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Chapitre 14

Chapitre 14

Tony enfourna le dernier morceau de son steak en terminant de relire le contrat de la dernière acquisition dont ils avaient discuté cette après-midi. Les termes semblaient acceptables et le jargon judiciaire parfaitement aux normes pour lui, mais il fallait qu'il envoie tout ça à ses avocats et à Pepper pour être sûr avant de signer. Il joignit le contrat dans un e-mail et l'envoya. Dieu savait que ç'avait été long. Il admettait que Pepper avait eu raison de l'envoyer personnellement s'occuper de ça. C'était juste horrible de se retrouver loin de son gamin pendant aussi longtemps. Peter lui manquait. Il ne s'était pas rendu compte à quel point jusqu'à ce qu'il soit loin de lui. Il pensait au petit littéralement tout le temps. Ce qu'il faisait. S'il mangeait suffisamment. Ce qu'il aurait pensé d'une blague stupide qu'il avait entendue lors d'une de ses réunions. S'il s'amusait avec les Avengers. S'il dormait assez. Parler une heure au téléphone tous les jours n'était décidément pas suffisant.

Enfin, au moins il partirait d'ici demain soir. En comptant le vol retour et le temps de se changer, il devrait être à la maison juste à temps pour manger avec Peter. Mon Dieu, il allait souffrir d'un tel décalage horaire, mais il prendrait sur lui pour le petit. Son téléphone vibra dans sa poche. Il lança un coup d'œil à son réveil sur la table de nuit et calcula rapidement quelle heure il était là-bas. Peut-être que c'était Pepper qui l'appelait, bien que ce fusse tôt, même pour elle. Ou peut-être Peter, mais pourquoi serait-il levé ? A moins qu'il ait fait un cauchemar. Il sortit rapidement son téléphone de sa poche et fronça les sourcils quand il vit le nom de Steve s'afficher sur l'écran. Bizarre.

- Steve, c'est pas un peu 4h30, chez toi ? Pourquoi tu m'appelles à 4h30 ? plaisanta Tony alors même qu'une bribe d'anxiété s'installait dans sa gorge.

- Tony, écoute-moi, dit Steve, utilisant sa voix de Captain America.

L'anxiété explosa soudainement.

- Il y a eu un accident. Peter est blessé.

- Comment ça, il est blessé ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

Tony se leva immédiatement et empoigna la mallette qui contenait l'armure.

- Il était en bas, dans le labo, et il y a eu une explosion. Peter a été pris dedans, expliqua Steve.

- Quoi ?! Pourquoi il y a eu une explosion, bordel ? Et qu'est-ce qu'il foutait là-bas au milieu de la nuit ? Qui était avec lui ? claqua Tony, mais son cœur battait vite et son esprit formulait tout un tas de scénarios aussi terribles les uns que les autres à propos de ce qui avait causé l'explosion.

L'armure d'Iron Man finit de se former autour de lui et l'appel téléphonique se transféra instantanément dedans. Il ouvrit la porte du balcon de l'hôtel et s'envola.

- Je ne sais pas, Tony. Je ne sais pas. Personne n'était avec lui. Et... on n'a pas vraiment eu le temps de s'occuper des détails, pour le moment.

- Personne n'était avec lui ?! Alors il était juste tout seul dans le labo et quelque chose a explosé ? Comment ça se fait que tu ne saches pas ce qui est la cause de l'explosion ? Qu'est-ce que vous foutiez pendant que j'étais pas là, putain ? Comment t'as pu laisser une chose pareille se produire, Steve ? Je te faisais confiance ! Comment t'as pu laisser une chose pareille à mon fils ? explosa Tony.

Être en colère était plus facile à gérer que la terreur qui menaçait de le consumer.

- Je sais. Je suis désolé, Tony, répondit Steve, semblant misérable. Je suis vraiment désolé. Il n'y a aucune excuse.

- Est-ce que je peux lui parler ?

Tony ressentait le besoin viscéral d'entendre la voix de Peter. De savoir qu'il allait bien.

- A qui ?

- A Peter, rétorqua impatiemment Tony.

- Il est inconscient depuis que c'est arrivé.

L'estomac de Tony se retourna.

- Il est... il est gravement blessé, mais Bruce pense qu'il va s'en sortir, continua Steve.

- Il pense ?

Oh mon Dieu. Tony haleta en essayant de se reprendre. Il n'avait pas le droit de paniquer. Il fallait qu'il rejoigne Peter.

- Bruce dit qu'il est stable, essaya de le rassurer Steve. Juste... je pense qu'il faut que tu rentres.

- J'arrive. Je suis déjà en route.

L'armure était un peu plus rapide que le jet, mais ça allait quand même lui prendre des heures pour rentrer.

- Ok. Je... je t'appellerai si quoi que ce soit change.

Steve raccrocha.

Tony passa le reste du trajet à vaciller entre colère, culpabilité et terreur absolue.

**

La première chose dont il eut conscience fut la douleur. Il avait mal. Sa tête allait exploser. Exploser. Pourquoi le mot lui semblait familier ?

- Umgh, grogna-t-il.

- Peter ? Tu m'entends ? Tu peux ouvrir les yeux ?

La voix était forte. Tout était trop bruyant.

- Voilà, très bien.

Peter cligna des yeux et le visage brouillé de Captain America apparut devant lui.

Peter fronça les sourcils. Même ça était douloureux.

- Il est réveillé.

Steve semblait soulagé.

- Peter, regarde-moi.

Les yeux de Peter se tournèrent vers la voix à sa droite. Bruce était là, lui aussi. Où était-il ? Qu'est-ce qui s'était passé ? Pourquoi sa tête était aussi douloureuse ?

- Quoi ? croassa-t-il, les mots restant bloqués dans sa gorge.

- Là. Prends des petites gorgées, lui dit Bruce en lui tendant une paille, et Peter s'exécuta.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda-t-il à nouveau.

- A toi de nous le dire. De quoi tu te rappelles ? fit Bruce.

Peter remarqua alors qu'il était dans l'infirmerie du Complexe. Mais pourquoi ? Il avait du mal à dormir. Il avait fait un cauchemar ? Et il était descendu au labo, et... oh. Oh non.

- J'ai merdé, dit Peter d'une voix rauque.

Peut-être qu'il avait encore besoin de boire.

Les lèvres de Bruce étaient pincées mais Peter put voir qu'il était vraiment inquiet. Steve avait l'air terrifié. C'était un air déconcertant, sur le visage de Captain America.

Avant qu'il puisse dire quoi que ce soit d'autre, sa tête se mit à pulser violemment.

- Ma tête, grimaça-t-il en essayant d'y porter une main, mais Bruce l'intercepta et la reposa sur le lit.

- Tu l'as cognée très durement. Tu as été inconscient pendant des heures. On commençait à s'inquiéter, expliqua Bruce.

Mon Dieu, ça faisait vraiment, vraiment trop mal. Il se sentait trop mal.

- Je veux...

Il ferma les yeux pour essayer d'endiguer la douleur.

- Je veux Tony.

- Il est en chemin, Peter, dit Steve en se rapprochant de lui pour tenir sa main.

En temps normal, ça l'aurait terriblement ennuyé qu'il fasse ça, mais à cet instant, il fut content du réconfort que cela lui prodigua.

- Il est où ? Pourquoi Tony n'est pas là ? Il devrait être là. Il devrait pas être là ?

- Il est au Japon, tu te souviens ? Mais il est en route. Il arrive.

- S'te-plait. J-je veux qu'il soit là.

Il se fichait d'avoir l'air faible et gémissant. Comme un enfant. Il était blessé et ses pensées étaient embrouillées.

- S'te-plait. Je veux Tony. Je veux qu'il soit là. J-je veux voir mon père.

- Je sais, mon garçon. Je sais.

Steve avait l'air ému et il serra sa main plus fort.

- Je l'ai appelé. Il est en chemin. Je te le promets. Il sera là aussi vite qu'il peut.

Mais Peter voulait qu'il soit là maintenant. Il avait besoin de lui maintenant. Une pique douloureuse traversa son crâne. C'était trop. Il allait – Il eut à peine le temps de tourner la tête pour éviter de s'étouffer dans son propre vomi.

- Peter !

Vomir était la pire chose qu'il aurait pu faire pour sa tête, à cet instant. Le pire. Des éclairs jaillirent derrière ses paupières. Oh mon Dieu. Sa tête était-elle toujours reliée à son corps ? Avait-elle explosé ? Une fois qu'il eut vomi, il n'eut pas l'énergie de rouvrir ses yeux pour vérifier. Merde, il était pratiquement sûr d'avoir vomi sur Steve. Il gémit. Il entendit Bruce et Steve l'appeler, mais il sentit qu'il perdait connaissance et, pour une fois, il accueillit cette échappatoire avec bonheur.

**

Tony atterrit sur le toit du Complexe dans l'armure d'Iron Man. Il n'avait jamais été aussi vite avec son armure. Aussitôt qu'elle s'ouvrit, il se mit à courir. Il s'infiltra dans l'ascenseur et haleta un « infirmerie ». F.R.I.D.A.Y. comprit immédiatement. L'ascenseur plongea comme une pierre. Les portes s'ouvrirent et il se précipita vers la seule chambre occupée, respirant toujours difficilement à cause de la terreur.

Bruce se plaça devant lui.

- Je veux le voir.

Tony essaya de le pousser pour passer, mais Bruce le bloqua.

- Laisse-moi le voir.

Bruce agrippa ses épaules.

- Il fait vraiment peur à voir, mais il va s'en sortir. Il va s'en sortir, Tony. Ok ? Tu m'entends ?

Tony hocha la tête et passa devant Bruce une fois que l'homme le relâcha.

Il fut au côté de Peter immédiatement. Bruce avait raison. Peter faisait vraiment peur à voir. Ses yeux étaient fermés. Il était pâle et son front était entouré de bandages, donnant un pli étrange à ses cheveux. Une canule nasale lui délivrait de l'oxygène. Son bras droit et sa poitrine étaient aussi entourés de bandages et il était recouvert de tubes et de câbles. Il avait l'air si jeune et sans défense.

Steve se leva et libéra la chaise près du lit de Peter pour Tony. Tony lui lança à peine un regard en se penchant vers Peter, et il glissa doucement une main dans ses cheveux avant de la poser sur sa joue, évitant tout ce qui avait l'air douloureux. Peter ne fit aucun mouvement à son contact, mais il était chaud. En vie.

- Il s'est réveillé il y a peu de temps. Il te demandait. Il a dit qu'il voulait voir son père, dit doucement Steve.

Peter l'avait demandé, avait dit qu'il était son père, et il n'avait pas été là. Il pressa fortement ses doigts contre ses yeux pour chasser les larmes qui étaient montées à cette pensée.

Steve posa sa main sur son épaule et la serra. Tony essaya de se reprendre.

- Je vais bien, dit Tony de façon un peu bourrue.

- Il va s'en sortir. C'est un gamin solide, le rassura Steve.

Tony prit la main de Peter.

- Qu'est-ce qui ne va pas ? A quel point il est blessé ? Parce qu'il a l'air...

Les questions de Tony étaient dirigées envers Bruce qui se tenait de l'autre côté du lit.

- Il a une sérieuse commotion cérébrale, mais aucun saignement intracrânien. Des brûlures au premier et au second degré le long de son bras droit et de sa poitrine. Il a dû se retourner avant l'explosion. Quatre côtes cassées sur son côté gauche. Dans l'ensemble, il a eu de la chance. Ce genre d'explosion aurait tué une personne normale, dit Bruce, grimaçant un peu après sa dernière phrase.

Tony ferma les yeux et serra plus fortement la main de Peter. Il prit une profonde inspiration.

- Qu'est-ce qui s'est passé, bordel ?

Comment cela avait-il pu se produire ? Il avait fait confiance à ses amis pour prendre soin de son fils et ils ne l'avaient pas fait. Peter était blessé. Il gisait dans ce lit, devant lui, blessé. Il n'aurait jamais dû le laisser. C'était de sa faute.

Steve et Bruce échangèrent un long regard, mais ce fut Steve qui prit la parole en premier.

- Je dormais quand F.R.I.D.A.Y. a fait retentir l'alarme, et m'a dit qu'il y avait eu une explosion dans le labo. Et que Peter s'y trouvait.

Steve fit une pause et frotta son visage avec sa main, prenant une inspiration tremblante.

- J'ai été sur place le premier. Peter... il était... il était inconscient sur le sol et l'endroit était totalement décimé. On aurait dit qu'il avait été propulsé à travers la pièce pour atterrir sur l'établi. Bruce est arrivé juste après moi. On l'a transporté ici.

Steve prit une autre inspiration et continua.

- Le reste de l'équipe était là aussi jusqu'à ce que Bruce les renvoie se coucher, il y a deux heures. Ils sont allés au labo pour essayer de nettoyer.

La vision de Peter, gisant sans vie sur le sol du labo ne voulait pas quitter son esprit. Tony secoua la tête.

- Pourquoi était-il en bas au milieu de la nuit, d'abord ? Et qu'est-ce qui a provoqué cette putain d'explosion ? Vous devez le savoir, maintenant.

Cette fois, ce fut Bruce qui prit la parole et expliqua.

- D'après ce qu'on a rassemblé comme informations avec F.R.I.D.A.Y., Peter a eu un cauchemar et a décidé de descendre au labo. Il travaillait sur le fluide de ses toiles et pris le mauvais bécher sur l'étagère. Il n'aurait probablement pas fait cette erreur si je n'avais pas tout nettoyé et réorganisé avant qu'il aille se coucher. Il a pris celui qui contenait du potassium pur. Il devait être fatigué ou distrait parce qu'il n'a pas revérifié l'étiquette. Quand il a versé le contenu à l'intérieur, eh bien... boom.

Tony secoua la tête.

- Il n'aurait pas dû être autorisé à aller dans le labo tout seul.

- On sait, Tony, on – commença Steve.

- F.R.I.D.A.Y., l'interrompit Tony.

Il se parlait à lui-même, pas à l'autre homme.

- Pourquoi as-tu laissé Peter entrer tout seul dans le labo ?

- Peter a une autorisation illimitée.

- Non. Pas tout seul.

Tony le savait, c'était lui qui avait créé le protocole.

- Ce protocole requiert que je vous informe si Peter essaie d'y entrer seul, pas de lui restreindre l'accès. Vous n'étiez pas présent dans les locaux, donc personne n'en a été informé.

- Corrige le protocole, F.R.I.D.A.Y. Peter n'est jamais autorisé à entrer dans l'atelier ou le labo seul. Tu restreindras l'accès et m'informera.

- Oui, Patron. Protocole modifié, dit F.R.I.D.A.Y., semblant pleine de regrets.

Mon Dieu, comment avait-il pu laisser cela se produire ? Négligeant. Il avait été négligeant. Combien d'autres protocoles concernant Peter n'étaient pas parfaits ? Peter n'aurait jamais dû avoir l'opportunité d'entrer dans le labo sans supervision. C'était dangereux. Cette situation le prouvait. Il pensa à tout ce qui aurait pu se passer. Il y avait d'autres produits chimiques volatiles. Ses outils. Son chalumeau. L'armure d'Iron Man. Le réacteur ARK. Mon Dieu. S'il avait fait quelque chose de dangereux avec un réacteur ARK, il aurait pu détruire le complexe tout entier.

- Ce n'est pas de ta faute, Tony, dit Bruce. Peter est descendu seul dans le labo. Il devait savoir qu'il n'était pas supposé le faire. Il a pris un ingrédient sur l'étagère qu'il n'avait pas le droit de toucher. Ce n'est pas de ta faute.

- Alors quoi ? Tu es en train de dire que c'est de sa faute ? Qu'il a ce qu'il a mérité ? rétorqua Tony en fusillant Bruce du regard.

- Bien sûr que non ! Ce n'est de la faute de personne. Ça craint, mais Peter va s'en sortir. Il va souffrir pendant un moment, mais il va guérir. C'est ça qui est important. Pas de savoir sur qui repose la faute, raisonna Bruce d'une voix douce.

Tony passa une main dans ses cheveux. Il n'avait pas voulu se décharger sur Bruce, mais il se sentait fébrile. Peter était blessé. Il l'avait laissé et il s'était blessé. Il était son père, maintenant. C'était son boulot d'empêcher que ce genre de choses arrivent, et il avait déjà échoué.

- Tu as dit qu'il avait eu un cauchemar ? C'est pour ça qu'il est descendu seul dans le labo ? demanda Tony en regardant Peter respirer.

Il avait besoin de comprendre tout ce qui s'était passé pour conduire à ça pour pouvoir s'assurer que ça n'arriverait plus jamais.

- C'est ce que F.R.I.D.A.Y. nous a dit, répondit Steve.

Il fronça les sourcils. Il était étrange que F.R.I.D.A.Y. parle de ça pour expliquer les évènements. Il se demanda s'il y avait une raison à ça. S'il y avait quelque chose de plus.

- F.R.I.D.A.Y. ? Il y a quelque chose que tu aimerais me dire ?

Tony passa doucement sa main dans les cheveux de Peter.

La légère pause qui précéda sa réponse fut suffisante.

- En raison des protocoles de respect de la vie privée mis en place, je ne suis pas en droit de divulguer cette information, à moins que vous me le demandiez spécifiquement.

Les sourcils de Tony se haussèrent. Alors il y avait bien quelque chose qu'elle voulait qu'il sache mais ne pouvait pas dire.

- F.R.I.D.A.Y., raconte-moi tout, commanda Tony.

- Oui, Patron.

Elle s'exécuta. Et ce n'était pas très glorieux.

**

Des voix interrompirent l'obscurité. Il ne parvenait pas à saisir ce qu'elles disaient, et il n'en avait pas envie. S'il essayait, il devrait quitter l'obscurité et ce serait terrible. Il ne se rappelait plus du pourquoi, mais il savait qu'il voulait rester dans cette béatitude du néant.

Il flotta pendant un moment, mais les voix devinrent progressivement plus fortes. L'obscurité s'évanouissait. Les sensations lui revinrent. Ow. Voilà. C'était pour ça qu'il ne voulait pas quitter les ténèbres. C'était vraiment douloureux.

Il grogna quand il reprit conscience.

- Peter ? Tu es réveillé, bonhomme ?

Il ne voulait pas être réveillé. Mais cette voix était gentille. Il ouvrit les yeux et il lui fallut deux secondes pour se réorienter. Oh, ouais. L'accident au labo. Il avait été blessé. Il était à l'infirmerie. Et Tony n'était –

Tony était là.

- Hey.

Tony était penché au-dessus de lui, semblant anxieux. Il lui fit un petit sourire quand il vit que Peter était réveillé.

- T'es là, observa Peter.

- Je suis là, répondit Tony en serrant sa main.

- Mmh.

Parler était difficile. Il avait un terrible mal de tête. Mais il était content que Tony soit là. Cela apaisait une sorte de tension en lui.

- Comment tu te sens ?

- J'ai mal à la tête.

Il voulait la toucher pour s'assurer qu'elle était toujours entière, mais Tony tenait sa main gauche et son bras droit, collé à sa poitrine, était douloureux.

Le visage de Tony se tordit légèrement quand il admit qu'il avait mal.

- Je sais.

Le martèlement derrière ses yeux empirait. Voilà pourquoi il ne voulait pas se réveiller. Il ferma les yeux et ne put retenir un gémissement.

- Tu ne peux pas lui donner quelque chose ? demanda Tony, semblant désespéré.

- Dans une minute.

Bruce était toujours là.

- Peter, serre ma main, dit-il en mettant ses doigts contre sa paume.

Peter s'exécuta. Bruce lui donna quelques instructions et lui posa des questions stupides, pour savoir comment il s'appelait et où il se trouvait. Cela l'épuisait et empirait son mal de tête.

- Une dernière chose, Peter. Ouvre tes yeux pour moi.

Peter ne le voulait vraiment pas, mais il le fit quand même.

- Suis mon doigt.

Il s'exécuta mais cela rendit la douleur encore plus forte. Oh putain.

Et puis, sans prévenir, Bruce lui mit une lumière devant les yeux. Il eut l'impression qu'on plantait des aiguilles dans son crâne.

Il haleta quand la douleur augmenta davantage. Bruce dut voir quelque chose sur son visage parce qu'il le fit rapidement se tourner sur le côté, et il vomit sur Tony qui était penché vers lui.

Mon Dieu, c'était le pire. Ça faisait tellement mal. Pourquoi est-ce que ça faisait aussi mal ? Pourquoi ne l'aidaient-ils pas ? Il avait l'impression d'être en train de mourir. Même le fait de pleurer était douloureux. Il gémit pitoyablement.

- Fais quelque chose ! s'exclama Tony, et le volume enfonça des poignards dans son crâne.

- Je suis en train. Je suis en train.

Bruce semblait agité.

- Une seconde.

- Dépêche-toi !

- Je te donne quelque chose pour la douleur, Peter. Ça va aller mieux bientôt, essaya de le rassurer Bruce.

Il ne put répondre. Tout son monde n'était que douleur. Toute son existence. Jusqu'à ce que... enfin, cela s'apaise. Lentement, jusqu'à ce qu'il n'ait plus l'impression que sa tête était sur le point d'exploser en millions de morceaux.

Quelqu'un essuya son visage et sa bouche avec une serviette chaude. Les yeux de Peter s'ouvrirent de nouveau. Tony. Oh mon Dieu, il avait vomi sur Tony.

- J'suis désolé.

Sa langue était sèche, et il bégayait.

- C'est rien.

Tony finit d'essuyer son visage et posa la serviette sur le côté.

- Tu te sens mieux ?

Apparemment, il se sentait assez bien pour pleurer. Il était tellement fatigué et il avait tellement mal.

- Je voulais pas. Je voulais pas te vomir dessus. Ou sur Steve. J'ai vomi sur Captain America.

Il prononça la dernière phrase comme si c'était la pire chose au monde qui puisse arriver.

Tony essaya de le rassurer.

- C'est rien, Peter. Je m'en fiche. Et je te promets que Steve s'en fiche aussi. On a juste envie que tu te sentes mieux.

- Et j-je voulais pas faire exploser le labo. C'était un accident. J'suis désolé.

- Shh, c'est rien. On n'a pas besoin d'en parler maintenant. Tout va bien se passer. Bruce vient juste de te donner des antidouleurs. Ça va t'aider. Ferme tes yeux et laisse-toi aller, chuchota Tony en passant une main dans ses cheveux. Ferme tes yeux, bonhomme.

Peter l'écouta. La main de Tony caressait toujours ses cheveux. C'était agréable, même si sa tête continuait à pulser.

Il sentit le sommeil l'envahir de nouveau. Il était heureux que Tony soit là. Il savait comme l'homme était occupé, mais il ne voulait vraiment pas qu'il parte. Il blâma les médicaments pour les mots qui sortirent ensuite de sa bouche.

- Pars pas.

- Je ne vais nulle part, le rassura Tony. Je serai là quand tu te réveilleras.

Sa tête lui faisait toujours mal, mais il se sentait mieux en sachant que Tony ne le quitterait pas. Il laissa les médicaments agir, et le monde s'évanouit.

**

La seconde fois qu'il se réveilla, ce fut instantané. Une seconde il était endormi, et la suivante il était totalement réveillé. Il cligna des yeux plusieurs fois. Sa tête était toujours douloureuse mais il se sentait mieux que les deux dernières fois qu'il s'était réveillé. C'était presque supportable. Mais il se sentait vraiment dans les vapes et un peu nauséeux. Combien de temps avait-il dormi ? Il tourna la tête et tomba immédiatement sur Tony. L'homme était vêtu d'une blouse verte, les jambes sur le lit de Peter, avachi dans une chaise, endormi. Il tenait toujours la main de Peter.

Peter prit ce moment pour s'examiner. A part sa tête, son côté droit et son bras étaient une brûlure constante, et sa poitrine était douloureuse à chaque respiration qu'il prenait. Quelque chose lui chatouillait le nez. Il dégagea sa main de celle de Tony et se gratta. Il rencontra une canule nasale et essaya de la retirer.

- Hey. Laisse ça.

Tony retira sa main et la reprit dans la sienne, appuyée contre le lit, pendant qu'il réajustait la canule avec son autre main.

- Ça gratte, se plaignit Peter, et Tony remit ses jambes au sol, se réveillant correctement.

- Tu te sens mieux ? Bruce a augmenté un peu la dose de tes médicaments.

- Mmhmmm.

Peut-être que ça expliquait cette sensation étrange.

- Je me sens léger.

Whoops, il n'avait pas voulu le dire tout haut.

Les yeux de Tony brillèrent légèrement avec amusement, mais le reste de son visage semblait toujours inquiet.

- Quelle –

Il s'interrompit pour se râcler la gorge quand sa voix dérailla.

- Il est quelle heure ?

Tony jeta un coup d'œil à sa montre et répondit :

- Tard.

Peter n'apprécia pas la réponse volontairement vague.

- F.R.I.D.A.Y., il est quelle heure ?

- Il est 3h22.

Alors il était déjà là depuis un jour entier ? Et il se sentait toujours aussi mal ? Il avait vraiment pas dû se rater.

- Tu devrais te sentir un peu mieux.

L'amusement quitta les yeux de Tony pour incurver légèrement ses lèvres.

- Je peux –

Il dut de nouveau se râcler la gorge. Elle était tellement sèche.

- Je peux avoir de l'eau ?

- Ouais.

Tony s'empressa d'aller lui en chercher. Il revint avec un verre.

Avant que Peter ait pu savoir comment il allait se redresser pour boire, Tony s'assit sur le bord du lit et passa un bras derrière sa nuque et l'aida à s'asseoir tandis qu'il tenait le verre contre ses lèvres. Peter savait qu'il serait probablement embarrassé par le fait qu'il ne pouvait même pas s'asseoir tout seul plus tard, mais en cet instant, l'eau était trop agréable pour qu'il s'en inquiète. Il but tout le verre. Tony le recula ensuite et l'aida à se rallonger. Le bref changement de position l'épuisa et le laissa essoufflé et nauséeux.

- Ça va ? lui demanda Tony, remarquant visiblement son inconfort.

Peter essaya de chasser son inquiétude mais sa main retomba lourdement sur le lit.

- Juste fatigué, marmonna-t-il.

- Alors dors, dit Tony avec une douce expression sur le visage, que Peter ne se rappelait pas avoir déjà vue.

- Mais j'viens de me réveiller, protesta faiblement Peter alors même que ses yeux se fermaient.

Il ne savait même pas pourquoi. Il savait juste qu'il lui était impossible de rester réveillé plus longtemps. C'était horrible. La conscience s'évanouit aussi rapidement qu'elle était venue.

**

Peter cligna des yeux, confus. Il était pratiquement sûr qu'une seconde plus tôt, il s'était trouvé sur un bateau, mais là, il regardait un plafond. Où était le ciel ? N'était-il pas sur un bateau, démuni, bercé par les vagues au milieu de l'océan ? Le plafond tourbillonna au-dessus de lui et il avait toujours la sensation d'être bercé. Était-il sur un bateau avec un plafond ? Ce n'était pas drôle. Le balancement n'était pas agréable. Il se sentait terriblement malade. Il grogna et referma les yeux.

- Petit ?

Quelqu'un était-il sur un bateau avec lui ? Il pensait qu'il était seul. S'étaient-ils seulement trouvés sur un bateau ? Avait-ce été un rêve ? Ou rêvait-il en ce moment même ? Pourquoi était-ce si dur de réfléchir ?

Il ouvrit de nouveau les yeux et le visage de Tony apparut devant lui. Peter fronça les sourcils. Tony avait l'air flou, et inquiet. Était-il inquiet parce qu'ils étaient coincés sur un bateau ?

- Pourquoi on est sur un bateau ? marmonna Peter.

- Quoi ? Peter ? T'es réveillé ? demanda Tony en se penchant au-dessus de lui.

- J'veux quitter le bateau, gémit Peter.

Il le voulait vraiment. Tout ces balancements commençaient à lui donner envie de vomir.

- On n'est pas sur un bateau. Hey.

Tony le secoua légèrement quand ses yeux se refermèrent.

- Est-ce que tu sais où tu te trouves, Peter ?

- Mmhmm.

Peter le savait. Pas vrai ? Il était... quelque part. La réponse lui échappa.

- Dis-moi où tu te trouves, lui ordonna Tony.

Il était... il fallait qu'il mente. Il ouvrit les yeux de nouveau et regarda autour de lui. Il y avait des lits et des équipements médicaux, et ça ressemblait à...

- A l'hôpital, répondit Peter.

Était-il dans un hôpital sur un bateau ? Non, ça ne semblait pas correct.

- Non, tu n'es pas dans un hôpital. F.R.I.D.A.Y., fais descendre Bruce.

Tony avait l'air inquiet.

- Tu es à l'infirmerie, tu te rappelles ? Au Complexe. Tu as été victime d'un accident dans le labo. Ça ne te rappelle rien ? essaya Tony.

Le bateau s'appelait « le complexe » ? Quel accident ?

- Peter ?

- J'veux rentrer à la maison, marmonna Peter.

- Tu es à la maison, mon grand.

- Non, gémit Peter. Je veux pas vivre sur un bateau.

Était-ce sa maison maintenant ?

- Quoi ? Peter, on n'est pas sur un bateau. Ouvre les yeux et regarde.

Tony semblait effrayé maintenant. Mais s'ils ne se trouvaient pas sur un bateau, pourquoi se balançaient-ils au rythme des vagues ?

- Qu'est-ce qui se passe ?

Bruce était là lui aussi. Tous les Avengers se trouvaient-ils avec lui au milieu de l'océan ?

- Il semble vraiment confus, répondit Tony, clairement agité. Il ne sait pas où il est.

- Peter.

Bruce dit son nom et Peter ouvrit les yeux et son regard se fixa lentement sur lui.

- Peux-tu me dire ton prénom ?

- Peter.

Peter fronça les sourcils. C'était une question stupide.

- Quel est ton nom de famille ?

- Hum...

Il essaya de se rappeler.

Il entendit Tony faire un petit bruit à son hésitation.

Il avait un nom de famille, pas vrai ? C'était quoi, déjà ? Tout le monde avait un nom de famille. Et le sien était... Oh, ouais.

- Parker.

- Est-ce que tu sais où tu es ?

Bruce sortit un stylo lumineux.

Tony ne venait-il pas de le lui dire ? Qu'avait-il dit ? Quelque chose qui n'avait pas de sens. Il n'arrivait pas à s'en rappeler.

- Peter ? insista Bruce en illuminant ses yeux avec le stylo.

C'était douloureux, mais pas autant que ce à quoi il s'était attendu. Pourquoi avait-il cru que ça ferait mal ?

- Où es-tu, Peter ? demanda Bruce.

Ne venait-il pas de le lui demander ? Peter n'avait-il pas répondu ? Quelle était la réponse ?

- Hum...

Il ferma les yeux. Il était trop fatigué pour réfléchir.

- Je sais pas.

- Quelle est la dernière chose dont tu te souviennes ? demanda Bruce.

- J'étais sur un bateau, murmura Peter.

- Tu n'étais pas sur un bateau. Il n'y a pas de bateau, mon grand, dit doucement Tony.

Peter ouvrit brièvement les yeux et vit le regard inquiet qu'échangèrent Bruce et Tony. Pas de bateau ? Rien n'avait de sens. Sa tête lui faisait mal et il était nauséeux et fatigué.

- Je vais faire quelques radios de ta tête, Peter. Tiens bon, d'accord ?

Bruce et Tony se parlaient. Ou peut-être qu'ils essayaient de lui parler. Peter n'était pas certain. Les bruits s'évanouirent, jusqu'à ce que soudainement, il se retrouve de nouveau sur le bateau. Flottant. Le soleil réchauffait son visage et une brise secouait ses cheveux. Il pouvait sentir l'odeur de l'océan et observa l'eau bleue en-dessous de lui. Le balancement n'était plus aussi intolérable. C'était presque réconfortant. 

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Ahah, suspense, encore une fois ! J'espère que ça vous a plu ! 

Veuillez excuser mon léger retard d'aujourd'hui, j'étais hyper en retard pour le concours d'Odinsonwife qui vient de publier les OS qui concourent, donc n'hésitez pas à aller y jeter un oeil en attendant, ça vous fera un peu de lecture ;) 

Prochain chapitre, comme d'habitude : jeudi ! Alors, qu'est-ce qui se passe avec Peter ? 

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