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Chapitre 21

Chapitre 21

Tony eut enfin l'impression de pouvoir respirer à nouveau. Il avait piraté le système de sécurité de la prison dans laquelle se trouvait Adrian Toomes, aka le Vautour, et avait demandé à F.R.I.D.A.Y. d'analyser toutes les vidéos et les audios de surveillance qui avaient été enregistrés cette année pour s'assurer que le détenu n'avait rien dit à propos de Peter ou n'avait élaboré aucun genre de plan pour le blesser. Étonnamment, ce n'était pas le cas. La seule fois où Peter avait été mentionné, avait été la fois où un des autres détenus avait demandé à Toomes s'il savait qui était Spider-Man, et il avait répondu que non. Mais ça ne voulait pas dire que Tony lui faisait confiance. Il avait toujours le besoin d'éradiquer la moindre menace possible pour Peter, alors il avait contacté quelques personnes haut placées, et avait fait transférer Toomes dans le Raft où il serait vraiment coupé de l'extérieur. Et, ouais, peut-être que c'était un peu sévère, mais Tony n'en avait rien à faire. Il ferait tout ce qui était nécessaire pour protéger son fils.

En parlant de Peter, il lut le message qu'il venait de recevoir de Steve. Ton fils dort par terre, ici. Tu veux que je renvoie son ami chez lui ?

Tony regarda sa montre. 14h55. Il n'avait pas voulu rester ici aussi longtemps. Il avait prévu de renvoyer Ned chez lui plus tôt, en sachant que Peter était fatigué vers 14h, en général. Bien qu'il ait presque tenu jusqu'à 15h, aujourd'hui. Peut-être qu'il y avait du progrès.

Je vais le faire. J'arrive, répondit Tony.

- Éteins, F.R.I.D.A.Y., dit Tony en quittant l'atelier.

Les lumières s'éteignirent et la porte se verrouilla derrière lui.

Il sortit de l'ascenseur dans la pièce commune et se dirigea vers Ned, qui parlait avec animation à Steve, Clint et Sam, à propos d'un jeu vidéo. Il croisa le regard de Bruce de l'autre côté de la pièce et l'homme inclina sa tête vers le sol, devant le petit canapé sur lequel il était assis. Tony suivit la direction indiquée et ses yeux se radoucirent quand il remarqua Peter profondément endormi sur le tapis.

- Hey, Ned, dit Tony, et il attira immédiatement son attention. Je pense que c'est l'heure de rentrer, gamin. Tu pourras revenir nous rendre visite une autre fois.

Les sourcils de Ned se froncèrent de confusion à cette remarque, mais ensuite il remarqua que Peter s'était endormi sur le sol.

- Il va bien ? demanda Ned, et Tony vit qu'il était inquiet.

- Oui, il va bien, le rassura Tony. Tu as besoin qu'on te raccompagne chez toi ?

- Heum, non, ça va. Merci quand même.

Ned se leva et lança un nouveau regard inquiet à Peter, avant de s'adresser au reste du groupe.

- C'était, euh, vraiment génial de vous rencontrer.

- C'était génial de te rencontrer aussi, Ned, sourit Steve, et les autres suivirent et dirent au revoir.

Le gamin leur fit un petit signe, puis il rentra dans l'ascenseur et partit. Une fois qu'il eut disparu, Tony tourna son attention vers Peter. Il se baissa et passa ses bras autour du cou et des genoux de Peter avant de se redresser avec un petit grognement, en faisant attention à ses jambes. Peter n'était pas lourd, mais il n'était pas non plus léger. Il fit quelques pas en direction du canapé.

- Bougez, ordonna-t-il et Clint, Sam et Steve se dépêchèrent de se lever du canapé.

Une fois qu'ils furent hors du passage, il reposa Peter. Il couvrit le petit avec une couverture et plaça un oreiller sous sa tête avant de s'asseoir dans le petit espace qui restait entre l'oreiller et le bras du canapé. Après s'être installé, il prit la télécommande et allongea ses jambes sur la table basse.

- Film ? demanda-t-il à ceux qui se trouvaient dans la pièce.

- Bonne idée, acquiesça Clint, assis sur un des autres canapés avec Sam.

Steve était installé sur un des fauteuils à côté de Bruce. Il y avait beaucoup plus de sièges qu'au Complexe, ce qui était bien mieux.

Après seulement quinze minutes à se disputer, ce qui était vraiment court pour eux, ils se mirent d'accord sur un film et F.R.I.D.A.Y. baissa la luminosité de la pièce. Tony baissa les yeux vers Peter, qui dormait toujours paisiblement. Le volume de la télévision ne semblait pas trop fort. Tony brossa les cheveux du petit en arrière, et laissa ensuite sa main sur son front. Les cheveux de Peter commençaient à être vraiment longs. Le gamin avait besoin d'une coupe, ou alors bientôt il n'arriverait plus à voir derrière sa frange. Tony s'appuya de nouveau contre le dossier du canapé. Peter était en sécurité, à côté de lui. Adrian Toomes était enfermé loin d'eux, sur le Raft. Ses coéquipiers étaient autour de lui. Il pouvait enfin se détendre.

*****

Peter se réveilla lentement, essayant de se réorienter. Une situation dans laquelle il s'était trouvé de nombreuses fois, cette dernière semaine. Il avait simplement voulu reposer ses yeux pendant une minute, par terre, mais visiblement, ce n'était pas ce qui s'était passé. Il avait dû s'endormir et maintenant il était allongé sur quelque chose de doux, clairement pas sur le sol. Quelqu'un avait dû le déplacer et il ne s'était même pas réveillé pour le remarquer. Il avait chaud et il était confortablement installé, et un contact rassurant reposait sur sa tête. Cela lui prit quelques secondes pour se rendre compte que c'était la main de quelqu'un. Celle de son père. Il allait laisser le sommeil l'emporter à nouveau quand il se rappela de Ned. Merde. Il était un mauvais hôte.

Ses yeux s'ouvrirent. Il était sur le canapé, dans la pièce commune, les lumières étaient tamisées et un film d'action se jouait sur l'écran en face de lui. Bruce, Steve, Clint et Sam étaient toujours là mais Peter ne vit pas Ned. Il roula sur le dos alors qu'il se frottait les yeux et s'étirait. La main qui était sur sa tête bougea pour se poser sur son front. Il ouvrit complètement les yeux et il rencontra immédiatement ceux de Tony avant que ses paupières ne se referment avec un soupir ensommeillé.

- On se réveille ? demanda Tony, amusé.

- Mmmm.

Il n'avait pas encore décidé. Il était toujours fatigué et confortablement installé.

- Où est Ned ?

- Je l'ai renvoyé chez lui, dit doucement Tony, et sa main se remit à caresser ses cheveux.

Peter se sentit un peu mal. Il avait laissé tomber son ami.

- Tu n'as pas dormi longtemps, dit Tony comme une observation, mais Peter comprit ce qu'il voulait réellement dire.

Qu'il avait probablement besoin de dormir encore. Pour une fois, il était d'accord. Il n'était pas sûr de pouvoir se lever maintenant même s'il le voulait.

Peter roula sur le côté pour faire face au dossier du canapé au lieu de la télé. Il sentit Tony réajuster la couverture que le mouvement avait délogé autour de lui. C'était agréable. Il se rendormit en quelques secondes.

*****

Il se réveilla plus tard à l'odeur de la nourriture. Avait-il dormi jusqu'au dîner ? C'était long. Ses yeux s'ouvrirent d'un seul coup. L'équipe avait dû commander Chinois parce que tout le monde avait des boites blanches caractéristiques en main, pendant qu'ils regardaient ce que Peter reconnut comme étant Skyfall. Il s'assit et fronça les sourcils quand sa tête se mit à pulser. Ow. Pourquoi sa tête lui faisait mal ?

- Hey, dit son père, assis au même endroit que tout à l'heure, à côté de lui. Tu as faim ?

Peter se frotta les yeux et regarda Tony. La vérité c'était qu'il n'avait pas faim. En fait il ne se sentait pas très bien, mais il savait que refuser de la nourriture ne lui rendrait pas service.

- Ouais, répondit-il en posant ses pieds sur le sol, pour être assis et non plus allongé.

Il prit le coussin et la couverture et les jeta à l'autre bout du canapé.

- Tiens, dit Tony en lui tendant une boite.

Poulet aigre-doux. Son préféré. Comment Tony faisait pour se rappeler de ce genre de choses ?

- Merci.

Peter prit la nourriture et la fourchette en plastique.

- Il est quelle heure ?

- Dix-neuf heures, répondit Tony. Ned a dû t'épuiser.

Peter fronça les sourcils en piquant dans sa nourriture. Il avait dormi longtemps. Il n'avait plus dormi aussi longtemps depuis des jours. Et maintenant, sa tête lui faisait mal à nouveau. Peut-être qu'il devrait dire quelque chose, mais alors Tony paniquerait ou autre et de toute façon, c'était probablement rien. Il se força à manger la moitié de sa boite avant de la fermer et de la poser sur la table basse pour que Tony ne remarque pas qu'il ne l'avait pas finie. L'équipe n'arrêtait pas de se disputer à propos de Bond qui devrait utiliser différentes stratégies, mais Peter ne se sentait pas de les rejoindre.

- Tu es silencieux.

Uh oh. Évidemment que Tony avait remarqué.

- Ça va ?

- Ouais.

Il sourit à Tony. Il avait juste besoin d'un Advil. Peut-être qu'il y en avait dans leur suite. Ou une aspirine. Ou n'importe quoi d'autre.

- Heum, en fait, je vais monter. Il faut que j'appelle Ned.

Tony fronça les sourcils face à cette excuse mais ne protesta pas quand Peter se leva, dit au revoir à tout le monde et partit.

Aussitôt qu'il fut de retour dans le penthouse, Peter se dirigea directement vers la salle de bain de sa chambre et ouvrit le placard à pharmacie. Vide. Merde. Il essaya la salle de bain en face. Aussi vide. Il ne restait que la chambre de Tony. Il hésita quelques secondes devant sa porte avant de se décider à entrer. Le placard de la salle de bain de Tony possédait un tas de choses. Crème de rasage, rasoirs, aftershave, coupe-ongle, pince à épiler, alcool isopropylique, coton tige, eau de Cologne, lotions, savons, pansements, antiacides, ah ha, Advil. Dieu merci. Il prit la boite.

- Qu'est-ce que tu fais ?

Peter sursauta violemment à la voix de Tony. Tony n'avait pas l'air énervé de trouver Peter en train de fouiller dans sa salle de bain, mais il n'avait pas l'air content non plus.

- Heum...

Tony avisa la boite d'Advil dans sa main. Oups. Il avait oublié de la cacher.

- Tu es venu ici pour ça ? Qu'est-ce qui va pas ? demanda Tony en fronçant les sourcils avant de lui prendre la boite d'Advil des mains.

- J'ai juste un mal de tête. Un mal de tête normal. Je voulais pas que ça te fasse paniquer, soupira Peter.

- Est-ce que tu as des maux de tête, en temps normal ? demanda Tony.

- Bah, non, mais –

- Tu as dormi toute l'après-midi et maintenant tu as mal à la tête, mais au lieu de me le dire tu as préféré te faufiler ici pour prendre ça ?

Ok, il était en colère.

Peter se massa les tempes.

- Est-ce que je peux juste en avoir deux ? Tu pourras me crier dessus après.

Tony se pinça les lèvres mais après quelques secondes, il ouvrit la boite et donna deux pilules à Peter. Peter les avala sans eau et Tony grimaça. Peter le vit prendre un verre sur le comptoir de la salle de bain, le remplir d'eau et le lui tendre. Peter le prit gracieusement et le but pour faire descendre les pilules.

- Viens.

Tony le guida hors de la salle de bain, jusqu'au canapé du salon.

- Assieds-toi. Là.

Tony lui tendit la télécommande après que Peter se soit assis, mais il ne la prit pas.

- Je veux pas regarder la télé. Ça me gêne. Ça empire le truc, dit Peter en s'appuyant contre le dossier du canapé.

Il n'y avait aucune raison pour qu'il perde de l'énergie à faire semblant d'aller bien maintenant que Tony savait que sa tête le faisait souffrir.

Il leva les yeux vers Tony et rencontra son regard scrutateur sans flancher.

- Est-ce que tu peux essayer de ne pas dramatiser, pour une fois ? souffla Peter quand Tony continua à le regarder. Sérieusement c'est juste un mal de tête. Promis.

- Oh, tu promets, dit sarcastiquement Tony. Alors t'as eu ton diplôme de médecin quand je regardais pas ?

Peter soupira lourdement. Il savait que Tony pouvait être narquois, mais en général il n'était pas comme ça avec lui, surtout quand il ne se sentait pas bien.

- Tu es toujours en colère à propos de ce truc avec le Vautour ?

- Quoi ? Non, répondit Tony, mais il ne dit rien d'autre.

Il avait toujours l'air agité et mécontent. Super.

- Alors pourquoi t'es comme ça ? se plaignit Peter.

- Comment ? Inquiet pour toi ? Oh, je suis désolé. Je croyais que c'était mon job.

Peter roula des yeux au commentaire narquois.

- Je vais bien. Est-ce que tu peux pas juste attendre une demi-heure pour voir si l'Advil fonctionne avant de courir voir Bruce ?

Tony avait toujours les lèvres pincées et il n'avait pas l'air enclin à acquiescer.

- Tony, allez. S'il-te-plait. C'est pas aussi horrible que ça en a l'air, le supplia presque Peter.

Il ne voulait pas qu'un petit mal de tête prenne d'aussi grandes proportions. A ce niveau-là, Bruce allait penser qu'il était un genre de petite fleur fragile.

- Bien, acquiesça laconiquement Tony. Mais si ce n'est pas complètement parti dans une demi-heure, j'appelle Bruce.

- Marché conclu, dit Peter en faisant un petit sourire à Tony.

- Et n'essaie même pas de me mentir, ajouta Tony en pointant un doigt accusateur vers lui. Crois-moi. Je suis capable de dire quand tu mens. Tu es un terrible menteur.

Ou pas.

- Je te mentirais jamais, répondit effrontément Peter.

- Tu vois, là ? Tu mens.

Tony n'avait pas l'air amusé.

Peter eut un petit rire. En fait il se sentait un peu mieux. Peut-être que l'Advil fonctionnait.

Tony baissa le regard vers lui pendant de longues secondes encore, avant d'abandonner et de soupirer.

- Tu vas me donner des cheveux blancs, gamin.

- Il y a des colorations pour ça ? suggéra Peter.

- Fais pas le malin, le réprimanda Tony.

- Oh, je suis désolé. Je croyais que c'était mon job, plaisanta Peter en répétant la phrase précédente de Tony pour essayer d'apaiser la tension.

Tony se contenta d'hausser un sourcil dans sa direction et s'éloigna.

Peter fronça les sourcils mais ne lui demanda pas où il allait. Il ferma les yeux et les frotta pour essayer d'apaiser la douleur qui pulsait derrière. Il entendit Tony ouvrit le robinet dans la cuisine, mais il ne se sentait pas de se lever pour voir ce qu'il faisait.

Peter garda les yeux fermés quand il entendit finalement Tony revenir vers lui. Tony ne dit rien mais une seconde plus tard, une serviette froide et humide fut déposée sur son front et ses yeux. Peter ne put retenir le petit grognement de soulagement qui lui échappa.

- Mieux ? demanda Tony.

Et ça l'était. C'était tellement mieux. Surtout maintenant que Tony ne semblait plus en colère contre lui.

- Ouais. Merci.

Peter sentit Tony attraper ses jambes et les soulever pour qu'il puisse s'asseoir sur le canapé, avant de les poser sur ses genoux. Peter pensa à dire quelque chose de sarcastique, à propos du fait qu'ils avaient plus d'un canapé pour une bonne raison, mais il savait que Tony avait juste besoin d'être proche de lui parce qu'il était inquiet. Quand il était inquiet, il rôdait autour de lui. Et essayer de l'empêcher de le faire rendait simplement les choses encore pires, alors Peter s'y résigna. Et pour être honnête, même si ça l'irritait, Peter appréciait de voir que Tony tenait à lui.

Ils restèrent assis en silence pendant un moment, Peter à moitié endormi et Tony tapotant quelque chose sur son téléphone, jusqu'à ce que Peter se rende compte que son mal de tête s'était enfin évanoui. Apparemment, de l'Advil, une serviette humide et froide et un peu de silence étaient suffisants. Il enleva la serviette de son front et s'assit. Tony tourna son attention vers lui à ce mouvement.

- Ça va ? lui demanda Tony.

Il avait l'air un peu tendu.

- Ouais, je me sens beaucoup mieux, en fait, répondit Peter, et il ne put empêcher de paraitre surpris. Le mal de tête a disparu.

- Tu en es sûr ?

- Oui, rétorqua Peter en roulant des yeux, avant de déposer la serviette sur la table basse.

- Donc ça ne te pose pas de problème si j'allume la télé ?

- Non. Vas-y.

Peter haussa les épaules et s'appuya contre le bras du canapé de façon à ce que ses pieds effleurent à peine les cuisses de Tony au lieu de reposer dessus.

Tony choisit de mettre Tombstone, disant que c'était un vieux classique. Peter ne l'avait jamais vu, mais il ne manqua pas l'occasion de dire à Tony que lui-même était un vieux classique alors qu'il s'installait pour regarder le film. Tony n'arrêta pas de l'observer régulièrement, au début du film, jusqu'à ce qu'il semble satisfait de voir que le mal de tête avait vraiment disparu. Ce ne fut qu'à ce moment-là qu'il se détendit, en fait. Peter commença à se sentir un peu coupable de l'avoir fait s'inquiéter à ce point juste pour un mal de tête, et probablement aussi de s'être endormi par terre et d'avoir dormi toute l'après-midi, oh et aussi à cause de toute cette histoire avec le Vautour. Hmm. Il se sentait coupable pour l'entièreté de la journée. Oups.

- Heum, pardon d'avoir été aussi pénible aujourd'hui, dit Peter avec une grimace une fois qu'il s'en fut rendu compte.

Tony laissa échapper un petit raclement de gorge moqueur et lui lança un regard amusé.

- Et, euh, désolé que le Vautour sache mon identité. Je voulais vraiment pas te le cacher, et c'est pas comme si je m'en étais pas inquiété avant, mais je savais qu'il n'y avait pas vraiment grand-chose que je puisse faire, alors j'ai juste essayé de pas y penser, tu vois ? babilla Peter.

- Bah, t'as plus besoin de t'en inquiéter, maintenant. Je m'en suis occupé, dit Tony de façon cryptique.

- Attends. Qu'est-ce que ça veut dire ? demanda Peter en fronçant les sourcils.

- Shh, répondit Tony en se reconcentrant sur le film, où tout le monde semblait être au milieu d'un échange de coups de feu.

- Tony ? Qu'est-ce que tu veux dire par « je m'en suis occupé » ? réessaya Peter.

Tony tapota distraitement son genou.

- Ça veut dire que je m'en suis occupé. Comme je t'ai dit que j'allais le faire. Je ne veux plus que tu t'inquiètes de ça. Il est quelque part où il ne pourra jamais t'atteindre.

- Oh mon Dieu, tu l'as tué ?! s'écria Peter.

Est-ce que Tony ferait ça pour lui ? Tuer quelqu'un de sang froid pour le protéger ? Impossible. Pas vrai ?

- Quoi ?! Bien sûr que non ! Tu penses que je ferais ça ? demanda Tony en se tournant vers lui, surpris.

- Bah, non, mais la façon dont tu l'as dit, c'était hyper douteux. Comme si t'avais commis un putain de meurtre.

- Hey. Langage, le réprimanda Tony en fronçant les sourcils. Je ne l'ai pas tué. Je l'ai fait déplacer dans un endroit plus sécurisé.

- Plus sécurisé qu'une prison ?

Peter était sidéré. Qu'est-ce que ça voulait dire, même ?

- Je ne veux pas que tu t'en inquiètes. C'est mon problème, pas le tien.

- Comment ça pourrait ne pas être mon problème ? C'est moi qui ai causé tout ça, contra Peter.

- Parce que tu es l'enfant, et je suis le père, donc c'est mon boulot de réparer ce que tu ne peux pas réparer quand tu fais une connerie. Compris ?

Peter se contenta de cligner lentement des yeux. Il faisait une petite fixation sur le fait que Tony s'était appelé lui-même « père ». C'était la première fois qu'il faisait ça. Peut-être que ça voulait dire qu'il s'en fichait que Peter l'appelle comme ça.

- Je m'en suis occupé. Tu es en sécurité. C'est tout ce que tu as besoin de savoir, continua Tony plus doucement, et il serra légèrement son genou comme pour le rassurer.

Dommage que ça tombe sur un endroit chatouilleux.

Il laissa échapper un rire inattendu et donna un petit coup à Tony.

- Stop. Tu sais que je crains les chatouilles.

Tony lui fit un petit sourire amusé et pendant une seconde, Peter eut peur d'être soudainement attaqué de chatouilles, mais au lieu de ça, Tony tapota simplement son genou à nouveau avant de se retourner vers le film. Peter avait toujours tellement de questions à poser, mais il pouvait voir que Tony n'allait pas assouvir sa curiosité, et honnêtement, il était juste content de savoir qu'il n'avait plus à s'inquiéter de ça. Ça avait été une inquiétude constante dans un coin de sa tête, au cours de cette année, et maintenant, en moins d'un jour, Tony s'en était occupé, juste comme ça. Il avait l'impression qu'un poids avait été enlevé de ses épaules. Il voulait vraiment remercier Tony, mais il savait que son père n'aimerait pas ça et que ça lancerait une nouvelle « conversation sérieuse », une chose qu'il voulait définitivement éviter.

Pendant un moment, Peter se laisser aller à se sentir chanceux. Ça semblait ridicule, parce qu'objectivement, il était une des personnes les moins chanceuses au monde, avait perdu tellement de personnes qu'il aimait dans sa vie, sans parler du fait qu'il avait été mordu par une araignée radioactive, mais en cet instant, il ne put s'empêcher de se sentir chanceux, parce que si Tony était un homme d'affaires et un super-héros génial, il était encore meilleur en tant que père.

*****

La semaine qui suivit passa rapidement. Ned vint lui rendre visite deux fois de plus, parce que Tony ne voulait toujours pas que Peter quitte la Tour puisqu'il ne passait pas une journée entière sans faire une sieste. Peter n'arrivait pas à croire qu'il n'était toujours pas complètement guéri. Ça ne lui avait jamais pris aussi longtemps pour se remettre d'une blessure, avant ça. Il avait même entendu Tony et Bruce en parler, l'autre nuit, quand ils pensaient qu'il était en train de dormir. Apparemment, Tony était inquiet pour lui, mais Bruce n'était pas aussi surpris par le fait que sa convalescence prenne aussi longtemps. Bruce avait expliqué que ce genre de traumatisme crânien aurait tué n'importe qui d'autre, donc ils ne pouvaient pas vraiment savoir combien de temps ça prendrait pour que Peter soit complètement guéri. Mais il progressait. Il n'avait dormi que pendant une demi-heure aujourd'hui.

La bonne nouvelle, c'était que l'école reprenait demain, dans onze heures, pour être exact, et Peter était impatient parce qu'il était impossible que Tony l'empêche d'aller à l'école parce qu'il avait toujours besoin de dormir un peu en fin d'après-midi. Il allait enfin pouvoir s'échapper. Il vibrait presque d'excitation pendant qu'il préparait les affaires dont il aurait besoin dans son sac à dos, incluant la note que Bruce lui avait faite et qui disait qu'il n'était pas autorisé à participer au sport à cause d'une commotion. Il était content de ça, en fait. Il détestait le cours de sport. Il fallait toujours qu'il prétende qu'il avait du mal alors qu'il savait qu'il pouvait facilement y arriver, mais il n'était pas très athlétique, avant la morsure d'araignée, alors il ne pouvait pas être devenu sportif d'un seul coup. Cependant, parfois, ça lui tapait vraiment sur les nerfs.

Il posa son sac à dos par terre et fit le tour de sa chambre. Ned et lui l'avaient laissée un peu en bazar, la veille, et Tony n'avait encore rien dit mais il lui avait lancé un regard quand il était venu, tout à l'heure, et vu le désastre. Quand il eut fini de ranger, il se dirigea vers la cuisine pour prendre quelque chose à boire.

Tony et Steve étaient toujours assis l'un à côté de l'autre sur le canapé, entourés de liasses de papiers, exactement comme il les avait laissés quelques heures plus tôt, après le dîner. Peter ne savait pas vraiment ce qu'étaient ces papiers parce que Tony avait rejeté sa question quand Peter avait demandé, mais il savait que ça concernait la régulation gouvernementale des Avengers.

Peter prit une bouteille de soda dans le frigo et enleva le bouchon, et le bruit attira finalement leur attention.

- Qu'est-ce que tu fais encore debout ? demanda Tony quand il remarqua Peter dans la cuisine.

- C'est seulement neuf heures, répondit Peter en haussant un sourcil et en prenant une longue gorgée avant de se diriger vers eux.

- Il est plus de dix heures, le corrigea Tony en jetant un œil à sa montre. Et tu as école demain.

Peter roula des yeux et prit une autre gorgée.

- Ça va.

- Non, ça va pas. Et tu ne devrais pas boire de caféine avant d'aller au lit, ajouta Tony en fronçant les sourcils quand il remarqua le soda.

- C'est pas comme si je buvais du café, le défia Peter en regardant la tasse de café à moitié pleine de Tony, sur la table.

Steve eut un raclement de gorge amusé et Tony lui lança un regard.

- Je suis adulte. Ça veut dire que je peux boire du café quand je veux.

- Si tu le dis.

Peter continua à boire à la bouteille en essayant discrètement de lancer un regard aux papiers qui jonchaient la table.

- Très bien, donne-moi ça, dit Tony en tendant sa main en direction du soda.

Peter fit un petit pas en arrière et prit délibérément une autre longue gorgée. Steve éclata de rire face à la défiance claire et nette.

- Donne-le-moi, ordonna Tony, sa voix devenant plus sérieuse.

Il n'avait pas l'air d'avoir envie de rire, ce soir.

Peter ne savait pas pourquoi, mais quelque chose à l'intérieur de lui s'irrita. May se fichait qu'il reste éveillé tard ou qu'il boive du soda avant d'aller au lit. Pour qui se prenait Tony ?

Il haussa un sourcil en direction de l'homme et vida le reste de la bouteille en quelques gorgées avant de remettre le bouchon et de lui lancer la bouteille vide.

- Arrête de me dire quoi faire. J'ai seize ans, pas six, dit Peter avant de s'éloigner.

- Pardon d'avoir confondu. Tu agis plutôt comme si tu en avais six, lui cria Tony. Et t'as plutôt intérêt à aller au lit !

Peter roula des yeux même s'il savait que Tony ne pouvait pas le voir. Il réussit à prendre sur lui pour fermer la porte de sa chambre doucement au lieu de la claquer comme il en avait vraiment envie. Il ne voulait pas que Steve soit témoin de ça. Peter ne savait même pas pourquoi il faisait toute une histoire pour un stupide soda, de toute façon. Peut-être que c'était à cause de toutes les restrictions que Tony lui avait imposées dernièrement. Pas de Spider-Man. Ne pas aller voir Ned. Ne pas quitter la Tour. Le soda avait juste été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase.

Il continua à ronchonner pendant qu'il se brossait les dents, se lava le visage et se mit en pyjama. Il grimpa dans son lit parce qu'il en avait envie. Non pas parce que Tony lui avait dit de le faire.

- Lumières, F.R.I.D.A.Y., demanda-t-il, et sa chambre devint noire.

Il prit son téléphone sur sa table de nuit et commença à se plaindre à Ned par messages, mais il finit juste encore plus irrité quand son ami ne sembla pas comprendre pourquoi il était autant énervé.

Je dis juste que si j'ai envie de boire du soda avant d'aller au lit, ben je devrais tout simplement pouvoir le faire. Et j'ai pas besoin qu'il me dise d'aller au lit. Je vais au lit quand j'en ai envie ! Je suis pas un bébé, écrivit Peter avec colère.

Je ne sais pas ce que tu veux me faire dire, Peter. Mes parents ne me laissent pas boire de soda après le dîner. Et je suis désolé de te le dire, mais la plupart des gens de notre âge ont une heure de coucher. Le mien est à dix heures quand j'ai école et à onze heures les week-ends, répondit Ned.

Mais t'es en train de m'envoyer des messages, là, contra Peter. Il était 22h30.

Bah, ouais, mais mes parents ne le savent pas. Ils pensent que je dors.

May se fichait de l'heure à laquelle j'allais au lit, essaya d'expliquer Peter pour que Ned comprenne.

Bah, ouais, mais May était genre hyper laxiste. Tu le sais, pas vrai ? J'veux dire, je doute qu'il y ait beaucoup de personnes de notre âge qui auraient pu tout le temps sortir la nuit, comme tu le faisais pour être Spider-Man. La réponse de Ned ne le faisait vraiment pas se sentir mieux.

Donc t'es en train de dire que May était une mauvaise tutrice ? répondit Peter avec colère. Il ne savait pas pourquoi il semblait si enclin à se disputer.

Non. Mais peut-être un peu... irresponsable ? Ne te mets pas en colère. Trop tard.

J'essaie juste d'être honnête avec toi. La plupart des parents font des règles pour leurs enfants. Surtout pour l'heure du coucher. Si c'est ça qui te met en colère, j'ai peur que ça puisse être vraiment dur pour toi de t'adapter, continua Ned avant que Peter puisse l'insulter pour le commentaire qu'il avait fait sur May.

Tu devrais te préparer à ne plus être aussi libre qu'avant. Si Tony veut que tu sois couché à 22h, alors visiblement tu ne seras pas autorisé à sortir patrouiller jusqu'à 3h du matin.

Peter n'avait même pas pensé à ça. Il avait juste pensé que lorsque Bruce l'y aurait autorisé, il pourrait retourner à la vie qu'il avait avant, ce qui voulait dire aller et venir quand il voulait et patrouiller de nuit. Parfois, il était occupé jusqu'à 3h du matin. Mais si Tony le réprimandait à propos de la caféine avant de dormir, alors il ne le voyait pas le laisser sortir toute la nuit en tant que Spider-Man.

Merde, répondit Peter. Ned devait avoir raison...

Ça va aller, mec, essaya de le rassurer Ned. On en parlera demain. Je te vois à l'école. Bonne nuit.

Bonne nuit, répondit Peter.

Putain de merde. 

*****

Ah, ces ados ! Oui, bon, je sais que la plupart d'entre vous en sont, ici :p et j'y suis passée aussi ! Enfin, voici l'avant-dernier chapitre de ce tome 1 ! Dimanche, vous aurez le dernier, avec un "petit" indice sur ce qui se passera dans le tome 2, que je posterai jeudi d'après, je fais pas de pause entre les deux, j'suis comme ça, moi. 

Bieeeeen j'espère que ça vous a plu, les amis ! Parlons un peu de choses qui fâchent, tout le monde est autant dans la merde que moi avec Parcoursup ? Moi encore j'suis en réorientation d'études, mais ceux qui sont post-bac, c'est pas trop la galère, ça va ? Faut-il qu'on lâche un Iron Man sur le gouvernement ? 

Je vous dis à dimanche pour le dernier chapitre, et je publierai aussi le tome 2, pour que vous puissiez l'ajouter à votre bibliothèque, guys ! Prenez soin de vous, et soyez patients. Bisous !

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