Chapitre 12: Le sacrifice de Grover
Grover PoV
-TOUS EN FORMATION ! BOUCLIERS, EN PLACE !! Rugit Reyna.
-PRÊTS À CONTRE ATTAQUER ! Renchérît Annabeth.
Les deux se jettent un regard entendu et lèvent les bras, renforçant les troupes. Juste à temps.
BOUM !
La massue de la créature s'abat avec force, pliant les boucliers, mettant à genoux les demi-dieux. Et c'est encore heureux que seuls les boucliers soient pliés.
-ATTAQUEZ !
Annabeth se jette sur l'ogre suivit d'une demi-douzaine de demi-dieu, qui s'acharnent sur le monstre mais ce dernier se contente d'un mouvement du bras pour les envoyer valdinguer.
Le monstre crie et d'autres répondent à son appel, non loin. Nous sommes encerclés.
J'attrape ma flûte de Pan et je la porte à ma bouche. Je commence à jouer un morceau et des racines s'entremêlent pour former un dôme nous protégeant.
-Renforcement du dôme !!
Certains demi-dieux, enfants d'un parent divin lié à la nature, se placent genoux à terre et mains sur le dôme.
Je place mes mains sur le sol et récite la formule, et les demi-dieux agenouillés m'accompagnent.
La bénédiction de Pan jaillit de mon corps, une magnifique lueur blanche qui va imprégner le dôme, le faisant briller.
Je soupire.
-La situation est catastrophique.
Je me tourne vers Reyna.
-Réunissez le conseil. Il faut parler.
Reyna hoche la tête, porte les doigts à sa bouche et siffle fort. Les commandants rappliquent aussitôt, une expression grave sur le visage.
Annabeth jette un carré de tissus qui devient une petite tente au contact du sol.
On rentre dedans et une immense pièce de conseil nous attend.
-Je ne me ferai jamais à cette magie, souffle Frank.
On prend place autour de la table.
Je prends la parole.
-C'est de plus en plus fatiguant de créer ce dôme. Et je ne parle même pas de la bénédiction de Pan. Je vais bientôt être à court d'énergie.
Will soupire.
-Tu es déjà en surmenage, Grover.
-N'empêche que ce dôme est la seule chose qui nous permet de souffler. Les monstres ne nous atteignent pas ici, intervient Dakota.
Il me regarde dans les yeux.
-Je suis vraiment désolé, mais notre sécurité dépend de toi.
Je hoche la tête.
-Je le sais bien. Mais le dôme tient de moins en moins de temps. On en a maximum pour 1h. Il faut trouver des solutions. L'aéroport est à environ 2h d'ici.
Annabeth a le regard vague.
-Tout a dégénéré si vite. Trop vite.
Des larmes me montent aux yeux. L'odeur de la mort est partout autour de nous. Tellement de pertes... ma nausée refait surface. Nous avons une bonne trentaine de blessés grave. Et ça ne fait que deux jours que nous sommes partis.
-Il nous faut un plan pour les tuer, dit Hazel.
-Ça fait deux jours qu'on les bastonne mais rien n'y fait. Ils sont increvable sans le pouvoir de Chaos, répond Thomas.
Reyna joue nerveusement avec sa bague.
-Le réel souci n'est pas tant de pouvoir les tuer. N'oublions pas notre principale quête. Nous devons sauver Nyx.
-Mais nous n'arrivons pas à avancer, je dis.
-Je le sais bien. Mais peut être que...
-Peut être que quoi Reyna ? Que quelqu'un doit les retenir ? Ça, c'est hors de question, la coupe Annabeth.
-Il y a déjà eu tant de pertes. Il ne faut pas qu'ils soient morts en vains. Je gagne du temps et vous foncez.
Le silence se fait. Chacun sait que nous ne pourrons plus nous défendre très longtemps. Et qu'attaquer est peine perdue. Et chacun sait ce que signifie rester les retenir. La mort.
-Très bien, je dis. Mais je reste moi.
Tout le monde me regarde.
Je hausse les épaules.
-Je suis le plus à même de les retenir, et puis je ne serai pas d'une grande aide au Groenland. Il fait plutôt froid la bas.
Frank hausse les sourcils.
-Mais t'as de la fourrure mec.
Je bêle.
-Elle est plus fine qu'elle n'y paraît.
-C'est hors de question, intervient Annabeth.
Je lève le bras et une racine vient lui clouer le bec.
-Écoute moi bien, Chase. Je suis le protecteur, et c'est mon rôle. Donc j'en ai décidé ainsi.
Elle arrache la racine, les larmes aux yeux, mais ne rétorque rien. Elle sait que j'ai raison. Elle a un autre rôle à jouer.
Je me lève.
-Bien. Ne perdons pas plus de temps. Une primordiale attend d'être sauvée. Soufflez tant que vous pouvez. Vous allez devoir sprinter.
50 minutes plus tard
-T'es sûr de toi biquet ?
Je hoche la tête, le regardant droit dans l'œil.
-Tyson, protège les. Veille sur eux, ils ne le montrent pas mais ils ont peur. Donne leur le courage des cyclopes. Ils faut qu'ils arrivent tous à l'aéroport.
Il se redresse, une responsabilité à honorer.
-Compte sur moi.
-Bien.
Je me tourne vers les demi-dieux.
-Le dôme va disparaître. Vous courez immédiatement, sans vous retourner. Suivez vos commandants, et tout ira bien.
Juste quand je dis ça, le dôme s'efface, nous révélant aux ogres qui attendaient patiemment assis contre les immeubles. Certains jouaient aux cartes.
Je lâche un cri peu héroïque.
Ils sont plus nombreux que ce que j'aurai cru.
Mais il faut que je les occupe. Je lève le bras et une brise de vent renverse les cartes. Les ogres tournent la tête et nous voient. Ils se lèvent et se mettent à courir vers nous. Un de ceux jouant aux cartes grogne. Il devait sans doute gagner et j'ai interrompu sa partie.
-MAINTENANT !!
-T'as intérêt de rester en vie Grov' ! Si tu meurs, je te tue !
-T'inquiètes ! Je vous rejoins plus tard !
On sait tous deux que c'est faux. Mais espérer, ce n'est pas un crime, si ?
Les demi-dieux s'enfuient rapidement, et encore une fois, je souffle dans ma flûte de Pan, des branches forment un énorme mur végétal bloquant l'armée d'un côté, moi et les monstres de l'autre.
Je me met à courir, et je joue un air différent. Ils courent vite. Les armes des ogres s'élèvent en l'air avant de leur retomber sur la tête, me faisant regagner de l'avance. J'avoue m'être inspiré de l'histoire du cousin de Percy.
Toujours en courant, je change le rythme.
Percy m'a toujours dit que mon interprétation du rock était explosive.
J'arrive dans une impasse, et je me retourne face aux monstres, savourant leur victoire, avançant lentement.
Je joue, de plus en plus fort, à tel point que mes oreilles se mettent à siffler. Même les haïkus d'Apollon ne sont pas aussi désagréables.
Et ça fait boum. Les deux bâtiments les plus proches explosent subitement, et des tonnes de pierres tombent sur les monstres, écrasés instantanément. Mais à peine au sol, ils commencent déjà à se régénérer.
Je cours en sautant par dessus les débris, passant au dessus d'eux.
Je joue un nouvel air, plus doux cette fois ci, et un dôme entoure les débris, ogres avec.
Je tombe à genoux, essoufflé. Mais ça ne suffira pas à les retenir.
En quelques minutes seulement, le dôme se met à trembler sous l'impact des coups.
Cette fois ci, je n'ai plus de tours en réserve. J'espère qu'ils pourront rejoindre l'aéroport. J'ai pu leur gagner une quinzaine de minutes. De précieuses minutes.
Il ne me reste plus qu'une chose à faire.
Je sors mon poignard et le place lame au dessus de ma paume.
-Percy, ne m'en veut pas.
Et je tranche l'air d'un coup sec. Un frisson me parcours le corps, et une sensation de vide instantané m'envahit.
Le dôme explose et les ogres sortent, fous de rage. Ils m'entourent.
Je souris. Au moins serais-je le seul à mourir.
Ils lèvent leurs armes, rugissants. Ma vision est floue et la fatigue fait trembler mes jambes.
Je me relève et saisis ma massue. Hors de question de se rendre sans se battre.
Je pousse un cri de rage et m'élance à l'attaque.
🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱
Salut demi-dieu!
Avant tout, comment ça va ?
J'espère que tout se déroule bien dans ta vie.
Et j'espère aussi que ce chapitre a été à ton goût, et que tu as pris plaisir à le lire.
J'avais annoncé qu'on suivrait un peu des deux côtés, on a donc laissé Percy et Léo pour voir ce qu'il se passe du côté des autres demi-dieux!
On se retrouve bientôt pour un nouveau chapitre,
En attendant, stay cool, demigod 😁🔱
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1386
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