Au crépuscule ils s'arrêtèrent au pied d'une petite colline et décidèrent de grimper au sommet de celle-ci. Plusieurs grosses pierres et des vieux arbres tordus les entouraient.

Boromir et Aragorn se chargèrent d'allumer un feu. Avec ce qu'il s'était passé plus tôt dans la journée dans les montagnes chacun avait bien besoin d'un peu de chaleur.

Des hurlements sinistres se firent alors entendre au loin.

« Les loups ! Les Wargs ont passé l'ouest des Montagnes ! déclara sombrement Aragorn.

- Ils sont en approches ! affirma Legolas.

- S'il y a des Wargs, des Orques ne devraient pas être loin. Restons sur nos gardes, dit le Dúnedain qui avait porté une main à son fourreau. »

Et en effet, bien vite les hurlements se firent de plus en plus audibles, confirmant ainsi les propos de l'Elfe. Les hurlements les entouraient. Les membres de la Communauté pouvait voir plusieurs paires d'yeux briller dans la nuit. Certains avançaient même dans leur direction.

Tous se saisirent sans perdre de temps de leurs armes, prêts à se défendre en cas d'attaque. Tilla tenait dans ses mains sa dague et son épée, tremblantes. Là ce n'était plus de l'entraînement.

L'un des loups, grand et sombre, poussa alors un hurlement à faire froid dans le dos. Gandalf se dressa alors et s'avança dans sa direction en levant son bâton.

« Écoute-moi, chien de Sauron ! s'égosilla-t-il. Gandalf est ici. Fuis, si tu tiens à ta puante peau ! Si tu pénètre dans ce cercle, je te dessèche de la queue au museau ! menaça-t-il. »

En retour le warg gronda et bondit vers eux. Un bruit sec vint alors fendre l'air et la bête tomba lourdement à terre dans un bruit sourd après avoir poussé un couinement effroyable. Legolas avait décoché une flèche de son arc et celle-ci était allée se ficher droit dans la gorge du loup qui l'avait transpercé net.

Cela suffit à mettre en déroute le reste et bien vite le calme reprit peu à peu place. Néanmoins Gandalf décréta qu'il faudrait faire des tours de gardes, affirmant que ce n'était que partie remise et que les loups pourraient revenir.

Repensant au loup hideux qu'elle avait vu plus tôt cela empêcha la jeune Tilla de trouver rapidement le sommeil pour pouvoir se reposer, bien qu'elle en avait grandement besoin après cette journée harassante.

Voyant que c'était Aragorn qui était de garde à ce moment là elle décida de se lever et d'aller le voir.

« Vous devriez aller vous reposer, lâcha le Rôdeur. Et il me semble avoir déjà eu à faire à une situation similaire.

- Des Spectres, des wargs...difficile de trouver le sommeil dans ces conditions, souffla la jeune Hobbite. »

Après un petit moment de silence la Hobbite reprit la parole.

« Pourquoi ? demanda-t-elle. D'après les dires de Legolas vous êtes héritier d'un trône, vous êtes un futur roi alors pourquoi arpenter les terres en tant que Rôdeur ?

- Je n'ai jamais désiré cette place...commença le brun. »

Cependant il fut coupé par un hurlement strident. Les loups étaient de retour. Bien vite de plus en plus de hurlement se firent entendre tout autour d'eux. Aragorn se saisit rapidement de son épée tandis que Tilla retournait en hâte vers sa couche afin de se saisir de ses armes tandis que le reste de la Communauté faisait de même après s'être réveillée au premier hurlement, ne dormant de toute façon pas d'un sommeil profond.

« Vite ! Du combustible sur le feu ! lança Gandalf aux cinq Hobbits. Dégainez et tenez-vous dos à dos ! ordonna-t-il. »

Les loups bondissaient de part et d'autres. Aragorn passa son épée au travers de la gorge de l'un deux, tandis que Boromir tranchait net la tête d'un autre. De leurs côtés, Gimli et Legolas maniait leurs armes avec habilité, la hache du premier tranchant les bêtes passant non loin d'elle, tandis que les flèches de l'autre étaient décochées avec rapidité et touchaient avec une extrême précision leurs cibles.
Ces derniers formaient un cercle autour des cinq Hobbits qui se trouvaient derrière eux, ainsi bien qu'armées ceux-ci ne se retrouvaient pas assaillis par une horde de loups hideux, la majorité ne passant même pas les premières lames ou flèches.

Puis, dans la lumière du feu, Gandalf sembla soudain grandir, il se redressa menaçant avant de se saisir d'un morceau de bois ardent et de s'avancer à la rencontre des loups restant. Face à lui ces derniers reculèrent. Puis l'Istari lança le brandon flambant. À ce moment là celui-ci jeta un éclat blanc, tel un éclair, et la voix de Gandalf gronda comme un coup de tonnerre.

« Naur an edraith ammen ! Naur dan i ngaurhoth !»

À ces mots, l'arbre qui le dominait s'embrasa en une floraison de flammes aveuglantes. Le feu se propagea de cime en cime sur les arbres alentours. Très vite toute la colline fut couronnée d'une lumière éblouissante. Les armes brillaient d'un éclat scintillant, alors que la dernière flèche décochée par l'elfe s'enflamma avant d'aller se loger droit dans la poitrine d'un grand loup. Cette démonstration de force suffit à faire fuir le reste dans l'obscurité. Le feu ne tarda pas à s'éteindre et bientôt il ne resta plus que de la cendre alors que les premières lueurs de l'aube apparaissaient.

- Waouh...alors ça c'était encore mieux que les feux d'artifices ! s'enthousiasma Tilla.

La nuit ayant été plus qu'agiter il fut décréter qu'ils se reposeraient un moment avant de repartir en maintenant les tours de gardes.

[...]

« Les Mines de la Moria, s'exclama le Nain. Les portes des Mines sont invisibles lorsqu'elles sont closes, continua-t-il en tapotant les parois de sa hache.

- Oui Gimli, et leurs propres maîtres ne peuvent ni les trouver ni les ouvrir quand le secret en est oublié, accusa Gandalf en tâtant lui aussi les parois rocheuse.

- Pourquoi cela ne me surprend-t-il pas ? souffla le Sindar s'attirant un grognement de mécontentement du Nain. »

Tilla jeta un coup d'oeil aux alentours et plus particulièrement au lac qui se trouvait là. Celui-ci n'inspirait guère confiance et on ne pouvait même pas en voir l'intérieur, son eau étant noire.

Elle reporta ensuite son attention sur les parois rocheuses au moment où la lumière de la lune réfléchissait des dessins jusqu'à ce que ceux-ci forment une porte aux yeux des membres de la Communauté.

« C'est magnifique..ne put-elle s'empêcher de souffler.

- Apparemment nous avons trouvé l'entrée, dit Sam.

- Il est écrit: « Les Portes de Durin, Seigneur de la Moria. Parlez ami et entrez. » prononça Gandalf.

- Et vous comprenez ce que cela veut dire ? questionna Merry.

- C'est simple si vous êtes un ami vous donnez le mot de passe et les portes s'ouvriront, expliqua Gandalf. »

Pour illustrer ses dires il se mit alors à prononcer des paroles dans une autre langue. Mais cela n'eut pas l'effet escompté.

- Rien ne se passe, nota Pippin. »

Tilla lui donna alors un léger coup de coude dans les côtes pour le faire taire avant qu'il ne s'attire les foudre du Maia.

« Autrefois je connaissais les incantations dans toutes les langues des Elfes, des Hommes et des Orcs, grommela ce dernier.

- Alors qu'allez-vous faire ? s'enquit Pippin.

- Cogner sur les portes avec votre tête Peregrin Touque et si cela ne les fracasse pas et qu'on me libérera de toutes vos questions idiotes j'essayerai de trouver la formule d'ouverture, menaça l'Istari. »

Suite à cela Pippin ne pipa plus mots, du moins pour le moment. À la place il alla aux abords du lac et se mit à jeter des pierres dans celui-ci avant d'être rejoint par son cousin afin de faire passer le temps.

De son côté la Hobbite s'était assise sur une pierre où le Nain de la Communauté ne tarda pas à la rejoindre et de lui vanter les mérites de sa race.

« Vous verrez chère Hobbite, vous ne serez pas déçue d'être venue jusqu'ici quand vous découvrirez l'intérieur de ces mines. Nous les Nains n'avons rien à envier aux Elfes en terme d'architecture et du travail de la terre.

- Je n'en doute pas maître Nain, répondit cette dernière tandis que son regard était de nouveau rivé en direction du lac. »

Celui-ci avait beau être calme elle ne pouvait s'empêcher d'avoir un mauvais pressentiment le concernant.

Elle tourna ensuite son regard et aperçut Aragorn et Sam en pleine discussion aux côtés de Bill avant que le Rôdeur ne fasse se détourner le poney qui disparu ensuite de son champs de vision. Cela lui fendit quelque peu le coeur de devoir se séparer du poney qui leur avait été d'une grande aide et un agréable compagnon de voyage. Pour elle il était comme le onzième membre de la Communauté. Seulement elle imaginait bien que des mines ne pouvaient être un endroit pour de tels animaux, aussi était-il préférable de ne pas l'u faire pénétrer.

Plus loin elle entendit les deux cousins se faire légèrement réprimander par Aragorn concernant leurs jets de pierre dans le lac, en les sommant d'arrêter ce qu'ils faisaient tout en jetant un regard en direction des eaux troubles.

Les deux Hobbits vinrent ensuite rejoindre leur amie.

« C'est long et en plus j'ai faim, commenta Pippin.

- Heureusement pour toi que Gandalf est bien trop concentré pour tenter d'ouvrir les portes au lieu de t'écouter, je crois pouvoir affirmer sans trop me tromper mon cher Pippin que tu fatigues notre Magicien, rétorqua Tilla.

- J'ai dit quelque chose de mal ? demanda le bouclé.

- Je pense que le « cogner sur les portes avec votre tête Peregrin Touque » était on ne peu plus clair, répliqua Merry en s'essayant par la même occasion à une piètre imitation de la voix du Magicien. »

Soudain Tilla se releva rapidement, regardant toujours le lac.

« Qu'y a-t-il ? s'enquit Merry.

- Là-bas dans l'eau, j'ai cru apercevoir quelque chose bouger ! dit-elle en plissant les yeuc pour essayer de mieux voir malgré l'obscurité.

- Je ne vois rien, dit Pippin.

- Moi non plus, renchérit Merry mais je veux bien la croire. Si vous voulez mon avis je dirais que cet endroit est bizarre, chuchota-t-il plus doucement pour ne pas se faire entendre du Nain, non loin de là afin de ne pas le froisser à propos de ces mines.

- L'eau s'est quelque peu agitée vers là-bas, rajouta Tilla en désignant l'endroit en question du doigt. Je n'aime pas ça, et je n'aime pas ce lac, frissonna-t-elle. J'espère que Gandalf aura tôt fait de trouver la formule que nous puissions entrer rapidement dans les mines. »

Et comme pour répondre à sa requête la voix de Frodon s'éleva non loin de là. Lui qui depuis tout à l'heure était resté aux côtés du Magicien allait semble-t-il pouvoir à nouveau prouver que les Hobbits pouvaient être des créatures bien surprenantes.

« C'est une énigme ! lança soudainement Frodon. Quel est le mot elfique pour ami ? demanda-t-il à Gandal.

- Mellon, prononça celui-ci. »

Et à ce moment là un bruit assourdissant se fit entendre et les portes rocheuses se mirent à bouger avant de s'ouvrir entièrement.

« Chouette ! C'est ouvert ! s'exclama Pippin avant que le groupe ne commence à pénétrer à l'intérieur.

- Bientôt maître Elfe vous allez pouvoir apprécier l'hospitalité légendaire des Nains. Un bon feu, une bière brassée, une belle pièce de viande. Car ceci, mon ami, est la demeure de mon cousin Balin, déclara Gimli avec fierté à Legolas. Et ils appellent ça une mine ? »

•~•

Hiiii.
Et voilà un nouveau chapitre. Bon, il n'y en a pas eu dans la semaine tout simplement parce que je n'avais que celui-là en réserve et le 14 non fini. So, pour la semaine qui vient pareil, pas de chapitre avant samedi prochain et après les vacances je verrai si je reste à un chap par semaine ou si je peux en recaler un en milieu de semaine. Tout dépendra de ce que j'aurai en réserve d'ici là. Actuellement je suis en cours d'écriture du 16 qui sera fini d'ici ce soir et vu que je suis dans ma lancée et bien motivée d'ici demain j'enchaînerai le 17 et le bouclerai avant la fin du week-end et après je verrai dans la semaine comment j'arrive à avancer.

D'ailleurs j'étais tellement prise dans l'écriture du 16 tout à l'heure que j'ai failli oublier de venir corriger celui-ci pour le poster dans la soirée oupsi.

Sinon, let's go for a caption this: