Nine: Transaction
BIBLIOTHÈQUE,
Los Angeles, Fermont High School
Vendredi 17 septembre
01: 12 PM
— 🏀 Nathan's PDV 🏀 —
Je venais d'arriver à l'école. D'habitude, les vendredis, je ne venais pas en cours. C'était exceptionnel que je sois présent aujourd'hui. Il me fallait mon herbe, voilà tout. De toute manière, j'allais venir vers 16h pour chercher Shawn à la fin des cours.
— Coucou partenaire. Dis-je énergiquement à Alessia, une des responsables de la biblio.
Elle leva les yeux au ciel en soupirant maudissant sûrement le fait que je sois là, devant elle. J'aimais bien l'embêter, elle ne m'appréciait pas des masses, c'est ce que j'aimais chez elle.
— On est partenaire de rien du tout et puis, tu fous quoi ici, on est vendredi ? Me lâcha-t-elle, son nez plongé dans ses propres paroles de chanson.
Elle aimait beaucoup la musique, c'est l'une des raisons pour laquelle Shawn et elle étaient meilleurs amis. Ce sont tous les deux des virtuoses. Si ils venaient pas de quartiers malfamés de L.A, j'aurais parié ma bite qu'ils réussiraient dans le monde de la musique.
— T'es toujours sur la même chanson ? Demandai-je curieux, mes coudes posés sur le comptoir en bois ignorant sa précédente remarque.
— Ouais. J'ai presque fini. Elle leva ses yeux sur moi. Tu viens pour le truc ? Chuchota-t-elle.
J'hochai la tête. Elle sortit de son comptoir, me faisant signe de la suivre. Je la suivis donc à travers la bibliothèque. On arriva devant une des nombreuses étagères à livre, elle s'agenouilla pour atteindre un livre sur la dernière rangée, se leva et me tendit l'objet.
— Il y a deux sachets. M'informa-t-elle.
Je pris un livre dernièrement emprunté dans lequel j'avais glisser l'argent dans mon sac. Alessia le rangea à la place de celui qu'elle venait de me passer.
— Toujours aussi efficace. La complimentai-je d'un œil pervers, elle qui était accroupis à ranger l'objet à sa place.
— Toujours aussi camé. Me répondit-elle cash directement en se levant.
Je déposais l'argent dans le livre et mon dealeur anonyme remplaçait l'argent par des sachets de cannabis.
Je ris à sa réflexion, elle n'avait pas tout à fait tord. Je lui pinçai les joues parce qu'elle en avait des grosses trop mignonnes. Et voilà que je me transformais en mamie.
— Arrête ça, j'suis pas ta gamine. S'énerva-t-elle en faisant un pas en arrière. Dégage de cette bibliothèque, maintenant. M'ordonna-t-elle, les bras croisés sur sa poitrine bizarrement peu développé pour une latino.
Alessia Cara avait 17 ans, elle allait sur ses 18 en février. Elle était en première. Elle m'aidait à choper ma weed, j'lui en serai toujours reconnaissant à cette petite gamine.
— C'est bon, j'décale loin de ton cœur qui bat pour moi. Lui dis-je en lui faisant des yeux de braise à là Skate Maloley.
Je dégageai de la bibliothèque. J'avais un plus grave problème, je devais trouver cent dollars pour demain au plus tard, dimanche pour L.A Survivor. Sammy avait été clément, il m'a laissé une semaine pour lui donner l'argent.
En traversant les couloirs, j'aperçu Cameron Dallas aux côtés de Mahogany, il la draguait, ça se voyait à deux mille kilomètres. Ce mec était casé mais il s'obstinait à aller voir ailleurs.
— J'peux savoir ce que tu fais en compagnie de Maho ? Lui demandai-je après lui avoir tapoté l'épaule.
Jack Gilinsky n'allait pas être content s'il venait à voir ça. Par respect pour lui - qui n'était de nouveau pas là - je devais arrêter cet mascarade.
— À qui tu parles comme ça ? M'agressa le faux Thug alias Cameron Dallas.
Tout le monde était au courant qu'il s'était vengé de Nash en le frappant devant sa petite sœur. Même Young Macc n'aurait pas fait ça. C'était un acte lâche à l'image de Cameron.
— À toi. Maintenant, tu vas tracer ta route et voler loin de Maho ou tu vas avoir des problèmes. Le menaçai-je.
Cameron me dévisagea, il s'humidifia les lèvres, lançant des regards à droite et à gauche sûrement, pour vérifier si il n'y avait pas un agent de sécurité dans les parages comme ça, il pourrait me frapper tranquillement.
— Dégage. Ordonnai-je.
— Baisse d'un ton avec moi, petit blanco. Répondit-il en se rapprochant dangereusement de moi.
Qu'il continue à faire le malin, j'allais lui apprendre c'est quoi faire usage de ses poings.
— J'y vais. Soupira Maho.
Cameron la regarda s'en aller d'un regard assez peu commun, on aurait pu lire de l'amour ou du désir, c'était étrange de sa part. Un peu choquant. Il fallait pas que Cameron tombe amoureux de Maho sinon Gilinsky allait se faire un plaisir de le tabasser à mort. Je soupirai.
— Tu peux pas l'avoir, c'est la meilleure pote à Jack. G. Essayai-je de lui dire gentillement.
— Je m'en bas les couilles de Gilinsky. C'est pas un petit roumain qui va m'empêcher de baiser. Répondit-il avec son regard de gars qui était prêt à se battre. Et puis, sa façon de parler donnait vraiment envie de le frapper.
J'hochai juste la tête lentement, prenant le temps de le dévisager. Ce type méritait qu'on le tabasse cinq fois même plus. Il se croyait trop au dessus parce que son cousin était le chef de son gang.
— Tu vas plus t'en battre les couilles quand Jack.G te mettra au tapis et t'auras pas tes petits chiens derrière toi pour te protéger. Lui dis-je.
— Je pourrais te tuer, si je voulais. Répondit-il-il un sourire au coin de la bouche.
— T'as pas assez de couilles.
Remarquant que notre conversation n'irait pas plus loin, je continuai ma route.
Ô que oui j'allais tout répéter à Gilinsky et Cameron allait ramasser ce qu'il a semé.
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