9. Dernière bataille
En fait, les informateurs étaient en retards la communication n'était pas assez rapide.
La guerre était finie. Depuis plus de 9 heures.
Mais nous l'apprîmes après la bataille qui tua la moitié de nos rangs.
Depuis la tante, penchés sur un croquis mal dessiné de la zone, nous réfléchissions au meilleur moyen d'attaquer pour faire peur sans faire beaucoup de victimes. Malgré notre réputation, le pays de l'eau restait humain. Tuer des gens n'était le hobby de personne, et les combats traumatisaient ou blessaient juste les soldats, sans faire avancer la guerre pour autant.
Tout cela, c'était à cause du roi.
À l'époque, celui qui gouvernait notre pays n'était autre que Histor Lavigne, un bourgeois qui ne pensait qu'à ses petits problèmes. Il niait chacune de ses erreurs, poussait sa population au travail dans les champs et rendait encore plus riche les nobles qui prenaient son parti.
Personne ne l'aimait, et cela durera toujours.
À cause de lui, nous étions tous coincés dans une tante, à à peine 15 ans, près à en découdre contre des inconnu. Je m'était liée d'amitié avec Jak, un nordiste qui avait trahi son pays pour sauver sa famille, et Roose, un simple fils de restaurateur d'est qui aimait particulièrement nous cuisiner de bons petit plats avec les morceaux de viandes pourris dont nous devions nous contentez. Nous voilà, les trois abrutis du village, confrontés au regard sombre du capitaine pour la dernière bataille de notre vie.
Ou pas.
-Rienn, par où pensez vous que nous devrions....
-Il n'en pense rien, capitaine, il veut juste rentrer chez lui, comme nous tous. Pourquoi nous battre ? Nous sommes à bout de force, et nous avons déjà perdu...
-Jak, je vous interrogerai si j'ai besoin de votre avis. Rienn, à vous.
-Mmmh... je peux aller manger ? IL PARAIT QU'ON NOUS PRÉPARE UN FESTIN EN CUSINE, CAPITAINE....
À l'époque, je n'étais qu'une idiote mourrant de faim. Enfin, à l'epoque....Pas sûr que cela est changé, pour être honnête.
Je me prenais un coup d'armure sur le crâne.
-Au boulot, Lake, on a besoin de vos talent de cartographe.
En fait, j'étais complètement incapable de comprendre ou même de lire une carte. Fausse information venant de Lucas Lake, surnommé aussi le roi des arnaques, dans les festivités mondaine. Il avait vanté mes mérites de dessin et de sens de l'orientation pour me placer plus haut dans l'armée. À vrai dire, m'informer de ceci dans une lettre n'était pas la façon la plus discrète de me le dire, mais grâce à ca, j'étais au courant qu'on me prenait pour une superbe cartographe utile et douée.
Toute les fin de semaine, je recevais des lettres très bien écrites de mon frère que j'était incapable de déchiffrer. Avant, il y avait uniquement celles de Lucas, mais à présent, mon frère se faisait aussi un sang d'encre pour moi. J'en avaient gardé un tas au dernier camp, mais nous avions été forcé de l'abandonner, et il avait finit brûlé, les messages avec. Il ne me restait que quelques unes de mon père, que je gardais précieusement sur moi.
Ma position était plutôt compliquée, je jouais un double, enfin un triple jeu constamment.
Le fait que je sois une femme devenait compliqué, notamment pour les douches. J'arriverai à me débrouiller pour me doucher avant ou après tout le monde, mais partager sa chambre avec des hommes, c'était.... Inhabituel. Et plutôt dangereux pour ma couverture, que je réussissais cependant à garder secrète.
-Alors ? Lake ?
J'avais pris le nom de mon père, et faisais entièrement partie de la famille. Mon passé avait complètement disparut. Enfin, dans la tête des autres, mais les giclées de sang étaient toujours gravées dans ma mémoire.
-Mmmh... d'après mes réflexions, une carte n'aiderais en rien.
J'avais beau ne rien comprendre dans leur conversation, la ruse et la chance m'aidaient beaucoup. Je remerciais le roi des arnaques en silence à chaque fois qu'une idée de lui me venait et sauvait ma peau.
-Si on attaque par le front, c'est foutu. Deux armée qui s'entrechoquent dans un froid mordant avec, d'un côté, environ 2000 habitués de cet endroit et de l'autre une minuscule escouade incapable de tenir debout à cause de la faim.... La bataille est vite perdue.
Plus je grandissais, plus je m'exprimais avec de la facilité, ce qui soulignait mon côté noble. Certaines manières paysannes n'étaient pourtant jamais perdues, c'était mes origines, c'était gravé dans mon sang.
-Bon, on va manger, maintenant ?
Le sourire pourtant si rare du capitaine s'élargissait, pour s'ouvrir et laisser passer un petit soupir :
-Régale toi, mais je veux te voir ici au couché du soleil. Sobre et capable de formuler n'importe quoi. Clair ?
-Oui, capitaine !!
Il faut croire que mon intervention l'avais pas mal remué, sa haine envers moi avait disparut avec le temps.
Nous quittions la pièce. En voyant que le repas semblait avoir déjà commencé, je me décidais à faire souffrir mes compagnons. Je finis les assiettes de tout le monde - ainsi que les bouteilles-.
Bizarrement, je ne me rapelle pas exactement de la nuit qui a précédé l'attaque de front, mais je suis sure à 100% que le capitaine nous a laisser un dernier moment de joie avant l'enfer, le froid, et le sang sur la neige.
Quand à mon retour dans la tante de réflexions, il n'eut jamais existé. Étonnement.
Tout à commené un après midi, ou le soleil était caché sous d'énormes stratus gris, et où la neige tombait en rafale. Ma vision était floue, mon épée ébréchée par les ancien combat et mon cerveau encore embrumé de la veille.
Quand je réalisais vraiment ce que j'avais fait, c'était au cœur des soldats restants. On me jetait en l'air, on m'acclamait, alors que mes mains étaient couvertes de sang.
-No....non !!! Pitié !!!
-Tue le, si tu le laisse vivre, il pourrait révéler des informations à son pays !!
-De toute manière, personne ne lui a jamais fait confiance à s't'immigré !!
-Ouais, bien dis !! Bute moi ce traitre !!!
Le visage apeuré de Jak se dressait devant un nordiste qui mourrait lentement en s'étouffant dans son propre sang. J'étais prête a l'achever, mais les cheveux blonds de mon meilleur ami que je passaient tout mon temps à ébouriffer m'en dissuadaient . Je regardais ses yeux.
Détaillés, bleu, injecté de sang.
Remplis de peur.
On criait mon nom.
-TUE LE !!!
Je l'ai fait qu'obéir.
Obéir, c'est simple. C'est facile, on n'a qu'à faire ce que les autres disent. Après tout, je n'étais que l'intermédiaire, les vrais meurtriers étaient plutôt ceux qui m'avais encouragé à commettre de telles horreurs, pas vrai ?
Je me persuadais de choses futiles, pour ne pas perdre la raison.
Mais c'était moi, tout étais ma faute.
La lame a tranché comme dans du beurre et Jak s'est retrouvé au sol avec le soldat qu'il avait voulu protéger, sa tête roulant un peu plus loin.
Plus tard, j'ai appris que c'était son beau-frère, le mari de sa sœur jumelle. Jak s'était interposé, en sachant qu'il allait mourir. Il voulais juste gagner du temps, que l'homme pour lequel il avait donné sa vie ait quelques minutes de repris avant son heure.
J'ai fauché beaucoup de vie mais celle ci fut la première, et sûrement pas la plus légère.
Le visage rempli de peur, la haine, la tristesse, toute ses émotions dans le bleu glacé des yeux d'un seul homme.
Et j'avais tout détruit.
Sans scrupule.
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