Samedi 2 Mai 1998 :

C'était presque beau, vu de là-haut. Les lumières qui se mouvaient dans une nuit d'apparence tranquille. Le château, au centre du spectacle, resplendissant de mille feux. Une beauté macabre.

Perchée sur le Sombral, je n'avais pas peur. J'étais comme hypnotisée par la vue qui s'offrait à mes yeux, par toutes ces lueurs qui dansaient devant mes rétines.

Bientôt, une explosion puissante inhala cette splendeur, faisant voler en éclat une partie de l'école, les débris semblables à de petits oiseaux décrivant un vol parabolique avant de s'écraser au sol. Et puis, il y avait les cris, tous ces hurlements qui déchiraient la nuit. Des cris de rage, de terreur, de douleur.

Un claquement sonore, suivi d'un bruissement, m'arracha de la torpeur dans laquelle je m'étais réfugiée pour me distancier instinctivement des horreurs qui se produisaient sous mes yeux. Mon cerveau reprit du service aussi brusquement qu'il s'était arrêté et mon corps se redressa aussitôt, alors que le Sombral que je chevauchais se mit à s'agiter sous mes fesses, émettant des renâclements sourds.

Je tournai la tête en direction du bruit étranger qui était survenu non loin de moi, mais la nuit réduisant mon champ de vision à un périmètre relativement restreint, je n'aperçus rien qui pût justifier la détonation. Je levai ma baguette pour éclairer quand, au même moment, un éclair d'un vert vif déchira le ciel. Le Sombral plongea en avant, m'épargnant sans doute une mort brutale. Le maléfice passa à quelques centimètres de mon cuir chevelu.

« -Cap sur Poudlard, mon grand ! hurlai-je à la créature, désormais parfaitement alerte. »

M'obéissant sur-le-champ, l'équidé battit furieusement des ailes et nous nous rapprochâmes rapidement du château, suivis par ses compères qui formaient une escadrille compacte autour de nous. Je parvins à garder un certain équilibre tout en ayant une main libre, vissée sur ma baguette. Je me retournai, la vitesse m'obligeant à plisser les yeux, et un glapissement d'horreur mourut sur mes lèvres : une horde de Mangemorts - cinq, peut-être plus - fonçait droit sur moi, se déplaçant par je-ne-savais-quelle magie qui leur permettait de voler sans balai. Je brandis mon arme et conjurai un bouclier pour me protéger de leurs attaques. J'essayai à deux reprises de leur rendre la pareille, mais mon déplacement était bien trop chaotique pour que je réussisse à viser correctement. Heureusement, les Sombrals, avantagés par leurs robes sombres qui les camouflaient aisément dans la nuit opaque, parvinrent à prendre par surprise quelques Mangemorts, les attaquant avec les sabots. Deux Mages Noirs furent blessés et un Sombral périt en recevant un sortilège de la Mort au flanc. Je vis sa dépouille tourbillonner sans but en dessous de moi, avant de disparaître, avalée par les ténèbres.

Quittant des yeux les Mangemorts après m'être assurée que l'on avait pris suffisamment d'avance sur eux pour minimiser nos risques d'exposition, je remarquai que nous longions les toits de Poudlard, le château nous offrant ainsi une protection supplémentaire contre nos ennemis. Le Sombral ayant ralenti pour contourner les tours, je réussis à retrouver suffisamment d'équilibre pour lancer une offensive. Tâchant de canaliser mon adrénaline et mes émotions dans le creux de ma baguette, je fermai brièvement les yeux avant de crier, avec véhémence :

« -Impedimenta ! »

Ma baguette vibra et un puissant éclair jaillit devant moi mais rata sa cible, les Mangemorts s'écartant habilement de mon chemin. Je pestai. Nos ennemis gagnaient du terrain car, plus petits, ils esquivaient facilement les obstacles que le Sombral peinait à aborder à toute vitesse. Malgré le danger qui approchait, je pris le temps d'inspirer calmement.

Concentre-toi, Ella, m'intimai-je en me focalisant sur ma respiration. Souviens-toi de tous tes entraînements avec Severus... oh, Severus ! Où est-il en cet instant ? Severus...

« -IMPEDIMENTA ! »

Mon cri résonna dans la pénombre qui fut bientôt illuminée par le sort fondant sur sa cible avec une célérité difficile à estimer. Cette fois-ci, les Mangemorts ne purent échapper à l'offensive et durent battre en retraite. Le ciel était désormais libre derrière nous. Je soupirai, le cœur battant à tout rompre.

Malheureusement, mon soulagement fut de courte durée. Avant même que je ne pusse analyser la situation, l'équidé se cabra sous mes fesses en hennissant de terreur et, si je n'avais pas agrippé avec violence son encolure, j'aurais probablement chuté de son dos. Je ne vis rien d'autre qu'un éclair vert éblouissant, avant de me rendre compte que nous perdions de l'altitude.

Le cheval était mort sur le coup et nous chutions. Un cri de terreur resta coincé dans ma gorge, tandis que mon corps se détachait inexorablement de celui, inerte, de ma monture, dont les ailes dépliées dans un angle bizarre ralentissaient légèrement notre course mortelle jusqu'au sol.

Tout se passa ensuite terriblement vite. Mon corps quitta définitivement le dos froid de mon compagnon de combat et je perdis tout sens de l'orientation. Je sentis ensuite quelque chose m'agripper par la taille et je fus brusquement tirée en avant. Mes jambes se stabilisèrent autour d'un objet en dur tandis que le haut de mon corps trouva son équilibre contre quelqu'un. Une voix bourdonna dans mes tympans :

« -Elladora, est-ce que ça va ? Elladora ! »

Je papillonnai plusieurs fois des paupières avant de prendre conscience de la situation : premièrement, je ne chutais plus mais décrivais un chemin plutôt stable à quelques mètres du sol environ dans une des cours intérieures de Poudlard. Deuxièmement, j'étais sur un balai. Et troisièmement, Remus venait de me sauver la vie et me lançait présentement un regard inquiet tout en tâchant de contrôler son vol du mieux qu'il le pouvait.

Je voulus lui répondre mais un point devant nous attira mon attention.

« -Remus ! »

Le sorcier reporta aussitôt son attention devant lui, pour constater que nous nous approchions à une vitesse vertigineuse d'un Mangemort qui ne nous épargnerait pas une mort violente. Il tourna avec force le balai pour éviter le Mage Noir et je réussis, reprenant rapidement mes esprits, à le neutraliser (ayant, tout au long du processus, gardé miraculeusement ma baguette au creux de ma main). Si nous parvînmes à éviter l'attaque du Mage Noir, nous n'eûmes pas le temps de nous en réjouir car, quelques secondes plus tard, nous percutâmes avec force un mur et je chutai lourdement par terre.

Heureusement, nous n'étions pas loin du sol lorsque de l'impact et je m'en sortis avec une douleur diffuse le long du bras qui m'avait réceptionné et un mal de tête que l'adrénaline réduisait à un élancement lointain dans mon crâne. Remus semblait également avoir échappé à de lourdes blessures, car il se releva en titubant quelques secondes plus tard. Notre balai, en revanche, avait été réduit en morceau et jonchait maintenant à nos pieds, inutilisable.

« -Merci, murmurai-je à mon compagnon d'une voix rauque. Tu m'as sauvé la vie. »

Remus m'accorda un sourire puis, reprenant sa baguette, il me fit signe de le suivre :

« -Ne restons pas ici, nous sommes à découvert. Il faut trouver King' et le prévenir que tu as ramené les Sombrals. »

Je lui emboîtai le pas et nous regagnâmes les couloirs du château sans encombre. En revanche, à peine eûmes-nous mis les pieds à l'intérieur que nous fûmes pris en chasse par un sorcier qui, d'après sa tenue, ne paraissait pas être un Mangemort. Mon cerveau étant en mode « instinct », il le classa automatiquement comme une menace et je brandis ma baguette contre lui. Avec Remus à mes côtés, nous réussîmes à l'éliminer sans trop de difficulté et poursuivîmes notre course. Quelques minutes plus tard à peine, je constatai que nous étions poursuivi par au moins trois Mangemorts que je soupçonnai être les mêmes que ceux qui m'avaient pourchassé dans le ciel.

« -J'ai une idée, murmurai-je à Remus en l'empoignant par le bras. »

Nous nous dissimulâmes derrière un amas de décombres qui recouvrait partiellement le corridor et attendîmes que nos adversaires fussent suffisamment proche pour lancer une offensive. Agenouillée tout près de Remus, j'attendais sa respiration saccadée se mêler à la mienne.

« -Elladora... »

Je me tournai vers le sorcier qui avait murmuré mon prénom, tout en gardant son regard rivé devant nous, à l'affût du moindre mouvement.

« -Ce n'est probablement pas le meilleur moment pour t'en parler mais... j'aimerais que tu sois au courant, si jamais... »

Il ne termina pas sa phrase. L'instant d'après, j'entendis clairement les pas des Mangemorts frapper les dalles près de nous. Je lançai un regard entendu à Remus puis me redressai, en criant :

« -Bombarda Maxima ! »

En même temps, Remus conjura un sort de protection qui nous engloba de la tête aux pieds. Les débris qui nous protégeaient jusque-là furent violemment propulsés dans les airs et nous entendîmes nos ennemis hurler. Malgré le bouclier, la force de mon sortilège nous obligea à battre en retraite et nous en profitâmes pour nous mettre à l'abris dans une pièce attenante, qui s'avéra être une salle de classe.

Barricadant la porte, je m'appliquai à faire le tour de la pièce, surveillant chaque fenêtre pour m'assurer qu'aucune menace n'était à proximité de nous. Ensuite je me tournai ensuite vers mon partenaire, le souffle court :

« -De quoi voulais-tu me parler ? »

Le sorcier me lança un regard hésitant puis, passant une main dans ses cheveux, il m'expliqua d'une voix mal assurée :

« -Je... j'aurais aimé que tu sois avec nous, tu sais.

-Ecoute, Remus. Tu ne dois pas te sentir coupable de quoi que ce soit, vous avez tous agi comme il fallait et...

-Je me suis marié, me coupa brutalement le sorcier. »

J'ouvris la bouche, puis la refermai aussitôt, ne m'attendant pas à une telle révélation de sa part. Au loin, la bataille continuait de jouer son incessant concerto d'explosions, cris et crépitements de flammes.

« -Avec Dora... Tonks... enfin, Lupin désormais. »

Je souris face à la maladresse du sorcier et cela eut le mérite de calmer les battements erratiques de mon cœur, ce dernier retrouvant une cadence à peu près stable. Mon corps était aux aguets, ma baguette crispée dans mes mains mais la guerre me paraissait soudain plus loin, moins terrifiante et dangereuse.

« -C'est super, Remus. Je suis contente pour toi !

-Dora... elle est restée chez sa mère. Hum, avec Teddy.

-Teddy ? répétai-je, perdue.

-Oui. Edward, c'est... notre fils. »

Des étoiles brillèrent dans les yeux de Remus lorsqu'il m'avoua sa paternité - cela sembla le rajeunir d'une dizaine d'années au moins. Mon cœur se serra.

« -Je... ouah ! Je ne savais pas que j'avais loupé autant de choses ! »

Je lâchai un petit rire, partagée entre la joie et la nostalgie. Remus parut comprendre mon malaise, car il enchaîna un peu maladroitement :

« -Je voulais t'envoyer une lettre pour te l'annoncer plus proprement et te dire... »

Il marqua un temps d'hésitation, avant de poursuivre, sa voix se résumant à un souffle à peine audible :

« -... te dire que nous souhaiterions que tu deviennes sa marraine. »

Je sentis un vacarme fracasser mes tympans et la porte explosa derrière mon dos. Je fus projetée en avant, un sifflement désagréable dans mes oreilles accompagnant ma chute. J'eus à peine le temps de sentir mon corps s'écraser par terre que des sortilèges se mirent à voler autour de moi. L'un d'entre eux me rata de quelques centimètres et cela me suffit pour que je me ruasse sur mon arme en roulant sur le côté pour ensuite me plonger dans la bataille. Je réussis tant bien que mal à me relever et parai un sortilège de désarmement qui fondait droit sur moi. Je me tournai vers l'expéditeur et reconnus avec horreur un élève de Serpentard - sans doute de septième année - que j'avais déjà croisé dans les couloirs, sans jamais l'avoir eu dans ma salle de classe. L'adrénaline prit le dessus et, avant que je ne pusse prendre réellement conscience de ce que je faisais, un éclair vif frappa l'étudiant qui tomba sur le sol, inerte. Je reculai de plusieurs pas, sous le choc, et mon dos rencontra celui de Remus qui tentait de maîtriser un sorcier trois fois plus baraqué que lui - si bien que sa silhouette paraissait presque décharné face à son adversaire.

« -Ils sont trop nombreux, Elladora ! me cria le sorcier. Il faut que nous sortions d'ici au plus vite ! »

Je cherchai des yeux une potentielle issue de secours, ma tête décrivant d'un geste vif une observation détaillée des lieux.

« -Les fenêtres ! lui répondis-je. Expelliarmus ! »

Mon sort heurta celui de protection de mon adversaire et je réitérai sans plus attendre mon coup, frappant cette fois-ci le sorcier qui m'opposait en pleine poitrine.

« -Il faut que nous nous séparions, renchérit Remus en esquivant in extremis un coup fatal. »

Je hochai la tête, bien qu'il ne pusse pas me voir, son regard étant rivé sur son opposant. Les Mangemorts continuaient d'affluer dans la pièce, nous acculant au fond de la salle de classe. Je pointai ma baguette sur une rangée de table qui se mit alors en mouvement pour frapper de plein fouet deux Mages Noirs et utilisai un autre bureau comme bouclier pour parer les multiples attaques qui venaient de toute part.

« -Tu pars à droite et moi à gauche, entendis-je mon partenaire crier, tandis qu'il se réfugiait à côté de moi, pour se protéger d'une pluie de sorts qui lui était destiné.

-Remus ? l'appelai-je dans un souffle. »

Le sorcier se retourna vers moi et ses yeux miels se plantèrent dans les miens.

« -J'accepte. »

A cet instant, la table fut réduite en cendre par un sortilège d'explosion et je fus contrainte de plonger sur le côté pour éviter les débris. Je vis Remus s'échapper par une fenêtre, poursuivi par trois Mangemorts qui hurlaient de rage. Je n'étais qu'à quelques mètres d'une sortie mais pris tout de même le temps de conjurer un maléfice à l'encontre de l'un des assaillants de Remus qui n'eut pas même le temps de franchir la fenêtre et s'écroula sur le parquet lacéré et partiellement brûlé. Ces quelques secondes d'inattention me valurent une vive douleur dans l'abdomen lorsque le sorcier que j'avais désarmé plus tôt me frappa d'un coup de pied avisé. Je tombai sur le sol et lâchai ma baguette lors de l'impact, réprimant un cri de douleur. Repliant le genou, je lui assénai ma rotule sur le bas du dos, lui arrachant un cri de rage, ce qui me permit de récupérer ma baguette en étendant le bras.

Je lançai le premier sort qui me vint à l'esprit :

« -Incendio ! »

Une gerbe d'étincelles jaillit de ma baguette et vint enflammer un pan de la robe de mon adversaire. Par réflexe, il porta sa main pour éteindre les flammes et rugit de douleur. Je me dégageai de son étreinte d'un coup de pied aussi violent que je pus et me remis debout en titubant. Pointant ensuite ma baguette en direction de la fenêtre, je réduisis la vitre en poussière en criant, mes tympans encore à vif accusant difficilement les bruits agressants de mon entourage :

« -CONFRINGO ! »

Puis, je m'élançai dans le vide, uniquement guidée par l'adrénaline. Heureusement, la salle étant au premier étage, le sol n'était qu'à une vingtaine de centimètres de mes pieds. Malheureusement, dans mon initiative, je fus quelques secondes à découvert et l'on en profita pour me bombarder de débris divers que je fus incapable de dévier intégralement. J'écopai de plusieurs blessures sanguinolentes, mais aucune suffisamment grave pour m'arrêter dans mon élan. Atterrissant dans un hall secondaire, j'avisai aussitôt les escaliers et entrepris de les monter quatre-à-quatre, espérant trouver du répit dans les étages supérieurs pour examiner mon corps endolori qui m'élançait à de nombreux endroits - le risque étant, qu'en absence d'adrénaline, la douleur fusse décuplée.

J'atteignis sans encombre le premier étage et pris le temps de reprendre mon souffle, la respiration haletante. Ma première pensée fut dédiée à Remus : j'espérais qu'il avait pu s'échapper des griffes de ses deux assaillants, sain et sauf. Ma deuxième pensée se tourna vers le petit Teddy de qui je venais d'être désignée marraine. Que Merlin lui rende son père en vie à l'issu de cet affreux conflit...

Je n'eus pas le loisir de laisser mes pensées déambuler à leur gré, car soudain, un vent glacé m'arracha un frisson qui se répandit dans tout mon corps.

Des Détraqueurs.

Je le sus à l'instant où de la buée sortit de ma bouche à chacune de mes expirations. La seconde suivante, deux créatures cagoulées apparurent dans le couloir en face de moi. Une vague de panique m'envahit mais je pris soin de la reléguer au second plan, puisant dans mes bons souvenirs pour conjurer mon bouclier.

« -Expecto Patronum ! »

Ma colombe étendit ses ailes devant moi, son envergure me permettant une protection quasi-totale. Songeant qu'il manquait cruellement un corbeau au côté de mon Patronus, je m'engouffrai dans les escaliers menant au deuxième étage, avant que les Détraqueurs ne vinssent à bout de mon bouclier. J'arrêtai ma course effrénée lorsque j'arrivai au septième étage, mes poumons me brûlant à cause de l'effort et peinant à gérer les flux d'air qui allaient et venaient de façon irrégulière à l'intérieur de mon corps.

Lorsqu'enfin je repris mon souffle, j'entendis des voix non loin de moi et tendant l'oreille, je reconnus celle de Harry Potter, mêlée à d'autres que je n'identifiais pas, un sifflement encore permanent causé par l'explosion réduisant drastiquement mon acuité auditive. Je m'avançai vers les voix, soulagée de rencontrer enfin des personnes qui ne voulaient pas ma peau. Les jambes encore tremblantes, je traversai le couloir d'une démarche quelque peu hasardeuse... quand j'aperçus un Mangemort à quelques mètres en avant lever sa baguette en direction du mur.

Mon cerveau prit une demi-seconde à analyser la situation : Harry et ses compagnons devaient se situer de l'autre côté du mur et le Mage Noir s'apprêtait à faire exploser la cloison pour les attaquer par surprise. J'optai pour un sortilège informulé pour désarmer le sorcier. Malheureusement, mon sort rata de peu sa cible mais eut le mérite de la détourner de sa première intention.

« -Avada Kedavra !

-Protego ! »

Je fus contrainte de reculer à cause de l'impact de son maléfice mais mon bouclier tint le coup. Ayant à l'idée de le détourner définitivement de Harry et ses amis (qui, j'espérais, n'étaient plus dans les parages désormais), je relançai une offensive, tout en marchant à reculons le cœur en trombe.

« -Lashlabask ! »

Le Mage Noir esquiva le jet d'étincelles qui fondait sur lui d'un geste contrôlé de sa baguette avant de lancer un nouveau sortilège létal. Bondissant sur le côté, l'éclair ne m'atteignit pas mais finit sa course contre un mur qui explosa en une gerbe de pierres tranchantes. Je levai ma baguette pour réitérer mon attaque, mais un débris percuta douloureusement mon épaule, m'arrachant un cri de douleur.

Je fus frappée de plein fouet par un éclair et des lianes vinrent s'enrouler autour de mes chevilles me faisant perdre l'équilibre. Le Mangemort, profita de mon désarroi pour me désarmer et mon glapissement de terreur n'empêcha pas ma baguette de quitter mes mains.

J'entendis mon adversaire ricaner.

« -Tiens, tiens, tiens. Ne serait-ce pas la chienne de Rogue ? On va pouvoir s'amuser un peu... AAAAAAAH !»

Immobilisée au sol, les cris soudains du Mangemort vinrent vriller mes tympans douloureux sans que je n'en comprisse les raisons. Je réussis en me dandinant à me redresser, tandis que les lianes continuaient à m'enserrer le corps et aperçus alors mon adversaire les mains plaquées contre ses yeux, du liquide carmin s'échappant entre ses doigts. Un piaillement suraigu me fit baisser la tête et je vis ma baguette, par terre, se mettre en mouvement...

« -Marlow ! Qu'est-ce que tu fiches ici ? »

Le petit Botruc, occupé à déplacer ma baguette, me répondit par un petit cri qui me fit sourire.

« -Finite Incantatem, m'empressai-je de prononcer dès que je pus récupérer mon arme grâce aux efforts de la créature. »

Je relevai la tête, juste à temps pour voir le Mage Noir, son visage atrocement mutilé et ensanglanté, lancer hasardeusement un sortilège dans ma direction, titubant et semblant à deux doigts de perdre connaissance. Je voulus me mouvoir mais Marlow fut plus rapide. Lâchant un petit cri, il bondit devant moi, s'interposant entre l'éclair vert et ma personne.

« -MARLOW ! »

Je conjurai un bouclier mais c'était trop tard : au moment-même où le Mangemort s'effondra au sol dans un râle sourd, son dernier sortilège frappa Marlow puis vint finir sa course contre ma protection où il disparut en émettant quelques étincelles crépitantes.

Le petit animal tomba à mes pieds, sans vie.

☆☆☆

(Svpppp ne m'en voulez pas trop pour cette fin 🙈)

Hum.

Bon ok, exprimez votre mécontentement, colère, tristesse, frustration, etc. ici pour ce pauvre petit Marlow qui meurt en héros -->

Bien, reprenons par le début : bonjour à toutes et à tous, comment allez-vous aujourd'hui ?

Pour ce chapitre, je n'ai pas grand-chose à dire si ce n'est que, de mon côté, je pris beaucoup de plaisir à le rédiger donc j'espère que vous l'avez apprécié. Comme vous pouviez vous en douter au vu de la fin de la précédente partie, nous sommes donc en plein cœur de la bataille et Ella se démène sur tous les fronts pour survivre. Une petit discussion avec Remus plus tard (cc Lady_PaulaTena98), là voilà aux prises avec un Mangemort qui s'apprêtait à faire exploser un mur... ça vous rappelle quelque chose ?

Un mur qui explose, Harry qui est juste à côté avec... avec les Weasley ! Vous aviez fait le rapprochement ? L'intervention d'Ella a-t-elle sauvé la vie de Fred ? Ça, c'est à vous de l'interpréter à votre guise... ^^

Avec tout ceci, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? Était-il à la hauteur de vos attentes ? Vous ai-je surpris ? Dîtes-moi touuuut !

Pour conclure, la fin approchant à grand pas, je compte mettre en place une petite FAQ (foire aux questions) lorsque la publication sera terminée, afin que vous puissiez poser vos dernières questions. Le principe sera sûrement identique à celle que j'ai publié au début de la partie 2. Est-ce que ça vous intéresse ?

Breeeef, cette conclusion devient beaucoup trop longue donc je vous donne rdv la semaine prochaine pour connaître la suite (avant-dernier chapitre !!!), d'ici là prenez soin de vous !

PetitKoala