3.36
Deux jours plus tard la préparation pour le départ vers la Morannon toucha à sa fin.
« Je me sentirais d'autant plus rassuré de te savoir ici que là-bas avec ton bras, dit Tilla à Merry alors qu'ils étaient en train de discuter, avec Pippin, attendant l'heure du départ.
- Mais mon bras va parfaitement bien ! Regarde, répliqua le Brandebouc avant d'effectuer quelques mouvements de rotation et autres avec.
- Doucement ! le rabroua légèrement la Semi-Femme. »
Depuis qu'il s'était réveillé la Hobbite avait mit un point d'honneur à ce que son ami ménage son bras, réprimandant ses deux meilleurs amis quand ils en faisaient trop, telle une mère couvant ses enfants en voulant les empêcher de faire trop de bêtise et de se blesser.
Mais heureusement Merry disait vrai, son bras allait parfaitement mieux, et il fallait dire que les connaissances d'Aragorn en terme de médecine elfique n'avait été que plus bénéfique pour son rétablissement. De plus il avait moins subit qu'Éowyn notamment, lui permettant ainsi de se rétablir plus vite.
« Tout de même, maugréa la Semi-Femme.
- Et moi je me sentirais totalement incapable et aucunement rassuré de te savoir là-bas, ainsi que Pippin et les autres, dit Merry d'un ton sérieux. »
La Hobbite soupira. Elle savait à quel point un Hobbit pouvait se montrer fortement têtu, elle-même ne dérogeait pas à la règle, alors elle préféra capituler.
« Me ferez-vous de nouveau l'honneur de chevaucher avec moi ? demanda une voix dans le dos de la Hobbite.
- Nimaelin ! Bien sûr, approuva Tilla en se tournant vers cette dernière. »
L'elfe posa un regard malicieux sur le Hobbit qui se trouvait derrière, alors que lui avait les yeux rivés sur son amie, avant de le reporter sur la Hobbite devant elle.
« Vous m'en voyez ravie. Dans ce cas là nous nous retrouverons tout à l'heure, dit simplement l'elleth avant de s'éloigner rejoindre Elladan et Elrohir un peu plus loin. »
[...]
Le moment était venu, tout les soldats prêt à marcher sur la Porte Noire se réunissait maintenant à l'entrée de la cité dans les Champs du Pelennor.
Tilla était flanqué de ses deux meilleurs amis. Ils suivaient leurs amis dans les couloir de Minas Tirith alors qu'ils se rendaient maintenant rejoindre l'armée qui avait été rassemblée.
Quand le reste du groupe tourna en direction d'un autre couloir la Hobbite s'arrêta. Cela interpella les deux cousins qui le remarquèrent de suite, et lui en demandèrent la raison.
Tilla jeta un rapide coup d'œil à Merry avant de tourner le regard vers Pippin. Sous le regard insistant de sa meilleure amie celui-ci sembla, après un temps, comprendre la requête muette.
« Oh, euh je vais vous laisser, je dois vite rattraper Gandalf, j'ai...j'ai quelque chose à lui demander avant que nous partions, dit-il avant de s'éloigner. »
Merry n'était pas dupe, son cousin n'était pas très doué pour le mensonge et il avait bien compris que cela n'était encore qu'une excuse. Et bien qu'il ne comprenne pas pourquoi Pippin agissait ainsi il ne s'en formalisa pas plus que cela, bien content de pouvoir passer encore un peu de temps seul avec Tilla.
« Euh...on y va ? demanda Merry. Les autres vont nous attendre. »
La Hobbite ne releva pas sur l'instant. Elle était en proie avec ses pensées.
Puis, quand elle comprit que le Hobbit attendait non seulement une réponse de sa part mais aussi qu'elle daigne reprendre le chemin elle releva le regard vers le sien et répliqua.
« Oui, mais avant je dois faire quelque chose de très important, répondit la Hobbite. »
Cette fois-ci elle était déterminée. Elle ne comptait pas laisser passer cette chance. Après tout, qui sait si elle en aurait d'autres dans l'avenir.
Le Brandebouc regardait son amie avec interrogation, peu sûr de bien comprendre où elle voulait en venir. Ou alors cela lui semblait improbable, voir même impensable que ça puisse potentiellement être ce à quoi il espérait.
De son côté Tilla sentait que son rythme cardiaque augmenter. Elle soupira un grand coup, comme pour se donner du courage.
« Je n'ai pas combattu des Orques et autres créatures immondes et suis arrivée ici en un seul morceau depuis la Comté pour ne pas réussir à affronter cela, marmonna-t-elle pour elle-même, bien que Merry eut capté chacune de ses paroles. »
La Hobbite plongea un regard brûlant dans celui de son ami avant de faire quelques pas pour combler l'écart qui les séparaient. Merry sentit son coeur raté un battement à ce moment. Et les choses ne s'arrangèrent pas avec la suite.
Sans crier gare la jeune Hobbite avait maintenant posé ses lèvres contre celles du bouclé.
Puis ne laissant guère le temps à l'autre de réagir, bien trop hébété par ce qui se passait, elle s'écarta, les joues cramoisies.
« Maintenant sache que si tu meurs dans la bataille à venir, je te suivrai et alors là tu regrettera cette mort parce que mon courroux sera bien pire pour m'avoir abandonné, déclara la Hobbite, avant de reprendre son chemin, laissant le Hobbit qui n'avait encore émis aucun geste, toujours surpris parce ce qu'il venait de se passer et se demandant si tout ceci était bien réel. »
Quand Merry se reconnecta à la réalité il prit enfin compte des paroles de Tilla. Il avait bien saisie l'ampleur du message et maintenant il était encore plus déterminé à rentrer sain et sauf de la bataille qui les attendait pour pouvoir lui répondre comme il se devait.
[...]
Quand ils arrivèrent devant la Porte Noire bon nombre furent surpris de n'y voir aucun ennemi à l'horizon. Tout était silencieux, dans les environs. Seule leur arrivée venait brisait le calme qui régnait.
« Pourquoi tout ceci ne me dit rien qui vaille ? questionna Tilla.
- Peut-être ont-ils fuit ? s'enquit naïvement le Touque.
- Ne dis pas de sottise Pippin, le coupa Merry.
- Pourtant je ne vois personne, affirma le châtain.
- Quelque chose doit se tramer derrière cette porte, Sauron ne peut pas abandonner ainsi, lâcha Tilla. »
Sans mot dire Aragorn s'avança vers l'immense porte, bien vite suivit par ses amis.
« Que le Seigneur de la Terre Noire s'avance. Justice lui sera faite ! s'exclama-t-il. »
Un silence suivit ses paroles. Ils s'apprêtèrent à faire demi-tour quand un bruit sourd se fit. La gigantesque porte s'ouvrait, et un cavalier apparut.
Son casque dissimulait une grande partie de son visage, ne laissant voire qu'une mâchoire hideuse et une rangée de dents répugnante au possible lorsqu'il parla.
« Mon Maître, Sauron le Grand, vous souhaite la bienvenue. Y a-t-il quelqu'un qui ait autorité pour traiter avec moi ? questionna-t-il.
- Nous ne sommes pas venus pour traiter avec Sauron. Perfide et maudit, cracha Gandalf dédaigneusement. Dites à votre Maître ceci: les armées du Mordor doivent se disperser, il doit quitter ses terres et ne jamais y revenir.
- Oh vieille barbe grise, répliqua l'autre comme s'il retrouvait une connaissance de longue date. J'ai là un souvenir que j'ai été chargé de te montrer, continua-t-il avant de sortir un objet et de l'exposer à la vue de tous. »
Une cotte de maille en mithril. La cotte de mithril de Frodon.
« Frodon ! s'exclama Pippin.
- Silence ! tonna le Maia.
- Non ! répliqua Merry.
- Silence ! gronda de nouveau l'Istar. »
De son côté Tilla ne savait que dire. Elle n'osait pas imaginer que Frodon, et certainement Sam qui était avec lui, aient pu se faire prendre. Elle ne pouvait imaginer cette perspective. Frodon et Sam n'avaient pas pu se faire prendre. C'était impensable à imaginer. Sauron ne pouvait pas récupérer l'anneau. Il ne le devait pas.
« Le Semi-Homme vous était cher à ce que je vois. Sachez qu'il a enduré mille tourments entre les mains de son hôte. Qui aurait cru qu'un si petit être puisse supporter tant de souffrances. C'est pourtant le cas Gandalf. Il l'a fait. Et qui est-ce ? demanda la Bouche de Sauron tout en se délectant des réactions causées, alors qu'Aragorn s'approchait. L'héritier d'Isildur ? Il faut plus pour faire un Roi qu'une épée elfique brisée, commenta-t-il. »
Cependant le fils d'Arathorn ne répondit pas mais se contenta de lui trancher la tête d'un coup net.
« Voilà qui met fin à la négociation, souffla Gimli.
- Il ne l'a pas volé celle-là ! rétorqua Tilla d'un ton agressif.
- Je ne crois pas à ses dires. Je n'y croirais jamais, s'exclama Aragorn. »
La porte s'ouvrit alors toujours plus, laissant voir l'armée du Mordor marcher dans leur direction.
« On se replie ! On se replie ! ordonna le Dúnedan. »
Rapidement les quelques cavaliers qui étaient montés jusque là firent demi-tour et repartir au galop en direction du reste de l'armée qui était restée en retrait, attendant les ordres qui leurs seraient donnés.
« Tenez vos positions ! Tenez vos positions ! Fils du Gondor, et du Rohan. Mes frères. Je lis dans vos yeux la même peur qui pourrait saisir mon cœur ! Un jour peut venir, où le courage des hommes faillira, où nous abandonnerons nos amis et briserons tous liens Mais ce jour n'est pas arrivé! Ce sera l'heure des loups et des boucliers fracassés lorsque l'âge des Hommes s'éffondrera ! Et ce jour n'est pas arrivé ! Aujourd'hui nous combattrons ! Pour tout ce qui vous est cher sur cette bonne terre, je vous ordonne de tenir, Hommes de l'Ouest ! clama Aragorn aux soldats. »
Le discours du fils d'Arathorn eut un effet immédiat sur les soldats. Bien vite la détermination gagna l'ensemble de l'armée. Tous étaient prêts à combattre et à mourir s'il le fallait si cela pouvait permettre l'éradication du mal et la libération des Peuples Libres de la Terre du Milieu dans l'avenir.
« Jamais je n'aurais songé mourir au combat aux cotés d'un Elfe ! glissa Gimli à l'attention de Legolas.
- Et que pensez-vous de mourir aux cotés d'un ami ? demanda l'Elfe avec un sourire.
- Ah oui, ça je peux le faire, répondit le Nain en toute sincérité d'une voix trahissant son émotion. »
Pendant ce temps la horde d'Orques et de Troll sortit du Mordor les avait encerclés de toute part.
Ils étaient en infériorité numérique, ce qui rendait l'espoir de victoire d'autant plus vaine. Mais les paroles du Rôdeurs résonnaient dans les esprits. Il avait insufflé l'espoir dans chacun de leurs cœurs.
Entre temps Aragorn était également descendu de son cheval comme les quelques autres cavaliers.
Il tenait Andúril fermement. Puis il fit quelque pas en avant tout en abaissant son épée avant de se retourner. Son regard brillait d'une lueur déterminée.
« Pour Frodon, murmura-t-il. »
De là il s'élança en courant face à l'armée ennemie.
« Pour Frodon ! répéta Tilla plus fort avant de s'élancer à son tour en même temps que Pippin et Merry. »
Le reste de leurs amis et des soldats s'engagea à son tour et bien vite les deux armées se mélangèrent.
Les épées se croisèrent, les flèches filèrent, les boucliers s'entrechoquèrent, les cris de rage, et d'agonie résonnaient de toute part.
Submergée par la masse grouillante d'ennemis les trois Hobbits se retrouvèrent rapidement séparés, sans pouvoir voir où étaient les autres ni lui venir en aide en cas de nécessité.
Tilla donnait des coups d'épée et de dague, se servant de celle-ci pour pour lui donner un coup d'avance sur son ennemi quand celui-ci se brûlait au contact de la lame.
Cependant vain un moment où elle sentit une lame lui érafler le bras. Sous le coup de la douleur soudaine elle lâcha sa dague et gémit. Son ennemi en profita, près à porte un coup fatidique mais il n'eut guère le temps de faire quoique ce soit qu'il tomba raide. La Hobbite eu tout juste le temps de voir la hache de Gimli avant que celle-ci ne disparaisse de nouveau. Elle n'était alors même pas certaine que le Nain s'était rendu compte qu'il venait visiblement de la sauver d'une mort certaine.
Serrant les dents et en tentant d'oublier la douleur elle repartit dans la bataille, bien déterminée à ne pas s'avouer vaincu ainsi.
L'infériorité en nombre de leurs armées se faisaient nettement ressentir et la fatigue commença à les gagner. L'armée du Mordor pullulait de toute part, leur donnant l'impression qu'il y en avait toujours autant qu'au début alors que bon nombres de leurs cadavres jonchaient malgré tout le sol.
La Hobbite aurait voulu tout laisser tomber à ce moment là. Son bras la lançait atrocement et la fatigue était telle que chaque mouvement n'en devenait que plus compliqué.
Cependant elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas abandonner ses amis.
Soudain des cris perçants se firent entendre au loin, faisant lever de nombreuses têtes vers le ciel. Les Nazgûls arrivaient.
Mais très vite ils ne furent pas les seuls dans le ciel. Et au moment où un Nazgûl sur son Fellbeast s'apprêtait à fondre sur l'armée de l'Occident une autre créature entra en collision avec lui.
« Les Aigles ! Les Aigles arrivent s'exclama Pippin.
L'arrivée des serviteurs de Manwë redonna alors un regain d'espoir et de courage.
Puis l'oeil flamboyant commença soudainement à s'affoler. Cela ne dura qu'un court instant avant que la tour en dessous commence à s'effondrer tel un château de carte. Rapidement une violente onde de choc se propagea d'un coup au moment où l'oeil de Sauron disparaissait dans une explosion soudaine.
« Frodon ! Frodon ! cria Merry de toute ses forces en brandissant son épée au dessus de sa tête. »
Toute la scène avaient été suivit par les combattants qui avaient cessé le combat. Pendant ce temps les armées du Mordor avaient commencé à prendre la fuite mais ils disparurent bien vite de la surface alors que la Terre désolée du Mordor disparaissaient, les emportants ainsi à leur tour et ne laissant que l'armée des Peuples Libres.
Nombreuses émotions passèrent sur les visages des alliés, allant de la surprise face à ce qui se déroulait à l'instant même, au soulagement que tout cela prenne enfin fin, et à l'euphorie de la victoire.
Tilla se laissa tomber à genoux au sol le souffle court. Elle était éreintée mais le soulagement et l'euphorie la gagnèrent rapidement.
Frodon et Sam avaient réussit. Sauron était vaincu. Ils étaient libres.
Cependant la désillusion arriva bien vite parmi plusieurs d'entre-eux quand ils virent l'Orodruin exploser et un tout autre sentiment les gagna.
Sans perdre plus de temps Gandalf fit alors appel à Gwaihir avant de s'envoler avec celui-ci ainsi que Landroval et Meneldor vers la Montagne du Destin, dans l'espoir de sauver les deux petits êtres qui devaient encore s'y trouver.
De son côté en cherchant ses amis Merry tomba sur une dague au sol. Il la ramassa, la reconnaissant immédiatement. Un sentiment de panique s'immisça alors en lui.
Il serra la dague dans ses mains et repartit à la recherche de ses amis. Il trouva Aragorn, Legolas et Gimli sans mal, puis Pippin. Finalement il retrouva Tilla. Il poussa un long soupire de soulagement en la voyant et en la sachant en vie.
D'un pas rapide il s'approcha d'elle et s'agenouilla face à elle.
Cette dernière releva la tête vers lui.
« C'est terminée, murmura-t-elle avant de se laisser tomber contre le Hobbit.
- Tu es blessée ! s'alarma le Brandebouc en voyant son bras.
- Ce n'est rien...juste une petite égratignure, chuchota la jeune Hobbite.
- Il faut tout de même te faire soigner ! répliqua-t-il.
- Je suis fatiguée, je pense que je vais dormir un peu tu veux bien. Et tu as intérêt d'être là à mon réveil, je n'en ai pas fini avec toi, ajouta-t-elle. »
Le Hobbit ne put s'empêcher de laisser échapper un petit rire face à ses dernières paroles.
Il la serra un peu plus fort dans ses bras. Qu'elle se rassure, il n'était certainement pas prêt à la quitter dorénavant.
•~•
Hiii
Oh ptn, je crois bien que c'est mon chap le plus long jusqu'ici je me suis laissée un peu emporter x)
Bref ahem j'espère que ça vous a plu comme d'hab.
Sinon je vais essayer de prendre de l'avance en ce début de semaine bc normalement aucun soucis pour poster le week-end prochain, mais ça serait plus les 2 d'après que ça risque de se compliquer bc je doute fortement que je pourrai écrire à ce moment là puisque ma corres arrive le 9 et repart le 21...so au risque de devoir faire une pause de 2 semaines baaah autant que j'essaye d'avancer un max là tant que j'en ai l'occas.
Voili voilà sur ce, le ptit Caption This des familles:
See you soon ✨
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