↩♡Ⅱ : Quand les sœurs ont des oreilles♡↪
À partir de ce chapitre, le texte est en réécriture. Il y aura donc un style plus... Agressif et brut comparé à la partie précédente. Si cela ne vous dérange pas, faites ce que vous voulez, continuez. Je vous demande simplement de faire preuve de compréhension.
On commence tous un jour quelque part.
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L'aurore s'attisait progressivement. Sa lumière tendait à s'infiltrer à travers les volets, sans relâche, mais ne faisait que rebondir. Totalement conscient, je gisais flegmatique et étalé de tout mon soûl sur le matelas rebondi. Les yeux écarquillés, brillant telle deux émeraudes et mes deux mains croisées remontées vers le sommet du crâne, sans compter mes jambes se ballotant le long de la carcasse du lit. Pourtant déserté de toutes émotions, je vagabondais.
C'est à ce moment que Nina se décida enfin à franchir le pas de ma porte, débarquant ainsi en trombe dans ma chambre encore enclavée par la pénombre. Comme à son habitude emplie de joie, elle sautillait farouchement en piétinant le parquet en bois cru sous la plante de ses pieds ; Tapant ainsi un bruit monstrueux ne penchant qu'à me briser les deux oreilles. Puis ni une ni deux, elle ouvrit tout aussi brusquement les volets. Dès lors, la lumière se précipita pour envahir ma chambre jusque-là encore sombre. Le contraste fut tellement violent que j'en perdis la vue pendant quelque brève seconde.
« Debout monsieur le dormeur ! Il est treize heures ! Grand-père est déjà levé !
- Rhaaa... Nina ! Pourquoi t'as ouverts mes voletsaussi brusquement ??!! J'ai mal aux yeux à cause de toi ! Qu'est-ce que tu as mis dans ton thé pour être comme ça ! Faut arrêter les stupéfiants ! Protestais-je en m'asseyant sur le rebord du matelas.
- Ça va passer, n'en fait pas tout un plat ! Calmes-toi bon sang, je ne t'ai pas agressé moi, Rétorqua-t-elle offensée.
- Ouais, ouais... Cause toujours ! »
Elle me regarda sévèrement avant d'effacer sa mine sombre pour la redessiner avec un sourire charmeur. Elle me tapota l'épaule gauche avant de m'annoncer qu'il s'agissait d'un de mes rares jours de repos en tant que champion d'arène. Mais bon, je n'avais pas vraiment besoin de ma grande sœur pour savoir ça... Néanmoins je viens de constater notre différence de taille, j'ai une tête de plus qu'elle... C'est fou de ne pas avoir remarqué ça plus tôt ! Comme quoi je ne me préoccupe pas vraiment d'elle ! Enfin... Façon de parler !
Alors que je pensais être affranchie définitivement, Nina agrippa fermement mon poignet afin de me tirer hâtivement hors de la pièce et me trainer dans la salle à manger. Une fois sur place, ma frangine me positionna au-dessus d'une chaise en osier et se mise à forcer difficilement sur mes épaules pour m'obliger à m'assoir.
« Oké Nina, qu'est-ce que tu veux ?! T'as une idée derrière la tête, ça se sent à des kilomètres !
- Je suis aussi prévisible que ça ? Commença-t-elle sur le ton de la justification. Enfin, peu importe... Ce qui compte c'est qu'aujourd'hui nous allons enfin pouvoir passer une journée en famille ! J'ai obligé grand-père à mettre son travail de côté pour être avec nous, en échange je trierais ses dossiers. Le bureau de papi est un vrai foutoir !
- Euh... Tu n'es pas sérieuse ?! Déglutis-je pour seule réponse.
- On ne peut plus sérieuse ! Enfin merde Green, on est samedi, tu ne travailles pas, alors il faut en profiter au maximum ! C'est pas tous les jours que tu es en congé ! C'est bien joli d'être champion quasi vingt-quatre heures sur vingt-quatre mais il faut aussi prendre soin de sa propre vie personnelle, Enquilla-t-elle.
- Et toi, t'en as une vie ?! Grognassais-je.
- GREEN ! Tonna sèchement une voix masculine. »
Le professeur Chen, alias mon grand-père, venait d'accoster par la porte principale. Sa vielle blouse à la main, il était seulement vêtu d'une chemise pourpre et d'un pantalon évasé marron maintenu par une épaisse ceinture corneille, on comprenait qu'il avait mis son tafs de côtés... Sacrée Nina, elle a le chic pour déranger !
« Parle plus correctement à ta sœur ! Tu veux gâcher la journée ? Sermonna le professeur Chen.
- Pff... Qu'est-ce que j'en ai à faire ?! Une journée avec une idiote et un pépé gâteux ! Super, j'en trépigne d'impatience ! »
Le teint de peau ayant viré au rouge, le professeur Chen tapa violemment sur la table. Celle-ci s'ébranla jusqu'à la pointe. Un bruit sourd et intimidant en émana.
« Tu vas tout de suite présenter tes excuses Green ! Tu dois nous respecter ! Sale adolescent pourri gâté !
- Pourri gâté ??!! Pourri gâté ?! En quoi ?! La seul chose que je réclame c'est une vie de famille stable, que l'on fiche la paix et de VRAIS PARENTS !!! »
Un long silence s'instaura, le visage de ma sœur effrayé, la mine de mon grand-père au bord de l'explosion...
« Vas dans ta chambre Green... Vas dans ta chambre avant que cela aille plus loin... ! Se contenait le professeur Chen afin de ne pas me frapper.
- C'est ça ! Prends-moi pour un gamin ! Oui, j'ai cinq ans !
- Oui, tu es un gamin lorsque tu réagis comme ça !
- Hé ben super ! Manque plus que la tétine et le doudou ! Rétorquais-je
- VAS DANS TA CHAMBRE ! Cria mon Aïeul avant de me filer une énorme claque. »
La joue en feu, à terre je croupissais aux pieds de ma sœur et mon grand-père, je lorgnais du regard ces deux êtres que je ne considérais même pas comme ma famille. Ma sœur totalement affolé essayait de nous calmer.
« S'il... S'il vous plaît ! Arrêter ! Pourquoi l'as-tu frappé, il ne le méritait pas !
- Non Nina, tu es beaucoup trop gentille ! Tant que ce crétin n'aura compris qu'il fait du mal aux autres avec ses paroles insensées, il ne sera pas le bienvenu dans cette maison !
- C'est vous qui ne me comprenez pas ! Criais-je en courant vers l'extérieur, désertant la maison. »
J'ai erré pendant une journée entière, ne sachant où aller, ne sachant quoi faire... Quelques moments furent rudes, notamment lorsque je me fis agresser par un Pokémon sauvage et réalisant que j'avais oublié les miens à la maison.
Enfin ce n'est qu'un détail... Je crois que je m'en souviendrais longtemps ! Et puis il y a ces idiots de dresseurs qui se moquaient lorsque je fuyais mes agresseurs. Retenez le, ne jamais entrer dans une forêt sans Pokémon ou répulsifs !
Le soir commençait à tomber sur Kanto. Je me tenais à une rambarde aux côtes d'Azuria. Absorbé par mes pensées, ne me doutais aucune seconde que quelqu'un m'observait depuis un bon bout de temps.
« Ça va ? S'exclama cette personne en posant sa main sur mon épaule. Créant un effet de surprise
- HAAaa... Ondine ?
- Je rêve ou tu viens de lâcher un cri digne de la plus grande des virilités ?!
- Euh... Qu'est-ce que tu fais là ?
- Je viens me recueillir ici tous les jours entre seize et dix-huit heures ! Ce serait plutôt à moi de te retourner la question ! S'exclama la rousse. Je suis la championne d'Azuria pour ta gouverne !
- Oui, c'est vrai ! Pardon...
- Attend... Rêve ou tu viens de me parler correctement ? Je devine que ce n'est pas ton genre, vu ce que disent les rumeurs !
- Quelle rumeur ? Questionnais-je.
- C'est sans importance ! Badina Ondine
- Tu es insupportable lorsque tu rigoles...
- Mais bon, tu restes un humain... Et naturellement tes habitudes reviennent au galop ! Pour moi ce serait plutôt à la nage d'ailleurs ! Rigola-t-elle
- Hilarant... Grognais-je
- Île-aran, comme le poisson et Cramois'île ! Continua la rousse sur sa lancée.
- Mais qu'est-ce que tu es drôle ! Tu ne veux pas me lâcher la grappe ?!
- Tu vois, c'est ça ton problème, tu n'es pas assez ouverts d'esprit. Tu es un grognon, sans humour et démuni de sympathie ! Moi qui avais cru que tu avais un peu changé au début de cette conversation... Je me fourrais le doigt dans l'œil ! Plaça la nymphe rousse avec un ton sérieux. Néanmoins tu as un point positif, un beau gosse comme toi trouvera facilement une petite copine, mais elle te quittera rapidement à cause de ton mauvais caractère !
- Pff... C'est drôle d'entendre ça de la bouche de la sirène garçon manquée !
- Hé ! Respecte-moi ! Tu n'auras jamais d'ami si tu continu à jouer à ce jeux !
- Je n'ai pas besoin d'amis... Marmonnais-je
- Et tes Pokémon, ce ne sont pas tes amis ?
- Cette conversation est inutile ! Tentais-je de placer afin de contourner la réalité. »
Ondine s'accrocha elle aussi à la rambarde, son visage se fondait presque avec le décore. Cette ville était belle et bien destiné à être gardé par cette fille, et elle la protègerait de son mieux s'il venait aux habitants d'Azuria d'être en périls. Ses iris bleus brillaient d'une étrange façon, une sorte de nostalgie entremêlée à de la compassion. Un ange passe... C'est un silence assourdissant résonnant à mes oreilles, pour elle, c'est un chant de la mer.
Cela pourrait paraitre apaisant, mais la situation était très gênante. Soit, je ne suis pas amoureux d'Ondine, entendez le, mais il faut tout de même le dire... Cela ressemblait beaucoup à un rendez-vous ! Si quelqu'un nous voyait, la scène aurait très bien pu être mal interprétée... Et bonjour les ennuis après...
Je décidais donc de casser ce lourd silence...
« Bon, merci Ondine ! Mais je dois y aller !
- Oké ! Merci à toi Green ! À la revoyure !
- Ouais, c'est ça, dans tes rêve oui... Marmonnais-je persuadé qu'elle ne m'entendrait pas.
- Je t'ai entendu Green ! »
J'entamais donc mon chemin pour le Bourg Palette. À chaque fois que je pense à ce village, je ne peux m'empêcher de le déformé en Bourg Paillette ou Bourg Ignon... En fait mes jeux de mots ressemblent à ceux d'Ondine...
Elle a peut-être raison sur les bords, je ne suis pas assez ouvert... Mais je ne veux pas prendre le risque de me faire démasquer encore moins dominé ! Je suis beaucoup trop fière pour avoir des amis, c'est ça mon vrai problème !
...
Toutes le lumières du labo étaient éteints. Je m'approchais prudemment vers la porte d'entrée de la maisonnette, ici, la lumière était attisée. Je repris ma respiration, vida mon esprit et toqua à la porte.
Nina m'ouvrit, un visage aussi inquiet que soulagé...
« Green ! Oh green ! J'ai eu si peur ! S'exclama-t-elle en me prenant dans ses bras. »
Ma frangine est peut-être envahissante mais elle a un bon fond. Je lui rendis donc à sa plus grande surprise son étreinte avant de très vite la lâcher, gêné par mon propre acte. Elle m'accueillit dans le salon où elle avait disposé la table recouverte d'une nappe violette à l'issu de son bandeau et de sa robe. Ce qui m'étonnait le plus c'est que Nina avait vraiment tout préparé, le repas, la table...
« Merci... Murmurais-je d'une façon inaudible »
Notre Grand-père entra alors, il serra la main en s'excusant pour son excès de colère plus tôt dans la journée. Finalement, cette journée ne se sera pas si mal passée...
La fin du repas et notre aïeul était déjà parti se coucher cause à son stupide travail. Il proposa à Nina de rester avec moi tant que je la respecterais. Il y a un sous-entendu là dedans...
Fatiguée, ma frangine s'étala sur le sofa, et alluma la télé. Je me demande ce qui avait pu la fatiguer autant, puisqu'elle ne fait quasiment rien de ses journées. Ok, je suis méchant là...
Au beau milieu de l'un de ses feuilletons favoris, elle questionna :
« Au fait Green... Où étais-tu passé toute cette journée ?
- Humgrbl... Trouvais-je comme seule réponse un grognement insondable
- Hum, tu peux me la refaire mais Français cette fois ? Je sais que tu n'aimes pas me parler de ce que tu fais lorsque tu n'es pas à l'arène mais j'aimerais savoir... Au moins pour aujourd'hui ! Retenta Nina.
- Aujourd'hui ? J'ai erré...
- C'est tout ?
- Ouais.
- Ok, tu es vraiment le roi des abruti dans ce cas... Tu as VRAIMENT rien fait ? Tu ne t'es même pas remis en question ?
- Pff... Tu sais bien que je déteste ce genre de question. Si tu tiens tant que ça à savoir... À la fin de la journée j'étais avec Ondine, la championne d'Azuria. Grognais-je
- Vous vous fait un duel ? Demanda ma Frangine
- Non... On a discuté vers le coin reculé, là où il y a une vue directe sur la mer.
- Wouhouu !
- C'est quoi ce... Bruit ?
- Mon p'tit frère a une petite amie... ! Wouhouuu ! »
Étonnamment, je me mis à rougir, surement à cause de ce qu'autoproclamait ma sœur...
« Tu rougis ! Je tape dans le mille, non ? Rajouta-t-elle
- Non... Elle m'a juste stalker... Bafouillais-je confus
- C'est ce qu'ils disent tous !
- Je te jure par la pointe de mes orteils qu'il n'y a rien entre elle et moi ! C'est un garçon manqué !
- La pointe de tes orteils ? C'est étrange comme expression, m'enfin ! Sinon moi je ne la trouve pas horrible cette Ondine, elle s'est même amélioré question style et est devenue plus féminine ! Tu devrais être content, tu es l'un des rares hommes sur terre à avoir comme petite amie une fille constamment en maillot de bain !
- Tu te fais des films là, nous ne sommes pas en couple... Elle est seulement venue me remonter le moral... Mais aussi seulement parce qu'elle m'a vu dans un endroit où elle aimait se recueillir ! D'ailleurs de pour quoi... ? Rectifiais-je
- Pffu... Tu finiras bien par l'avouer un jour ou l'autre de toute façon. »
Le silence se réinstaura, sali par les sons de la télévision. Le mot « avouer » me tourmentait, non au sujet d'Ondine mais sur le point de la Team Rocket... Il fallait que je le dise à quelqu'un, Nina est une personne de confiance, c'est ma sœur, je peux lui dire ! C'est bien la première fois que j'ose me déballer face à ma frangine...
« Nina... Je... Je... Bafouillais-je
- Euh... Oui, Green ?
- J'ai honte de dire ça maintenant mais... Je suis un membre de la Team Rocket, même l'un des meilleurs... Plus précisément, je suis le garde personnel de Giovanni. »
Elle écarquillait tellement les yeux qu'ils commençaient à ressembler à des soucoupes. Je sentais que sa respiration s'était coupée, elle était en état de choc. Je suis absolument génial comme frère ! Ça je peux l'affirmer.
« Green... C'est vrai ce que tu dis ?
- Oui... ça commence à dater d'ailleurs.
- Je ne sais pas quoi te répondre... Je... Je suis trop en état de choc !
- J'aurais été pareil dans cette situation. Je regrette tellement, il m'arrive de ne plus en dormir. Continuais-je les deux bras appuyés sur le haut du canapé.
- Et moi qui croyais que tu geekais toute la nuit... C'est moi qui suis désolé.
- Promets-moi tout d'abord Nina, de n'en parler à personne... Sinon on me jettera en prison ! Je devrais assumer, mais c'est dur... Je voudrais seulement rompre tous liens avec cette organisation... Mais... C'est compliqué ! Le boss...
- Green, sache que même si tu es un criminel recherché sur tout le globe tu restes à jamais mon frère, mon petit frère ! Tu es mon protégé ! S'exclama ma frangine en m'enlaçant de ses bras. »
Je sentais mes larmes venir... Non ! Je n'allais pas pleurer comme une fillette tout de même ??!! Trop tard une larme est tombée, je crois que Nina l'a remarqué mais on va faire comme non. Cela fait tellement du bien de se lâcher, je n'avais pas vécu cette sensation depuis des années, j'étais bien trop pris par mon obsession de victoire, mon complexe d'infériorité pour m'en soucier ! J'ai fait profusément mal à beaucoup de personne jusqu'à maintenant... Si seulement je pouvais venir les voir et m'excuser... Peut-être un jour... J'étais soulagé, mais cela ne réglait toujours mon problème. Cependant quelque chose avait grandi en moi, du courage, un vrai courage !
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