5. Lake se « mariage »
C'est ce jour là que je revoyais mon "frère", Logan Lake. Le fils du duc qui m'avais recueillie.
-Papa, Miss Remington est arrivée, faut que t'y aill....
-Oh, je voulais t'en parler, commença Lake.
-Qui c'est ?
Cet abruti ne m'avais même pas reconnu, alors que c'était lui qui m'avait sortie des décombres ce jour là.
-Je te présente Logan, mon fils.
Je l'avais déjà vu, mais mon cerveau se semblait pas avoir retenu l'image de son visage.
Logan était de taille moyenne, devait avoir à peu près mon âge, de petits yeux bruns, et des cheveux bleus, comme son père. Il exprimait une expression dégoûtée en me regardant.
-Bonjour... Sorang.
-Je m'appelle Logan, pas Sorang !!!
Il eut un long où ou je me rappelle avoir roté, et avoir ajouté que ça faisait du bien, pendant que l'autre essayait de retenir son vomit et que son père semblait être heureux comme jamais.
-Bon, je vais rendre visite à Miss Remington. À tout à l'heure !! Lâcha Lake, le sourire toujours omniprésent sur son visage.
Son fils lui emboîtait le pas, mais avec une grosse main, le père le força à s'assoir sur le lit :
-Toi, tu restes ici.
Il obéit, la peur dans les yeux.
Quand la porte se ferma, il se leva, et courut à la vitesse de la lumière en direction de la fenêtre. Je le suivais plus lentement, puisque je venais tout juste de me réveiller. Ce mouvement m'arracha un bâillement, que je ne retenais absolument pas.
-Tu vas où ?
Il enjambait déjà le cadre de la fenêtre avec grande difficulté.
-On dis « où vas-tu », le paysan !! Et c'est pas tes oignons !
-T'as besoin d'aide ?
-NON, C'EST BON !!!
Il tombait à moitié dans le vide, je ne comprenais absolument pas ce qu'il tentait de faire.
-Attention, tu vas te faire mal.
-Je... JE GÈRE LA SITUATION, OK !!
Il ne gérait rien du tout, sa jambe et trois quarts de son corps étaient déjà dehors et il tremblait comme une feuille.
Je me dirigeais plus près de lui en râlant et l'attrapais par le pied, le soulevant complètement de son perchoir bancal.
-EH !! QU'EST CE QUE TU FAIS???
-Je te sauve la vie !!
Il me gratifiait d'une grimace
-La.... Lâche moi !!!
-Si je fais ça... tu vas... MOURIR !!!
Avec le temps, je me rend compte que j'étais une petite peste avec lui. Mais j'avais 10 ans, il ne fallait pas s'attendre à ce que je soit raisonnable, intelligente et gentille.
-Remonte moi !!'
-Je croyais que tu voulais que je te lâche !!
-REMONTE MOI, JE TE DIS !!
-Bon, Bon, d'accord, mais à une seule condition !
-Tu veux quoi ?
-Mmmh...
Je réfléchissais longtemps à ce qui pourrais m'être le plus utile de la part d'un gosse de riche. Mais pas assez pour dire quelque chose de logique.
-Tu me dis pourquoi tu voulais t'enfuir !!
-Mais.... Tu veux pas autre chose ?
-Non. C'est ça, ou je sera la.... Enfin le fils unique de ton petit papa.
-C'est bon, c'est bon. REMONTE MOI, MAINTENANT !!
J'obéissais en levant les yeux au ciel, et le pauvre fut enfin en sécurité.
-Alors ? Je t'écoute.
-Mmmh....tu es sûr de ne rien vouloir d...
Il tremblotait encore, le pauvre. Je me demande qu'est ce qu'il serait advenu de lui si je n'avais pas été là.
-Rien. Dis moi maintenant, ou je te repousse dans le vide.
-Bon... ok, mais laisse moi m'assoir.
Je le laissais, et il commença.
-Cette miss Remington... c'est une femme que mon père a rencontré lors d'un bal royal, pour le mariage de la princesse...
-C'est quoi, un mariage ?
-Tu ne sais pas ce que c'est ?
-Comment je pourrais savoir ?
-Enfin bref, ce n'est pas très important.
-Bah alors, il y a quoi avec cette dame ?
-Ben... je crois que mon père est amoureux d'elle.
-C'est quoi amoureux ?
-Quand on aime quelqu'un !
-Ah.... Comme toi tu aime ton père ?
-Non.... Plutôt on l'aime autrement.
-Ah. J'ai rien compris.
-Ma mère est morte quand j'étais tout petit, je n'ai pas beaucoup de souvenirs d'elle. Mais je suis sûr que c'était une femme incroyable.
-Oui, sûrement.
-Merci. Elle est morte, alors mon père peut faire ce qu'il veut, mais je n'ai pas envie qu'il ai une autre femme, je n'aime pas ça.
-Il va se « mariage » ?
-Se marier. Je l'ignore.
-Ah... bah alors t'as qu'à lui dire !!!
-À Père ? J'avoue ne jamais y avoir pensé...
-Bah non, gros débile !! À madame Pargtonne !!!
-Hein ? Tu es stupide ?
-Même pas, mon père disait que j'étais la... le plus intelligent petit garçon du village !!!
Je n'arrêtais pas de faire des erreurs de phrases, heureusement, le jeune Lake ne semblait pas s'en rendre compte.
-Ils ne devaient pas avoir la barre très haut, chez toi, pour dire ça...
-On y va !!!
-Où ça ?
-Parler à la « mariage » !!!
-NON !! N'Y VA PAS !!!
Je l'ignorais et passais par la porte. Malheureusement, elle était fermée, le père avait pensé à tout.
-Haha... tu vois, je t'avais bien dis qu'on était enfermé...
-ATTEND, J'AI UNE IDÉE !!
J'inspirais un bon coup, et hurlais de toute mes forces :
-RAVAGA !!! PEUX-TU OUVRIR LA PORTE ??
Comme par magie, celle-ci s'ouvrît à ce moment précis, donnant sur le petit corps maigre de ma femme de chambre, pourtant super forte pour avoir réussi à l'entrouvrir.
-Mon nom est Rivera, monsieur... Mais ?!
Je lui passais devant à tout vitesse, et traversais le couloir, en recherchant un petit bruit qui aurait pu me conduire à la salle où se trouvais « la mariage » de Lake.
Je tournais devant un escalier, dont je gravissais les marches quatre par quatre, toujours talonnée par mon nouvel ami, clairement pas à mon niveau en rapidité.
-Haaaa... haaa... ATTENDS.... ATTENDS MOI !!
Au bout de longues minutes de course, je trouvais une espèce de salle à manger, d'où provenais des voix. Deux personnes assises en face sur un canapé en rouge brillant (j'ignorais encore l'existence du velours, j'avais toujours dormi sur un tas de paille où dans le four à pain durant la nuit).
Je voyais le visage de Lake, toujours aussi souriant, une tasse de thé dans la main, et une femme avec de longs cheveux blonds qui déferlaient jusqu'au bas du canapé. Ça ne devait vraiment pas être pratique, je songeais, étant donné que j'ignorais complètement l'expérience d'avoir une cascade sur son crâne comme celle-là.
Jamais je n'avais eu les cheveux longs, toujours coupés presque à ra, ce qui me rendais parfois un peu triste. J'aurais bien voulu être comme les autres filles, avoir l'air d'un être féminin.
Je bougeais l'orteil de gauche à droite, ce que me faisais trébucher, et casser un grand vase en cristal à côté de moi, qui attirant l'attention de ceux que j'espionnais.
Logan arriva aussi à ce moment là, en hurlant que tout ce que j'avais dis n'était qu'un ramassis de bêtises inventées par la femme de chambre, alors que je n'avais pas ouvert la bouche, ce qui prouvait qu'il mentait complètement.
La présence féminine dans la pièce se tourna.
Une lumière éclatante me fis mal au yeux.
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