Chapitre 27
XXVII. UNE PUTE DE LUXE
Harry
Faith n'avait pas mis longtemps pour arriver au château, Harry était l'un de ses clients préférés et elle attendait ce moment depuis le jour de La Récolte, ce qui voulait dire que la fille qu'il avait ramenée chez lui n'était plus là pour le satisfaire.
Bien qu'Harry n'était pas un client régulier - il n'avait pas de maîtresses, il n'avait jamais trompé Alyssa et il n'appelait jamais Faith quand une autre femme était avec lui - elle était toujours prête lorsque la calèche venait la chercher pour l'amener au château. Malgré la nuit froide d'Octobre, et le tonnerre qui faisait rage dehors, elle portait de simples sous-vêtements sous sa robe de chambre en soie, une chose que le Prince lui avait demandé de faire lorsqu'il avait rencontré Faith pour la première fois.
Une chose embêtait Harry, et tous ceux qui vivaient au château, était qu'elle marchait comme si tout lui appartenait. Elle marchait lentement avec confiance, il ne lui manquait qu'une couronne au sommet de la tête.
Elle entra dans la chambre du Prince comme s'il s'agissait de la sienne - elle était la seule à être autorisée à l'intérieur. Elle le trouva dans le même état qu'il avait quitté Lena et Fitz, torse nu et légèrement bourré. Elle rit légèrement, mordit sa lèvre et s'approcha du Prince, qui était allongé sur son lit. Elle enleva sa robe de chambre en soie et grimpa dans le lit immense pour enfin le rencontrer.
"Bonsoir, Votre Majesté." le salua-t-elle avec une voix rauque et séduisante, baissant sa tête vers le cou du Prince pour y déposer des baisers lents et négligés jusque sur son torse. Harry inspira, soulagé d'avoir quelqu'un qui pourrait s'occuper de l'érection que Lena lui avait donnée plus tôt, cependant il n'arrivait pas à penser. Tout ce qui était dans son esprit pendant que Faith se débarrassait de ses vêtements pour commencer à s'occuper du corps du Prince était ce qui venait d'arriver plus tôt dans la soirée.
Il était confus de ne pas avoir eut le courage de demander à Lena de l'escorter jusque dans sa chambre, ça aurait pu être elle qui lui aurait donné du sexe oral au lieu de Faith, mais il avait pris peur. Il avait eut l'impression qu'en lui demandant ça, il lui manquerait de respect, même s'il avait touché son corps d'une façon que personne d'autre ne le devrait. Il avait peur qu'elle se sente forcée de le faire et de perdre la confiance qu'elle lui accordait. Il avait peur de la forcer contre sa volonté.
Mais la chose qui l'embrouillait encore plus était pourquoi. Pourquoi maintenant ? Pourquoi avec elle, comme si cela n'était jamais arrivé avant ? Les autres Choisies de La Récolte avaient atterries dans son lit dès la première nuit, pourquoi avait-il peur et pourquoi était-il confus d'un seul coup ?
Il secoua sa tête et laissa ses pensées vagabonder librement dans son esprit, décidant de s'en préoccuper plus tard le lendemain matin, succombant au plaisir que le corps de Faith lui accordait alors qu'elle le chevauchait lentement.
Lena
Lena savait parfaitement qu'elle n'était pas autorisée à envoyer ou à recevoir des lettres alors qu'elle vivait dans le château d'Harry, le Prince lui avait lui-même rappelé cela cette nuit. Mais elle savait que Louis fréquentait le village très souvent, la plupart du temps pour faire des courses pour sa mère, et elle savait aussi qu'il la soutiendrait.
Elle passa la nuit entière à écrire à sa mère et à quelques amis qu'elle avait dans le village. Elle ne dévoila aucun détail important à propos de sa nouvelle vie, surtout à ses amis, puisqu'elle savait que les rumeurs en ville était la seule chose dont les villageois s'inquiétaient.
La tempête s'arrêta avant le levé du soleil, et elle prit cette opportunité pour donner les lettres à Louis avant que le Prince ne se réveille. Elle scella les lettres, mit une longue cape rouge avec une capuche par-dessus ses vêtements et quitta sa chambre.
Ses pas firent écho dans les couloirs vides, jusqu'à ce qu'elle atteigne l'endroit qui menait jusqu'au hall de la chambre d'Harry. Ses pas n'étaient plus les seuls que l'on pouvait entendre. Différents des siens, ces pas étaient colériques et faisaient beaucoup de bruit. Ils se rapprochèrent, jusqu'à ce qu'une grande et magnifique femme aux cheveux noirs, un visage rouge et une tenue en soie rentre dans Lena.
"Ah, fais gaffe !" cracha-t-elle avec une voix de pleurnicharde, mais son visage devint blanc lorsqu'elle regarda Lena, reconnaissant son visage inoubliable tant il avait été diffusé à travers les journaux durant des semaines entières. "Oh, alors c'est toi."
Lena leva la tête pour la regarder, tant elle était grande. Elle remarqua les marques rouges et violettes sur son cou ainsi que sur sa poitrine exposée avant que la femme ne se remette à parler :
"Juste pour que tu saches, il crie ton nom au lit." fit-elle, ce qui fit tout comprendre à Lena. C'est pour cela qu'elle venait du couloir qui venait à la chambre d'Harry. Elle passa à côté de Lena, faisant exprès de lui donner un cou d'épaule.
D'autres pas lourds vinrent en courant dans le hall à ce même moment. Le Prince appelait Faith, mais il s'arrêta directement sur son chemin lorsqu'il rencontra Lena au lieu de la prostituée. Il resta sans voix, oubliant instantanément Faith.
"Pourquoi tu ne me l'as pas demandé ?" fit Lena, brisant le silence.
"Demander quoi ?"
"Tu sais exactement de quoi je parle."
"En fait, non."
"Si tu avais besoin d'être satisfait sexuellement, tu aurais dû me le demander. J'ai l'impression que je ne remplis pas mes devoirs. Est-ce que j'ai l'air de ne pas pouvoir te satisfaire ? Et après la façon dont tu m'as touchée cette nuit ? Je n'arrive pas à le croire."
"Tes devoirs ? T'es folle ? Être une pute n'est pas ton devoir, Lena. Tu n'es pas ici pour me satisfaire."
"Alors pourquoi suis-je ici ?" demanda-t-elle. Harry ne lui donna aucune réponse. À la place, il la regarda, baissant lentement son regard vers le sol. "Pourquoi suis-je ici, Harry ?"
"Je ne peux pas te répondre, Lena."
"Qu'est-ce que tu veux dire quand tu dis ça ? Tu es la seule personne qui sais ce que je fais toujours ici. Harry, s'il te plait-"
"J'en SAIS rien, d'accord ? Je ne peux pas te répondre maintenant.
"Alors quand ?" Silence. "Harry, dis-le-moi. S'il te plait."
Il soupira, secouant sa tête et passant ses larges et longs doigts dans ses cheveux. "Quand le moment sera venu. Ce n'est pas maintenant. Je suis désolé. Je dois y aller."
Lena resta là où elle était, les yeux clos, prit une profonde inspiration et sentit son visage se mettre à brûler, devant presque aussi rouge que la cape qu'elle portait. Elle agrippa plus fermement les enveloppes qu'elle tenait dans sa main et se dépêcha d'aller là où la chambre des servants se trouvait. Elle toqua furieusement sur la porte de Louis, ne se préoccupant pas de savoir s'il était réveillé ou non. La porte s'ouvrit après un petit moment par un jeune homme aux cheveux emmêlés, il salua Lena, lui demandant ce qu'elle voulait si tôt le matin. Elle prit une profonde inspiration et leva sa main tremblante qui tenait les enveloppes froissées pour que Louis puisse les voir.
"J'ai besoin que tu ailles les poster pour moi, Louis. Mais, a-avant que tu ne dises quelque chose, je sais que c'est interdit, mais j-je m'en fiche cette fois. Les adresses sont au dos, désolée si tu n'arrives pas bien à les lire. Je les ai accidentellement froissées, postes-les aussi vite que tu le peux, quand tu iras au village..." fit-elle rapidement, ne réalisant pas que sa voix était tremblante et que son cœur battait rapidement.
"Wow, wow. Tu vas bien ? Qu'est-ce qu'il y a ?" la stoppa Louis, lui proposant de rentrer dans sa chambre. Elle secoua sa tête, refusant son offre.
"Je vais bien, je suis juste un peu secouée. Je n'arrivais pas à dormir cette nuit, je devrais sûrement aller me reposer."
"Oui, fais ça, je vais à ma mère que tu prendras ton petit déjeuner dans ta chambre, d'accord ?"
"Non, non, ne t'en fais pas, s'il te plait. Dis-lui que je viendrais plus tôt, avant que le Prince ne prenne son petit déjeuner. Je préférerais manger seule aujourd'hui."
Louis hocha la tête, et mit les lettres pour la famille et les amis de Lena dans son sac. Elle s'excusa, remercia Louis pour son aide et retourna dans sa chambre pour se rafraîchir un peu avant d'aller prendre son petit déjeuner avant qu'Harry ne le fasse. Elle souhaitait l'éviter à tout prix, au moins pour le reste de la journée.
Elle attendit pendant dix minutes pour que son petit déjeuner soit servit, ce qui n'était pas long, mais dans ce cas-ci, chaque seconde comptait. Elle était anxieuse, mais ne blâma pas les cuisiniers ou les servants. Elle savait que cela n'était pas leur faute et qu'ils ne l'avaient pas fait exprès, mais elle devenait un peu plus impatiente au fur et à mesure que le temps avançait, Harry pouvait traverser ces portes à tout moment.
Elle terminait de boire son jus de fruit au moment où il entra. Il fut surpris de la voir prendre son petit déjeuner toute seule, lui qui pensait qu'elle allait carrément sauter ce repas pour l'éviter. Aussitôt qu'elle le vit, elle se leva de sa chaise, essuya sa bouche avec une serviette en tissu.
"Je m'excuse, j'allais partir." s'excusa-t-elle, sans le regarder.
"Tais-toi et assieds-toi." commanda-t-il. Lena avala difficilement sa salive, et se ressaya lentement sur sa chaise. Elle le regarda silencieusement tandis qu'il s'asseyait au bout de la table, juste à côté d'elle et commença à manger son petit déjeuner une fois qu'il fut apporté par l'un des cuisiniers.
Il avait mangé la moitié de sa nourriture et aucun mot n'avait été prononcé entre eux. Elle le regardait toujours, observant chacun de ses mouvements, ce dont il était conscient. "Es-tu toujours en colère contre moi parce que je ne t'ai pas emmené pour te baiser ?"
Lena regarda la table et murmura : "N'agis pas comme si ça n'avait pas été tes premières intentions."
Harry la regarda. "Excuse-moi ?"
"Tout au long de ma vie, on m'a toujours dit que si mon partenaire, ou mari, avait une relation avec autre femme, ça voulait dire que je n'avais pas réussi à remplir mon seul devoir, le satisfaire. Et je sais que tu es loin d'être mon mari ou mon partenaire, mais c'est comme ça que je le vois, Harry. Je ne sais pas pourquoi, peut-être parce qu'hier tu as touché mon corps d'une façon que seul mon mari devrait me toucher, et parce que je t'ai laissé le faire. Mais j'ai l'impression que mon devoir envers toi est-"
"Ton seul devoir maintenant est d'être belle et de me rejoindre pour le petit déjeuner. Alors, s'il te plait, tais-toi et fais ça." Elle le regarda jusqu'à ce qu'il termine de manger. "J'ai fait ça seulement parce que je ne voulais pas que tu te sentes forcée de faire quelque chose que tu ne veux pas."
"Vraiment ? C'est ce que tu penses ? Que je me sentirais forcée ? Alors comment expliques-tu ce qui est arrivé entre nous hier soir ?"
Harry eut un petit sourire en coin, toute la gravité en lui venant de disparaître. "Est-ce que tu veux dire que tu veux coucher avec moi ? Je ne suis pas celui qui va te juger."
Les oreilles et les joues prirent une violente teinte rouge. "Je n'ai pas dit ça." bégaya-t-elle. "Je suis sérieuse, Harry. Je veux dire que si quelque chose arrive, c'est parce que je l'aurai laissé arriver. Et je ne permettrai jamais quelque chose comme ça si je me sentais forcée, c'est tout."
Harry hocha la tête, essuyant sa bouche et posant ses deux mains près de celles de Lena sur la table. "Je suis désolé si je t'ai mise mal à l'aise ou en colère à cause de ce qui est arrivé avec Faith."
"C'est son prénom ? Faith ? Ça ne lui va pas très bien." s'étouffa Lena.
Harry sourit, creusant ses fossettes. "Pourquoi ? Es-tu jalouse ?"
"Non."
Harry leva les yeux au ciel. "Bien sûr, dis ce que tu veux. Tu vois ? C'est ton devoir. T'asseoir avec moi, discuter et être magnifique."
Lena hocha la tête en soupirant.
"Je viens juste de dire que tu es magnifique, et c'est seulement comme ça que tu réagis ?" plaisanta-t-il en souriant.
Lena se mit à rougir encore plus, essayant de ne pas sourire. "Que suis-je supposée faire d'autre ?"
"Je ne sais pas... me complimenter en retour ? Je suis quelqu'un d'un tantinet narcissique, tu sais ? J'ai besoin de compliment pour survivre." Son sourire devint encore plus lumineux à l'idée de la faire rougir ainsi, malgré le fait qu'il venait de perdre l'entière confiance qu'elle lui accordait. Cela le faisait se sentir plus puissant qu'elle de voir qu'il était en mesure de lui faire faire ce qu'il souhaitait. Et il adorait ça.
"Je t'en veux encore pour ce que tu as fait."
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