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Chapitre 12 - Aveu

Samedi 13 Janvier 1996 :

Je n'écoutai que d'une oreille distraite Alastor qui dirigeait la présente assemblée de l'Union. Il mentionna rapidement les derniers faits sur lesquels nous allions nous concentrer - soit, la sécurité de Sirius et de Harry et la protection du Département des Mystères - puis donna la parole à Kingsley, qui enchaîna sur un rapport concernant les derniers agissements du Ministère - pas grand chose, si ce n'était de multiplier les décrets d'éducation pour donner plus d'emprise au Ministère sur Poudlard.

Le regard obstinément rivé sur le calepin de Betty Braithwaite, assise à mes côtés, je luttai contre moi-même pour ne pas ressasser encore et encore ce qu'il s'était passé il y avait dix minutes à l'étage. Mes muscles me tiraillaient toujours et j'avais plaqué mon dos contre le dossier de ma chaise pour ne pas trop ménager ma colonne vertébrale. Mes yeux étaient fixés sur ce qu'écrivait Betty mais mon cerveau refusait de donner du sens aux mots qui s'alignaient sur le parchemin, préférant me rappeler ces douloureux évènements. Et si encore je ne sentais pas le regard brûlant de Severus qui ne m'avait pas lâché une seule seconde depuis le début de la réunion ! Non, vraiment, ma situation était des plus inconfortables ; aussi, je fus soulagée en attendant la voix d'Alastor mettre fin à la réunion.

Alors que les membres se disperçaient, tantôt pour quitter les lieux, tantôt pour discuter avec leurs coéquipiers - les sujets de conversation tournant, évidemment tous autour de la fameuse prophétie, de Voldemort et de l'effrayant lien qui liait le Mage Noir à Harry Potter, je pris congé de mes partenaires, évitant habilement tout contact, et décidai de me ressourcer dans une pièce à l'étage, jouissant de ma solitude.

Me laissant tomber dans le petit sofa qui meublait la pièce sombre, je laissai échapper un petit soupir, ayant l'impression que mon esprit avait déclaré forfait. La réunion avait été intéressante, de multiples sujets étaient passés sur la table ; néanmoins, je n'en avais à peine capté la moitié. Machinalement, j'esquissai un petit geste de ma baguette et des étincelles multicolores jaillirent du bois clair pour prendre bientôt la forme de papillons aux ailes irisées. Je les regardai voleter autour de moi, préférant largement ce spectacle coloré à la noirceur qui régnait actuellement dans les méandres de mon esprit.

Je restais un long moment absorbée par la chorégraphie aérienne des insectes quand l'apparition de nouveaux papillons dans la myriade déjà présente me fit lever les yeux. Severus se tenait dans l'encadrement de la porte, la baguette pointée en direction du florilège d'insectes qui enjolivait la pièce et, ensemble, nos papillons aux multiples nuances dansèrent harmonieusement, jusqu'à ce que je baisse ma baguette, brisant le sortilège. Les papillons s'effacèrent et la salle reprit son apparence maussade, tandis que je m'obstinai à garder les yeux rivés sur ma baguette que je faisais nerveusement tourner entre mes mains, si bien que mon geste faisait, de temps à autre, sortir quelques gerbes colorées du bois vernis. Severus n'avait pas bougé d'un pouce et je sentais une certaine tension émaner de lui.

Finalement, il dit, hésitant :

«-Elladora, je...»

Anticipant ses propos, je répliquai :

«-Ne t'excuse pas.»

Je l'entendis soupirer et cela me fit lever la tête. Je dus alors affronter son regard et fus touchée par le déferlement d'émotions que je trouvai. C'était rare, ces moments où il laissait pleinement tomber son masque d'impartialité - même dans nos moments d'intimité, il avait un mal fou à s'ouvrir complètement à moi. Mal à l'aise, je détournai les yeux, triturant machinalement ma baguette, et ravalai difficilement ma salive, la gorge sèche.

Le parquet craqua quand Severus fit un pas vers moi. Puis, il parla à nouveau et sa voix était plus ou moins maîtrisée :

«-Je comprends. Je... laisse-moi simplement cinq minutes pour m'expliquer.»

Je ne dis rien et il prit cela pour un oui implicite :

«-Je ne voulais pas te blesser, au grand jamais ! C'est même ma pire crainte, si tu veux tout savoir. Ce sort ne t'était pas destiné !

-Donc tu aurais préférer atteindre Sirius ? rétorquai-je durement - plus durement que je ne l'aurais voulu.»

Severus se raidit.

«-Pour être honnête, oui. Écoute, Elladora, tu pourras me dire tout ce que tu veux, je ne pourrais jamais apprécier cet homme, jamais.

-Je ne te demande pas de l'apprécier, simplement de le tolérer. Et de te montrer plus mature que lui quand il te provoque.»

Severus resta silencieux, si bien que je fus contrainte de me tourner vers lui au bout d'un moment. Son visage était pâle, presque maladif, et extrêmement tendu. Je m'en voulus instantanément pour mes paroles sèches, quoique sincères. D'un geste calme, je l'invitai à s'asseoir à côté de moi :

«-Assieds-toi, lui intimai-je doucement.»

Il hésita, lança un bref regard à l'extérieur de la pièce, puis se plia à ma demande. Je me tournai vers lui et continuai :

«-Tu ne peux pas laisser toute cette colère avoir raison de toi, Severus. Je sais que ce que j'avance n'est pas simple, et que, avec ton statut, il faut toujours que tu enfouisses au fond de toi toutes tes émotions, tes vrais, pour en montrer d'autres, factices. Je sais qu'il faut que ça sorte, mais la colère et l'agressivité ne sont jamais la solution. Ne serait-ce que parler peut te soulager. Ce n'est pas de la faiblesse, tu es humain, Severus. Tu as aussi le droit de ressentir le besoin d'être épaulé. Je sais bien que tu n'aimes pas te livrer mais je peux t'aider, je veux t'aider.»

Je marquai une pause, déposai doucement ma main sur la sienne, avant de reprendre :

«-Tu sais, je me suis rendue compte qu'en sept ans, je me suis beaucoup livrer à toi et ça m'a fait du bien. Mais je ne connais que quelques brides de ta vie et je me suis dit que je voulais en savoir plus.»

Un court silence accueillit ma tirade. Severus ne me lâchait plus du regard et je ne pouvais moi-même me défaire de ce contact. Finalement, il demanda :

«-Qu'est-ce que tu veux savoir ?»

Je souris et enlaçai mes doigts avec les siens, contente qu'il cède ma requête, au moins pour un certain temps.

«-Parle-moi des souvenirs heureux que tu gardes de ta jeunesse.»

Severus sembla réfléchir longtemps avant d'entamer son récit. Ses yeux se perdirent dans les méandres de ses pensées et, à ma plus grande joie, un petit sourire se dessina sur ses lèvres.

«-Tu sais, la plupart d'entre eux concernent Lily. Je me souviens de la première fois où je lui ai parlé. J'avais préparé un magnifique discours dans ma tête et, au final, quand je lui ai annoncé qu'elle était une sorcière, elle a cru que c'était une insulte. Suite à ça, elle est revenue me parler, parce que je l'intriguais. Alors je lui ai tout expliqué, le fonctionnement de notre monde, de Poudlard, du Ministère... elle ne se lassait de rien, elle était un véritable rayon de soleil. Je crois que ces moments passés ensemble furent les plus beaux souvenirs de mon enfance.»

Pour une fois, ses paroles n'étaient pas tristes, simplement nostalgiques d'une douce époque ; révolue, certes, mais douce.

Je serrai sa main dans la mienne et il se tourna vers moi, son sourire toujours visible sur son visage. Ainsi figé dans une expression paisible, il était beau et, même ses vêtements noirs ne paraissaient plus aussi sombres.

«-Lily était une femme formidable, murmurai-je alors.

-Tout comme toi, ajouta-t-il en approchant sa main libre de ma joue.

Ses longs doigts parcoururent ma peau avec une infinie tendresse et, lorsqu'il se pencha pour m'embrasser, je me laissai faire, sentant fleurir dans mon ventre un sentiment de bien-être.

À cet instant, il n'y avait plus que lui et moi, simplement nous deux, dans une bulle protectrice et chaleureuse... qui vola en éclat quand une voix retentit :

«-Elladora ? Elladora, tu es là ? Ah te voilà, je...»

Il y eut un silence, puis :

«-Oh. Heu... je...»

Severus se décolla de moi, d'un geste vif et ce fut alors que j'aperçus la silhouette de Sirius dans l'encadrement de la salle. Il nous regardait - Severus et moi - avec les yeux ronds, un immense choc étant visible sur son visage. Pudique, Severus s'éloigna aussitôt de ma personne, tandis que je soutenais le regard de Sirius, qui passait inlassablement entre le professeur de Potions et moi-même. Après une longue minute de silence - du moins, cela me parut durer au moins une bonne minute, le propriétaire des lieux souffla :

«-Toi... et toi... vous ?»

Il ne trouvait pas les mots pour exprimer son étonnement. Sachant que si je n'intervenais pas maintenant, cela allait certainement se terminer comme à chaque fois que les deux hommes se côtoyaient, je pris les devants et me levai, en affirmant :

«-Oui, nous sommes ensemble.»

J'entendis Severus se lever derrière moi et il se plaça à mes côtés. Je devinai le regard défiant qu'il devait accorder à Sirius à cet instant, mais pour une fois, l'Animagus ne s'en formalisa pas.

«-Je peux te parler ? me demanda-t-il alors. Seul à seul.

-Bien sûr.»

Je lançai un regard entendu au professeur de Potions qui, bien que réticent à propos de cet échange, se plia à ma demande implicite et quitta la pièce, non sans avoir gratifié son vieil ennemi d'une expression menaçante. Lorsqu'il eut disparu, je me tournai vers Sirius qui commença, très sérieusement :

«-Depuis quand ?»

Un peu agacée par sa spontanéité, je croisai les bras sur ma poitrine et dis, simplement :

«-Ça ne concerne pas, il me semble.

-Pourquoi ne l'avoir dit à personne ?

-Je ne voyais pas l'intérêt d'en faire part au groupe. Ça n'a aucun lien avec nos missions.

-Bien sûr que si ça en a !

-Oh, alors Remus et Nymphadora ont le droit de se tourner autour, mais moi, je n'ai pas le droit de côtoyer Severus ? C'est stupide, Sirius !

-Ils ne se tournent pas autour !»

Je levai les yeux auciel, excédée par son comportement.

«-Seul un aveugle ne s'en rendrait pas compte, sifflai-je, mais revenons-en à notre sujet. Qu'est-ce que ça peut te faire, de toute façon ?»

Sirius cessa de gesticuler dans tous les sens et affirma, d'une voix grave :

«-Il se trouve que cet homme est mauvais et que tu es... mon amie.»

Je restai un moment silencieuse, fronçant les sourcils. Le comportement de l'homme avait changé, du tout au tout. D'ordinaire si sûr de lui, le voilà qui se dandinait maladroitement en face de moi. Je sentis un malaise sourd m'envahir. Se pourrait-il que... ?

«-Sirius..., commençai-je dans un souffle, ne sachant pas vraiment quoi ajouter.»

Le sorcier baissa le regard, secouant vivement la tête et murmurant, pour lui-même :

«-Quel con, non mais quel con !»

Je m'approchai d'un pas, me mordant l'intérieur de la joue, on-ne-pouvait-plus gênée par la situation actuelle.

«-Sirius, je...

-Je t'aime, Elladora, finit-il par dire, relevant brusquement la tête, les yeux humides, presque larmoyants.»

Je me stoppai net et fermai les yeux, assourdie par les quatre mots, pourtant simples, qu'il avait prononcés. Mon cœur battait à tout rompre et je me sentais soudain nauséeuse. Je n'avais qu'une seule envie : fuire. Pourtant, je n'en fis rien.

Je restai là, sans bouger. J'entendis Sirius s'approcher de moi. Il glissa une main dans la mienne et l'autre caressa ma joue. Je frémis mais ne le repoussai pas pour autant. J'étais comme en transe, mon cerveau était dans l'incapacité de traîter les milliers de pensées qui envahissaient mon esprit. Ce fut lorsque je sentis le souffle de Sirius près de moi que j'émergeai de ma paralysie. Tendrement, je posai ma main libre sur le torse du sorcier et le repoussai, d'un geste lent.

«-Je suis désolée, Sirius. Je ne peux pas.»

Ses yeux gris s'emplirent d'une vive tristesse qui m'obligea à reculer d'un pas, tant elle me boulversa. Le cœur battant furieusement dans ma cage thoracique et le cerveau sens dessus-dessous, je contournai le sorcier et quittai la pièce, n'arrêtant ma marche rapide qu'une fois à l'extérieur de la bâtisse appartenant jadis à la famille Black.

***

Ce fut épuisée - physiquement, mais surtout mentalement - que je regagnai mon appartement, après avoir erré un certain temps dans les rues plutôt calmes de la capitale anglaise. J'avais bien essayé de me changer les idées, en achetant une glace au bord de la Tamise, mais il n'y avait rien à faire : les aveux de Sirius me tourmentaient. Pourquoi avait-il fallu que les deux ennemis de toujours tombent amoureux de la même personne - moi, en l'occurence ? Je ne pouvais pas même imaginer ce que devait ressentir Sirius à cet instant et la culpabilité ne me quittait pas depuis que j'avais quitté le Square Grimmaurd. Je ne pouvais pas non plus oublier ce que j'avais ressenti quand il avait voulu m'embrasser : j'avais failli céder, ça ne s'était joué qu'à peu de chose - et cela me mettait dans une situation terrible.

Soupirant longuement, je songeai à rejoindre directement mon lit, mais la porte d'entrée s'ouvrit à ce moment, coupant court à mes motivations. Je sentis mon cœur se serrer douloureusement en reconnaissant Severus et je soutins difficilement son regard lorsqu'il s'approcha de moi. Il déposa ses lèvres sur les miennes, mais je fus incapable de lui rendre son baiser. Alerté, le sorcier se détacha aussitôt de moi et m'adressa un regard inquiet.

«-Quelque chose ne va pas ?»

Je secouai la tête en signe de négation et murmurai, d'un ton peu convaincant :

«-Non, non. C'est juste que je suis fatiguée.»

Je me forçai à sourire mais Severus n'était pas dupe.

«-Que s'est-il passé, Elladora ?»

Il marqua une pause, puis reprit, la voix plus dure :

«-De quoi avez-vous parlé avec Black ?»

Dans le mille. Je m'obligeai à ne pas tressaillir et à garder un visage plus ou moins neutre. Néanmoins, à nouveau, cela ne parut pas suffir au professeur, dont le corps se tendit aussitôt. J'eus beau me creuser l'esprit, aucun mensonge ne me vint et ce n'était pas mon expression tourmentée qui allait me permettre de dissimuler le véritable contenu de ma conversation avec Sirius.

Je m'apprêtais à tout avouer, à défaut de savoir quoi dire d'autre - tout en anticipant la réaction de Severus, quand je fus interrompue par l'arrivée d'un magnifique lion argenté qui traversa majestueusement le salon avant de s'arrêter juste en face de moi. La voix d'Alastor émergea du félin :

«-Elladora, rapplique immédiatement ! Un Mangemort se promène dans les rues de Londres et il a un comportement vraiment louche, il faut qu'on le surveille. Suis le lion.»

☆☆☆

Saluuuut ! Comment allez-vous ?

Pour tout vous dire, je redoutais un peu de publier ce chapitre, car je ne sais pas si j'ai fait le bon choix concernant Sirius... alors s'il vous plaît, soyez honnête : qu'en pensez-vous ? Et à votre avis, que va-t-il se passer par la suite ? Quel va être le choix d'Elladora ? Et la réaction de Severus ?

Un peu plus d'actions dans le prochain chapitre, comme vous avez pu le constater avec cette fin mystérieuse... des idées quant à ce qu'il peut se passer ?

Merci d'avance pour vos retours,

À dimanche prochain,

*PetitKoala*

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