Histoire 85
-Cours j'te dit !
-Mais ta jambe !
-Rien foutre ! Cours ! Merde !
-Non ! Accroche-toi bien, je vais te prendre sur mon dos !
-Imbécile ! Bakagami ! On est bombardé, c'est pas le moment ! Casse-toi !
-J'te laisserai pas crever là Ahomine ! Je t'aime trop pour cela !
-Et tu décides à me dire ça sur le champs de bataille ?! abrutis ! Merde ! Un obut ! AAAAAAAH !!
C'était quoi ?! Je suis où ?! Ah oui... Ma chambre... Je reposais ma tête sur l'oreiller, j'étais en nage. Je tournais la tête vers mon réveil, deux heure douze du matin. Il faisait nuit noire, les murs de ma chambre, habituellement bleus et blancs étaient sinistrement noirs, pourtant je n'étais pas craintif de la pénombre, absolument pas, mais à cause de ce rêve... Tout devient inquiétant... Pourquoi je rêvais de ça au juste ? Ce n'est pas comme-ci c'était la première fois que je rêvais de cet homme et de ce champs de bataille. Vous allez me dire, que c'était normal que nos rêves partent parfois dans tous les sens. Mais dans ce cas précis, je le revivais toujours de la même manière. Nous sommes dans un champs ravagé par les bombes et les tirs, la jambe droite de cet homme est arrachée par une bombe. Et j'ai mal, pas physiquement, non. Mon coeur me lance terriblement, j'ai mal de le voir ainsi. Et je pleure, je refuse de le laisser ici, mais il me dit le contraire. Je l'aime, je lui répète à chaque fois. Je crois que c'est réciproque, juste avant que l'obut ne nous touche, je le vois me sourire une ultime fois, puis je me réveil, les larmes aux yeux. C'était toujours le même scénario, encore et encore, inexorablement, presque toutes les nuits, depuis que j'avais soufflé mes dix-huit bougies, il y a maintenant trois mois.
Ne pouvant cesser de cogiter, je quittais mon lit déjà détrempé, génial, j'allais encore devoir changer les draps... Je me dirigeais vers la cuisine et bu plusieurs verres d'eau d'affilé. J'étais aussi assoifé que si j'avais réellement couru dans ce champs avec cet homme sur le dos, tentant comme à chaque fois de le sauver, et échouant inlassablement.
Mais le plus troublant était que cet homme que j'incarne dans mon rêve, c'est moi... Je voyais mes cheveux rouges coller sur mon front par la sueur descendant devant mes yeux à cause de mon casque... Et l'homme que je tente de sauver est Aomine Daiki. Ils ont le même visage, la même personnalité à la différence que le Daiki d'aujourd'hui à la peau très mate sans doute dû à l'un de ses parents. Mais là vient LA différence, le Daiki de mes rêves à la peau blanche, enfin aussi blanche qu'un homme militaire et asiatique pouvait l'être lors d'une bataille dans la boue... La dernière grosse différence était que ces deux hommes étaient amants, pas nous. Enfin... Pas entièrement, mais c'était autre une histoire, dont je n'avais absolument pas envie de parler maintenant au risque d'être prit d'une migraine de tous les diables.
Je sortais sur le balcon, obervant la Lune, je ne pouvais faire que cela. Dormir n'était plus d'actualité, jouer au basket ? Une hérésie à l'heure qu'il était, pareillement pour le télévision, à part des rediffusions de sitcoms bidons et du téléachat, que je détestais, il n'y avait rien. Alors regarder la Lune est les étoiles d'un mois d'octobre était la seule option qui me restait. Ainsi que de cogiter encore et toujours. Si ces hommes étaient nous, pourquoi mon esprit replaçait cette histoire lors de la seconde Guerre Mondiale ? C'était insensé ! Je n'avais que dix-huit ans et lui aussi ! L'âge minimum pour intégrer l'armée n'a pas changer depuis cette époque ! Il fallait avoir vingt et un ans ! (Note de l'auteur: En réalité les hommes pouvait entrer dans l'armée à partie de dix-sept ans) A moins qu'ils aient tous les deux mentit sur leur âge pour pouvoir entrer dans l'armée ?
Voulant à tout prix ma réponse, je fonçais sur mon ordinateur et l'allumait. Une fois celui-ci allumer, je me mit à rechercher l'âge l'égal d'entrée dans l'armée à cette époque. Passant outre le site officiel de l'armée me proposant de rejoindre mes compatriotes soldats, je tombais sur un site relatant cette période au Japon.
Pendant plus de deux heures, je passais d'articles en articles sur ce site. J'étais stupéfaits par l'exactitude des faits relatés, les bruits parfaitement décrits des tirs d'obuts, la peur ressentie à la larme près, l'épuisement... Tout y était. J'avais l'impression de revivre mon songe. Intrigué, je chercha alors qui était l'auteur de ses articles, qui était la personne sachant parfaitement ce sentiments de peur, de panique et l'épuisement tel que je les ressentaient à chaque fois, la difficulté à pouvoir mettre un pied devant l'autre, l'impression d'être engloutit par la boue et la fumée de tirs.
Je trouvais enfin l'auteur du site, et à mon plus grand étonnement, il s'agissait d'une femme d'une trentaine d'années, vivant dans un quartier voisin, cela me prendrait environ une vingtaine de minutes en train pour m'y rendre. Sans que je ne puisse contrôler mes doigts et mes pensées, je lui écrivais un message privé lui demandant comment elle connaissait de tels détails, et si il était possible de la rencontrer pour en apprendre plus. Je m'arrêta juste avant de cliquer sur "envoyer". Je ne savais toujours pas ce qui m'avait poussé à lui écrire ce message, je n'étais pas particulièrement passionné d'histoire, mais pas au point d'être ignorant. Ce message... c'était comme-ci quelqu'un d'autre l'avait écrit, comme-ci mes mains avaient eut, pendant une dizaine de minutes, une volonté propre, pourtant les mots présents dans ce mail étaient les miens, les formulations aussi étaient les miennes.
Je resta ainsi à hésiter pendant une bonne heure, pesant le pour et le contre, ce qui m'engageait si je l'envoyais, et ce qui resterait sans réponse si je ne l'envoyais pas. Donc après une heure de prise de tête je cliquais sur le fameux bouton. Il ne restait plus qu'à attendre sa réponse, je ne m'attendais à pas à une réponse immédiate, surtout à quatre heures du matin, tout le monde n'avait pas de problèmes d'insomnie..
Ne sachant plus vraiment quoi faire, je décidais de prendre un bain, une douche aurait réveillé tous l'immeuble. Je me dirigeais alors dans la salle de bain. L'appartement était toujours sinistrement plongé dans la pénombre la plus sinistre possible. Après avoir fait couler mon bain, j'y plongeais presque. J'étais aussi tendu qu'un arc, et ce depuis trois mois, depuis mon anniversaire. Précisément depuis l'arrivée de ses rêves. L'eau chaude commençait à me délasser un peu, tellement que je sommnolais. En y repensant, c'était normal, je passais mes journées à jouer au basket, donc à m'épuiser, à m'engueuler sur le terrain avec Aomine, et à dormir très peu à cause de mes songes dérangeants... Le bruit des gouttes d'eau sécrasant dans mon bain me berçaient, cependant, je ne voulais pas m'endormir, je ne voulais pas que ça recommence, tout m'épuisait, je voulais seulement pouvoir dormir... Dormir... Dormir longtemps... Dormir longtemps avec lui... Dormir longtemps avec lui, celui que j'aime... Et je voulais qu'il m'aime en retour... Je le... Je le voulais tellement... Juste lui...
D'où viennent ces bruits ? De qui proviennent ces bruits ? Des gémissements ? Un homme ? Probablement... Je ne vois rien... Je suis toujours dans mon bain ? Je n'en ai pas l'impression, j'ai chaud, certes, mais pas de la même manière. Mais surtout je me sens bizarre... Ca y est, je vois quelque chose, enfin à moitié, mes paupières sont mi-closes. Aomine ? Pourquoi est-il là ? Au-dessus de moi... ? Pourquoi me regarde t-il de cette manière ? Ce regard... Je l'attendais depuis si longtemps. Il mélageait amour, désir et... inquiétude?
-Tout va bien Taiga ?
-Hn... !
-Détend-toi...
-Je t'y verrais bien, toi... !
Je n'avais pas pu répondre, quelqu'un d'autre l'avait fait pour moi, je n'avais pas pu répondre, c'était comme-ci ma voix s'était faite la malle. Si je ne pouvais pas ouvrir la bouche, je pouvais au moins observer... J'avais peur de comprendre... J'étais allongé sur le dos, mes jambes de chaque côté de son corps, lui me dominant de sa présence, de sa hauteur, de sa chaleur... Je sentais une joie irrépréssible m'envahir, mais pas que... Je sentais tout, absolument tout. Ses baisers sur mes joues, mon coup, ma bouche et ses mouvement, progressivement plus profonds, plus longs. Je ressentais tout, mais je n'étais pas réellement là. Cette simple pensée me fêlait le coeur. Ce qui se déroulait était tout ce que j'espérait depuis tellement longtemps, mais ce n'était pas la réalité, du moins, cela ne n''était pas arrivé, alors comment se faisait-il que cette situation me paraissait si familère ? Et puis... Ce n'était pas le Daiki que je connaissais, c'était celui du champs de bataille, celui à la peau pâle... Alors j'avais raison, ces deux hommes avaient été amants et étaient morts ensemble... Dans un sens c'était l'une des plus belle façon de rejoindre le créateur... Mais à choisir, je préférais vivre avec l'amour de ma vie...
Je me relevais d'un coup, l'eau était devenue froide et le soleil était maintenant bien haut dans le ciel, je n'osais imaginer l'heure qu'il était et surtout j'avais plus important à penser. Ce dont je venais de rêver était totalement différent de ce que j'avais vu jusqu'à présent... Totalement et complétement différent... Pourquoi je voyais et ressentais ce genre de choses ? J'aimais cette homme, mais je n'avais jamais imaginer arriver à un tel stade avec lui, je n'osais même pas pensé que nous puissions même un jour nous embrasser ou encore nous tenir par le mains comme des amants, insouciants de tout et de tous...
Je finissais de m'habiller et consultais les messages de mon portable... Un de Kuroko m'informant que sa formation pour devenir instituteur en maternelle se déroulait à merveille. Il était vrai que nous avions terminé le lycée quelques mois plus tôt, et chacun avait poursuivi sa route, comme Kyoshi qui avait décidé de s'occuper à temps plein de ses grand-parents, ou encore Hyuga qui avait décidé d'aller en faculté d'histoire, je me doutais que sa passion pour la collection des figurines de seigneurs de guerre lui servirait un jour. Quant à moi ? Après mûre réfléxion, j'avais décidé d'intégrer la formation pour intégrer les pompiers de Tokyo, avec l'ambition de devenir basketeur professionnel, être pompier était un autre rêve de gosse.
Bip ! Bip ! Bip !
Fait chier je venais à peine de me reposer, je me demandais bien qui était le chieur qui m'envoyait un message alors que je revenais de reposer mon portable... Oh, j'ai déjà une vague idée... C'est étrange j'avais raison... Aomine Daiki...
- Mon école va fermer pendant une semaine. Prépare-toi à ce que je te foute la raclée pendant toute cette semaine sur le terrain !
Ce n'était pas comme-ci il attendait que son école ferme pour me défier chaque jours au basket, et pour gagner tous les jours d'ailleurs... Je ne pensais pas que l'école national de police fermait au cours du mois d'octobre... Bah tant pis.
Je reposais mon téléphone, et regardais du coin de l'oeil mon ordinateur, j'étais tenté de regarder. D'en savoir plus, à condition que mon message ne sois pas resté sans réponse. Ne tenant plus, je l'allumais, et vit avec surprise qu'il était déjà treize heures, l'heure n'était pas vraiment ce qui m'avait stupéfait, non. Ce qui m'etonnais était le fait que mon ventre ne grogne toujours pas. Tant pis, toute cette histoire me coupait l'appétit. J'allais sans grand espoir sur ma boîte mail, jusqu'à ce que...
Elle avait répondu ! Et seulement vingt minutes après que je lui ai envoyé ! J'ouvrais avec impatience le message et le lisait scrupuleusement.
Bonsoir Kagami-san,
Je suis étonnée qu'un jeune homme de vôtre âge s'interrésse de si près à cette période de nôtre histoire. Pour répondre à vôtre question, je tiens mes données "particulièrement précises" pour vous citer, de mon grand-père qui a combattu durant la seconde Guerre Mondiale pour l'Empire du Japon. En lui parlant de vôtre intérêt pour nôtre site et son histoire, il a accepté vous rencontrer.
Je ne veux pas vous presser, mais mon grand-père est maintenant d'un âge très avancé, alors je vous conseille de le rencontrer très prochainement, si vous le souhaitez, ma famille tient un petit café dans le quartier d' Omotesandô, j'y serais cet après-midi avec mon grand-père vers quinze heures. Il serait vraiment heureux de transmettre son savoir à propos de la guerre à un étudiant tel que vous.
En espérant vous voir
Emiko Taniguchi
Alors cet homme qui pourrait me renseigner est encore vivant... Que faire ? J'avais déjà fait un pas pour découvrir et comprendre mes songes. Abandonné ? Jamais ! Je n'abandonnais jamais ! J'irais jusqu'au bout ! D'autant plus si cela concerne cette personne...
Je prenais une veste et sortais. J'allais voir cette femme et son grand-père, il pourrait certainement m'apprendre plus de chose sur la guerre et m'expliquer le contexte de mes rêves, bien sûr, je ne comptais en aucun cas lui révelé leur contenu. J'avais déjà des doutes sur ma santé mentale, je ne voulais pas avoir la confirmation d'un vieil homme...
Chapitre 2
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