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Chapitre 8

Chapitre 8

S'il s'était senti en sécurité avec Tony, cinq jours plus tôt, aujourd'hui il était incertain comme jamais il ne l'avait été auparavant. Depuis leur dispute et sa résolution ultérieure, il avait à peine vu l'homme. Tony avait passé deux jours à réparer son armure après la dernière bataille, puis il semblait y avoir une crise avec Stark Industries qu'il devait gérer, en plus des problèmes que les Avengers rencontraient avec le gouvernement.

- Tony, dit Peter en entrant dans le bureau de Tony où il était actuellement au téléphone, et il essaya d'avoir l'attention de l'homme.

Ce dernier leva une main en direction de Peter et continua à faire les cent pas, se disputant à propos de quelque chose. Peter ne savait pas si c'était en rapport avec les Avengers ou Stark Industries.

Peter jeta un œil au bureau avant de s'installer dans la chaise qui se trouvait derrière le bureau de Tony, et de la faire tourner sur elle-même. Wow, la chaise était confortable.

- C'est plus qu'un peu à la dernière minute, et je suis quelqu'un de très occupé.

La voix de Tony était sèche. Ce n'était donc définitivement pas Pepper. Ce devait être en rapport avec les Avengers.

- Quand on a modifié les Accords que nous avons acceptés –

Yep, définitivement quelque chose à voir avec les Avengers.

Peter commença à avoir le tournis alors il arrêta la chaise et tourna dans l'autre sens. Il voudrait juste que Tony pose son téléphone pour qu'il puisse lui demander s'il pouvait aller chez Ned.

- Non, je serai là, dit Tony, et Peter le vit presser le bouton pour raccrocher.

- Tony –

- Une seconde, Peter, dit Tony sans même lever les yeux de son téléphone, tandis qu'il appuyait sur le bouton pour répondre à un autre appel. Hey, Pepper. Est-ce que tu as parlé à Weber ?

Tony continua à parler alors Peter soupira et se retourna pour faire face au bureau de Tony. L'écran de l'ordinateur montrait des hologrammes de plans de l'armure d'Iron Man, et des papiers jonchaient le bureau. Une grande tasse remplie de café reposait près de la souris. Peter prit un joli stylo juste à côté du clavier, le jeta dans les airs et le rattrapa. Il le jeta un peu plus haut. Facile. Alors il essaya de le rattraper pendant qu'il tournait sur la chaise. Ah. Une distraction appropriée. Après dix lancers, cependant, il s'ennuya de nouveau et Tony était toujours en train de parler avec Pepper au téléphone.

- Tony ? essaya-t-il à nouveau.

C'était juste Pepper. Ne pouvait-elle pas attendre deux secondes ?

Tony l'ignora et continua à parler.

- Tony.

Toujours rien. Sérieusement ? Il avait juste une question.

- Tony, dit-il un peu plus fort.

- Peter ! pas maintenant. Je suis un peu occupé au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, claqua Tony, et il retourna parler avec Pepper au téléphone.

Ouch.

- Ouais. Tant pis, marmonna-t-il en se levant et en quittant la pièce, jetant le stylo sur le bureau avec colère en partant.

Une bonne chose qu'il n'ait pas quelque chose d'important à lui dire. Il voulait juste savoir s'il pouvait aller en ville pour voir Ned. Si Happy était libre pour l'y conduire. Au diable tout ça. Peut-être qu'il devrait juste demander à un autre Avenger s'il pouvait l'amener. Mais il savait que Tony n'aimerait probablement pas ça et ce n'était pas comme s'il devait voir Ned dans la minute. Peu importe ces nouveaux Lego Star Wars qu'il venait d'acheter, ça pouvait attendre demain. Mais si Tony était trop occupé pour lui donner un peu de son temps demain, il demanderait à Clint de l'amener. Il semblait être le plus cool des Avengers.

Il se dit qu'il pouvait passer la journée avec les Avengers, mais c'était ce qu'il avait fait toute la semaine. Il préféra plutôt retourner dans la suite de Tony, se sentant blessé et seul. Il se jeta dans le canapé et soupira en sortant son téléphone de sa poche pour envoyer un message à Ned et lui dire qu'il ne viendrait pas aujourd'hui.

Le reste de la journée passa de façon insupportablement lentement. Ned et lui s'étaient échangés des messages jusqu'à ce qu'il doive aller dîner avec ses parents. Peter pensa à aller demander à Steve de s'entraîner avec lui, ou à Clint de jouer à Mario Kart, ou à aller trouver Bruce au labo, ou juste aller au rez-de-chaussée pour trainer avec n'importe qui se trouvant dans la pièce commune, mais la mauvaise humeur de Tony semblait contagieuse. Il n'avait envie de faire aucune de ces choses-là. Il voulait juste rester avec Tony, mais l'homme n'avait pas de temps à lui consacrer.

Peter regardait une émission quelconque à la télé quand l'homme revint enfin.

- Tu boudes toujours ? le salua Tony en rentrant dans la pièce et en lui jetant quelque chose.

Peter le rattrapa facilement.

- Je boude pas, nia-t-il, et il détesta le fait que sa réponse soit presque un gémissement.

- Bien sûr, lança malicieusement Tony avant de faire un signe de tête en direction de la chose enveloppée dans un plastique qu'il lui avait lancé. Mange. F.R.I.D.A.Y. m'a dit que tu avais sauté le petit-déjeuner et le déjeuner.

- Ouais, ben F.R.I.D.A.Y est une vraie balance.

Peter reporta son attention sur la télévision et posa son sandwich sur la table basse. Tony ne pouvait pas le forcer à le manger.

Il entendit Tony marcher rapidement puis la porte de sa chambre se refermer derrière lui. Peter essaya de se concentrer sur le film plutôt que sur la façon dont le rejet brutal de ses sentiments le blessait.

Seulement une vingtaine de minutes plus tard, il entendit la porte de Tony s'ouvrir de nouveau, mais Peter refusa de le regarder, ses yeux résolument fixés sur la télé.

- Il faut que j'aille à Washington, ce soir. J'ai une réunion très tôt demain matin, mais je devrais être de retour pour le déjeuner, dit Tony, et Peter laissa son attention se porter sur l'homme, juste assez longtemps pour voir qu'il portait un sac de voyage.

Peter ne répondit pas, prétendant simplement être captivé par la télévision. Il avait bien compris. Il avait déjà pratiquement été absent toute cette semaine, maintenant il serait complètement absent. Peut-être que Tony en avait marre de lui. Il lui avait à peine prêté attention et maintenant il le laissait pour la première fois.

- Peter, mange, ordonna Tony quand il remarqua que le sandwich était intact sur la table basse.

- Pas faim, mentit-il.

- Peter.

Le mordant dans sa voix était un avertissement qu'il était trop agacé pour écouter.

- T'as qu'à y aller. Je voudrais pas que tu sois en retard pour ta réunion... qui n'est pas avant demain matin, dit Peter d'une voix monotone en regardant la télé.

- Peter.

Cette fois, Tony avait l'air las.

- Je peux vraiment pas jouer à ça maintenant.

- Alors le fais pas.

- Est-ce que tu peux juste manger ce sandwich ? soupira Tony.

- Ouais, dit Peter, mais il ne fit aucun mouvement pour le prendre.

- Je te vois demain. J'aurai mon téléphone sur moi s'il y a une urgence, mais sinon, le reste de l'équipe est là si tu as besoin de quoi que ce soit.

En d'autres termes, ne m'appelle pas. Pigé.

- Mmhmm. A plus.

Au lieu de simplement partir, cependant, Tony se dirigea vers le canapé et se pencha pour ébouriffer ses cheveux.

- Sois sage, gamin, lui dit Tony en souriant. Ne boude pas trop longtemps. Et mange.

Peter roula des yeux.

- Je t'ai dit que je boudais pas.

- Bah, tu en donnes parfaitement l'impression, alors.

Tony le regardait avec un regard amusé et chaleureux, qu'il arborait à chaque fois qu'il jugeait que Peter était « mignon ».

- Ne t'inquiète pas. Je serai revenu avant même que tu t'en rendes compte.

Tony ébouriffa de nouveau ses cheveux pour lui dire au revoir.

Peter ne savait pas pourquoi il avait envie de pleurer. Il finit par manger ce stupide sandwich en regardant le reste du film. Une fois qu'il fut terminé, il laissa la télé allumée pour regarder distraitement les informations.

- Dans d'autres actualités, les crimes dans le Queens ont explosé depuis un mois, depuis que le justicier masqué connu sous le nom de Spider-Man a disparu. Ce qui amène beaucoup de gens à se demander, pourquoi Spider-Man nous a-t-il abandonnés ? déclara la présentatrice.

Peter fronça les sourcils. Il ne les avait pas abandonnés, mais il n'avait pas vraiment pensé au fait d'être Spider-Man depuis que Tante May était morte. Maintenant, avec ses pensées agitées, sortir en tant que Spider-Man lui semblait être exactement ce dont il avait besoin. Mais comment faire ça ? Il n'arrivait pas à savoir comment aller voir Ned en ville, comment pourrait-il le faire pour Spider-Man ? Bon, Tony n'était plus là, maintenant. Il ne remarquerait pas qu'il était parti, et l'homme avait beaucoup de voitures. Et Peter savait conduire... plus ou moins.

- F.R.I.D.A.Y. ?

- Oui, Peter ?

- Si je quitte le Complexe, est-ce que tu vas devoir le dire à Tony ?

- Il n'y a actuellement aucun protocole pour ce scénario en particulier.

- Et si je prends une voiture ?

- Il n'y aucun protocole pour ce scénario non plus. Notamment parce que tu as quinze ans et que tu n'es pas en âge de conduire, répondit F.R.I.D.A.Y. en ayant l'air de le juger un peu.

- Donc si je prends une voiture et que je pars, tu ne le diras à personne ?

- Aucun protocole spécifique n'existe pour ces actions.

- Ça ne répond pas à la question. Tu le diras à Tony ou pas ?

- Selon un de mes principaux protocoles, je serai obligée d'appeler Mr. Stark étant donné le risque inacceptable pour votre personne, inhérent à ces actions.

Bon sang.

- Mais si ce n'était pas un risque inacceptable ? Je suis déjà sorti pour être Spider-Man et Tony sait que je fais ça tout le temps. Il me laisse faire. Il a fait mon costume. Je pense pas que ça compte comme un risque qu'il a besoin de connaitre. Je veux dire, quand je vivais dans le Queens, je ne lui disais pas à chaque fois que je sortais.

F.R.I.D.A.Y. ne répondit pas. Peter ne savait pas si ça voulait dire qu'il gagnait ou qu'il perdait le plaidoyer.

- Et, hum... à propos de la voiture. J'ai déjà conduit avant, et j'ai presque seize ans de toute façon. Et ensuite j'aurai mon permis et je serai légalement capable de conduire, mais est-ce qu'un bout de plastique veut dire qu'il y a moins de risque à conduire ? Ne devrais-je pas plus plutôt pratiquer autant que possible pour m'améliorer et ainsi réduire le risque ?

Cet argument semblait un peu tiré par les cheveux, même pour lui.

- F.R.I.D.A.Y. Je veux juste... il faut que j'y aille. S'il-te-plait. J'ai besoin d'y aller. Mais je reviendrai vite. Je te jure. Alors... alors tu ne vas rien lui dire, pas vrai ?

- Très bien.

L'IA semblait pleine de regrets.

- Merci, F.R.I.D.A.Y. Je t'en dois une !

Peter se leva précipitamment du canapé pour aller dans sa chambre et prendre son costume. Il n'y avait pas touché depuis qu'il avait emménagé ici. Hmm, c'était sans doute mieux d'attendre d'avoir quitté le Complexe pour enlever le traceur. Il sentait que F.R.I.D.A.Y. ne fermerait pas les yeux sur ça. Eeeeet, il fallait qu'il laisse son téléphone pour ne pas être localisé. Il le mit sous un coussin et courut jusqu'à l'ascenseur.

- Au garage, F.R.I.D.A.Y.

- Même si je conviens que cette action n'est pas à classer dans la catégorie des risques inacceptables, je veux que tu sache que je trouve cette décision imprudente.

- Je sais.

Peter prit une des Audi les moins voyantes de Tony et grimpa à l'intérieur. Elle était très ressemblante à celle qu'il avait empruntée à Flash pendant Homecoming. Il ne fallait pas qu'il laisse arriver à celle-ci la même chose qui était arrivée à l'autre. Tony le tuerait. Il la démarra et l'engin vrombit. Il relâcha le frein à main. Puis il posa doucement son pied sur l'accélérateur. Parfait. Assez simple. Il conduisit jusqu'à la porte du garage et appuya sur le frein en attendant que la porte s'ouvre. Encore merci, F.R.I.D.A.Y. Une fois qu'elle fut ouverte, il appuya sur l'accélérateur et sortit du Complexe. C'était la première fois qu'il partait depuis qu'il était arrivé ici.

Il se rappelait toujours du chemin. Après quinze minutes, il se gara et sortit son costume, puis l'ouvrit pour chercher le traceur, pendant environ cinq bonnes minutes avant de le trouver et de le jeter par la fenêtre. Il était sûr de pouvoir trouver un moyen de le remplacer plus tard s'il le fallait. Il posa son pied sur l'accélérateur et sourit quand la voiture avança. La route était droite et le soleil se couchait sur l'horizon, et très vite il arriva en ville.

Conduire dans New-York était horrible. C'était vraiment dur. Il avait à peine atteint le périphérique de la ville et avait déjà évité ce qui semblait être son cinquième accident, alors il décida de trouver un endroit où se garer et de faire le reste du chemin de toiles en toiles. Il sortit de la voiture avec son sac à dos et se dirigea vers une allée discrète pour se changer, coinçant son sac dans ses toiles derrière une poubelle, et s'envola jusque dans le Queens.

- Wouhou ! hurla-t-il dans les airs.

Il avait oublié à quel point ça faisait du bien de voler, et le vent qui le fouettait chassa toutes ses inquiétudes et toute sa tristesse.

Il passa le reste de la nuit dans le Queens à être la petite araignée sympa du quartier. Il empêcha vingt agressions, dix vols de voitures, et quatre braquages à main armée. En somme, une nuit agitée. Il se promit de ne pas passer trop de temps sans sortir, la prochaine fois. Qui aurait pu croire que sa présence soit aussi dissuasive ? C'était bon à savoir. Il n'était peut-être pas un Avenger, mais il n'en était pas moins utile. Les gens comptaient sur lui.

Une horloge dans un magasin tout proche indiquait qu'il était 4h16. Les gens se lèveraient bientôt pour commencer leur journée et il était plutôt fatigué. Il était temps de rentrer au Complexe. Il s'envola jusqu'à l'allée dans laquelle se trouvait son sac à dos, faisant quelques acrobaties sur le chemin. Il se changea rapidement et se dirigea vers la voiture.

Il tourna au dernier coin derrière lequel la voiture était garée, les clés en mains, prêt à appuyer sur le bouton pour la déverrouiller, quand il leva les yeux et vit Tony Stark appuyé contre la porte de la voiture, ses bras croisés sur son torse.

Oh putain. Il avait dû faire du bruit parce que l'homme tourna la tête dans sa direction et leurs yeux se croisèrent. Peter vit le soulagement dans son regard, qui fut ensuite remplacé par de l'inquiétude.

- Tu vas bien ? demanda Tony en réduisant rapidement la distance qui les séparait, le regardant déjà de haut en bas à la recherche de blessures.

- Ouais, hum, je vais bien.

La voix de Peter se brisa. Oh merde oh merde. Il était tellement dans la merde.

Tony fit courir ses doigts le long de ses épaules, de ses bras, de ses côtes avant de le faire se retourner pour faire la même chose avec son dos et de passer une main dans ses cheveux, les désordonnant complètement. Semblant satisfait, il prit Peter dans ses bras et le tint pendant de longues secondes avant de le libérer.

- Monte dans la voiture, ordonna-t-il laconiquement.

Ouais, il était définitivement en colère.

Peter se mordit la lèvre et obéit. Tony grimpa dans le siège conducteur, démarra la voiture et ils se mirent à rouler. Le silence était suffoquant. Peter lança un regard à l'homme, qui irradiait de colère. Tout son corps était tendu et ses jointures étaient blanchies à cause de la poigne forte avec laquelle il tenait le volant. Il regardait droit devant lui et ne lançait aucun regard à Peter.

Les minutes passèrent et Tony ne dit toujours pas un mot. C'était très différent de son flot de paroles habituel. Peter ne cessait de débattre pour savoir s'il était mieux de rester silencieux ou de dire quelque chose. Quand ils furent presque au milieu du chemin du retour, Peter n'en put plus.

- Qu'est-ce que, hum... qu'est-ce que tu fais ici ? Je croyais que t'avais une réunion importante, demanda Peter, et apparemment, c'était la charge incendiaire nécessaire à allumer Tony.

- C'était le cas ! J'avais une réunion importante, Peter ! explosa Tony. J'avais une réunion très importante que je vais rater parce que mon gosse a décidé de s'enfuir pour se balader autour de New-York pour attirer l'attention !

- Je ne me suis pas enfui et c'était pas pour attirer l'attention. Tu n'étais même pas censé le savoir, contra Peter.

- Peter !

Apparemment, ça n'avait pas arrangé son cas.

- Comment tu l'as découvert ? F.R.I.D.A.Y. a dit qu'elle ne le dirait pas, marmonna Peter.

- J'ai demandé à Steve d'aller te voir étant donné que tu ne répondais à aucun de mes messages ou de mes appels.

- Oh.

Peter déglutit. Il n'avait pas pensé à cette éventualité. Peut-être qu'il aurait dû prendre son téléphone avec lui.

- Ouais, oh. Et comment tu crois que je me suis senti quand Steve m'a appelé pour me dire que non seulement tu n'étais pas dans ma suite, mais qu'apparemment tu avais en plus quitté le Complexe ?

Peter regarda par la fenêtre alors que Tony continuait sa diatribe.

- Et ensuite quand j'ai traqué ton téléphone, j'ai découvert qu'il était toujours dans ta chambre. Où tu l'avais visiblement laissé volontairement. Alors j'ai parlé à F.R.I.D.A.Y. et elle m'a dit que tu avais volé une de mes voitures et mis ton costume pour être Spider-Man, mais que tu l'avais convaincue, d'une certaine manière, de ne pas m'en informer, ce que je peux te promettre que tu n'arriveras plus jamais à faire. Oh, et voilà qu'ensuite je retrouve le traceur de ton costume dans un fossé en-dehors du complexe. Alors j'ai traqué la voiture que tu avais prise mais tu étais déjà parti depuis bien longtemps.

Tony prit plusieurs inspirations pour se calmer.

- Tu n'as donc aucun sens ? A quoi tu pensais ? Et si quelque chose t'était arrivé ? Hein ? Alors quoi ? Pas de téléphone. Pas de traceur. Aucun moyen pour moi de te retrouver. Aucun moyen d'appeler à l'aide. Aucun moyen d'assurer ta sécurité. Putain, Peter. On vient juste d'en discuter !

Peter tressaillit quand Tony frappa violemment le volant de colère.

- Non, on a parlé du fait que je ne puisse pas venir avec les Avengers. J'ai toujours le droit d'être Spider-Man, rétorqua Peter.

- Oui, mais avec les protections que j'ai mises en place. Et pas sans me le dire.

Peter baissa les yeux sur ses mains.

- Tu vois, là c'est le moment où tu essaies de t'expliquer, continua Tony. Non ? Rien à dire pour ta défense ? Rien à me dire ? Des excuses peut-être pour m'avoir fait mourir d'inquiétude ? Pour m'avoir fait manquer ma réunion ? Non ? Rien ?

- Désolé de t'avoir dérangé.

Peter tourna le regard vers la fenêtre.

Tony souffla de colère et Peter se retourna pour le regarder.

- Personne ne t'a dit de venir me chercher, dit Peter. Tu aurais pu rester à ta stupide réunion. C'est pas comme si t'en avais eu quelque chose à faire de ce que je faisais, cette semaine, de toute façon.

- Oh, alors c'était bien pour attirer l'attention.

- Non. J'ai pas besoin de toi. Je le sais bien.

- Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ?

- Ça veut dire que je suis pas un idiot. J'ai compris que tu étais occupé et important et je suis juste un stupide gosse duquel tu te sens responsable, et tôt ou tard tu vas en avoir marre de moi ou je vais faire quelque chose qui va t'énerver et je devrai trouver un autre endroit où rester.

- Quoi ?

Tony freina d'un seul coup et gara la voiture sur le coin de la route. Il mit le frein à main et se tourna pour donner toute son attention à Peter.

- C'est vraiment ce que tu penses ? demanda-t-il en plongeant son regard dans celui de Peter. Que cet arrangement est un truc temporaire ?

- C'est pas le cas ? le défia Peter.

- Non, répondit instantanément Tony.

Il passa une main sur son visage, quelque chose que Peter savait qu'il faisait quand il était frustré.

- Depuis combien de temps tu t'inquiètes de ça ? demanda Tony.

Toute la précédente colère de l'homme semblait s'être évanouie.

Peter haussa les épaules. Il avait l'impression que c'était depuis toujours.

- Peter, tu sais que je suis ton tuteur légal, pas vrai ?

Il posa ses mains sur les épaules de Peter.

- Quoi ?

Peter cligna des yeux, complètement pris de court, et il savait que Tony l'avait remarqué.

- Oui, j'ai signé les papiers, et tout ça. Donc le fait que tu restes avec moi n'est pas... temporaire. Je suis responsable de toi, gamin. Tu n'iras nulle part, dit Tony en serrant brièvement son épaule.

- Depuis... depuis quand ?

- Depuis le jour où je suis venu te chercher à l'hôpital.

Le jour où May était morte.

- Oh. Mais... pendant tout ce temps ?

Tony acquiesça.

- Pendant tout ce temps, oui. Ça va ?

- Ouais. C'est juste que... je croyais... alors tu... tu vas vraiment me garder ? dit-il, bégayant la question qu'il voulait lui poser depuis qu'il avait emménagé.

C'était ce que signifiait « tuteur légal », pas vrai ?

Tony roula des yeux et sourit.

- Oui, je vais vraiment te garder. Ok ?

Peter acquiesça. Sa tête lui tournait. Tony était son tuteur légal. Il l'avait été pendant tout ce temps. Tout ce temps. Il se demanda si les autres Avengers le savaient. Probablement. Il avait été le seul dans le noir.

L'homme l'observa de près pendant quelques secondes de plus avant de redémarrer la voiture et de continuer à rouler en direction du complexe. Au moins, le silence entre eux n'était plus étouffant.

- Je suis désolé de t'avoir inquiété, marmonna Peter, sa tête reposant contre la fenêtre alors qu'ils se rapprochaient du Complexe.

- Tu es toujours vraiment puni, dit Tony.

Peter soupira, son souffle créant de la buée sur la fenêtre.

- Et je suis désolé pour ta réunion.

- Ouais, bah, c'était juste le président. C'est pas grave.

- Quoi ? sérieusement ?

Il leva les yeux vers l'homme. Il n'avait pas l'air de plaisanter.

- Sérieusement, répondit Tony d'un ton pince-sans-rire.

Peter haleta.

- Comme je l'ai dit – puni.

Peter laissa sa tête retomber lourdement contre la vitre. Bordel.

- Pourquoi t'es venu me chercher ? demanda misérablement Peter. Tu aurais pu envoyer quelqu'un d'autre. Comme Steve ou Bruce. Comme ça tu aurais quand même pu aller à ta réunion avec le Président.

- J'avais aucune idée de l'endroit où tu te trouvais. Si tu étais blessé. Si tu te vidais de ton sang, quelque part, dans une allée. Comment tu peux penser que j'aurais pu envoyer quelqu'un d'autre pour te chercher ? demanda Tony en garant la voiture dans le garage.

Peter fronça les sourcils en regardant Tony détacher sa ceinture et se retourner vers lui pour le regarder, s'apprêtant clairement à dire quelque chose. Apparemment, les discussions à cœur ouvert dans la voiture commençaient à devenir leur truc.

- A en juger par ce qui s'est passé ce soir, clairement il faut qu'on travaille sur notre façon de communiquer.

Tony prit une profonde inspiration avant de continuer.

- Peter, tu passes en premier. Peut-être que ça n'en a pas eu l'air, cette semaine. Et j'en suis désolé. Je sais que j'ai été occupé. Et non, ça ne veut pas dire que je peux te donner toute mon attention tout le temps... mais il faut que tu saches que quand ça concerne des choses importantes comme ça, quand ça compte, tu passes toujours en premier. Quoi qu'il arrive. Ok ?

- Mais... c'est le président, protesta Peter.

- Petit, tu passes avant mon entreprise, avant les Avengers, et définitivement avant le président. Compris ?

Les mots de Tony sonnaient comme une promesse.

Peter acquiesça.

- Bien. Maintenant, viens. On rentre. Ça fait longtemps que tu devrais être couché, insista Tony en sortant de la voiture.

Il s'arrêta ensuite et ouvrit le coffre avec ses propres clés, puis en sortit l'armure d'Iron Man qu'il avait dû mettre là avant que Peter ne le trouve près de la voiture. Cela donna une idée à Peter.

- Hey, si tu prends l'armure, je suis sûr que tu peux retourner à Washington à temps pour ta réunion.

- Je suis sûr que je pourrais, acquiesça Tony, mais il continua à marcher en direction de l'ascenseur, Peter juste derrière lui.

- Ok, mais, hum, Washington, c'est pas de ce côté ? demanda Peter en pointant du doigt la porte fermée du garage.

- Si.

- Tu vas du mauvais côté.

Peter était confus.

- Non. Je ne retourne pas à Washington aujourd'hui, gamin, dit Tony quand ils entrèrent dans l'ascenseur, et F.R.I.D.A.Y. les fit monter jusqu'à leur appartement sans qu'on lui demande.

- Pourquoi ?

- Tu crois vraiment que je vais te laisser seul ici après la combine que tu viens de me faire ? demanda Tony en haussant un sourcil dans sa direction alors que l'ascenseur les déposait dans leur suite.

Peter grimaça.

- J'aurais pas été seul.

- Ouais, ça a si bien fonctionné, la dernière fois.

Tony posa l'armure d'Iron Man à côté du canapé avant de s'asseoir dessus.

Peter remarqua le sac de voyage avec lequel Tony était parti, reposant sur le fauteuil. Tony avait dû revenir de Washington et pris directement l'armure vers la ville. Il passa devant et s'assit juste à côté de Tony sur le canapé.

- Nope. Nuh uh. Va au lit, dit Tony en posant une main sur son dos et en le poussant.

- Mais –

- Au lit, répéta Tony, et cette fois il le poussa un peu plus fort, mais Peter résista.

- Mais t'as été debout toute la nuit. T'es pas fatigué ?

Tony lui lança un regard peu impressionné.

- Si, je suis très très fatigué, mais je suis aussi un adulte alors je peux dormir moins que toi. Toi tu es toujours un gamin en pleine croissance, donc tu as besoin de tout le sommeil possible si tu veux avoir une seule chance de grandir un peu.

- C'est pour ça que tu es aussi petit ? plaisanta Peter. T'as pas assez dormi quand t'étais gamin ?

- Attention, gamin. Tu es déjà puni pour une semaine. Tu veux que ce soit pour deux ?

- Une semaine ?!

Ned allait le tuer.

- Ouais, à partir de maintenant, alors il vaudrait mieux que tu ailles dans ta chambre et que tu ailles te coucher.

Cette fois, quand Tony le poussa, Peter se leva avec un profond soupir.

- Bonne nuit, gamin.

- D'accoooord. Bonne nuit, Tony.

Peter savait qu'il ne devait pas se sentir heureux en cet instant. Il était puni pendant une semaine, et il avait énervé Tony et lui avait fait rater une réunion avec le président, mais alors qu'il se dirigeait vers son lit, c'était toujours aussi difficile pour lui de s'empêcher de sourire. Il se sentait presque étourdi de soulagement. Tony était son tuteur légal. Tony le gardait. Et il avait prévu ça pendant tout ce temps. 

**

J'espère que ce chapitre vous a plu. Pardon pour le retard que j'ai pris sur les derniers commentaires que vous m'avez laissés, je vais y répondre aujourd'hui, je vous en remercie infiniment ❤️

Le chapitre 9 sera publié Jeudi. :)

Prenez bien soin de vous, et protégez-vous.

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