, quand elle a su que tu ne voulais inviter personne d'autre que Kuroko. 
-M-mais, tu sais pourquoi je- Il posa son index son ma bouche pour me faire taire.

-Je le sais, et j'en ai parlé à personne. C'est juste que..la coach a eu des envies « subites » de vacances, après tous ces événements, alors elle m'a supplié de tout faire pour tu l'invites elle aussi... prends ceci comme un dédommagement à ne pas avoir réussi à demander, toi-même, à Kuroko de partir à Kyoto.

-Je vois... Fis-je blasé.

Au même moment, Kuroko nous rejoignis, le ticket de caisse en main. Je 'arborais une expression, déçue, de ne pas avoir payé pour lui. ;

-Tu aurais pu me prévenir que tu étais sorti de la cabine.

-Pourquoi ? Car tu voulais payer?Hors de question, tu me paies déjà un séjour en plus d'inviter tous les autres, alors laisse moi payer mes vêtements. Tu les as déjà choisi !

Kyoshi pencha la tête pour voir notre ami.

-Ah ! Kuroko, c'était toi dans la cabine avec Kagami ?!

Je le maudis...ne sachant pas minimiser sa voix, tout la magasin venait d'entendre les paroles de mon aîné. Constatant son erreur, il lâcha un petit « oups », avant de rentrer la tête dans les épaules. Je rougis, et de honte, et de colère. Ce qui amusa le plus petits des trois.

-T'énerves pas. Rit-il.

-Je-hais-ce-mec ! Grognai-je comme un fou...

-Ça va bien Kuroko ? Fit Kyoshi, pour changer de conversation.

-Oui, mais on s'est vu ce matin au pire tu sais...

-Ah oui. Ce matin, on s'est vu...Bah oui, on fréquent le même lycée et le même club...

-Normal, donc. Renchérit Kuroko d'un ton amusé.

-Oui, hein!

Je crois que notre aîné ne savait plus où se mettre non plus. Bien fait.

En sortant tous du magasin, Riko se posta devant moi en me pointant dangereusement du doigt.

-Demain matin, 7h tapante devant chez toi ! Compris ?

-Eh, c'est moi qui organise le voyage, alors si tu veux pas finir sur le bord de la route, tu me laisses faire d'acc-ARG !!

Un pied rentra violemment en contact avec mon ventre.

-Tu n'oserais pas, contredire une fille aussi charmante que moi ?Dit-elle avec un grand sourire.

-N-non...Vomis-je de douleur.

Et ce fut sur les sauts de joies de Riko, que je me retrouvai de nouveau seul à seul avec Kuroko.

-Cette fille réussira sa vie plus tard. Déclara t-il sur un ton presque d'admiration.

-Me parles plus d'elle ! Beuglai-je.

Je remis mon cartable correctement sur mes épaules, et portai mes sacs dans mes bras. Kuroko entama le pas en direction de la gare, constatant l'un comme l'autre que la nuit tombait. Arrivés à notre quais, le train nous fit attendre presque dix minutes de plus. Interloqué par un cri d'effroi provenant de mon ami, je tournai la tête vers lui et demandai si tout allait bien :

-Nigo...Comment on va faire ? Je suppose que les animaux sont interdits là-bas ?

Je le fixai d'un air évasif. Effectivement, j'avais oublié le chien. L'habitude de l’amener tout le temps avec nous sans doute.

-J'ai gardé le numéro de l'auberge dans mon répertoire, je vais appeler le gérant.

-S'il te plaît, oui.

Sortant mon portable, nous entrâmes dans le métro et avions pris place au fond, où personne ne s'y trouvait encore. Je réussi à contacter le gérant, qui s'inquiéta un peu de mon appel, ayant peur que j'annule ma réservation. Je le rassurai du contraire, et en profitai pour lui faire réserver deux chambres supplémentaire, avec lits séparés. Il me remercia, mais avant qu'il ne coupe je repris :

-J'ai oublié de vous prévenir que j'avais un chien. Et-il possible de l'amener à l'auberge ?

J'eus comme réponse, une parole négative doublée d'une excuse. J’essayai de négocier, sous le regard inquiet de mon ami qui devait espérer pouvoir amener son chien.

-Il est vraiment tout petit, c'est encore un chiot et-

Il me coupa en disant que les chiots avaient tendance à être turbulent. Ce qui était vrai en générale, mais Nigo, je devais l'admettre malgré mon aversion pour les chiens, était vraiment adorable pour un chiot. Cependant je ne pus négocier plus, et raccrochai en remerciant le gérant. Ayant entendu la conversation, Kuroko affichait une moue attristée.

-Tu ne peux pas le confier à un voisin ?Tentai-je.

-Ils sont locataires, et leur propriétaire refuse les animaux. Ils sont assez à cheval là-dessus aussi, j'ai essayé une fois de leur faire garder. Mais ont refusés.

-Et je suppose que tes grands-parents ne vont pas rentrer tout de suite ?

-Non, ils sont à Ikekuburo. Mon grand-père est fan des jeux SEGA ! Soupira t-il en échappant un petit rire.

Je souris, amusé par la remarque. Me grattant l'arrière de la tête, j'eus soudain une idée.

-Eh. Tu crois que ta copine là...Momoi, elle voudrait pas garder le chien ?

Il se mit à réfléchir un instant. Puis me lança un regard perplexe.

-Pour le coup, je vais faire pire que Akashi. Non seulement je serais pas présent pour le rassemblement, mais en plus je vais confier mon chien à un membre de la génération miracle...

-Ouais, bon... vu comme ça, c'est pas terrible, mais tu t'en fous ! C'est pas comme-si tu avais des arrières pensées envers eux.

-Kagami, je-

-S'il te plaît Kuroko...fis-je, insistant doucement. Tu peux me traiter d'égoïste, mais je veux vraiment partir à Kyoto avec toi.

Il posa son regard troublé sur moi. Se pinçant les lèvres, il sortit son portable et chercha dans son répertoire.

Je lui pris entre les mains.

-Si tu veux, je peux lui demander moi-même...Assurai-je.

-C'est gentil mais non. Elle risquerait de vraiment mal le prendre, je la connais.

Effleurant nos mains, il positionna le téléphone à son oreille attendant une réponse.

Tetsuya :

J'entendis que l'on décrochait, mais à part des jérémiades venant d'une voix masculine et féminine, personne ne répondit réellement. Puis je reconnus la voix d'Aomine, semblant essoufflé.

-T-Tetsu ? Pourquoi t'appelles à une heure pareille ?

-E-euh...

Je n'arrivai plus à parler. Même mes pensées commençaient à se troubler. « Que fait-il chez Momoi-san ? »pensai-je d'abord. 

-Tetsu ? Tetsu t'es là ?

« Ils sont encore, ensemble »je pouvais sentir un arrière goût amère se diffuser dans ma bouche. Puis ce fut le vide dans ma tête, le trou noir. Un seul mot sortit d'entre mes lèvres dans un murmure adressé à personne.

-Jaloux...

Je pus sentir le regard lourd de sens de mon ami se poser sur moi. Mais ne me fit pas plus réagir. Aomine qui était silencieux, reprit d'une voix perdue :

-Tetsu, t'as des problèmes ? Tu es où ? Je peux venir si tu veux.

Je pouvais entendre la voix de Momoi-san s'affoler. N'arrivant plus à penser correctement, je voulais raccrocher, mais Kagami m'arracha le portable des mains.

-Yo... Fit-il simplement.

Je ne pouvais plus entendre le moindre mots, à part les réponses de mon amis assis à mes côtés.

Daiki :

Je ne compris rien. D'abord Tetsuya m'avait répondu, puis maintenant ce fut Kagami... Mais que faisaient-ils tous les deux ensemble à une heure pareil ? Les cours étaient fini depuis longtemps ! Je pris mon mal en patience, puis demandai à Kagami si tout aller bien pour mon ami.

-Je ne sais pas...Il est devenu tout pâle quand on lui a décroché.

Tout pâle ? Je pouvais comprendre qu'il ne s'attende pas à ce que ce soit moi qui décroche, mais de là à pâlir...Je voulais lui parler.

-Repasse-le moi.

-Avant, passe moi Momoi. Si Kuroko l'a appelé c'était pour lui demander quelque chose.

N'aimant guère qu'on me fasse attendre quand je voulais quelque chose, en surplus quand je m'inquiétais et qu'il s'agissait de Tetsu. Je pris un ton calme, mais moins agréable...

-Oui, demande je ferai passer...mais passe-moi Tetsu.

-T'es sourd, c'est à Momoi qu'on veut parler !

Je n'appréciai guère le débit de sa voix. S'il était impatient, j'allai l'être plus... Satsuki eut un geste de recule en me demandant de me calmer. Je n'en fis rien.

-Écoutes mon gars, j'ai été assez patient, repasse moi Tetsuya ! T'en fais pas, le message va être passé à Satsuki, t'as plus besoin de faire le messager.

- « le messager » ? Fit-il dans un écho agacé. Tu sais peut-être pas, mais Kuroko s'apprêtait à raccrocher quand il t'a entendu au téléphone. Si tu veux jouer au mec relou, je vais rester au bout du fi-

Je le coupai, le ton prenant de l'ampleur.

-D'où que tu me traites de mec relou, tu vas vite changer de ton avec moi Kagami.

-Dai-chan, arrête !

Mon amie m'arracha rapidement son téléphone d'entre mes mains. Elle reprit d'un ton sec :

-Kagami-kun... où est Tetsuya ?

Je ne pouvais pas entendre la suite.

-D'accord, passe le moi s'il te plaît.

Il y eut un temps de pause avant que Satsuki reprenne la conversation. Calmement et dans un doux sourire. J'en conclu que notre ami aux yeux bleus venait de répondre.

-Que voulais-tu Tetsu-kun ? Un autre rendez-vous ?

« Me fais pas rire »pestai-je mentalement.

-Nigo ? Oui bien sûr, sans soucis. Je comprends tout à fait, et je suis contente de te rendre service. Ça compensera pour la petite séance de patinage de lundi !

Ils se saluèrent, et je vis la demoiselle couper son téléphone. Elle me le lança ensuite en pleine figure.

-Eh ! Mais t'es malade ! Beuglai-je en frottant mon front.

-Et toi un vrai gamin ! Je peux savoir pourquoi tu ne m'as pas laisser répondre directement ?! Et qu'est-ce qui t'a pris d'agresser Kagami de la sorte ?

-M-moi ? M'étranglai-je presque. Moi je l'ai agressé ? Il fait le con avec mes nerfs !

-Que ce soit lui ou bien toi vous êtes exactement les mêmes... Pesta t-elle avant de quitter son lit pour calmer sa colère sur son bureau.

-Ne me compares pas à cette patte gauche !

-Vous agissez comme deux enfants en maternelle !

Elle finit sa phrase sur le lancé de son cahier de maths dans mon ventre. Je lâchai juste une juron, mais ne répondis rien à sa remarque...

« Y a rien à répondre je crois... »

Chapitre 7[2674 mots]Publié le: 2014-11-06  Taille du Texte: (+) : (-)

Tetsuya :

Je n'en revenais pas. Mon malaise de savoir, encore, Aomine avec Momoi se changea rapidement colère envers mon ami bronzé, et Kagami. Je marchai d'un pas vif pour atteindre la sortie du métro, et gagner notre quais. Kagami qui essayait d'entamer le sujet de mon subit changement d'humeur, n'y parvint qu'après que j'eus regardé autour de nous, pour m'assurer que personne n'écouterait. Ne voulant pas déclencher un scandale en publique. Me pinçant les lèvres, je me tournai pour enfin lui faire face, mais gardai mes distances en agitant ma main libre, cherchant mes mots. Puis je lâchai enfin, tout en abaissant mon bras péniblement :

-Tu joues à quoi ?!

-Tu ne vas pas me reprocher de m'être défendu, il se met en colère car je prends un ton plus ou moins sec. Mais moi, je devrais me la jouer soumis ?

-Je n'ai pas dit ça, mais, écoutes Kagami-kun, à la place tu aurais peut-être pu essayer de calmer le jeu plutôt que de la pimenter.

-Il m'a provoqué ! Sa voix devant bien sonore, je me rapprochai de lui, en plongeant un regard sérieux dans le sien.

-Ce que je ne comprends pas, c'est que tu as osé dire que c'était de sa faute, quand j'allai raccrocher !

-Et puis ? C'n'était pas la vérité ? Déclara t-il presque.

Je passai une main sur mon visage agacé, puis repris :

-Non ! Ça venait de moi, je me suis sentis...  mal ! C'est tout.

-Eh bien dis-moi, oui...dis-moi pourquoi ?

Je voulais partir et tourner des talons, mais il me retint.

-Je dois rejoindre mon autre quais Kagami-kun, j'ai un deuxième train à prendre, tu le sais !

-Quitte à ce que tu passes la nuit chez moi, je te tirerai les vers du nez. Mais j'aimerai comprendre ce qu'il t'a pris, je suis en droit de savoir quand même ?

« En droit de savoir ? » Que voulait-il dire par là ? Sa main me lâcha, mais son regard fut tout autant insistant, ne me quittant pas. Je soupirai, résigné, ne voulant pas me disputer avec lui de manière si, puérile.

-Écoutes, je vais être franc avec toi, j'ai un peu de mal à expliquer, pourquoi, j'ai été si choqué de l'entendre. Mais une chose est sûre, c'est que j'n'ai vraiment pas envie de m'embrouiller avec toi pour cette histoire. Alors je te propose un deal.

Il eut un geste de recule, mais son regard fut intéressé.

-On...oublie ce qu'il vient de se passer, et on en parle plus. Je m'excuse pour mes reproches et...on ne pense plus à ce qui s'est passé ce soir.

-A t'entendre comme ça, j'ai l'impression qu'on essaie d'échapper à un divorce.

-Prends-le comme tu veux ! Soupirai-je. Mais en attendant, je te demanderai vraiment, d'oublier et ta dispute avec Aomine-kun et mon comportement étrange, d'accord ?

Il se frotta la nuque pour ensuite passer sa main sur sa joue, me fixant d'un air évasif. Puis reprenant ses esprits, il abdiqua, souriant dans un soupir de vaincu. Mon anxiété cessa doucement, laissant à mon estomac, enfin, un peu de répit. Je répondis à son sourire avec certainement plus de tendresse que je ne pensai, le saluai et trottinai pour rejoindre mon quais. Mais avant d'entrer dans le métro, je jetai un regard sur Kagami, qui me fit un signe de la main pour me dire au revoir. Je lui répondis, plus timidement, puis je pris enfin place dans le métro.

Et je n'espérai bien qu'une chose, regagner la tranquillité de ma maison...

Arrivé chez moi, Nigo me fit la fête comme jamais. Ayant encore traîné, le pauvre n'avait pas eu le droit à sa petite balade. Heureusement que mes grands-parents avaient un jardin adjacent, sinon, le pauvre s’ennuierait à mourir. Depuis la fin du tournoi, les entraînements se faisaient rares, voir plus du tout. Nous devions nous concentrer sur les prochains examens. Montant dans ma chambre avec le chien, je déballais mes affaires, tout en jetant un coup d’œil à mon calendrier.

-Bon, les examens de fin de trimestre ont lieus...deux jours avant les vacances de Noël. Bon, niveau révision, on peut se permettre ce séjour sans penser à prendre des livres. Je pense que Kagami ne supportera pas, de me voir bosser lors du séjour. Ris-je avant de partir prendre ma douche.

« Et puis un peu de calme, loin de la ville et du lycée me fera du bien à moi aussi... »

Satsuki :

Assise à mon bureau, je terminai mes devoirs en silence, ne prêtant même plus à mon ami d'enfance qui n'avait pas fini de bouder sur mon lit. Je l'entendais juste tripoter quelque chose entre ses mains. Certainement son portable. Il me semblait reconnaître le bruit de son clapet qui s'ouvrait et qui se refermait

successivement. Stoppant soudainement la course de mon stylo sur mon cahier, je regardai dans le vide, me pinçant les lèvres en sentant l'agacement monter en moi. Je n'aimai déjà pas les gens qui boudaient, mais en plus qu'on se permette de faire des bruits de fond lorsque je finis mes devoirs, ça...oui ça ! Me mettait hors de moi. Tournant sur ma chaise pour faire face à Dai-chan, je le lançai un regard insistant. Me remarquant enfin, il leva le nez vers moi, toujours de son sourire renversé d'une personne faisant « royalement la gueule », ne stoppant pas son petit tic avec son portable. Il baissa les yeux, d'un désintérêt monstrueux, fixant l’appareil qui s'ouvrait et se fermait s'en cesse.

-Il y a un problème ? Fis-je, sur du sarcasme.

Je crus mourir de colère, en ne l'entendant pas répondre. Il se moquait de moi, tel un gamin.

-Si tu comptes me snober toute la soirée, va le faire chez toi ! Déclarai-je en retournant d'un geste, face à mes cours.

-Pourquoi ne m'a t-il pas appelé ? Questionna t-il d'un ton morne. Je soupirai, refermant mon cahier.

Remarquant que je quittai ma chaise, il posa son regard sur moi, traçant tout le chemin que je fis en le rejoignant sur mon lit. Je pris gentiment son portable dans mes mains, et le posai à l'opposé de Daiki.

-Ce n'ai pas en t'acharnant sur ton portable, que les choses vont changer. Je pense comprendre ce qu'il se passe dans la tête de Tetsuya.

-Comment-ça ?

-En me prévenant, de la raison de son absence samedi. Il a du se dire, que, me demander un service tel que celui-ci serait bizarre, et gênant pour nous deux ! Enfin...pour ma part je m'en moque, il va où il veut, tant qu'il ne ramène pas une fille plus jolie que moi ! Fis-je, d'un ton sec, m'éloignant un peu du sujet. Puis je repris :

-Et ... ! Quoi-que, même moche je n'supporterai pas sa greluche...

-Satsuki ! Râlait mon ami.

-Oui, pardon pardon ! Et donc, il a du lui falloir beaucoup de courage pour me demander de garder son chien, alors imagine un peu le malaise qu'il aurait eu en le demandant, à toi. Je posai un regard évident sur sa personne.

Lui, m'adressa un regard de chien battu. ;

-Mais je m'en moque qu'il soit absent samedi... Baragouina t-il en baissant les yeux.

-Et moi aussi ! Et Tetsu-kun encore plus, mais il est conscient que son geste reste déplacé, alors il a du avoir peur que tu le prennes mal. Où alors tu t'es fâché avec lui ?

-Bah...non. Enfin, là je suis quasiment sûr qu'il me reproche, même de loin, ma dispute avec le rouquin...

-Kagami.

-'Pareil.

« Des gamins...c'est bien ce que j'ai dit, des gamins ! »

-En tout cas, soupirai-je, si vous ne vous êtes pas fâchés avant ça, j'ose affirmer mes mots, sur le fait qu'il n'a simplement pas osé se tourner vers toi ! Maintenant si tu veux garder le chien à ma place, je n'en v-...non, oublie, ce chien est pour moi.

-T'es chiante quand tu t-y mets...

-Toi c'est tout le temps, alors zut hein !

Il roula des yeux, agacé, puis fixa mon mur.

-Tu crois que c'est pour ça qu'il était...pas bien, comme à dit Kagami, en m'entendant au téléphone ?

J'eus un temps de pause. « Pour ça, je suis presque certaine que la raison et tout autre ». mais je n'eus pas le courage de lui faire par de ma pensée.

-Certainement...Néanmoins tu n'as rien fait pour éviter qu'il soit en colère contre toi, maintenant ! Du moins si c'est le cas...

-Je sais, mais je n'ai pas supporter les remarques de Kagami.

Il soupira, cognant l'arrière de sa tête contre mon mur. Je le fixai, restant silencieuse... « Pourquoi souffres-tu autant... ?je sais que votre relation est particulière mais... »

Daiki...ne pouvait pas aimer Tetsuya autant que moi.

Tetsuya :

Je sais que Kagami et la coach m'avaient prévenu qu'on se lèverait tôt pour partir de bonne heure. Mais honnêtement... le réveil était, vraiment dur! Étant du genre feignant en plus, j'ai béni ma douche et mon café de m'aider dans mon travail qu'était de me réveiller. Mon sac contenant mes affaires pour le séjour, m'attendait dans le salon, et Nigo finissait sa pâté. Je regardai ma pendule, six heures vingt. Je m'en voulais un peu de déranger si tôt Satsuki. Et pourtant je ne pouvais pas faire autrement.

-Je vais m'assurer de lui ramener un beau présent de Kyoto, pour la remercier.

Mon chien sautant sur mes genoux, il me fit comprendre qu'il voulait partir avec moi. J'eus un pincement au cœur. Je m'étais vraiment attaché à ce chien depuis le temps.

-Je ne peux pas, Nigo. Pardon, mais tu vas devoir passer le week-end chez Momoi-san. 

Me levant de ma chaise avec le chien dans les bras, je pris mon sac et pris soin de bien couper le courant. Devant l'entrée, je fermai ma porte à clé et me mis en marche en direction de la gare. Le ciel était encore sombre. Mais je pouvais voir certain petit magasin d'ouvert, préparant leurs étalages. « Des courageux ! », me dis-je.

Dans le métro, j'envoyai un texto à Momoi-san pour la prévenir de mon arrivée. Une réponse m'arriva bien vite. « D'accord, je t'attends dans le salon. »

-...Elle m'attend déjà ?

Je devins soucieux de la certitude que ce fut bien mon amie qui venait de me répondre. Je psychotai certainement, un texto n'était pas grand chose après tout. Mais ayant l'habitude d'avoir un petit cœur de sa part. Cela m'inquiéta.

« Et si... »

Arrivé au quartier de la demoiselle. Je constatai que ses parents avaient encore laissé le garage ouvert en sortant la voiture.

-J'espère qu'elle les a prévenu de la venue du chien...M'inquiétai-je en poussant le portail menant à la maison de mon ami. Devant la porte, je frappai trois coups.

Et mes doutes s'affirmèrent...

J'eus comme un bug. Mes lèvres s'entrouvrirent, un peu sous le choc de voir Aomine devant moi. Mais aussi par la de déstabilisation que me provoquait toutes mes arrières pensées, en l'imaginant passant la nuit chez Momoi-san.

-Bonjour... Me murmura t-il en me faisant entrer.

Après avoir refermé la porte sur nous, je me tournai vers lui pour le saluer.

-Bonjour... Fis-je sans convictions, et baissant les yeux timidement.

Nigo remuait dans mon sac, sortant sa petite tête. Il aboya de joie en voyant Aomine. Ce dernier le sortit du sac, pour chahuter un peu avec lui.

Daiki :

Laissant le chien enfin tranquille, je demandais à Tetsu s'il avait un peu de temps à m'accorder. Il me répondit pas plus de cinq minutes, mais cela me suffisait. La seule pièce d'éclairé était le salon, là où j'avais passé la nuit. Les volets étaient toujours fermés, la lumière tamisée donnait une petit ambiance particulière à la pièce. Nous nous assîmes sur le canapé.

-Je..., je tenais à m'excuser pour mon attitude.

Il ne me fixait toujours pas. Peut-être avais-je été trop loin ?

-J'irai faire mes excuses à Kagami plus tard... Continuai-je. Mais toujours aucune réaction de sa part.

Je me pinçai la lèvre inférieure avec inquiétude, posant mes yeux sur lui. Je remarquai alors son malaise. Que se passait-il ? Je me penchai vers lui, et finis par enfouir mon visage dans son cou, cherchant un geste de sa part. Et sous mon plus grand étonnement, j'eus de la tendresse de sa part. Alors que je nichai mon nez dans son cou, sa main venait de se poser sur ma joue. Tout en se tournant un peu vers moi. Je fermai les yeux, en me rapprochant et il finis par envelopper mon cou de ses deux bras. Nous posâmes, machinalement nos fronts sur l'épaule de l'autre. Cachant nos visages. J'entamai une caresse dans le creux de ses omoplates, avec mon pouce.

-Tu n'es pas fâché ? Chuchotai-je.

-Non, je n'ai pas à l'être... C'est à moi de m'excuser, j'ai agis... très étrangement. Vous vous inquiétez tous, et je n'ai rien fait pour arrêter votre dispute. J'étais même prêt à te raccrocher au nez...M'avoua t-il, en câlinant mes cheveux.

-Pourquoi ? Me plains-je en resserrant l'étreinte.

-Je ne sais pas... pardon Aomine, mais je ne sais pas. Sa voix se fit insistante et beaucoup plus basse. Je pouvais y entendre du remord. 

Je n'ajoutai rien de plus, savourant plutôt la chaleur de ses bras. Puis il s'écarta juste de quelques centimètres, ses mains venant se poser sur mon torse. Je le bombai légèrement, en glissant mes mains le long de ses reins. Il frissonna sous mes doigts. Je l'aimais tellement...Je le voulais tellement. Mais pourquoi m'affichait-il une expression si soucieuse ? Il semblait perdu dans ses songes. Pensait-il à moi ? Ou bien à Kagami... ? S'il pensait à lui, je n'avais pas à m'opposer, mais en revanche, s'il pensait à moi, je devais tout faire pour m'accrocher.

Il leva la tête, fixant un point derrière moi.Brisant notre étreinte doucement, il se leva en prenant son sac. Je le suivis, avec le chien qui nous courait autour.

-Tu t'en vas ?

Je le retins par les hanches, le calant entre le porte d'entrée et moi.

-O-oui, je vais finir par être en retard au point de rendez-vous. Embrasse Momoi-san de ma part.

Sa mine s'attrista de nouveau. Mais enfin pourquoi ? Comment voulait-il que je le laisse partir en me laissant tant d'interrogations dans mon esprit ? J'allai devenir fou...

-Le chien va se faire un plaisir d'aller la réveiller.

Je l'écartai, prenant le chien dans mes bras et lui ouvrant la porte.

-Il y a toutes les affaires du chien dans le petit sac que j'ai laissé. 

-D'accord, je préviendrai Satsuki.

Il eut un tic, et se pinça les lèvres.

-Passe un bon séjour.

-M-merci...à plus tard.

-Ouais.

Le voyant traverser le jardin, et passer le portail. Je refermai la porte, tout en me laissant glisser sur le dos, tout le long. Assis sur le seuil, le chien me sauta dessus pour jouer.

« J'espère que cette situation va s'éclaircir... »

A suivre...

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