
3.35
Les blessés avaient été conduits dans les Maisons de Guérison après la bataille.
Tilla y avait ainsi passée la nuit avec Pippin, tous deux préférant rester au coté de leur meilleur ami.
Le lendemain quand Tilla se réveilla Pippin était toujours à ses côtés, réveillé également, le regard posé sur son cousin toujours inconscient.
Les deux amis commencèrent à discuter pour tuer le temps dans l'attente, qui leurs semblaient interminable, du réveil de leur ami.
« Tu devrais tout de même avaler quelque chose. Tu n'as rien mangé depuis hier soir, lui dit Pippin.
- Je n'ai pas faim, affirma la Hobbite.
- Mais il faut que tu manges ! avança de nouveau le Touque qui s'inquiétait. Je suis sûr que Merry dirait la même chose à ma place. »
Tilla secoua la tête. Rien n'y faisait, elle ne trouvait pas l'appétit, même si Aragorn et Gandalf avaient rassuré les deux Hobbits sur leur ami, leur affirmant que tout irait bien pour lui.
Les deux amis restèrent au chevet de Merry, attendant le réveil de ce dernier avec impatience. Ils discutèrent tous deux des derniers événements et de leurs aventures respectives.
Au bout d'un certain temps Pippin s'était éloigné, disant qu'il avait faim.
Quand Aragorn arriva dans la salle la Semi-Femme en profita pour lui demander des nouvelles de la Dame du Rohan.
« Comment va Éowyn ? demanda la jeune Hobbite.
- Elle a eu de la chance je dirais. J'ai fait ce que j'ai pu, elle va avoir besoin de repos, beaucoup de repos pour se remettre sur pied. Éomer est encore à son chevet en ce moment.
- Où suis-je ? demanda soudainement une voix encore légèrement endormi. Suis-je de retour dans ma belle Comté ? »
La Hobbite se retourna subitement et vit alors le Brandebouc assit sur le lit où il avait été soigné.
« Merry ! Tu es réveillée ! Je suis soulagée s'exclama Tilla qui lui sauta au cou. Et non, nous sommes à Minas Tirith, aux maisons de guérisons, tu as été blessé durant la bataille, tu te souviens ?
- Ah oui, le spectre avec son casque pointu, souffla-t-il en coulant un regard vers son bras...Éowyn a fini par lui planter sa lame et il a disparu...après j'ai quelques vagues souvenirs, c'est encore un peu flou dans mon esprit, répondit le Brandebouc. Mais et toi, tu vas bien ? demanda-t-il ensuite rapidement.
- Bien mieux que toi je dois dire, dit la Hobbite.
- Je suis rassuré, enchaîna-t-il.
- Bon retour parmi nous, lança Aragorn au Hobbit.
- Merci, répondit le Brandebouc. Mais je ne vois pas les autres ? Où sont-ils ? J'espère que rien de grave n'est arrivé à l'un d'eux ? Et Pippin ? Comment va-t-il ? Il est ici n'est-ce pas ? enchaîna-t-il rapidement.
- Pippin à dû partir en quête de nourriture, et les autres...commença-t-elle avant d'être coupée par une porte qui s'ouvre, laissant apparaître le Touque en compagnie de leurs autres compagnons.
- Merry ! s'exclama le Touque en accourant vers son cousin.
- Et bien c'est une belle frayeur que vous nous avez fait là jeune maître Merry, dit Gimli en donnant une tape dans le dos du concerné quand il fut à hauteur de celui-ci.
- Gimli évitez de nous le perdre pour de bon ! le rabroua légèrement Tilla, poings sur les hanches, face à la mine crispée qu'arborait son ami.
- C'est un soulagement pour tous de vous savoir réveillé, dit l'Elfe.
- Il en faudrait plus qu'un spectre de l'anneau pour en venir à bout d'un Hobbit ! répliqua Merry.
- Vous avez pourtant eu à faire au plus redoutable d'entre-eux; le Roi-Sorcier d'Angmar, lança Gandalf. Celui dont l'on disait qu'aucun homme ne pouvait tuer.
- Mais Éowyn est une femme, et ça il ne semblait pas l'avoir prit en compte, répondit le Semi-Homme. Et puis je l'ai aidé ! Après tout c'est moi qui l'ai mit à genoux ! ajouta-t-il fièrement.
- Et moi j'ai sauvé le Seigneur Faramir ! répliqua Pippin à son tour.
- Ah les Hobbits, soupira le Maia mi-consterné mi-amusé face aux réactions des Hobbits. »
Aragorn, Legolas, Gimli et Gandalf ne tardèrent pas à prendre congés des Hobbits qui se retrouvèrent tous les trois.
« Heureusement que tu n'as pas tardé à te réveiller, dit Pippin. J'aurais commencé à sérieusement craindre pour notre chère Boffin qui ne mangeait pas ! Tu imagines Merry, pas même un petit-déjeuner ! »
De nouveau Pippin et Tilla racontèrent ce qu'ils avaient vécu chacun de leur côté alors que Merry faisait de même.
Au bout d'un certain moment Merry et Tilla n'avaient de cesse de se jeter des regards furtifs, faisant comprendre à l'autre qu'il y avait encore des choses en suspend.
Puis face au regard insistant de son cousin le Touque sembla finalement prendre conscience que le Brandebouc avait visiblement besoin de parler seul à seul avec la Boffin.
« Oh et bien euh je crois que je vais aller faire un petit tour en cuisine, dit finalement Pippin, malgré la nourriture qu'il portait toujours dans les bras, décrédibilisant instantanément l'excuse. »
Un silence s'installa entre les deux meilleurs amis après que le bruit caractéristique de la porte qui se ferme se soit fait entendre.
Tilla regardait le sol, n'osant relever la tête de peur de croiser le regard de son ami, se sentant soudainement gênée.
« Tu étais réellement inquiète ? commença finalement le Hobbit. Enfin je veux dire...
- Bien évidemment idiot ! J'étais morte d'inquiétude oui ! Je crois même que je n'ai jamais été aussi inquiète de ma vie ! répliqua vivement la Hobbite, oubliant sa gêne précédente et en plantant son regard dans celui de son meilleur ami.
- Donc ce que tu as dit sur le champs de bataille...je n'ai rien rêvé ? s'enquit le Brandebouc.
- Oh ça...non Merry, tu n'as absolument rien rêvé, répondit Tilla.
- Je suis content d'être arrivé jusqu'ici avec vous, toi et Pippin, souffla le Hobbit.
- Je suis désolée, murmura alors la Boffin. Je n'aurais pas dû partir comme ça sans te prévenir l'autre nuit au camp. Je comprendrais aisément que tu m'en veuilles, ajouta-t-elle d'une voix d'où perçait la nervosité.
- Je ne peux pas. Même si je le voulais. Tout ce qui m'importe c'est que tu ailles bien. La seule chose qui dont j'avais peur c'était de ne pas vous revoir...de te revoir, déclara-t-il. C'est le plus important pour moi parce que...je...tu...tu es ma meilleure amie, conclut-il finalement. »
La Hobbite fut quelque peu déçue des derniers mots du bouclé et fit légèrement la moue mais le Hobbit, déjà occupé à se gifler mentalement ne le remarqua pas.
Jusqu'ici il avait été capable d'échapper à des Nazgûls, traverser des mines en se faisant attaquer par des gobelins et poursuivit par un Balrog, survivre à un enlèvement d'Uruk-Haï, donner un coup d'épée au chef des spectres de l'anneau et s'en sortir seulement avec une blessure au bras...mais il était incapable de dire ce qu'il avait sur le coeur face à la Hobbite.
Soudainement il sentit une légère pression se faire contre sa joue. Surpris il releva la tête et la tourna vivement alors que la Hobbit eut tout juste de le temps d'éloigner sa tête avant le choc frontal.
Cette dernière avait d'ailleurs rapidement baissé le regard, les joues rosies et avait murmuré un faible « merci ».
Puis elle avait rapidement détourné le sujet, commençant à s'éloigner vers la grande porte tout en l'invitant à la suivre puisque maintenant qu'il était réveillé ils pouvaient sortir d'ici et aller rejoindre les autres.
Cependant le Semi-Homme ne réagit pas tout de suite, encore surpris de la réaction de sa meilleure amie. Quand il se décida enfin à la rejoindre il la retrouva dans le couloir face à une statue.
« Qui est-ce d'après toi ? demanda Merry en observant à son tour la statue quand il fut à hauteur de Tilla.
- Je n'en ai absolument aucune idée, répondit cette dernière songeuse. »
La statue, divinement sculptée dans le marbre, représentait un dragon avec son dragonnier juché sur son dos.
« Héméra la dragonne et Aliénor...ma soeur, dit alors un homme d'une voix teintée d'une pointe de fierté non dissimulée. »
Les deux Hobbits se retournèrent pour faire face à celui qui avait parlé. Aucuns des deux n'avaient déjà rencontré cet homme au bras en écharpe auparavant et ils n'avaient absolument aucune idée de qui cela pouvait bien être. Et face aux mines qu'ils arboraient l'homme en question le constata bien rapidement.
« Oh, veuillez m'excuser, je ne me suis pas présenté. Je suis Faramir, fils de Denethor II et petit frère de Boromir...que vous avez dû connaître car si je dis vrai vous devez être Merry et Tilla. Pippin m'a énormément parlé de vous quand nous avons eu l'occasion de converser, se présenta-t-il.
- C'est donc vous, dit simplement la Hobbite, Pippin nous a également parlé de vous. Il vous aime bien.
- Et je peux affirmer que cela est réciproque.
- Nous sommes désolés...pour votre frère, dit Merry d'une voix hésitante. C'est un peu de notre faute après tout...
- Allons, ne vous en tenez aucune rigueur, cela n'est nullement votre faute. Mon frère devait avoir parfaitement conscience de ce qu'il faisait, c'était là pour lui un moyen de se rédempter. Outre Pippin, je dois aussi vous avouez avoir rencontré deux autres Hobbits avant lui, ils m'ont raconté à quel point l'anneau semblait avoir altéré l'esprit de mon frère.
- Vous avez croisé la route de Frodon et Sam ? s'exclama Tilla. Comment allaient-ils ? Quelle route ont-ils emprunté ? »
Cela faisait des semaines qu'ils n'avaient plus de nouvelles de leurs deux autres amis et aujourd'hui ils avaient enfin l'occasion d'en apprendre visiblement un peu plus.
« Comme je l'ai dit à Mithrandir je les ai interpellé en Ithilien. Pour tout vous avouez, sot que j'étais je comptais les ramener à mon père espérant gagner du crédit à ses yeux. Je me disais que si je lui ramenais l'anneau peut-être aurait-il revu l'opinion qu'il avait de moi.
- Mais vous ne l'avez finalement pas fait, nota Tilla.
- Non en effet. Je les ai libéré à Osgiliath. Ils sont partis vers la vallée de Morgul, accompagné d'un certain Gollum. Mais vous devez savoir que la vallée de Morgul est dangereuse, il y a un passage un peu plus au nord permettant d'éviter Minas Morgul; le passage de Cirith Ungol. On dit qu'une sombre terreur vit là, Shelob une descendante d'Ungoliant, une araignée géante. Je leur ai conseillé de ne pas s'y rendre. Cependant il est évident que ce Gollum les y a mené tout droit si la mort ne l'a pas fauché en chemin avant d'y arriver. Et si tel est le cas j'ose espérer qu'ils ont bonne fortune.
- Au moins nous savons qu'ils sont en vies...déclara Merry.
- J'ai confiance en Frodon et Sam, ils y arriveront j'en suis persuadée, dit Tilla d'une voix calme. »
Les deux Hobbits ne tardèrent pas à prendre congé du Gondorien qui continua son chemin pour retourner en direction des Maisons de Guérison. De leur côté les deux meilleurs amis comptaient allés retrouver leurs amis.
Ils arrivèrent finalement dans la grande salle du trône où leurs compagnons étaient alors en pleine discussion, semblant discuter de choses de la plus haute importance.
« En attirant les armées de Sauron Gimli, dit Aragorn. En vidant ses terres. Rassemblons toutes nos forces et marchons sur la Porte Noire !
- Nous n'obtiendrons pas la victoire par la force des armes, avança Éomer.
- Pas pour nous. Mais nous pourrons donner à Frodon sa chance si l'oeil de Sauron reste braqué sur nous, expliqua le Dúnedan. Rendons le aveugle à tout autre chose en mouvement.
- Une diversion, constata Legolas.
- Une mort certaine, une faible chance de succès...mais qu'attendons nous ? demanda ironiquement le Nain fumant sa pipe et qui s'était lui-même octroyé le droit de s'asseoir sur le siège de l'Intendant.
- Que se passe-t-il ? demanda alors la Hobbite, faisant au passage savoir à ceux qui n'avaient guère prêté attention à leur soudaine irruption qu'elle et Merry étaient maintenant là. »
- Ils parlent de Sauron et de diversion, résuma Pippin. Oh et de Frodon, de l'anneau et de montagne, ajouta-t-il.
- Sauron soupçonnera un piège. Il ne mordra pas à l'appât, affirma Gandalf.
- Oh je crois que si, répondit Aragorn.
- Vous n'y songez tout de même pas ? répliqua l'Istar.
- C'est le seul moyen. Je suis l'héritier d'Isildur, il ne pourra m'ignorer, répondit Aragorn d'une voix assurée.
- Cet artefact peut s'avérer dangereux Aragorn...Non, il est dangereux. Tant qu'il en possèdera un. Vous ne pouvez prendre cela à la légère. Même les plus forts d'esprits il en vient à bout. Vous ne pouvez lui laisser la chance d'entrevoir une de vos faiblesses, où il n'hésitera pas à s'en servir contre vous, affirma le Maia.
- Quel artefact ? Mais de quoi parlez-vous à la fin bon sang ? demanda hâtivement Gimli qui avait perdu le fil de la conversation.
- Aragorn veut utiliser le Palantír, lâcha l'elfe.
- Quoi cet objet de malheur ? dit-il en recrachant sa fumée. Cette invention de malheur créée par les elfes qui ont été incapables de les conserver pour éviter que ça ne tombe entre de mauvaises mains, pesta le Nain, s'attirant au passage le regard foudroyant des elfes présents.
- Nous vous serions grés de ne pas trop vous avancer sur ce sujet Maître Nain, lança Elrohir. Doit-on vous rappeler l'histoire de la Quête sous la Montagne ? »
Le Nain se contenta de grommeler dans sa barbe quelques paroles incompréhensibles.
« J'ai assez fuit ma destinée. Aujourd'hui il est temps que j'y fasse face, conclut finalement le fils d'Arathorn avant de s'éloigner.
- Le retour du roi ne semble être plus qu'une question de temps. Si la chance est avec nous ce trône pourra alors ainsi avoir bientôt un nouveau souverain à soutenir, dit Gandalf d'une voix posée. »
•~•
Hi mes petits Orques véreux !
Vous êtes parés pour la canicule ? Je penserai à vous quand je serai toujours en vie #vismaviedebretonne.
Booon sinon concernant le chapitre je suis mitigée sur ce chapitre ugh.
Sinon oggi petit cameo surprise pour EkaFricai hehehe avec ces deux perso incroyable sur ça fic « L'Héritage des Silmarils » -des 4 fantasfics uhuh- que je vous invite grandement à aller lire si ce n'est pas déjà fait !
Sinon avant de vous quitter le petit Caption This habituel:
See you soon ✨
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