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Chapitre 21 - Attaque à minuit (2/2)

Jeudi 10 Mars 1988 :

«-Arrêtez !»

Le cri était provenu de quelque part derrière les deux Mangemorts et Mulciber fut coupé dans son élan. J'entendis des bruits de pas et Severus apparut dans mon champ de vision restreint. Profitant de l'inattention des deux Mangemorts sur ma personne, je me mis difficilement en mouvement, tâchant de récupérer ma baguette. Severus fut le premier à agir :

«-Expulso

Je fus projetée contre un tronc d'arbre et retins un cri de douleur en sentant mon dos heurter l'écorce.

«-Incarcerem

De fines cordes jaillirent de sa baguette et s'enroulèrent autour de mon torse et de mes membres, m'obligeant à rester immobile.

Lentement, il se baissa et ramassa ma baguette, qu'il glissa dans l'une des poches de ses robes. Je lui lançai un regard furieux, alors que Macnair se tournait vers le concerné d'un air mauvais :

«-Pourquoi nous as-tu empêché de la tuer ?

-Serait-ce un aveu de ta trahison ? renchérit l'autre, en pointant sa baguette vers Severus.»

Je me tortillai tant bien que mal pour briser mes liens mais plus je me débattais, plus les cordes se resserraient, si bien que je finis par abandonner, lorsque celles-ci furent si tendues qu'elles rentraient douloureusement dans ma peau. Je lâchai un gémissement de douleur mais les deux Mangemorts étaient trop occupés par Severus pour m'entendre.

«-Ça n'a rien à voir avec cela, répliqua Rogue aussi sec, vous le savez très bien.

-Alors quoi ?

-Je...»

Pour la première fois depuis le début de la discussion, il sembla hésiter. Cela ne dura qu'une seconde à peine mais j'eus le temps de voir une ombre passer dans ses yeux. Ma vue s'était de nouveau stabilisée et je commençai à retrouver contact avec mon corps. Pour le meilleur comme pour le pire car les conséquences de ma chute ainsi que les cordes qui entaillaient ma peau m'étaient désormais affreusement douloureuses. Ses yeux croisèrent les miens en l'espace de quelques micro-secondes avant de se détourner. Il finit par lâcher d'une voix blanche, dénuée d'émotions :

«-Je veux m'en charger moi-même.»

Un silence suivit sa déclaration, durant lequel je fermais les yeux, à demi-assomée par la douleur et la peur. Ma tête me tournait dangereusement et j'étais à deux doigts de perdre connaissance. Je battis plusieurs fois des paupières, tâchant de me ressaisir, mais même les mots de Severus n'avaient aucun sens pour moi. Une seule chose était certaine : j'allais mourir et j'espérais que cela soit le plus tôt possible. Je réprimai de justesse un sanglot mais ne pus empêcher les larmes de se déverser sur mes joues. Je serrai fort mes paupières mais rien n'y fit, le trop-plein de douleur, accumulé à la peur et la colère, inondait mes yeux et ruissellait sur mon visage. Je m'en voulais de me montrer aussi faible durant mes derniers instants de vie mais tant pis. Il n'y avait que dans les films où les héros mouraient en concervant toute leur fierté personnelle. Je me battis tant bien que mal contre les pensées incohérentes qui surgissaient dans ma tête et me concentrai sur les voix qui me parvenaient, presqu'atténuées aux oreilles :

«-Oh, et pourquoi ça ? railla l'un des sbires du Seigneur des Ténèbres – sans que je ne sache discerner sa véritable identité.

-Disons que je la supporte depuis le début de l'année à Poudlard, je crois que ça m'en donne le droit.»

La voix de Severus était froide et exprimait un dédain glaçant. Cette fois-ci, je ne pus m'empêcher de grommeller, à peine consciente de ce que je disais :

«-Je... pensais que vous étiez... de son côté, il le pense... Dumbledore, il croit...»

Je fus incapable de terminer ma phrase et me tus, sentant ma tête sur le point d'exploser. Les sanglots revinrent automatiquement et je fus incapable de les retenir, me mettant à pleurer aussi silencieusement que possible face à mes trois bourreaux, qui semblaient prendre un malin plaisir à apprécier le spectacle. Lentement, Severus se pencha sur moi, jusqu'à ce que son visage ne se situe plus qu'à quelques centimètres du mien. Serrant les lèvres, j'intériorisai les sanglots qui me nouaient la gorge et pris sur moi pour soutenir son regard. Il murmura, d'un ton satisfait :

«-C'est étrange, comme la vie peut être. Un jour, on pense tout savoir et le lendemain, tout est remis en cause.»

La nonchalance que je percevais dans sa voix me fit frissonner. L'un des Mages Noirs ricana sarcastiquement et lança, le ton furieux :

«-Bien, bien. Fais-le, puisque tu le veux tant. Mais fais ça proprement et vite. À moins que tu sois du genre à aimer jouer avec la nourriture avant de la manger...»

Le troisième pouffa ; Severus, à l'inverse, se renfrogna :

«-On n'a pas le temps pour ça, le plus tôt sera le mieux.»

Précautionneusement, il se recula de moi, se plaça juste en face de mon champ de vision et brandit sa baguette droit sur ma poitrine. Je levai mes yeux baignant de larmes sur lui et ma gorge était si sèche que j'étais dans l'incapacité de dire quoi que ce soit. Les frottements des cordes contre ma peau à vif et mes côtes cassées par la chute n'étaient plus qu'une sourde douleur en arrière-plan, à peine lancinante comparée à celle que je ressentais actuellement dans mon esprit. C'était une chose de savoir qu'un jour ou l'autre, on allait mourir. C'en était une autre de savoir le jour exact. Ses yeux noirs se plissèrent quand ils croisèrent les miens et ne les lâchèrent plus. Peut-être avait-il envie de voir la dernière lueur quitter mon regard quand je rendrais mon dernier souffle de vie... Incapable de soutenir son regard ébène, je fermai les yeux, sentant la panique me gagner. Une panique comme jamais je n'en avais ressentie jusqu'alors : me prenant les tripes, me faisait frissonner jusqu'aux os, m'oppressant la tête. L'attente était insoutenable. Là encore, cela devait être jouissif pour lui : me voir aussi faible, aussi démunie, incapable d'affronter ma fin... Les secondes s'écoulaient, semblables à des heures, mais la Forêt était dominée par un silence total. Qu'attendait-il ?

Puis, il y eut un craquement de brindilles près de moi et l'un des sbires du Seigneur des Ténèbres siffla, d'une voix menaçante :

«-Qu'est-ce que tu attends ? Fais-le !»

Le Mangemort avait dit tout haut ce que je pensais tout bas. J'entendis des mouvements autour de moi mais je n'osai pas ouvrir les yeux. La voix du Mangemort reprit, accompagné de craquements de brindilles, comme s'il faisait les cent pas sur le sol forestier :

«-Tu ne vas tout de même pas te dégonfler, Rogue. Pas après tout ce que le Seigneur a fait pour nous, pas après tout ce qu'il a fait pour toi. Cette femme met en danger le réseau, tu dois la tuer, tu t'es proposé pour la tuer. Serait-ce un élan de faiblesse ? Pourtant, tu t'es promis, en rentrant dans nos rangs, de ne plus jamais ressentir ceci. Tu t'en souviens, j'espère ?»

Il y eut un grognement à peine perceptible que j'attribuai à Severus.

«-Je n'ai pas besoin de toi pour me le rappeler, Mulciber. Tu ne valais pas mieux que moi avant d'intégrer les rangs !»

Il marqua une pause, comme s'il cherchait à maîtriser sa colère puis reprit, plus calme et c'en était presque plus effrayant :

«-Je pense simplement qu'elle peut encore nous être utile...»

Les deux Mangemorts semblèrent analyser sa proposition pendant plusieurs secondes puis l'un d'eux finit par s'avancer vers moi et s'approcher si près que je sentais son souffle nauséabond contre ma peau. Je bloquai ma respiration, dégoûtée par cette soudaine proximité. Puis, sans s'éloigner de moi, il susurra, d'une voix perverse :

«-Mmmmh, elle est plutôt bonne, elle pourra faire l'affaire. C'est vrai qu'en ce moment, on n'en trouve plus beaucoup pour s'amuser un peu...»

Il grinça des dents et je dus retenir un cri de peur. Que comptaient-ils faire de moi ? Allaient-ils me... violer ? J'avalai difficilement ma salive, au bord de l'évanouissement. Je sentis les doigts froids et rapeux du Mangemort m'effleurer la joue et j'eus un mouvement de recul, qui ne servit à rien puisque je ne pouvais simplement pas bouger. Je me contentai de tourner la tête, le plus loin possible de mon assaillant mais ce dernier m'empoigna par le cou, m'obligeant à me retrouver face à lui. Je gémis, tandis que mes larmes coulaient en cascade le long de mes joues. D'une voix aussi menaçante que le serait un couteau, il murmura :

«-Ne pleure pas, ma jolie, on va bien s'occuper de toi...»

Il y eut un raclement de gorge et la voix de Severus retentit :

«-Je ne parlais pas de cela.»

Il y eut un moment où le Mangemort ne bougea plus, puis il se détacha de moi et dit, déçu, alors que je repris à nouveau ma respiration, à bout de souffle :

«-Alors quoi ? Qu'est-ce que...»

Le Mangemort s'arrêta brusquement de parler et j'eus beau tendre l'oreille, je n'entendis rien qui puisse indiquer la présence de quiconque susceptible de m'aider. Alors, prudemment, j'ouvris les yeux. Macnair et Mulciber avaient les yeux baissés sur leur avant-bras, les yeux réduits à deux fentes noires. Puis, Mulciber souffla, d'une voix rauque :

«-Un appel. Le réseau a besoin de nous, dépêchons-nous d'en finir avec ça !»

Il se tourna vers Severus qui dit, sans hésiter :

«-Allez-y, je vous rejoindrai quand j'en aurais fini avec elle. Ça ne devrait pas être long.»

Pendant, une dizaine de secondes, personne ne bougea et les deux Mangemorts regardaient Severus d'un air suspicieux, comme s'ils craignaient à un subterfuge. Puis, Macnair se pencha vers Mulciber, lui chuchota quelque chose à l'oreille que je n'entendis pas et Mulciber eut un sourire sadique aux lèvres avant de dire :

«-Très bien, allons-y !»

Les deux Mangemorts tournèrent les talons et s'enfoncèrent plus profondément encore dans la Forêt Interdite, avant de totalement disparaître dans l'obscurité. Désormais, j'étais seule, aux mains de Severus.

☆☆☆

*PetitKoala*

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