Heyy !

Des nouvelles du concours d'écriture, dont le délai s'est clôturé en début de semaine ! J'ai reçu six textes, merci à tous celles et ceux qui ont participé !

J'ai noté vos OS selon 4 critères : le respect du thème, l'orthographe, la syntaxe et l'originalité. Chaque catégorie peut rapporter jusqu'à 5 points. J'accorde également jusqu'à 2 points bonus si le texte est accompagné d'une ou de plusieurs illustration(s).

De plus, afin que le classement ne soit pas entièrement à mon crédit, j'aimerai que VOUS participiez à son élaboration. Pour cela, rien de plus simple : je vais publier à la suite de cette partie, tous les OS qui m'ont été transmis et vous aurez la possibilité de voter pour celui que vous avez préféré. Merci de lire les règles ci-dessous pour participer :
-vous pouvez voter pour deux OS maximum
-les participants peuvent participer mais ne peuvent pas voter pour leur propre histoire
-les votes compteront pour la moitié dans le classement final
-pour voter, il faudra se manifester clairement dans la section commentaire de la DERNIERE PARTIE concernant les OS (soit la partie intitulée OS6). A la suite de l'OS, il y aura une rubrique spécialement dédiée aux votes
-pour toute interrogation, n'hésitez pas à les poser dans la section commentaire de cette partie

Je pense laisser un délai d'une semaine pour voter, afin que tous ceux qui veulent participer puissent voter. Ensuite, je publierai le classement final en dévoilant ainsi l'identité des participants et contacterai le ou la gagnant(e) quelques jours après.

Merci pour tout, vous savoir aussi impliqués dans mon histoire me fait très plaisir et me pousse à m'investir d'autant plus dans cette fanfiction ♡

☆☆☆

Tout de suite, découvrez le premier OS réalisé par bovary91 :

   Le froid hivernal s'était installé pour de bon sur Poudlard. Les montagnes alentours et le lac étaient entièrement gelés. Quant au sol, la neige l'avait recouvert d'une épaisse couche blanche. L'excitation était palpable dans le château. Et pour cause, Noël approchait.

   De chaque côté de la Grande Salle se dressaient d'énormes et majestueux sapins de Noël. Ils étaient tellement immenses que même un géant n'aurait pas été capable d'atteindre leur sommet. Si on levait le menton, on pouvait voir de minuscules flocons de neige tomber du plafond et venir se fondre avec les traditionnelles chandelles magiques suspendues dans les airs.

   Les tables des quatre maisons étaient tout autant magnifiques, et particulièrement appétissantes. Plusieurs plats, tous aussi succulents et savoureux les uns que les autres, les recouvraient et donnaient l'eau à la bouche à quiconque venait les admirer. C'était un festin grandiose.

   Parmi les professeurs de Poudlard, Elladora Lynch s'affairait à installer les derniers préparatifs. Elle était aussi enthousiaste et impatiente que les élèves – restés à Poudlard pour les vacances – à l'approche de Noël.

   Alors qu'elle s'évertuait à accrocher une guirlande aux branches d'un des sapins à l'aide de sa baguette, elle entraperçut une créature verte dissimulée entre les branchages. En y regardant de plus près, elle reconnut le mélange d'écorces et de brindilles aux longs doigts pointus : un Botruc. Celui-ci la fixa de ses petits yeux bruns, puis lui fit un signe. Surprise, Elladora relâcha son attention un court instant et perdit le contrôle de la guirlande. Elle voulut la rattraper, mais c'était trop tard. Elle était déjà tombée sur la tête de Severus Rogue, qui passait au même moment. 

– Vous ne pouvez pas faire attention, Lynch ? lança-t-il, furieux, en se débarrassant de la guirlande de gui. 

   Elladora se retenu de pouffer devant ce spectacle absolument hilarant. 

– Oh... hum... excusez-moi. Vous... vous ne voulez pas donner un coup de main ? lui proposa-t-elle gentiment en espérant pouvoir se rattraper.

   Il eut un petit rire méprisant.

– Je n'ai pas le temps pour ces bêtises.

– Ces « bêtises », comme vous les appelez, sont pour Noël, répliqua la jeune femme.

– Je n'aime pas Noël. Maintenant, cessez de me harceler.

– Vous n'aimez pas grand chose en général.

– En effet. Mais il se trouve que j'ai un mépris indéniable pour les idiotes dans votre genre, siffla-t-il sèchement en la considérant d'un œil mauvais de haut en bas.

   Les insultes fusèrent dans la bouche d'Elladora mais refusèrent d'en sortir. Se faire traiter d'idiote ? Et puis quoi encore ? Avant qu'elle ne puisse répondre à cette injure, Rogue tourna les talons et s'éloigna rapidement, sa longue cape noire flottant derrière lui. Bien décidée à ne pas le laisser s'en tirer aussi facilement, Elladora se hâta de le suivre. Mais au lieu d'emprunter le chemin des cachots – comme elle pensait qu'il le ferait –, celui-ci traversa le hall puis franchit la cour.

   Il quittait l'enceinte du château.

   Une chose était sûre : il ne désirait pas être suivit car il se retourna à plusieurs reprises, comme pour vérifier que personne ne l'avait vu.

   Dehors, les quelques flocons avaient laissé place à une véritable tempête et le soleil s'était couché. Cependant, cela n'empêcha pas le Maître des Potions de poursuivre sa route en direction de la Forêt interdite.

– Severus ! Revenez ! cria Elladora à s'en faire mal à la gorge. 

   C'était inutile car il ne l'entendit pas.

   Elle aurait voulu lui dire que c'est dangereux de s'aventurer dehors par cette tempête mais le son de sa voix était couvert par le vent. De violents frissons la parcoururent. Elle ne portait qu'un gros pull et n'avait ni gant ni bonnet. Peut-être était-ce sa colère qui lui donna le courage suffisant pour braver le froid polaire. Elle s'arrêta quelques instants à la lisière de la forêt, observant les environs qui n'étaient guère rassurants. Ce n'est pas raisonnable, se répéta-t-elle, mais sa curiosité était beaucoup trop forte pour être refoulée. À présent, elle se demandait ce que Rogue pouvait bien manigancer et fut bien déterminée à le découvrir.

   La forêt était noire, rendant le petit sentier difficilement visible et praticable. Au fur et à mesure qu'Elladora s'enfonçait dans les profondeurs de la Forêt interdite, les arbres lui parurent de plus en plus serrés, ne laissant que de minces espaces pour s'y glisser, et ce qui devait arriver arriva : elle trébucha sur une racine puis s'étala dans la neige et les feuilles mortes. L'eau s'infiltra dans ses vêtements secs et bientôt elle fut complètement gelée. En voulant se relever, une douleur sourde lui traversa la cheville. Elle retint un juron. Rogue venait officiellement de gâcher sa soirée !

   Tout à coup, un craquement sec la figea sur place. Aussitôt, elle brandit sa baguette, en alerte, prête à se défendre s'il le fallait. Une silhouette sombre se détacha d'un des chênes situés à quelques mètres de l'endroit où elle se trouvait.

– Lumos ! s'exclama la sorcière. 

   Une petite lumière apparut à l'extrémité de la baguette et, contre toute attente, ce fut Rogue qui lui apparut. Elle distinguait à peine son visage de pierre dans l'obscurité mais, étrangement, elle se sentit rassurée par sa présence.

– Baissez donc votre baguette, idiote ! lui lança-t-il, aveuglé par la lumière. Que faites-vous ici ?

– Je vous retourne la question, Professeur.

– Ce ne sont pas vos affaires, répondit-il avec froideur.

   Ses yeux étincelaient de méchanceté.

– Je vous ai suivi, avoua lentement Elladora sans faiblir.

– Vous m'avez suivis ? répéta le sorcier en levant un sourcil. Vous n'avez rien d'autre à faire ? Comme décorer votre sapin, par exemple.

– Pardonnez ma curiosité, mais, se balader à cette heure-ci sous un temps pareil dans la Forêt interdite est suspect, si vous voulez mon avis.

   Rogue eu un rictus.

– Et voilà que vous vous mettez à jouer à l'enquêtrice. Vous êtes ridicule, Miss Lynch, si vous voulez mon avis.

   Elladora compris qu'elle n'obtiendrait aucune explication, sauf peut-être un déferlement de haine si elle insistait davantage. Soudain, sa cheville foulée la rappela douloureusement à l'ordre, ce que lui arracha une plainte.

– Vous êtes blessée ? demanda subitement Rogue, voyant qu'elle boitait.

   Son ton trahit l'inquiétude qu'il s'efforçait pourtant de cacher.

– Oh... ce n'est rien, balbutia Elladora en serrant les dents. J'ai simplement trébuché.

– Quelle empotée, grogna Rogue. Laissez-moi voir.

   Elladora voulut protester mais il ne lui en laissa pas le temps. D'un geste rapide, il sortit sa baguette magique de sa robe et l'agita légèrement en prononçant une incantation.

– Ferula, murmura-t-il, faisant alors apparaître une attelle autour de la cheville de la blessée.

   Celle-ci leva brusquement la tête vers Rogue, bouche bée, mais son regard était devenu fuyant, comme s'il redoutait le contact visuel.

   Par la barbe de Merlin ! songea la jeune femme. Venait-elle de rêver ?

– Merci, dit-elle dans un souffle.

– Vous devriez aller voir Madame Pomfresh, ajouta Rogue, toujours sans la regarder. C'est sûrement plus grave que vous le pensez.

   Elle fit « oui » de la tête.

– C'est ce que je compte faire.

   Puis elle lui tourna le dos et avança maladroitement d'un pas, mais une main lui saisit l'épaule, l'interrompant ainsi dans son élan.

– Qu'est-ce que...

– Je vous offre mon aide, la coupa froidement Rogue. Acceptez, ou refusez-la.

   Au plus grand étonnement d'Elladora, il passa son bras sous ses aisselles pour soulager le poids de son corps sur son pied infirme.

   Sans rien ajouter, ils retournèrent au château. Grelottante et trempée jusqu'aux os, Elladora crut mourir de joie lorsqu'ils furent de nouveau à l'abri. Toujours dans le silence le plus complet, Rogue la conduisit jusqu'à l'infirmerie, mais la longue pièce était déserte. En effet, Madame Pomfresh était partie retrouver sa famille pour les fêtes et ne serait pas de retour avant un petit bout de temps.

– On dirait bien que c'est moi qui vais devoir vous soigner, Miss Lynch, en déduisit Rogue.

– Je doute que ce soit nécess...

– Arrêtez de geindre, siffla-t-il en fronçant les sourcils. C'est insupportable. Je vais chercher de quoi soulager votre pied.

   Et il s'en alla d'un pas vif.

   Elladora se laissa choir dans un des fauteuils de l'infirmerie, près de la cheminée. Elle approcha ses mains frigorifiées du feu et savoura cette sensation de chaleur se répandre le long de ses membres engourdis. Lorsque le sorcier revint avec une fiole remplie d'un liquide jaunâtre, elle ne put s'empêcher de sourire. Malgré le fait qu'elle fut toujours intriguée par sa sévérité, elle se répétait qu'il y avait forcément une once de douceur chez Rogue. Certes, il était mal aimable, dur et froid. Bref, en un mot : détestable. Mais il ne pouvait pas être foncièrement mauvais. Impossible. Elle en était persuadée. Et il venait de le lui confirmer.

– Buvez, ordonna-t-il en lui tendant la fiole.

   Elladora plissa les yeux, circonspecte.

– Qu'est-ce que c'est ?

– Une potion Soulagetout.

   « Soulagetout » ? Ce nom ne lui disait absolument rien. Peut-être était-ce une recette inventée par le Maître des Potions ?

– Qui me dit que vous n'essayez pas de m'empoisonner ? demanda-t-elle en défiant Rogue du regard.

– Si je voulais vous tuer, Miss Lynch, je vous aurais laissé croupir dans la Forêt interdite. Maintenant, buvez.

   Elle haussa les épaules puis s'exécuta en avalant la totalité du contenu de la fiole. Presque instantanément, la douleur de sa cheville s'atténua, à tel point qu'elle n'avait quasiment plus mal.

– Alors, comment va votre cheville ? s'enquit Rogue.

– Mieux, grâce à vos soins. Merci.

   Il se contenta de hocher la tête, non sans esquisser un mince sourire, et s'installa dans le fauteuil situé à côté de celui d'Elladora. Il profita que celle-ci ait les yeux rivés vers le feu pour l'observer avec attention. Ses cheveux étaient d'un roux flamboyant, pareils à de longues flammes auxquelles on aurait pu se brûler. C'est sans doute pour cette raison qu'il conserva une certaine distance avec la jeune femme.

– Severus... je... vous me détestez ? l'interrogea-t-elle soudainement en jouant nerveusement avec le bout de son pull encore humide.

   Cette fois-ci Rogue ne détourna pas le regard, mais il fut incapable de prononcer le moindre mot.

– Je me suis souvent posé la question, compte tenu de nos échanges... épineux, ajouta-t-elle.

– Je ne vous déteste pas, Elladora, finit-il par répondre, le regard grave.

Sans qu'elle sache pourquoi, ses joues prirent une teinte rosée. Il ne l'avait encore jamais appelée par son prénom et, étrangement, elle avait aimé l'entendre le prononcer. Ils se dévisagèrent pendant de longues minutes, comme hypnotisés. Et d'un même mouvement incontrôlé, ils se penchèrent lentement l'un vers l'autre – guettant leur réaction respective – jusqu'à avoir leurs lèvres jointes. C'était inattendu, déconcertant, magique. Ils se laissèrent aller à un torrent de tendresse et bientôt plus rien autour ne semblait avoir d'importance. Excepté ce baiser.

– Lily... soupira Rogue entre deux respirations. Je suis désolé.

☆☆☆

Merci pour ta participation et bravo à toi pour ce texte !

N'hésitez pas à laisser votre avis et voter pour ce texte (dans la partie "OS6") si vous en avez envie !

Juste en dessous, vous trouverez le deuxième OS ^^

*PetitKoala*