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Histoire 65

Tic. Tac. Tic. Tac. Tic. Tac.

Le son des aiguilles. Énervant et interminable, c'était l'unique bruit présent dans cette pièce silencieuse qui se faisait cruellement entendre. N'en supportant pas davantage, Takao releva la tête et lorgna d'un œil absent sur la pendule accrochée au mur. Il constata que cela allait bientôt faire trois bonnes heures qu'il était resté assis à résoudre des équations plus ou moins difficiles.

Fatigué. Il était tellement fatigué qu'il n'arrivait plus à saisir le sens et à comprendre l'exercice qu'il devait terminer. Il avait la nette impression que son cerveau fonctionnait au ralenti et que dedans, tout devenait confus et se mélangeait en une spirale infernale. Le début d'une atroce migraine qui martelait son crâne n'arrangeait pas les choses et s'il n'arrêtait pas de suite, il était presque sûr que son cerveau allait surchauffer et se liquéfier. Franchement, il n'en pouvait plus, il était à sa limite !

Tournant légèrement son visage vers la gauche, Takao vit son voisin penché sur son bouquin l'air totalement concentré tandis que la pointe de son stylo bougeait avec frénésie et fluidité, l'écriture qui parsemait la feuille était lisible et soignée. A le voir ainsi travailler avec assiduité et sérieux, il retint un soupir agacé.

Bon sang, il aurait du savoir que réviser avec Midorima allait être éreintant et crevant car quand cela concernait ses études, c'était un véritable bourreau de travail. Il était conscient que puisque c'était lui qui avait demandé de l'aide pour ses révisions, il était le seul à blâmer mais comment expliquer qu'il ait survécu à ce tyran si ce n'était qu'il devait avoir réellement des penchants masochistes qu'il ignorait. Enfin, ce n'était pas comme s'il avait eu vraiment le choix; les examens étaient proches et il savait que son camarade était l'un des meilleurs élèves de sa classe avec ses notes très élevées. Il avait préféré mettre toutes les chances de son côté pour réussir et en plus, l'idée d'être seul avec son Shin-chan adoré ne lui avait pas paru si déplaisante que ça.

Mais ça, c'était avant ! Ayant bêtement cru que tout allait se dérouler sans accrocs, ses illusions s'étaient rapidement volatilisées et la réalité l'avait bien vite rattrapé car à peine installés et les cahiers ouverts, le vert avait pris son rôle de professeur très à-cœur. Il avait commencé par de longues explications avec du vocabulaire propre aux mathématiciens et à chaque erreur qu'il faisait, son camarade le reprenait sèchement. Il avait dû endurer le fait d'être traité d'idiot, d'être réprimandé sans répit et tout ça sans le moindre mot pour l'encourager.

Cependant, même si ce n'était pas facile du tout de travailler dans ces conditions épouvantables, il s'était accroché et ne s'était pas plaint, voulant que son dur labeur porte ses fruits en ayant de bons résultats à ses examens. Sauf que actuellement il avait épuisé toutes ses ressources, son corps était vidé de toute énergie et il était à la limite du seuil critique. Trois heures sans faire de pause à effectuer des calculs et autres joyeusetés de ce genre, pour un débutant comme lui c'était mortel et inhumain ! Quelle personne saine d'esprit pouvait endurer ce calvaire sans devenir dingue ?

Décrétant que c'était le moment idéal d'arrêter la torture mentale, Takao lâcha son crayon, leva ses deux bras au plafond afin de s'étirer et bailla bruyamment.

- Aaaaaaaah ! C'que j'suis crevé, j'ai pas l'habitude de rester trop longtemps sans bouger sur une chaise. Et je te parle pas de mes fesses, misère, je les sens plus, elles sont toutes ankylosées et je te parie qu'elles sont aussi raplapla que des crêpes. Purée, c'est pas drôle, j'ai vraiment la sensation d'être devenu un pépé de quatre-vingt piges ! Ah, et mon poignet me lance vachement, nota t-il.

Jetant un coup d'œil à son camarade qui n'avait pas bronché, le brun eut une moue boudeuse mais demanda d'une voix concernée :

- Et toi Shin-chan, t'es en pleine forme ? Je veux dire, t'en a pas marre de toujours avoir le nez dans ton cahier ? Tu n'as pas choppé un torticolis ou un mal de fesses ?

Absorbé par la résolution de ses calculs, Midorima n'avait malheureusement aucune intention de lui donner une réponse, ne voyant pas l'intérêt de lui communiquer son état de santé. Il continua juste à écrire sans se préoccuper d'avoir mis un vent à Takao, n'ayant que faire de ses états d'âme. De toute façon, il devait avoir l'habitude avec toutes les fois où il ne prenait pas la peine de répondre à ses idioties.

Ne cautionnant pas le fait d'être purement ignoré, le brun eut un sourire diabolique. Alors comme ça il voulait jouer au muet ? Fort bien, mais il serait le gagnant de la partie. Après tout, il connaissait son Shin-chan mieux que quiconque.

Croisant les jambes, il posa son coude droit sur le bureau, mit la paume de sa main sur sa joue droite et tourna complètement la tête de manière à avoir une vue d'ensemble de son voisin récalcitrant. Se concentrant uniquement sur sa figure de marbre pour ne pas rater les expressions futures qui apparaîtront sur celle-ci, il ouvrit la bouche afin de refaire une tentative d'engager la conversation.

- Hey Shin-chan, je sais que tu m'entends ! Fit Takao en dévisageant son partenaire. Oser m'ignorer comme ça, tu es tellement méchant ! Écoute, je veux juste qu'on fasse une pause, ce n'est pas comme si je te demandais la lune ou de participer à un goukon. Bon c'est un exemple, hein, parce même si t'es beau, avec ton caractère de merde, t'es pas près de te dégoter une petite amie ! C'est aussi impossible et improbable que toi qui me fasse un câlin. Ouais, c'est une bonne comparaison et quand on est au courant que c'est mission impossible, on n'y peut rien !

Il termina sa petite tirade avec un ricanement moqueur censé le faire réagir mais cela n'eut pas l'effet estompé. Le visage figé avec son masque d'indifférence encore en place, Midorima n'avait pas cessé ses activités et de ses longs doigts bandés, il tourna élégamment une page de son livre. Toute personne extérieur aurait été trompé par son expression détachée mais Takao n'était pas un de ces banals étrangers. Ayant eu le temps d'apercevoir que ses sourcils s'étaient légèrement froncés, il était certain que ses paroles avaient attisé une flamme de colère que le tireur essayait de refouler. Oh, ce n'était qu'infime mais largement suffisant pour que son œil de faucon le remarque.

Cachant son air satisfait, Takao enclencha la dernière phase de son plan, nullement perturbé par le manque de réaction de l'autre. Comme il lui tardait de voir son Shin-chan perdre son flegme, c'était constamment un régal pour ses yeux. Ces derniers jours, son côté sadique ressortait, faire chier le shooter était après tout son hobby principal.

- Shin-chan ! L'appela t-il en le regardant fixement. Je t'en supplie Shin-chan, rien qu'un quart d'heure... J'ai bien le droit à une petite récompense pour mon travail acharné, non ? Quémanda t-il d'une voix de gamin. Sois gentil, Shin-chaaan...

Pendant qu'il gémissait, il distingua clairement que cette façade lisse allait se fissurer et que la résistance dont faisait preuve le vert allait bientôt se dissiper. Poussant le vice plus loin, il calqua son comportement sur celui d'un enfant gâté, capricieux et insupportable.

- Dis oui Shin-chaaaaan ! Allez Shin-chaaan ! Shin-chaaaaan ! All..

- Rhaah mais ferme-là Takao ! Explosa finalement Midorima en coupant court aux jérémiades. Depuis tout à l'heure, tu m'agaces avec tes soupirs et maintenant tu gémis comme un chiot abandonné, ça suffit ! Tu es une telle plaie et tu es vraiment bruyant pour quelqu'un de ton espèce ! S'écria t-il furieux.

Essoufflé, le vert avala sa salive et déglutit en maudissant l'imbécile qui avait réussi à mettre à cran ses nerfs et à détruire son sang-froid légendaire. Il savait pourtant se contrôler mais Takao avait l'étrange capacité d'effilocher sa patience et de faire fondre son calme par de simples mots, le rendant irascible puis honteux de son emportement.

Si Midorima ruminait de sombres pensées, en revanche, le brun avait un visage radieux, d'une humeur meilleure, fier de ce qu'il avait accompli. C'était peut-être un peu puéril mais quand il l'avait vu arrêter d'écrire et crisper comme un forcené ses doigts sur son stylo, il avait eu le pressentissent que ce n'était qu'une question de secondes avant qu'il ne crache son venin. Ses prévisions n'avaient pas loupés. Lorsque Takao se remémora avec quelle facilité son Shin-chan était sorti de ses gonds, ses lèvres s'étirèrent en un fin rictus.

- Désolé, s'excusa t-il, je suppose que j'y suis allé un peu fort mais une pause serait la bienvenue. Cela nous permettrait de nous aérer les idées et de se détendre parce que étudier, c'est épuisant et puis un peu de repos ne peut pas nuire à la santé, non ? Dit-il en plongeant ses yeux dans ceux de son camarade.

Vert et gris s'affrontèrent et Midorima regarda le brun, surprit. A cet instant précis, Takao semblait dégager un semblant de maturité qui lui conférait un charme non négligeable. Il secoua la tête, brisant le contact visuel. Non, non, ce n'était pas possible ! Son niveau de fatigue devait être assez haut pour avoir des pensées aussi incongrus. Soufflant un peu, il capitula.

- Hum, tu n'as pas tout à fait tort dans tes propos. Je vais aller préparer le thé et quelques en-cas.

En entendant la réponse positive, Takao exécuta un grand "yesss" avec son bras et sifflota une mélodie populaire à la mode. Consterné, Midorima l'observa puis s'extirpa de sa chaise qui grinça sous son poids et marcha en direction de la porte. Cependant, avant de partir, il se retourna et prévint son compagnon.

- Surtout ne touche à rien et interdiction formelle de monter sur mon lit !

- Mais oui, t'inquiète, je ne suis pas un bébé ! Assura Takao en voyant son Shin-chan le fixer sévèrement pour ensuite disparaître de la pièce.

Seul dans cette chambre inconnue, il finit par se lever et s'approcha des étagères remplis de livres rangés selon un ordre catégorique. Takao toucha les reliures des bouquins en lisant les titres puis esquissa une moue dégoutée. Il n'était pas très friand de romans historiques. Continuant ses recherches, il alla voir aussi les porte-bonheurs qui étaient exposés sur une commode puis s'intéressa à l'aquarium où se trouvait une tortue de petite taille. Tapotant doucement contre le verre, il rigola quand elle se recroquevilla et que ses pattes s'agitèrent.

- Hahaha, elle est trop mimi ! Je parie que Shin-chan l'a acheté parce que son horoscope, Oha-asa lui a dit qu'elle lui porterait chance. Superstitieux, va !

Après avoir touché à tout et fouillé un peu partout pour dénicher des trucs compromettants, il ne trouva néanmoins pas de cachette secrète ou de magazines louches. Lassé, Takao s'installa paresseusement à l'endroit interdit sans tenir compte de l'avertissement de son camarade et s'allongea sur le ventre. S'enfonçant dans le matelas, il se détendit et se fit la réflexion que celui-ci était parfait pour son corps, pas trop dur mais ni trop moelleux. Il s'adaptait parfaitement à sa silhouette et c'était si relaxant qu'il soupira de bien-être, ses paupières s'abaissèrent.

Il eut toutefois un petit sursaut en prenant conscience que le lit était un endroit très personnel et que cela voulait donc dire que son Shin-chan se couchait tous les soirs dans ce lit sur lequel il était étendu. Cette découverte lui fit faire une chose insensée car Takao plongea brusquement son nez dans la taie d'oreiller et inspira à plein poumons l'odeur du tissu, tel un drogué en manque. Seulement, il s'arrêta au bout de plusieurs secondes puisqu'il ne put sentir qu'un parfum floral qu'il connaissait fort bien. C'était le même parfum que portait la veste de Midorima après un lavage. Le vert avait dû changé ses draps et ces derniers n'avaient pas encore été en contact de sa fragrance personnelle, c'était dommage ! Déçu, le brun se retourna et se mit sur le dos, sa main droite suspendu dans le vide.

Les minutes passèrent. Et toujours pas de trace de Midorima.

Papillonnant des yeux, Takao se les frotta, lança un regard noir à la pendule et se releva du lit en prenant la décision de descendre à son tour. L'heure indiquait que trente minutes s'était déjà écoulé depuis le départ du vert. Ce n'était pas normal !

- Mince, mais qu'est-ce que tu fabriques à être si long ? S'écria t-il en dévalant les escaliers. Sans moi, tu es perdu Shin-chan !

Il rasa les murs du couloir peu éclairé et se dirigea instinctivement vers la porte de droite où des bruits s'échappaient en déduisant que cela devait être le salon. Ouvrant la porte, il rentra pour se figer aussitôt d'étonnement. Fauteuils poussés, table reculée, le mobilier avait subi plusieurs changements mineurs et devant lui, un vieux kotatsu de taille moyenne avait été récemment installé. Sur celui-ci, deux tasses brunâtres remplies de thé dont la vapeur s'élevait au-dessus avaient été déposé sur les deux extrémités et un saladier avec cinq ou six clémentines trônait au centre. Il y avait aussi une corbeille ronde bourrée de biscuits et de gâteaux traditionnels. Midorima, un plateau à la main finit par remarquer la présence de l'autre et eut un mouvement de recul.

- Ta- Takao ? Mais... mais pourquoi es-tu ici alors que je ne t'ai pas appelé ? J'avais fini, je peaufinais juste les derniers détails !

Reprenant rapidement ses esprits, le brun sourit de toutes ses dents et sautilla, surexcité. Avec ses prunelles pétillantes de joie, il ressemblait à un gamin qui déballait ses cadeaux le matin de Noël.

- Wouah, si je m'attendais à ça ! Génial, j'ai toujours rêvé de pouvoir me glisser sous un kotatsu pendant l'hiver. C'est un miracle, merci Shin-chan !

- Ce...ce n'est pas comme si je l'avais fait exprès, bégaya l'adolescent à lunettes, pris au dépourvu. Il n'a plus été utilisé depuis des lustres et je voulais savoir s'il fonctionnait encore. C'est tout !

Il finit sa phrase en remontant ses lunettes avec son majeur gauche. Pas dupe, Takao avait senti sa légère hésitation et doutait de la véracité de ces mots mais ne démentit pas, adorant le voir se justifier et s'embarrasser davantage. Il était vraiment trop chou !

- Vraiment ? le taquina t-il sans pouvoir sans empêcher. Je pensais que tu t'étais rappelé que j'appréciais les kotatsus. Tant pis, mais peut-être qu'un jour, tu auras une attention particulière à mon égard. Enfin, je t'aime de plus en plus !

Le ton était à la rigolade mais Midorima fut gêné, ses joues prirent une touche rosée et il remonta une nouvelle fois ses lunettes.

- Au lieu de raconter des bêtises, assis-toi ! Ordonna t-il en s'éloignant vers la cuisine.

Obtempérant, le brun s'avança d'un pas timide et effleura la surface du bois pour se convaincre que c'était bien réel. Il se plaça ensuite sous la table chauffante et soupira de contentement. Entouré ainsi de chaleur comme un oiseau blottit dans son nid, il n'avait plus envie de bouger, ni de parler. Pourtant, un rire s'échappa de sa bouche malgré lui. Ah, son Shin-chan était vraiment le meilleur, il était trop mignon pour son propre bien et c'était difficile de croire qu'une heure avant, le dictateur impassible se transformerait en un hôte charmant.

- Au fait, il faudrait que je lui demande comment s'appelle sa tortue ! S'exclama t-il songeur. Je parie que le nom doit être ridicule.

Quand Midorima revint, la figure neutre, il pensa qu'il devait bien être l'une des rares personnes à l'avoir vu entrain de rougir. Égoïstement, il formula le vœu que personne d'autre ne devait découvrir le côté adorable de son Shin-chan. C'était un privilège qu'il n'était pas prêt de donner. Oui, c'était seulement lui qui avait le droit de le taquiner ! Et ces délicieuses joues roses lui devrait exclusivement être réservées !

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